Éclairez vos idées

Les meilleures idées naissent du changement de perspective. À travers nos articles, nous cherchons non seulement à stimuler votre créativité et à guider votre prise de décision, nous partageons aussi avec vous des outils concrets pour développer votre savoir-faire.

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Infolettres

Lumière sur l'approche régénératrice en tourisme

Notre bulletin de veille thématique pour décembre 2023 sur la l'approche régénératrice en tourisme.

Édito du 19 décembre 2023

La fin d’année est toujours propice à ralentir notre rythme effréné et à se recentrer sur l’essentiel, en prenant soin de nous et de notre entourage. Et si nous en profitions pour adopter cette posture pour nos destinations, et ce, à l’année ? Il s’agirait donc de prendre soin d’elles, de façon plus holistique que l’approche durable. On parle alors de tourisme régénératif, qui vise à régénérer la vitalité des lieux, des populations, des entreprises, des communautés, des systèmes écologiques et d’enrichir les visiteurs. C’est le sujet de notre nouvel article que vous découvrirez ci-dessous !

Prendre soin de nos destinations, c’est également atténuer les effets des changements climatiques sur nos territoires et nos populations, tout en adoptant des mesures d’adaptation. Un large inventaire de l’action climatique a été réalisé récemment et permet de constater des progrès, mais également du long travail qui reste à faire.
Prendre soin de nos destinations, c’est aussi s’assurer que le tourisme génère un bénéfice net et non des dommages négatifs. Une étude de Economist Impact démontre le potentiel de l’industrie touristique pour catalyser les progrès en termes d’équité des genres et de tolérance sociale.

Le tourisme a souvent mauvaise presse, critiqué de toutes parts pour ses effets négatifs. C’est à nous, en tant qu’acteur de cette industrie, de jouer un rôle d’ambassadeur et de démontrer qu’il peut faire partie de la solution face aux enjeux environnementaux et sociaux. Sur ce, l’équipe de TouriScope vous souhaite une bonne lecture et de très Joyeuses Fêtes de fin d’année !

Article original TouriScope

Cérémonie autochtone

Prendre soin de sa destination par l'approche régénératrice

Dans les médias, le tourisme régénératif est souvent présenté d’un point de vue visiteur, dans le sens où celui-ci est invité à « laisser la destination dans un meilleur état qu’à son arrivée ». Mais est-ce uniquement de sa responsabilité de revitaliser nos territoires? Comment les acteurs locaux peuvent agir et adopter une approche régénératrice? Quel est le rôle à jouer par les OGD et que doivent-elles changer dans leurs façons de « gérer » la destination ? Découvrez sans plus attendre notre article à ce sujet, qui, en plus de démystifier ce terme, il propose un cadre de pratique pour les organisations touristiques !

Ailleurs sur le web

Mesure des impacts

Mesure des impacts du tourisme à l'échelle locale

Economist Impact a publié récemment l’étude Destination Always qui évalue l’ensemble des impacts positifs et négatifs du tourisme à l’échelle locale. À partir d’un benchmark de 38 destinations à travers le monde, l’étude a permis d’identifier celles qui bénéficient le plus des avantages économiques tout en générant d’importantes retombées sociales et environnementales.

L’étude a réussi à identifier certains bénéfices reliés à l’afflux de touristes, dont l’amélioration de l’équité entre les sexes et une meilleure tolérance sociale. De plus, malgré la croyance générale que le tourisme augmente le coût de la vie pour la population locale, l’étude démontre que ce n’est généralement pas le cas. En effet, la corrélation entre le nombre de visiteurs et le prix des loyers n’est faite que dans les grandes destinations touristiques.

État des lieux de l'action climatique en tourisme

Le Tourism Panel on Climate Change, un regroupement de 60 experts de plus de 30 pays, a publié une étude qui présente un inventaire des progrès et des lacunes en ce qui concerne l’action climatique en tourisme. Plusieurs dimensions ont été évaluées : atténuation, adaptation, politique et financement. Ils ont pu constater qu’à l’heure actuelle, aucun pays, destination ou secteur d’activité n’a réussi à réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre reliées au tourisme. Bien qu’il s’agisse d’une responsabilité collective, l’étude met de l’avant l’importance du rôle des politiques touristiques et des programmes d’enseignement en tourisme pour développer un tourisme plus résilient face aux changements climatiques.

Étude de cas: association touristique Thompson Okanagan

Sous la direction visionnaire de son directeur général, la Thompson Okanagan Tourism Association (TOTA) en Colombie-Britannique a adopté depuis plusieurs années une approche de gestion plus holistique. L'association, certifiée Biosphere, est un précurseur et est souvent citée à titre d’exemple inspirant. Cet article présente ses diverses initiatives. On y apprend notamment qu’aucune ressource n’est en charge du développement durable, puisqu’il concerne toute l’équipe et est au cœur de la stratégie de TOTA. Elle a créé un comité interdépartemental qui comprend des représentants des 17 ODD. De plus, l'association fonctionne selon le modèle de « partie prenante », c’est-à-dire qu’elle n’exige plus d’adhésion payante de la part des membres. Apprenez-en plus sur ses pratiques en lisant cet article.

Une carte interactive pour plus de durabilité!

L'Institut Paris a créé une carte interactive avec pour objectif d'accompagner les petites et moyennes entreprises du secteur de l’hébergement touristique et du voyage dans la mise en place de pratiques durables. Plusieurs champs d'actions et solutions y sont explorés et proposés comme l'économie d’énergie et d'eau, la gestion des déchets, l'achat et consommation responsable, la mobilité, la RSE et bien d'autres. Conçu comme une boîte à outils, les actions sont présentées comme suit : - La description et le champ d'application de la pratique - Les étapes opérationnelles à suivre - Les parties prenantes à impliquer - Les aspects économiques à considérer - L’évaluation et le suivi de la pratique - Un niveau de difficulté des pratiques Qu'attendez-vous pour y jeter un coup d'oeil ? ;)

Nos projets

Un plan montagnes pour s'adapter au climat - Tourisme Montérégie

Suite à une demande du ministère du Tourisme du Québec, Tourisme Montérégie a réalisé un diagnostic pour son plan montagnes afin d’orienter les actions de développement touristique dans une perspective de transition vers un tourisme plus durable et responsable, qui bénéficie aux communautés locales. L'équipe de TouriScope fût très heureuse d'accompagner l'ATR dans ce beau projet, en réalisant un état des lieux des six montagnes du territoire, en collectant les besoins des visiteurs ainsi que des acteurs de la région et en organisant un atelier de réflexion avec les organisations présentes sur le territoire. Suite à l'étude, Tourisme Montérégie a lancé un appel de projets pour financer des initiatives favorisant le développement touristique de ces six montagnes !

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Connaissances

Prendre soin de sa destination par l’approche régénératrice

Article qui explore le tourisme regénératif d'un point de vue d'une destination touristique et comment s'y adapter.

J’avais ce questionnement en tête lorsque ma partenaire d’affaires m’a parlé de l’événement de Destination Canada auquel elle a assisté en octobre dernier, le Symposium international sur l’intendance des destinations. L’intendance des destinations, stewardship en anglais, est un terme utilisé dans le Canada anglophone, mais encore absent au Québec. En m’intéressant à ce sujet, je réalise qu’il y a un lien direct avec le tourisme régénératif. Et justement, Destination Canada a sorti une étude sur Une approche régénératrice pour le tourisme au Canada. Cette lecture m’a permis de saisir enfin l’essence de cette vision et surtout de réaliser que c’est la voie la plus évidente à prendre pour pérenniser nos destinations touristiques. Je vous offre donc ces quelques éléments de réflexion tirés de mes lectures !

Prendre soin du vivant de façon holistique

L’étude de Destination Canada campe tout d’abord le concept de régénération qui « découle d’une vision du monde axée sur les systèmes vivants, puisque tout système vivant se régénère ». C’est un synonyme de vitalité renouvelée et d’autoguérison. Les modes d’existence régénérateurs sont ainsi, de par leur nature, plus holistiques, intégrés et respectueux de toute forme de vie. Ils s’inspirent de la sagesse qui est au cœur des nombreuses visions du monde des peuples autochtones. 

Les auteurs de l’étude résument donc que « Dans cette optique, le but de nos activités est de prendre part à la revitalisation et à la guérison des écosystèmes et des relations humaines dont dépendent la communauté, l’économie et notre bien-être collectif ». 

Cette approche oppose le monde en tant que « machine » de celui en tant que « système vivant ». Cette dichotomie de vision, schématisée ci-dessous, présente bien la création de valeur que génère l’approche régénératrice. Le développement durable, qui tend vers l’absence de dommage (« Zéro net »), est malheureusement un objectif irréaliste selon les auteurs.

Source : Une approche régénératrice pour le tourisme au Canada

Que veut dire l’approche régénératrice en tourisme ?

Nombreuses sont les communautés d’accueil à critiquer l’approche extractive et dégénérative du tourisme, qui a pour effet de réduire la qualité de vie des résidents, de diminuer la vitalité culturelle et d’impacter les écosystèmes. À l’inverse, l’approche régénératrice signifie de prendre soin de la destination en posant des actions qui auront pour effet de régénérer la vitalité des lieux, des populations, des entreprises, des communautés, des systèmes écologiques et d’enrichir les visiteurs.

Cela vient alors à l’encontre de la pensée traditionnelle de développement centré sur le touriste, puisque la priorité est donnée ici au respect des besoins de la communauté, et non du visiteur de l’extérieur. Il faut donc se questionner sur le « bénéfice net » pour le territoire dans son ensemble. Et bonne nouvelle (mais on le savait déjà!), le tourisme peut contribuer à ce qu’un territoire s’inscrive dans une trajectoire plus durable, inclusive et prospère de plusieurs façons :

  • En renouant les liens entre les gens, à travers les géographies, les industries et les cultures ; 
  • En rapprochant les gens de la nature, en nous sensibilisant à notre interdépendance au sein d’un vaste système vivant de manière à générer une richesse sans extraction ; 
  • En renforçant le rôle des communautés de toutes les tailles, en découvrant leur potentiel inhérent de façon à conjuguer de nouveau les différents intérêts, les lieux, les populations et les profits.

Selon Destination Canada, une approche régénératrice en tourisme se base sur trois éléments :

  1. La création d’un lien délibéré et significatif entre les gens et les lieux ;
  2. La mise en action de cette volonté partagée par le développement d’expériences d’accueil et d’infrastructures qui prennent vie grâce aux histoires, aux savoirs et aux attentions d’ordre local ;
  3. La réalisation de ces actions de manière à favoriser les capacités d’épanouissement et la résilience des populations, des entreprises, des communautés et des systèmes écologiques.

J’aime également les cinq engagements et les dix piliers de l’approche régénératrice du Tourism CoLab en Australie :

Source : Tourism CoLab

Comment adopter une approche régénératrice ?

Prendre soin d’une destination dans son ensemble ne semble pas être un rôle clairement identifié par les OGD. C’est pourquoi il est peut-être nécessaire d’adopter de nouvelles façons de faire. Destination Canada a remplacé le terme de « gestion » de la destination par l’« intendance » (stewardship). Il s’agit d’une approche holistique adoptée collectivement pour prendre soin de l’ensemble du système vivant d’un lieu, donc de la communauté d’accueil. Cela implique non seulement un changement de la raison d’être de l’organisation, mais également de son style de leadership et de gouvernance. De ma compréhension, l’organisation doit donc viser à développer un engagement collectif autour de la destination et de son potentiel, en incluant la population locale, les institutions, les entreprises, les visiteurs, etc.

Dans son étude, Destination Canada propose un cadre de pratique de base avec des principes et une structure. Les principes identifiés reposent sur l’importance de se concerter pour découvrir l’essence et le potentiel uniques de nos lieux et de nos communautés. Développer l’engagement collectif permet ensuite de prendre soin mutuellement des gens et des lieux.

Pour ce qui est de la structure, elle se base sur la coopération, en partant d’un cercle d’intendance composé de divers membres de la communauté. Chacun d’eux appartient à un « groupe de passion » qui a une spécialisation ou un domaine d’intérêt (changements climatiques, santé des milieux de vie, mobilité, tourisme culinaire, agrotourisme, renforcement de la main-d’œuvre, justice sociale, etc.). Enfin, chacune des personnes de ces groupes représente une équipe d’accueil, formée de personnes ou d’entreprises. C’est là que les nouveaux produits, les nouveaux services ou les nouvelles contributions se développent (voir schéma ci-dessous).

Source : Une approche régénératrice pour le tourisme au Canada

Le Conseil mondial du tourisme durable (GSTC en anglais) vient également de sortir un document de référence qui présente les dix étapes de base pour adopter une approche d’intendance de la destination, le Destination Stewardship Starter Kit.

Le tourisme régénératif et l’intendance semblent être les mots de l’heure. Mais au-delà de ces termes, il faut surtout y voir un changement de paradigme dans l’approche de développement et de gestion de nos destinations touristiques. Le résultat visé est plus qu’enthousiasmant, puisqu’il véhicule la promesse d’un meilleur tourisme, qui se met au service d’une communauté pour l’aider à s’épanouir, maintenant et dans le temps.

Un grand merci à Véronique Lévy de la firme Ellio à Montréal pour sa mise en lumière de cette approche!
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Inspiration

Rétrospective 2023 chez TouriScope

Article partageant les accomplissements et réalisations de TouriScope en 2023.

La durabilité au coeur de tout

Au Québec, depuis l'annonce du plan d'action pour un tourisme durable et responsable par le ministère du Tourisme du Québec, le secteur touristique est appelé à repenser ses pratiques et à réinventer son modèle. En effet, l'importance du développement durable n'a jamais été aussi marquée, jetant les bases d'une transformation profonde dans la manière dont nous voyons, expérimentons et valorisons nos destinations. Cette initiative a ouvert la voie à une réflexion collective dans l’industrie sur l'impact environnemental et social du tourisme. 

Des défis encore présents

2023 a été marquée par une hausse des événements climatiques extrêmes, ce qui n’est pas sans conséquences pour le secteur touristique. Malheureusement, nous pouvons constater que notre industrie dispose d’un manque significatif d'informations au sujet des changements climatiques, spécifiques à notre industrie. Malgré une prise de conscience croissante, nos recherches nous ont permis d’observer que les mesures d'adaptation restent insuffisantes. Cependant, les organisations de gestion de la destination tentent d’identifier des façons d’accompagner les entreprises et d’améliorer leurs connaissances en adaptation aux changements climatiques, comme nous avons pu le constater avec notre atelier de la Fresque du climat qui a suscité beaucoup d’intérêt tant au Québec qu’aux Maritimes. De plus, Ouranos, avec qui nous avons collaboré cette année, agit activement pour soutenir cette adaptation.  

- À ce sujet, consultez aussi notre article La Fresque du climat tourisme - Un jeu comme levier d’action climatique

Source : TouriScope

Cette année, les associations touristiques se sont outillées pour amorcer la transition durable: participation à des formations, élaboration de plans de développement durable, caractérisation de l’offre durable sur leur territoire, création de postes dédiés, offre d’accompagnements à leurs entreprises membres, etc. Malgré tout, nos collaborations nous ont permis de voir que l’industrie se questionne encore sur son rôle et ses responsabilités en la matière, ce qui est normal dans cette période de changement. 

Une mutualisation des efforts

Malgré les défis encore présents, nos divers accompagnements cette année nous ont permis de déceler une très grande volonté du milieu touristique d’agir de façon plus concertée. En effet, encouragées par le ministère du Tourisme du Québec et l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, les associations touristiques accompagnent leurs membres vers des initiatives plus durables par le biais notamment de certifications, de recherche d'inspirations de bonnes pratiques durables mises en place par des entreprises touristiques à l'international, ou encore par la mise sur pied de communautés de pratiques. 

Également, l’année 2023 marque la création du Lexique du tourisme durable par Tourisme Durable Québec, un outil gratuit incontournable permettant à l'ensemble de l'industrie de s’aligner sur un langage commun et ainsi faciliter la compréhension pour tous. D’autres outils ont été présentés lors du Symposium de Tourisme Durable Québec, pour lequel nous avons collaboré pour la création de la programmation. 

De plus, une majorité des congrès touristiques ont abordé le thème du développement durable, comme par exemple celui d’AEQ, et ont mis en place des actions pour être carboneutres. C’est encourageant pour la suite ! 

Source : Aventure Écotourisme Québec

Le cyclotourisme toujours aussi attrayant !

Au Québec comme dans les Maritimes, la hausse de la demande pour le cyclotourisme est considérable. Ainsi, l'année 2023 a été marquée par de nombreux projets autour du vélo.

Zoom sur des projets accompagnés cette année : 

- Nouvelle planification stratégique pour la Véloroute de la péninsule acadienne

Nous avons accompagné La Véloroute de la Péninsule Acadienne dans la révision de sa  planification stratégique pour la période 2024-2029 pour se positionner davantage dans une démarche durable en intégrant notamment la dimension sociale du développement durable. Sa mission est de “développer, gérer et promouvoir une expérience attrayante, sécuritaire et accessible aux différents utilisateurs de la Véloroute de la Péninsule Acadienne grâce à un réseau de pistes cyclables et d'événements qui reflètent l’identité unique de notre communauté, renforcent l’engagement régional, favorisent un développement durable du territoire et encourageant un mode de vie sain.”

- À ce sujet, consultez aussi notre réalisation Harmonisation du produit vélo dans le Bas-Saint-Laurent

Le développement des aires protégées

Le gouvernement fédéral a annoncé cette année un financement à la Conservation de la nature Canada (CNC) afin de bonifier le réseau des aires protégées. Il a été versé dans le cadre du futur Plan Nature 2030 visant à atteindre les objectifs du “Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal”, qui a pour but de protéger 30 % du territoire d'ici 2030

- Pour développer vos connaissances sur le sujet, consultez notre article Démystifions les aires protégées 

Depuis plus d’un an, de nombreux organismes, parcs, associations bénévoles se sont mis en action pour bénéficier des aides. Notre équipe a donc constaté une hausse de la demande à ce sujet puisqu’en effet, plusieurs acteurs se sont mis en relation avec l’industrie touristique afin de collaborer pour faire valoir la création de nouvelles aires protégées. Cette annonce jouera sûrement un rôle dans l'accélération de l’adaptation aux changements climatiques !

- Si vous souhaitez en savoir plus sur les liens entre le tourisme et les aires protégées, consultez aussi notre article : Aires protégées et tourisme

 Source : Nature Conservancy

L’émergence d’un concept : Le tourisme régénératif 

Cette année a été marquée par la mise en lumière du concept de tourisme régénératif qui a pour objectif de créer un impact positif dans le territoire en adoptant une perspective holistique pour prendre soin de la destination et des communautés. Il est souvent dit que sa mission est que le visiteur “laisse le territoire qu’il visite dans un meilleur état qu’à son arrivée”. 

Source : Ellio

Le Symposium sur l'intendance des destinations de Destination Canada auquel nous avons assisté cet automne était axé sur ce sujet puisque la nouvelle approche du DMO  est centrée sur la régénération. Cette étude laisse penser que Destination Canada, qui est avant tout une organisation de marketing, vise à exercer un leadership en termes de développement touristique. C’est une tendance à surveiller de près pour les années à venir!

- À ce sujet, consultez aussi notre article Prendre soin de sa destination par l’approche régénératrice.

L’importance de l’accueil 

Une nouvelle stratégie d’accueil pour le Québec 

Le ministère du Tourisme du Québec a dévoilé cette année sa nouvelle stratégie d’accueil Plan d’action Bonjour Accueil 2023-2026 avec pour objectif de transformer l'accueil touristique en un moteur économique clé et d'améliorer significativement l'expérience des visiteurs. C’est intéressant de voir ce lien entre un bon accueil et les retombées économiques.  En effet, les visiteurs seront tentés de faire une activité à laquelle ils n’avaient pas pensé ; visiter une ville ou une région qui n’était pas prévue dans leur itinéraire initial voire même de prolonger la durée de leur séjour.

Source : Ministère du Tourisme du Québec

Développer l’accueil inclusif et accessible 

Un accueil de qualité se veut accessible et inclusif, quelle que soit la forme de tourisme pratiquée. En effet, l'accessibilité en tourisme est un enjeu plus que jamais d'actualité, comme en témoigne l'organisation du premier colloque de Kéroul auquel nous avons assisté: L'accessibilité : un pilier essentiel du tourisme durable. 

Cet événement a mis l'emphase sur le lien entre tourisme durable et accessibilité qui sont tous les deux sensibles à la réduction des inégalités, le respect des droits humains et l’importance d’investir pour le présent comme pour l'avenir. De plus, il a permis de démontrer que l'accessibilité universelle de l'offre touristique et de l'accueil ne profite pas uniquement aux personnes en situation de handicap mais à tout visiteur, notamment la clientèle senior. Nous retenons également que le personnel a un rôle crucial et complémentaire à jouer pour proposer à tous une expérience inclusive, accessible et mémorable.

Zoom sur un projet accompagné cette année : 

Encore cette année, le tourisme de bien-être est une tendance en constante croissance. Au-delà de la volonté des spas à adopter les pratiques durables, la nécessité pour ces établissements d’être accessibles et inclusifs pour tous, y compris les personnes en situation de handicap est importante. Par exemple, nous avons accompagné le Jolie Vie Retreat Spa situé à Grand-Sault au Nouveau-Brunswick, dans sa planification stratégique. Ce complexe de bien-être est adapté en totalité pour tous les handicaps et est accrédité Rainbow, mettant en avant l’intégration de la communauté LGBTQ+ afin de se positionner comme inclusif.

Valoriser la particularité du territoire 

Notre année a été marquée par une demande concernant le besoin de mettre en avant le territoire, son histoire et sa culture au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, en Ontario, au Manitoba et au Québec. Des initiatives de création de projets collaboratifs avec les Acadiens, les Premières Nations et la mise en valeur de la francophonie ont été importantes. Ces projets permettent aux visiteurs de tisser des liens plus étroits avec les différentes cultures francophones du Canada, mettant en lumière les héritages uniques et la diversité culturelle présente à travers ces régions. Cette reconnaissance de l'importance de valoriser ensemble l'histoire, le patrimoine immatériel et les traditions locales ouvre la voie à une compréhension plus profonde et à une appréciation renouvelée des richesses culturelles qui font la fierté et la spécificité de chaque province.

Zoom sur des projets accompagnés cette année : 

- Mise en avant de la culture acadienne 

En août 2023 le parcours Akadi Lumina a ouvert ses portes, mettant en valeur la culture acadienne au Pays de la Sagouine au Nouveau-Brunswick. Cette expérience interactive créée par Moment Factory est unique au Canada Atlantique. Les visiteurs ont la chance de se laisser guider à travers l’histoire de la culture acadienne par le biais d’une multitude d’animations plus originales les unes que les autres. L'expérience rencontre un vif succès. Parmi les 18 parcours Lumina à travers le monde, il s'agit de celui qui a le meilleur score NPS (Net Promoter Score).  

Source : Akadi Lumina

- Mise en avant de la francophonie en Ontario 

La mise en valeur de la francophonie au Canada revêt une importance capitale pour célébrer la diversité culturelle et linguistique tout en préservant et promouvant l'héritage unique et riche des communautés francophones à travers le pays. Cette année, nous avons accompagné la Société Économique de l’Ontario pour développer des nouveaux circuits touristiques, patrimoniaux et culturels sous la forme de balados dans les régions des Mille-Îles, de Niagara et de Windsor-Essex.

Source : Balado Découverte

Et qu’est-ce qu’il en sera pour l’année 2024 ? 

Alors que nous clôturons cette réflexion sur notre rétrospective 2023, l’équipe de TouriScope est plus qu’impatiente de mener de nouveaux projets avec l’industrie en 2024. Dans les cartons, des sujets palpitants nous attendent: accompagnement en tourisme durable, valorisation du tourisme autochtone, analyse des besoins de transports collectifs en régions éloignées, analyse du potentiel des coopératives en tourisme, projets marketing et image de marque, création d’outils de connaissances stratégiques, etc. De quoi vous partager de très belles réflexions tout au long de l’année!

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Connaissances

Les adeptes d'expériences authentiques

Profil clientèle touristique - Une part croissante de voyageurs est à la recherche d’authenticité. Qui sont-ils? Comment adapter son offre? Comment les attirer?

Une part croissante des voyageurs désirent découvrir les destinations de manière authentique et concrète. Pour cela, ils s’intéressent à la culture et au patrimoine des lieux et partent à la rencontre de la population locale. La tendance actuelle du tourisme expérientiel, sur laquelle capitalisent de nombreux joueurs de l’industrie touristique pour attirer les voyageurs milléniaux, touche également les clients des autres catégories d’âge. Parmi les profils du Quotient explorateur de Destination Canada se trouve celui des adeptes d’expériences authentiques, une clientèle en majorité âgée de 55 ans et plus. Élaborée en fonction de leurs valeurs sociales, cette segmentation de marché permet de mieux cibler ces voyageurs, de savoir quels produits les intéressent et d’orienter plus efficacement les activités de vente et de marketing. De plus, les tendances actuelles du tourisme expérientiel permettent d’identifier les produits attrayants pour ces voyageurs.

Qui sont-ils?

Personnalité de voyageur, portrait démographique, en voyage ils apprécient / ils évitent

Quelles images véhiculer sur vos canaux de communication ?

Les principales images doivent être axées sur l’expérience elle-même. Montrez les visiteurs en train de vivre cette expérience afin que le client puisse s’imaginer à leur place. Veillez à ce que les personnes et les événements photographiés soient naturels et mis en scène sans exagération. 

Les images doivent raconter une histoire, susciter des émotions et s’aligner sur l’argument de vente clé de votre organisation ou de l’expérience. Les adeptes d’expériences authentiques aiment les photos qui démontrent la quiétude des lieux, laissant penser qu’ils sont peu fréquentés et qu’ils peuvent les visiter à leur propre rythme. Des petits restaurants ou festivals locaux où les voyageurs sont mélangés aux gens du coin suscitent leur intérêt.

N’oubliez pas les images de soutien, de plus petite taille, axées sur les éléments qui mettent l’expérience en contexte. Mettez en scène les fournisseurs de services ou encore les résidents, en interactions avec les voyageurs. Optez également sur des images d’environnement naturel peu fréquenté puisque les activités d’observation de la nature attirent également ces voyageurs.

Veillez à ce que vos promotions fassent appel aux valeurs de vos clients

– Ils ont la capacité financière de se payer des extras. Ne leur offrez pas des rabais, mais plutôt un privilège, tel qu’une rencontre avec une personnalité locale, un atelier d’apprentissage, un laissez-passer pour une exposition historique, etc.

– Ces voyageurs s’intéressent peu à la « consommation ostentatoire », mais apprécient la qualité. Offrez-leur des promotions haut de gamme (comme un surclassement en chambre supérieure).

Trois conseils pour créer une expérience authentique

1. Posez-vous les bonnes questions et utilisez un langage approprié

Deux questions essentielles vous guideront dans votre réflexion pour créer une expérience:

– Quelle personne votre client souhaite-t-il devenir ou quel est son besoin transformationnel ?

– Comment mon organisation peut-elle l’aider à y arriver ?    

Vos produits, mais également vos messages marketing devraient refléter le langage associé aux expériences : découvertes, émotions, rencontres, histoires, surprises, intentions sincères (authenticité), mémorabilité, apprentissage, accomplissement, etc.

2. Faites appel aux résidents et présentez-les comme des experts de la vie locale

Mettez en valeur l’offre des résidents qui fournissent des recommandations de visites hors des sentiers battus et qui partagent leurs histoires personnelles. 

Bonne pratique : l’office de tourisme de l’ouest de la Suède a créé une plateforme qui regroupe les expériences offertes par les résidents : Meet the locals

 3. Misez sur votre offre culinaire 

Les nombreuses émissions télévisées qui combinent découvertes culinaires et voyages, à l’instar de celles du défunt chef Anthony Bourdain, influencent les consommateurs à vivre ces mêmes expériences lors de leurs voyages. Donnez une plus grande vitrine à votre offre culinaire, vos activités d’agrotourisme et de tourisme gourmand. 

Bonne pratique : aux États-Unis, des marchés nocturnes sont apparus dans les dernières années et sont devenus très populaires : Night Market Philadelphia, Atlanta International Night Market, OC Night market

 

Enfin, pour promouvoir vos expériences sur les marchés étrangers, soumettez une demande auprès de l’Alliance de l’industrie touristique afin d’intégrer la collection des expériences canadiennes distinctives de Destination Canada.  Cela est un excellent moyen de rejoindre les adeptes d’expériences authentiques.

Pour d’autres conseils afin de cibler ces voyageurs :

Profils du Quotient Explorateur

Boîte à outils sur le Quotient Explorateur 


   Consultez aussi notre article L'ABC d'une opération séduction auprès des résidents.

Ce segment de clientèle, friand d'expérience authentiques, est porteur d’opportunités : ambassadeurs potentiels, clients fidèles, visiteurs hors saison, etc. Comment les attirer ?

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Savoir-faire

Lean, Six Sigma, Design Thinking et Agilité : les indissociables d’une expérience client réussie

Bonne pratique - Toutes ces approches peuvent cohabiter et être adoptées par les organisations touristiques qui cherchent à améliorer l'expérience client.

Les indissociables d’une expérience client réussie

Le mercredi 19 février dernier, j’ai participé à la conférence organisée sur l’heure du midi du Desjardins Lab et donnée par la coach en innovation Joyce Bouchard. Une conférence qui m’a particulièrement interpelé. Vulgarisatrice hors pair, Mme Bouchard a déconstruit et démystifié une à une toutes ces approches avant de nous montrer comment elles pouvaient être intégrées dans nos réflexions stratégiques.

Voici ce que j’en ai retenu, en espérant qu’elle vous inspire aussi ! 

Design thinking + agilité + Lean

Son leitmotiv : toutes ces pratiques peuvent cohabiter et être adoptées. Pourquoi les voit-on de plus en plus maintenant ? Parce qu’on n’a plus le choix de les intégrer si on veut répondre adéquatement aux besoins d’une clientèle toujours plus exigeante. L’humain a désormais une place centrale dans tous les produits et les expériences que nous créons. Ces approches créent justement cette opportunité de nous rapprocher de nos clients pour leur proposer quelque chose qui a cette valeur ultime : du sens.

Lors de sa conférence, Mme Bouchard nous a fait un cours 101 de ces approches innovantes avant de nous en expliquer leur pertinence dans toute réflexion.

1-Comprendre l’origine

(attention, érudits, ne pas sauter au plafond. Explications express)

  • Le Design Thinking : vient du secteur du design industriel. L’objectif est de créer de nouveaux objets qui répondent parfaitement aux attentes de la clientèle.
  • L’agilité : vient des technologies et des limites de la gestion de projet traditionnelle en mode waterfall. La problématique provenait du fait qu’on planifiait sur le long terme et qu’on finissait par livrer un produit qui ne correspondait plus du tout aux besoins du client, plusieurs semaines/mois/années plus tard.
  • Le Lean Six Sigma : vient du secteur de la manufacture. L’objectif était d’éliminer le gaspillage sur la chaine de production et d’implanter un processus d’amélioration en continu pour réussir à livrer un produit de qualité et standardisé.
2- Résoudre un problème et apporter une solution adaptée

Toutes ces approches visent à répondre à des problématiques et à trouver des solutions adéquates. Elles sont tout à fait complémentaires à partir du moment où on se questionne sur la meilleure façon de procéder et de livrer un produit (ou un service) qui corresponde au mieux aux attentes du client. Elles partent d’un principe : le client fait partie de la solution. Tantôt appelées pratiques, approches, méthodes, elles sont surtout des façons de penser qui impliquent une remise en question et un examen des réponses actif.

Il faut juste savoir utiliser la bonne approche au bon moment ! Alors, que permettent-elles vraiment ?

  • Le Design Thinking : se veut créatif ! Tel un ethnologue, on essaie de comprendre ce que le client pense et ressent. Le but est de concevoir de nouveaux produits ou services, en éliminant les irritants. Il s’agit de générer des idées, exit le statu quo. La co-création est le maitre-mot où on ne fait rien sans le client. On explore, on créé, on propose, on questionne, on prototype et on expérimente.
  • L’agilité : se concentre sur la livraison du service au client. Le travail en équipe est indispensable. On réfléchit ensemble à la valeur créée et à toutes les solutions qui pourraient améliorer le produit ou le service final. Il s’agit d’un processus incrémental où on construit le produit au fur et à mesure. On s’autorise donc à apprendre en avançant afin de perfectionner notre produit et nos pratiques.
  • Le Lean Six Sigma : se focalise sur le processus, c’est-à-dire à la façon dont sont faites les choses à l’interne. Il s’agit de réduire au maximum le gaspillage et les étapes inutiles pour être le plus efficient possible. On est sur de l’amélioration continue où on recherche constamment de la valeur ajoutée pour le client.
3- Un exemple concret : la file d’attente

Rien de mieux qu’une mise en situation pour comprendre non seulement comment ces approches peuvent s’imbriquer les unes aux autres, mais surtout de prendre conscience de leur utilité pour qui veut créer une expérience mémorable pour ses clients, dénuée de tout irritant qui aurait l’effet inverse de ce que vous vouliez au départ.

La problématique ? Une file d’attente trop longue pour un événement X d’une journée et des clients qui s’impatientent.

La première chose à faire pour ne plus que cette situation se reproduise est de se mettre pleinement à la place du visiteur, de comprendre exactement ce qu’il vit et les émotions qu’il ressent à chaque étape (ou minute qui défile). Il faut repenser entièrement l’expérience en amont.

Dans votre équipe, vous devez réfléchir tous ensemble au problème posé par cette expérience (que vous n’avez pas forcément anticipé et qui peut avoir des conséquences jusqu’alors insoupçonnées). En effet, l’attente peut devenir un sérieux irritant (impatience, inconfort, etc.) et amener votre client a se sentir contrarié, fâché, perdu ou abandonné. Alors qu’il pourrait très bien se sentir heureux, en sécurité, aidé ou agréablement surpris.

Dans cet exercice, chacune des approches a sa place. Juste une question de priorisation… et de bon sens!

  • La priorité va naturellement au redesign de l’expérience de la file d’attente, car elle nuit actuellement grandement à celle que doit vivre ensuite le visiteur lors de l’événement. On utilise alors le Design Thinking. On prototype (Est-ce que la file doit forcément être unilatérale ? Est-ce qu’elle est assez large ? Est-elle sécuritaire ? Peut-on y ajouter des éléments distrayants ?) et on créé différentes versions de la file d’attente parfaite pour voir quelle sera la meilleure option.
  • Ensuite, il faut livrer le produit et c’est là que les processus agiles font du sens afin de découper le projet et en assurer la livraison. Ici, on va améliorer des petites choses sur la file d’attente : les couleurs du tapis, les senteurs dans l’air, les animations, les points d’eau, les bancs, etc. L’important est de mettre en place un processus itératif (on construit au fur et à mesure des feedbacks) pour s’assurer que le client est satisfait de chaque avancée (on teste les idées!). On observe les réactions de nos visiteurs, on recueille leur avis, on s’intéresse à leurs émotions… et on s’ajuste.
  • On a enfin trouvé l’expérience parfaite de la file d’attente et on veut la reproduire pour chacun de nos produits et de nos évènements à venir. Le Lean Six Sigma prend le relai. On s’assure que la gestion de cette expérience soit la plus saine possible et la plus efficace (gestion des coûts, du gaspillage, des délais, des ressources, du matériel, etc.).

Toutes industries confondues, on s’intéresse de plus en plus à ces approches car elles permettent de mettre le client final au centre de toutes décisions. L’industrie touristique n’y échappe pas. Tous les secteurs d’activités sont confrontés aux mêmes enjeux : un client de plus en plus exigeant et infidèle. Cette réalité nous demande de nous dépasser dans nos façons de concevoir nos produits et nos services pour offrir à nos visiteurs une expérience qui fait du sens à leurs yeux et pour laquelle ils reviendront chez nous.

Plus que de simples techniques de résolution de problèmes, elles sont le fondement des méthodes de travail modernes, et sans oublier… les indissociables d’une expérience client réussie.

Vous voulez échanger avec nous sur ces approches ? Écrivez-moi.

Pour (re)voir la vidéo de la conférence.

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Connaissances

Étudiants internationaux, comment les recruter?

Main d'œuvre en tourisme : Les étudiants internationaux au Québec: Qui sont-ils? Où les trouver? Quelles démarches pour l'employeur? Comment les séduire?

Nombre d'étudiants étrangers au Canada ces 20 dernières années x 4

Où les trouver et comment les séduire ?

Les principaux obstaclesà leur établissement sont : la langue, le fait detrouver un emploi et la lourdeur du processus d'immigration. C’est suite à ces défis que le gou-vernement a décidé d’alléger les démarches et de créer des programmes pour lesinciter à rester.

- Rapprochez-vous des programmes et plateformes Je reste au Québec, Je choisis Montréal(Grand Montréal), Québec en tête (Région de Québec) et bien sur du Conseil Québécois des Ressources Humaines en Tourisme (CQRHT) et du nouveau site Web Mon emploi en tourisme pour y découvrir des témoignages d’étudiants, des évènements et trouver des partenaires.
- Mettez en valeur vos offres d’emploi auprès des universités, des collèges et des sites dédiés aux étudiants étrangers comme Guichet-Emplois.gc.ca.
- Organisez des évènements pour vous faire connaître dans leurs locaux et lors d’évènements spéciaux.
- Intégrez les forums de discussions tel que forum.immigrer.com pour les Français.
- Investissez les salons de l’emploi à l’international ou collaborez avec Accès Études Québec, qui organisent des représentations dans certains salons.

Est-ce compliqué de les embaucher ?

Non, à condition de bien vérifier la validité de leur permis, de respecter les conditions d’embauche et de faire attention à la date exacte d’expiration de leur permis d’étude et de travail. Si la date d’expiration est proche, incitez-les à engager les procédures pour la demande de permis de travail. Sachez que si la personne n’a pas obtenu son permis de travail alors que son permis d’étude a expiré, son statut devient« temporaire ». Il peut continuer à travailler pour vous jusqu’à obtention de son permis de travail, mais il ne peut pas quitter le territoire canadien (il se verra refuser l’entrée aux douanes en revenant). D’un hypothétique contrat de 20h par semaine, il pourrait alors devenir un employé à temps plein par la suite.

Qui sont-ils et d'où viennent-ils ?

Les Français représentent 40 % desétudiants étrangers dans les universités québécoises.Les autres origines des pays francophones présents : 82 % des Tunisiens, 70 % des Marocains et 64 % des Sénégalais étudiant au Canada ont choisi un établissement québécois.

D’ici 2030, dix millions d’étudiants étrangers dans le monde dont 1  million au Canada  !
Montréal parmi les meilleures villes étudiantes au monde

Pourquoi viennent-ils au Canada ? Quels sont les facteurs de compétitivité ?

Citoyenneté accessible, Visa de travail, Avantages sociaux, Frais de scolarité avantageux, Bonnes conditions conjoncturelles

Pourquoi miser sur ce marché et investir dans leur embauche ?

Ils peuvent travailler pour vous pendant leurs études

Le permis d’étude permet une flexibilité en termes d’heures travaillées. Si l’étudiant est inscrit à temps plein, il peut travailler en parallèle de ses études. Il peut réaliser un stage de plusieurs mois ou travailler jusqu’à 20h/semaine.

Ils peuvent décider de rester après leurs études et travailler pour vous à temps plein

Après l’obtention de leur diplôme, ils peuvent rester sur le territoire grâce à plusieurs options de visas et de permis de travail longue durée. Souvent, le délai de leur étude leur permet d’entamer une demande de résidence permanente.

Leurs conjoints bénéficient automatiquement d'un permis de travail et peuvent travailler pour vous

Ce permis de travail en tant que conjoint de fait (octroyé grâce au permis d’étude de leur partenaire) leur donne l’occasion de pénétrer le marché du travail plus facilement et d’acquérir une première expérience de travail au Québec.

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Inspiration

L’ABC d’une opération séduction auprès des résidents

Clientèle locale : comment attirer cette nouvelle clientèle touristique convoitée par les entreprises ? 1- Comprendre leurs motivations 2-Revoir votre offre 3-Communiquer

Alors que les acteurs touristiques mettent souvent plus d’efforts pour attirer les voyageurs de l’extérieur, les locaux attirent de plus en plus leur attention. En effet, cette catégorie de visiteurs est porteuse d’opportunités : ambassadeurs potentiels, clients fidèles, visiteurs hors saison, etc. Comment les attirer ?

Dans la revue spécialisée Espace, Jean-Luc Boulin définit le locatouriste comme « un habitant [qui] découvre un lieu ou une activité inhabituelle [...] en dehors de son environnement habituel » bien qu’à proximité de chez lui.

En 2018, le Réseau de Veille en tourisme présentait les résidents comme une clientèle sous-estimée, un constat qui sonnait encore juste jusqu’à récemment. En effet, de nombreuses instances touristiques se sont adressées à eux pour la première fois dans leurs stratégies de relance COVID-19, alors qu’ils représentaient déjà une forte proportion de l’achalandage de plusieurs opérateurs. Voici donc une proposition de démarche pour votre grande opération de séduction !

Comprendre leurs motivations

La première chose à faire pour attirer une clientèle de proximité est de comprendre ses motivations, particulièrement dans le contexte post-pandémie. Ainsi, à travers son processus de création de campagnes, Visit Greenland, a identifié trois motivations derrière le staycation :

– La recherche d’une connexion plus profonde avec le lieu où l’on vit ;
– La solidarité avec ses concitoyens : soit d’appuyer les entreprises et les emplois locaux ;
– Rencontrer la famille et les amis qu’on n’a pas vus depuis longtemps.

Campagne Nunarput Nuan de Visit Greenland
Photo : Visit Greeland - (en 2020 - le lien source n'est plus disponible)

De façon générale, le locatourisme est à la recherche d’expériences fortes, qui le sortent de son quotidien. Un constat particulièrement d’actualité après le confinement éprouvant de ce printemps.

Ces motivations doivent servir de base à la poursuite de votre démarche.

Revoir son offre

Ensuite, il est nécessaire de prendre un pas de recul pour analyser votre offre.

1. Comment la clientèle locale perçoit-elle votre destination, votre établissement et votre offre ?

Comme l’exprime bien Jean-Luc Boulin, « Les activités consommées ne sont pas nécessairement les mêmes pour un touriste et un résident. Un visiteur lointain a à cœur de faire les incontournables. L’habitant quant à lui, teste de nouvelles activités, des lieux qui lui sont inconnus [...] à condition qu’ils lui soient désirables ». 

Ainsi, demandez-vous d’abord si les locaux vous connaissent, s’ils sont déjà intéressés par votre offre, ou s'ils la perçoivent négativement (trop chère, ne leur étant pas adressée, etc.). Par exemple, Visit Greenland a travaillé avec les opérateurs de son territoire pour adapter l’offre qui était perçue comme trop chère par les résidents.

Pour vous faire une idée, vous pouvez demander autour de vous ou encore réaliser un sondage maison avec des outils gratuits sur les réseaux sociaux ou SurveyMonkey pour un échantillon plus représentatif.

2. Quels sont les besoins de cette nouvelle clientèle cible ?

Ensuite, interrogez-vous sur ce que recherchent les locatouristes. Par exemple, est-ce passer une journée amusante avec les enfants ? Se détendre en couple ? En effet, les locatouristes recherchent la possibilité de s’inscrire à la dernière minute, une durée de prestation et des prix adaptés. Alors, avez-vous besoin d’adapter votre offre pour ces nouvelles clientèles ?

Consultez aussi notre article sur Les adeptes d'expériences authentiques: que recherchent-ils et comment les attirer?

Un bel exemple, Open Tour Paris, qui organise de visites guidées en bus, a développé une nouvelle visite thématique pour les enfants (un nouveau public) et un forfait plus court à prix réduit offert exclusivement aux habitants de la région. Cette approche peut être adoptée pour une grande variété de produits et de contextes, ruraux comme urbains.

Visite familiale par Open Tour Paris
Photo : Open Tour Paris

3. Comment déclencher la décision de visiter votre destination ou votre établissement ?

Le défi pour plusieurs sera de déclencher la décision de visiter aujourd’hui puisque pour le résident, rien ne presse, vous serez encore là demain (on l’espère !). Voici quelques pistes.

Les événements et produits à durée limitée

Comme on l’a déjà dit, les locatouristes sont à la recherche de moments exceptionnels. Avec des événements ponctuels, vous donnez une raison de revenir à ceux qui sont déjà venus, et aux autres l’occasion de vous découvrir !

Par exemple, le Lewis Ginter Botanical Garden en Virginie organise des repas les vendredis soir d’été. Le Domaine Forget offre à l’occasion des cours de yoga dans son jardin. Le Jardin Botanique du Nouveau-Brunswick présente des spectacles de musique l’été. Trois municipalités de Charlevoix organisent un rallye familial en voiture. Les idées sont infinies : projections de films, animations thématiques, expositions, invités spéciaux, forfait de durée limitée, nouveauté temporaire au menu, etc. 

Forfait Dîner romantique au Lewis Botanical Garden Virginie
Photos : Lewis Ginter Botanical Garden
Les forfaits

Des expériences offertes par des partenaires peuvent être combinées sous la forme de forfaits classiques tels que celui du Site historique de Roma qui coordonne hébergement, repas et activités de prestataires différents, ou peuvent s’intégrer à votre produit comme le fait Attitude nordique. L’entreprise combine ses activités de plein air avec la dégustation de produits locaux de partenaires.

Forfait Les soirées épicuriennes par Attitude Nordique
Photo : Attitude Nordique
Les privilèges

Une autre option consiste à accorder des privilèges aux clients d’un partenaire. Le Village Historique Acadien a suivi cette avenue en s’associant avec le Festival acadien de Caraquet. Tous les détenteurs de billets de spectacles se verront offrir un laissez-passer familial pour le village historique. Une excellente approche pour que la population locale devienne ambassadrice auprès de leurs proches en visite. 

Communiquer!

Finalement, il vous reste à communiquer votre offre. 

      Consultez aussi nos 6 conseils marketing simples pour rebondir en temps de pandémie!

Pour être performants, vos messages doivent faire appel aux motivations du client potentiel. Et tenir compte de ses sensibilités. Le résident veut, entre autres, être considéré différemment d’un touriste. 

Et pour atteindre la cible, vous devez placer vos communications là où celui-ci consomme de l’information. Voici quelques suggestions : envoi de matériel imprimé par la poste plutôt qu’en libre service au bureau d’information touristique, publicité à la radio locale, communiqué de presse aux médias locaux, marketing par courriel et publications sur les réseaux sociaux.  

C’est ce qu’on fait trois territoires contigus de la région des Cantons-de-l’Est au Québec. Ils ont développé une campagne adressée aux résidents d’un rayon de 40 km, et leur ont envoyé un guide des Road Trip gourmands par la poste, une première !

Coeur des Cantons Road Trip brochure 2020
Photos : Destination Sherbrooke


Des opportunités à votre portée

Démarcher une nouvelle clientèle nécessite donc de revoir ses habitudes. Mais le jeu en vaut la chandelle, puisque les résidents constituent un potentiel de visites répétées et hors saison. Différents sondages démontrent encore aujourd’hui que beaucoup de gens prévoient de séjourner chez leur famille et leurs amis. D’où l’importance d’attirer les résidents qui peuvent devenir vos ambassadeurs auprès de leurs proches en visite. 

Par ailleurs, la fréquentation de votre établissement par des locaux rend l’expérience plus authentique, valeur de plus en plus recherchée pour les touristes... quand ils reviendront ! 

Notre sélection d'articles pour aller plus loin

Consulter les résidents: un incontournable ! Pour guider le développement touristique et pour évaluer leur perception afin d'assurer l'acceptabilité sociale des activités.

Les adeptes d'expériences authentiques, que recherchent-ils et comment les attirer?

6 conseils marketing simples pour rebondir en temps de pandémie

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Connaissances

Les intentions de voyage 2020 des résidents des Maritimes

Résultats d’un sondage réalisé par TouriScope auprès des résidents des Maritimes - Pandémie et comportement des voyageurs (intentions de voyage, budget, activités)

Deux résidents des Maritimes sur trois ont l’intention de voyager pour le plaisir dans les deux prochains mois. Ils partiront en moyenne deux à trois fois pour des séjours d’une à cinq nuits. Et ce, malgré que huit personnes sur dix soient préoccupées par la situation de la COVID-19 dans leur province.  

C’est ce que nous révèle un sondage en ligne réalisé par TouriScope du 20 au 26 juillet dernier auprès de 200 résidents de la Nouvelle-Écosse (59 %), du Nouveau-Brunswick (24 %) et de l’Île-du-Prince-Édouard (17 %) pour le bénéfice d’Expérience Acadie. 

2020 une année à part : impacts de la pandémie sur les intentions de voyages 

Sans surprise, la pandémie de COVID-19 a un impact sur les projets de vacances des répondants. Dans les graphiques qui suivent, on devine que le contexte en constante évolution, notamment les mesures sanitaires et la fermeture de frontières, cause de l’incertitude autant pour la décision de prendre des vacances que le moment de partir et la destination choisie. Notons que moins de 15 % des gens font état de contraintes financières affectant leurs projets de vacances.
Une majorité (63 %) prévoit tout de même partir au moins une nuit d’ici la fin septembre. Ils effectueront en moyenne deux à trois séjours. Plus du tiers des voyageurs souhaitent partir cet automne ou cet hiver. Quant à l’an prochain, une majorité attend que la crise se stabilise pour planifier des vacances (39 %) ou n’a aucune idée à quoi ressembleront leurs plans (32 %). Seulement 20 % sont certains de vouloir voyager en 2021.

Les résidents des Maritimes ont aussi été questionnés sur leur intérêt à visiter les différentes destinations acadiennes d’ici la fin de septembre 2020. Le Cap-Breton et le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse attirent de nombreux voyageurs (respectivement 28 % et 20 %). Soulignons toutefois que les résidents de cette province comptaient pour 59 % de l’échantillon. L’Île-du-Prince-Édouard est en 2e place des intentions de voyage avec 25 % des sondés.

À quoi ressemblera leur séjour ?

Seuls les répondants ayant l’intention d’effectuer au moins un séjour d’ici septembre ont répondu aux questions suivantes. Le budget pour le séjour le plus long varie grandement. La moyenne est de 851 $ par séjour. 

Les moyens de déplacement privilégiés sont l’automobile (93 %), l’avion (10 %), le bus et le train (9 %), le véhicule récréatif (4 %) et le vélo (2 %). 

Les préférences des sondés en matière d’hébergement sont plus partagées. L’hôtel est le choix le plus populaire (43 %), tandis que le camping arrive en 2e place. Bien que 30 % des répondants considèrent les établissements d’hébergement comme des lieux à éviter à cause de la pandémie, 78 % d’entre eux devraient séjourner en hôtel, motel et autres formes d’hébergement traditionnel (gîtes, auberges, B&B).

À noter également que 30 % des répondants visiteront des amis ou la famille et que 20 % en profiteront pour y passer la nuit. D’où l’importance d’attirer cette clientèle qui a ensuite le potentiel d’agir en tant qu’ambassadeur pour votre destination ou votre établissement auprès de leurs proches en visite.

Pour leur plus long séjour, les résidents des Maritimes voyageront en couple (43 %), en famille avec (26 %) ou sans enfants (10 %), seuls (13 %) ou en groupe (8 %). 

Les parcs nationaux (53 %), la randonnée pédestre (39 %), le vélo (22 %) et l’observation de la faune (22 %) seront les activités les plus populaires. 

Près de la moitié des voyageurs mangeront au restaurant (48 %), mais autant indiquent vouloir éviter les salles intérieures en raison de la pandémie. Ils éviteront aussi les plages achalandées (67 %) et les activités de groupe (58 %). 

Pour conclure

Nous retenons donc que malgré l’incertitude causée par la pandémie, une proportion encourageante de résidents des Maritimes devrait réaliser un séjour pour le plaisir dans les prochains mois.

En tant que gestionnaire d’une entreprise ou d’un organisme de promotion d’une destination, il est essentiel d’adapter vos communications et votre offre à la clientèle plus locale puisque les gens feront des voyages plus courts et plus près de la maison. Si vous y parvenez, ces derniers agiront ensuite comme vos ambassadeurs auprès de leurs proches en visite. N’hésitez pas à parler des activités à proximité, puisque vos visiteurs potentiels s’y intéressent. 

Gardez en tête que les besoins et attitudes des voyageurs seront fortement affectés par le contexte de la pandémie pour l’année à venir. Il est important de chercher un équilibre entre le fait de promouvoir le tourisme sans pour autant négliger la sécurité des visiteurs et des communautés d’accueil. 

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Inspiration

Le climat change, et vous?

Tourisme: Nouveaux modèles de gestion, diversification de l’offre, soutien à l’innovation… autant de stratégies pour s’adapter aux changements climatiques.

Alors que les variations climatiques se manifestent plus nettement saison après saison, scientifiques et professionnels du tourisme tirent la sonnette d’alarme et prônent un changement radical des pratiques. Si les gestionnaires sont globalement sensibles à la question, ils sont encore nombreux à se sentir déroutés face aux mesures à adopter. Concrètement, comment s’y prendre ? Voici quelques exemples d’adaptation réussie.

Repenser les modèles

L’augmentation des précipitations, la diminution de la couverture nivale ou la variation de la durée des saisons rendent les activités extérieures particulièrement vulnérables aux changements climatiques. Afin de faire face aux températures nouvelles, les exploitants questionnent la pertinence des modèles traditionnels. Ainsi, la saison hivernale est condensée et plus d’événements et d’activités connexes sont proposés sur une plus courte période. La tarification est également repensée. Un billet unique peut donner accès à une variété d’expériences et si l’équipement le permet, les visiteurs peuvent même changer d’activité au milieu de leur journée.

Bien conscients que la variabilité de l’enneigement menace la qualité de l’offre hivernale, la station de ski Prat Peyrot du massif de l’Aigoual, en France, a entreprit de se reconvertir en écostation multisaisons. Issu d’un échange entre les élus locaux et les professionnels, le processus se veut participatif et intègre les considérations des experts, des citoyens, des organes gouvernementaux, des visiteurs et de l’industrie touristique. D’ici 2020, l’ensemble du territoire devrait être multiactivités et accueillir une voie de découverte de 5 km, mais aussi des sentiers de vélo de montagne, de randonnée et de raquettes, des circuits d’interprétations et une course d’orientation.

Dans un contexte où chaque action de l’industrie peut avoir des répercussions sur les milieux hôtes, la vocation même des activités peut être élargie. Ainsi, si le camping est, certes, associé à un moment de détente, l’association Camping Québec, y voit une occasion de sensibiliser les visiteurs au développement durable. En s’associant à l’OBNL Sans Trace Canada, Camping Canada a mis en place un code de conduite pour minimiser l’impact de l’activité sur l’environnement et initier les campeurs au tourisme responsable. Le programme s’articule autour de sept grands principes :

Les 7 principes Sans trace

- Préparez-vous et prévoyez
- Utilisez les surfaces durables
- Gérez adéquatement les déchets
- Laissez intact ce que vous trouvez
- Minimisez l’impact des feux
- Respectez la vie sauvage
- Respectez les autres usager

Proposer une offre alternative

Les bouleversements climatiques menacent la relative stabilité de la météo, laquelle est nécessaire à toute planification stratégique. Pour contrer cette réalité et assurer une satisfaction des visiteurs, peu importe les températures, le Domaine Enchanteur, en Mauricie, propose une large variété d’activités. Alors que l’offre initiale se composait d’un réseau de sentiers glacés dans les bois, difficile à entretenir en cas de redoux, le domaine propose maintenant des expériences moins vulnérables aux caprices de Mère Nature : de la raquette, un parc animalier, un parcours d’hébertisme, un labyrinthe suspendu ou encore, une balade en petit train.

L’agrotourisme aussi a recours à la diversification de l’offre pour compenser le raccourcissement des saisons touristiques. Le Domaine Labranche, une érablière de la Montérégie récipiendaire de nombreuses distinctions, possède également un verger et produit du vin et différents alcools. Les propriétaires ont décliné le concept de la cabane à sucre pour proposer des expériences de restauration connexes : la « Cabane à pommes » et la « Cabane en fêtes ». En adoptant cette stratégie, le Domaine peut désormais accueillir les visiteurs sur trois saisons (hiver, printemps et automne).

Dans le même ordre d’idée, la station de ski Bromont, qui prend désormais l’appellation Bromont, montagne d’expériences, propose des activités tout au long de l’année afin d’assurer une présence constante des visiteurs sur la montagne. Ski en hiver, vélo de montagne toute l’année et parc aquatique en été, la station mise également sur les événements pour montrer son dynamisme et se positionner comme la référence en matière de plein air.

Appuyer l’innovation

Issu d’un partenariat entre différents experts de l’industrie touristique et de la recherche sur les changements climatiques, le Living Lab Laurentides est géré par Tourisme Laurentides. L’objectif est d’appuyer des projets qui proposent des mesures pour atténuer les conséquences du changement climatique et minimiser l’émission de gaz à effet de serre, mais également d’explorer des options proactives entrainant une transformation des pratiques d’affaires de l’ensemble des acteurs de l’industrie. À ce jour, trois projets ont déjà intégré le Living Lab Laurentides.

Parc linéaire Le P’tit Train du Nord

Le Living Lab soutient les gestionnaires du P’tit Train du Nord pour effectuer une recherche sur différentes options de revêtement de sol pour piste cyclable. En s’inspirant des bonnes pratiques internationales, l’analyse devrait aboutir à l’utilisation de matériaux recyclés ou végétaux pour un sentier cyclable qui tolère mieux les épisodes de chaleur et les pluies abondantes. Tout au long du processus, des experts, mais également les usagers, seront consultés.

Ville de Saint-Sauveur

Pendant les périodes de pics touristiques, de nombreux visiteurs affluent en véhicules motorisés dans le centre-ville de Saint-Sauveur. Tout en augmentant sensiblement les émissions de gaz à effet de serre, cette situation menace la qualité de vie des résidents aussi bien que l’expérience des voyageurs. Le Living Lab accompagne la Ville de Saint-Sauveur pour la mise en place d’un système gratuit de navette en autobus électrique. Les visiteurs et les résidents, sont invités à stationner leur véhicule en périphérie du centre-ville et à utiliser ce mode de transport plus responsable.

Adaptation des sentiers

Alors que la Station Mont-Tremblant, la Ville de Mont-Tremblant et le Parc régional de la Montagne du Diable voyaient simultanément la qualité de leurs sentiers de randonnée menacée par les nouvelles réalités climatiques, le Living Lab les a réunis sous un même projet. L’objectif est d’identifier des options d’aménagement afin de lutter contre l’érosion des pistes et des infrastructures due aux fortes pluies, mais aussi de renforcer la sécurité des usagers et la protection de l’environnement.

Ces initiatives inspirantes atténuent l’aspect inéluctable des changements climatiques en misant sur la proactivité, le partenariat, l’adaptation et l’innovation. Et vous, quelles actions avez-vous déjà mises en place ?

Pour aller plus loin sur le sujet, voici une sélection de nos articles:
3 stratégies pour mieux faire connaître vos pratiques et vos offres durables: Les voyageurs d'aujourd'hui sont à la recherche d'offres durables, mais manque souvent d'information. Voici 3 stratégies : adopter un positionnement clair, forfaitiser l'offre et obtenir une certification.

Pandémie et tourisme durable: pourquoi et comment faire évoluer votre organisation en 5 étapes :58 % des consommateurs se soucient davantage de l’environnement maintenant qu’avant la pandémie. Tendances, enjeux et conseils pour enfin passer à l'action.

Analyse rédigée par Camille Derelle Aubut et initialement publiée sur le site du Réseau de veille en tourisme
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Inspiration

De la ferme à l’assiette, le succès slovène en agrotourisme durable

Bonne pratique - L’office du tourisme de Ljubljana a gagné son pari de rendre accessibles les produits du terroir dans les restaurants d’importants hôtels.

Il a mis sur pied une chaîne d’approvisionnement « verte » sous la forme d’une plateforme Web.

Interrogés sur les raisons qui les empêchaient d’acheter des produits locaux et de les offrir à leur clientèle, les hôteliers et restaurateurs de la Slovénie en ont identifié deux majeures. C’était d’abord une question de coûts, jugeant les produits du terroir trop chers, et deuxièmement parce qu’ils considéraient le processus d’approvisionnement trop complexe.

Désirant assumer pleinement son statut de « capitale verte » de l’Europe, l’une des ambitions de la ville de Ljubljana consistait à trouver des solutions pour que l’industrie touristique puisse profiter de la richesse des produits régionaux disponibles en abondance.

Jarina, EIP-AGRI Workshop

La solution est venue du côté de Ljubljana Tourism. Lors de l’élaboration de sa stratégie de développement touristique 2014-2020, l’un des principaux constats à propos de son positionnement de destination écologique fût l’absence d’une chaine d’approvisionnement « verte ». Pour y parvenir, il fallait trouver une façon de bâtir cette réputation écologique des restaurants d’hôtels en les aidant à atteindre les critères des différents écolabels reconnus par les consommateurs. Pour obtenir ces certifications (par exemple Travel Life, Ecolabel, Green Key, Bio Hotels, Green Globe, etc.), les établissements devaient gagner l’accès aux fournisseurs locaux et leurs produits du terroir.

Slovenia Green certification label
Slovenian Tourist Board
Ecolabels agrotourisme durable

En 2015, Ljubljana Tourism a donc initié un projet pilote intitulé : Green Supply Chains, en partenariat notamment avec l’Institute Factory of Sustainable Tourism et l’organisme Jarina, qui est la Coopérative du développement rural de la Slovénie. L’objectif du Green Supply Chains consiste à accroitre la proportion de nourriture et de boissons disponibles dans les hôtels et les restaurants de Ljubljana et dans ses environs.

Le projet s’est déployé de manière à permettre aux entreprises touristiques de pouvoir acheter une vaste gamme de produits, tous préparés localement et accessibles par l’entremise d’une seule plate-forme en ligne, centralisée et facile à utiliser. Par ce guichet unique, les hôteliers et les restaurateurs se sont vu offrir un accès simple et direct aux fermiers locaux et vice versa. La Coopérative du développement rural agit en tant qu’intermédiaire en représentant ses membres et s’assure de négocier des prix compétitifs pour les deux parties. Les produits sont livrés directement aux entreprises touristiques.

L’initiative a connu un vif succès, s’étendant en 2017 à toute la région de la Slovénie du Centre, reliant la capitale à 25 municipalités additionnelles. Un total de 28 fermes participent à cette chaîne d’approvisionnement qui livre plus de 13 tonnes de produits locaux aux cinq restaurants et aux trois hôtels signataires d’un contrat commercial (six autres établissements sont en processus d’adhésion).

Ce maillage avec le secteur agricole a permis de conscientiser l’industrie touristique quant à l’importance d’offrir des produits régionaux, particulièrement dans une destination urbaine et culturelle comme Ljubljana. Ce partenariat permet non seulement de faire rayonner l’identité culinaire de la ville, mais répond également à la demande de la clientèle touristique désirant consommer des produits authentiques.

Pour les acteurs touristiques, la présence d’une telle chaîne d’approvisionnement structurée devient la meilleure solution possible à un enjeu de taille : la disponibilité constante des ressources pour répondre aux impératifs d’un menu régulier d’une table gastronomique.

Mentionnons que la distribution des produits de la coopérative Jarina ne se limite pas au secteur touristique. Elle a initialement développé son réseau de partenariats avec les garderies, les écoles et les résidences de personnes âgées. Ce modèle de commercialisation mis en place par Jarina a évolué sous différentes formes sur une période de 12 ans.

Ce maillage entre les secteurs agricole et touristique ne s’est pas déployé de façon isolée. Cette initiative a découlé d’une volonté plus large de la Slovénie qui s’est donnée comme but de devenir une destination 100 % verte. Cette volonté institutionnelle a tracé la voie et a permis de rendre possible de nombreux projets tels que le Green Supply Chains, issus du modèle de développement durable de la Slovénie. Un manuel abordant les aspects importants concernant le marketing de la marque « Slovenia Green » a d’ailleurs été publié comme outil d’aide aux entreprises touristiques.

Le Québec n’est pas différent des autres destinations ayant un fort potentiel agrotouristique. Il existe un défi de donner un accès simple, abordable et constant aux ressources des producteurs locaux. Alors que la demande pour des produits du terroir, authentiques et à faible empreinte écologique n’ira qu’en augmentant, ce type d’initiative peut certainement servir de source d’inspiration.

Article initialement publié sur le site du Réseau de veille en tourisme.
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Inspiration

Exploiter le potentiel de la nuit en nature

Les attractions en nature exploitent de plus en plus le potentiel touristique de la nuit : astronomie, couchers de soleil, bioluminescence, culture, parcours animés, etc.

Regarder vers le ciel

Alors que les villes ne cessent de croître, la pollution lumineuse qui accompagne ce phénomène ne permet plus aux populations urbaines de profiter pleinement de la beauté d’un ciel étoilé. Pour les citadins, l’observation des astres constitue dorénavant un luxe réservé au temps des vacances et la Voie lactée est devenue un produit touristique à part entière. Ainsi, les destinations nature proposent de plus en plus des produits uniques où se mêlent aventure, découverte et expériences culturelles inédites.

En Nouvelle-Écosse, le parc national et lieu historique national Kejimkujik porte le titre officiel de réserve de ciel étoilé (RCE) décerné par la Société royale d’astronomie du Canada. Cette reconnaissance garantit aux visiteurs de vivre une expérience d’observation unique, peu importe la période de l’année. Le parc s’est engagé à œuvrer à la protection et à la mise en valeur de la visibilité de la voûte céleste sur son territoire, à la sensibilisation aux effets de la pollution lumineuse et au développement d’activités d’interprétation. Une trousse d’outils astronomiques est disponible à la location, des spectacles et des récits au coin du feu témoignent de la forte présence des astres dans les légendes autochtones et des excursions nocturnes en canot permettent l’observation des étoiles avec un guide.

Source: Parc national et lieu historique national Kejimkujik

Si les aurores boréales et les panoramas nocturnes d’exception offrent l’occasion de vivre des expériences uniques, le crépuscule présente également un spectacle qui permet aux destinations touristiques de se démarquer. Le village de Kamouraska, au Québec, se voit ainsi régulièrement décerner le prix du plus beau coucher de soleil au Canada par les visiteurs et les professionnels de l’industrie touristique. En 2016, la région du Bas-Saint-Laurent a choisi d’intégrer le phénomène à sa campagne de promotion en lançant deux concours. Le premier, « Prescription d’un coucher de soleil » permettait aux internautes d’envoyer une des six photos de coucher de soleil prises sur le territoire à leurs amis en manque de vacances ou de vitamine D. Le deuxième, « La Grande Chasse aux couchers de soleil », récompensait le meilleur cliché pris dans la région à la brunante.

Source : couchersdesoleil.com

S’aventurer au cœur de la nuit

Explorer la nature de nuit favorise une immersion profonde dans l’environnement, invite au ressourcement et facilite la rencontre avec une faune qui se fait discrète en journée.

Excellent moyen de porter un regard différent sur un territoire, les safaris de nuit attirent les visiteurs qui veulent découvrir les habitudes nocturnes des animaux. À Saint-Thomas, une des Îles Vierges des États-Unis, une excursion en kayak à fond transparent est proposée par le Frenchman’s Reef & Morning Star Marriott Beach Resort. Équipés de lumières LED, les curieux qui souhaitent observer la faune marine après le coucher du soleil sont encadrés par un guide en planche à pagaie qui leur expose les spécificités de l’écosystème local et les initie aux valeurs écologiques. Attirés par la lumière, les tarpons, les raies et les tortues se plaisent à venir saluer leurs visiteurs nocturnes.

Kayak nocturne dans les Îles Vierges
Source : Marriott International

Au Colorado, Lakota Guides, une entreprise spécialisée dans le tourisme d’aventure, offre une sortie en rafting avec des jumelles de vision nocturne. Les participants peuvent ainsi vivre les sensations fortes propres à l’activité, décuplées par l’obscurité, mais aussi observer les étoiles, la flore et les animaux qui vivent le long du fleuve Colorado. Le recours à la vision nocturne permet à l’entreprise de se démarquer grâce à une expérience unique, au croisement entre exploration de la nature et utilisation de nouvelles technologies.

Découvrir la culture locale

Bien qu’éloignés des grands centres, les milieux naturels ne sont pas pour autant dépourvus de traces culturelles. À la faveur de la nuit, une présentation des traditions locales agrémente la journée des amateurs de plein air, en leur offrant une découverte globale du territoire.

Parcs Canada propose des activités inspirantes pour découvrir, de nuit, les richesses culturelles de ses différents parcs nationaux. C’est le cas notamment au Parc national Kouchibouguac, au Nouveau-Brunswick. Théâtre en plein air, légendes micmaques racontées dans un wigwam ou soirées de contes traditionnels acadiens autour du feu sont autant d’activités proposées aux campeurs pour animer leurs soirées et les initier aux différentes cultures de la région.

Soirée de contes en wigwam à Kouchibouguac
Source : Doug Currie

Autre expérience culturelle en nature incontournable, l’activité Foresta Lumina illumine tous les soirs d’été le Parc de la Gorge de Coaticook. En empruntant le sentier multimédia, les visiteurs plongent dans un monde merveilleux et partent à la découverte des personnages qui peuplent les légendes du parc. Énorme succès, l’animation a attiré 156 000 visiteurs en 2016 et a reçu de nombreux prix, notamment à l’international.

Foresta Lumina, utiliser le potentiel de la nuit en tourisme
Source : Foresta Lumina

Ainsi, l’éloignement caractéristique des espaces naturels leur permet de se distinguer de l’offre touristique urbaine. La vue d’un ciel dégagé et d’une nuit profondément noire plonge le visiteur dans une ambiance particulière, permettant aux promoteurs d’exploiter un évènement naturel pour faire rayonner leur image de marque.

   Ne manquez pas notre article sur Les nouvelles stratégies tarifaires pour les attractions.

Après des décennies à fixer un prix d’entrée unique et à le maintenir toute l’année, des attractions s’approprient des modèles de gestion des revenus répandus dans l’aérien et l’hôtellerie, tels que la tarification dynamique et les programmes de fidélisation.

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Inspiration

3 tendances pour le tourisme maritime et fluvial

Ces tendances mondiales, présentes tant au Québec qu’à l’international, démontrent l’importance du secteur.

L’engouement pour les croisières expéditions, l’amélioration de l’accueil dans les ports d’escale et la mise en valeur récréotouristique des cours d’eau sont trois tendances marquantes du tourisme maritime et fluvial depuis les deux dernières années.

Les croisières expéditions, un créneau en vogue

Selon la Cruise Lines International Association (CLIA), la popularité croissante des destinations nordiques figure parmi les grandes tendances de l’industrie des croisières. La clientèle, attirée par l’expérience nordique, recherche des croisières d’aventures, voire de l’extrême. Lors de la dernière édition du plus grand événement annuel organisé par l’industrie, Seatrade Cruise Global, les compagnies ont annoncé une hausse importante de la demande pour les croisières expéditions. Mêlant aventure, découverte et apprentissage, celles-ci s’effectuent à bord de navires plus petits que leurs cousins océaniques. Elles accostent dans des ports de moindre taille, situés dans des régions hors des sentiers battus, telles que l’Arctique canadien, le Groenland ou encore l’Alaska.

Cette offre séduit une part croissante de voyageurs aisés, soucieux de l’environnement et en quête de voyages transformationnels et expérientiels, comme le constate la CLIA. Pour répondre à la demande, 26 navires sont en cours de construction, selon Cruise Industry News,tant pour les compagnies déjà établies que pour de nouveaux joueurs, les plus connues étant Celebrity Cruises, Silversea, Hurtigruten, Quark Expeditions ou encore Ponant. Cette dernière envisage de doubler sa flotte d’ici 2021, pour disposer de 12 navires d’expédition, dont le premier brise-glace de luxe au monde. Quant à Hurtigruten, une compagnie présente sur le fleuve Saint-Laurent, elle lancera en 2019 les deux premiers navires hybrides d’une nouvelle génération (voir image ci-dessous), qui seront considérés parmi les plus respectueux de l’environnement.

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Source : Hurtigruten

Parmi les destinations, l’Alaska suscite un fort engouement chez la clientèle et les compagnies depuis plusieurs années. Visitée non seulement par des bateaux d’expédition, mais aussi par des méganavires pouvant transporter jusqu’à 5000 passagers, la région a accueilli un nombre record de 41 navires et plus de 995 000 passagers en 2017. Une popularité qui pourrait très bien se propager à d’autres destinations nordiques.

Les destinations améliorent l’accueil des passagers en escale

Les autorités portuaires et les villes d’accueil accentuent leurs efforts pour améliorer l’expérience des passagers en visite dans leur destination. Partant du constat que les employés des navires de croisières sont régulièrement sollicités par leur clientèle pour connaître l’offre touristique de la ville norvégienne d’Oslo, l’organisme Oslo Cruise Partners a produit un manuel à leur intention. L’imprimé inclut des renseignements pratiques, des coupons de réduction ainsi que des gratuités, afin d’améliorer l’expérience de visite tant des passagers que des membres d’équipage qui souhaitent explorer la ville.

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Crédit photo : VisitOSLO/Tord Baklund; source : VisitOSLO

Le port d’Aarhus, au Danemark, a quant à lui choisi d’accueillir les croisiéristes avec une équipe de 1300 hôtes locaux bénévoles. Vêtus d’un chandail bleu et d’un badge présentant l’inscription Ask me (Demandez-moi), ces résidents guident les croisiéristes à travers la ville et assistent avec eux à des événements culturels.

L’autorité portuaire de Nanaimo, sur l’île de Vancouver, a instauré une politique d’accueil similaire pour les passagers de croisières, le White Glove Service, afin d’éliminer les irritants lors de leur visite. Par exemple, un service de voiturettes de golf transporte les personnes à mobilité réduite jusqu’au terminal où ils traversent la douane. Une navette gratuite, offerte aux passagers et aux membres des équipages, circule en continu tout au long de la journée et s’arrête à quatre lieux d’intérêt. Des bénévoles, portant des vêtements identifiables, sont présents le long de la route empruntée par la navette pour répondre aux questions et faire des recommandations de visites. Selon l’autorité portuaire, les nouveaux standards d’accueil reposent sur la qualité du service des bénévoles, fiers ambassadeurs de leur communauté et de leur région.

Au Québec, l’accueil des résidents dans les escales du Saint-Laurent est le principal facteur de satisfaction des passagers, selon une étude du ministère du Tourisme publiée en 2017. Mais l’accueil est également un enjeu bien présent, en raison du manque de financement des activités et de la pénurie de main-d’œuvre.

La mise en valeur récréotouristique des cours d’eau

En Amérique du Nord comme en Europe, les villes et les territoires ont à cœur la revitalisation touristique de leurs cours d’eau et de leurs rives. Ils adoptent une approche collaborative afin de favoriser l’émergence de projets innovants. L’État de New York a lancé au printemps dernier le concours « Réimaginons le canal » (Reimagine the Canals Competition) afin de transformer de manière visionnaire le réseau de canaux de l’État pour en faire une source de développement économique et touristique. Parmi les projets sélectionnés en mai dernier, Go the Distance vise à aménager des lieux d’hébergement pour les plaisanciers, Canal Winterlocks permettra d’organiser des activités hivernales sur le canal Érié et Intra-Works proposera des installations d’art et de sculpture visant à forger une identité culturelle pour le réseau de canaux.

En France, l’organisme responsable du développement touristique et culturel de l’estuaire du fleuve de la Loire a créé la marque Terre d’estuaire, la Loire de tous les sens, au printemps dernier. Cette initiative a vu le jour afin de valoriser 60 kilomètres de rives et de regrouper les offres touristiques et culturelles de la destination au sein de forfaits thématiques.

La Ville de Québec a lancé son futur plan d’aménagement des principales rivières de son territoire par un concours international d’idées, en mai 2017. Le plan servira entre autres à mettre en valeur des activités récréotouristiques tout au long de l’année sur les rivières du Cap Rouge, Saint-Charles, Beauport et Montmorency. Les projets des trois lauréats du concours Rêvons nos rivières vont guider les autorités municipales dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan directeur permettant l’atteinte de plusieurs objectifs, notamment :

- Améliorer l’accessibilité aux rivières, tout en préservant leur qualité;
- Dépasser les limites récréatives et profiter des quatre saisons;
- Renforcer le sentiment d’appropriation des citoyens envers les rivières et leurs milieux environnants;
- Relier les équipements récréotouristiques existants et à venir;
- Mettre en valeur la culture et le patrimoine.

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Source : Rêvons nos rivières

Ces tendances mondiales, présentes tant au Québec qu’à l’international, démontrent l’importance des secteurs maritime et fluvial au sein de l’industrie touristique.

Article initialement publié sur le site du Réseau de veille en tourisme
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Inspiration

3 stratégies pour mieux faire connaître vos pratiques et vos offres durables

Tourisme durable : les voyageurs recherchent des offres durables, mais manquent d'information. 3 stratégies en tourisme: positionnement, forfaitisation, certification.

En effet, selon un sondage mené par Booking.com auprès de 18 000 voyageurs internationaux, 71 % d’entre eux veulent plus de choix de voyages durables de la part des entreprises. Une même proportion serait davantage portée à réserver un hôtel en sachant qu’il est écoresponsable. 

Cependant, de nombreux freins persistent quant à la réalisation de ces voyages, comme le manque d’informations fournies par les entreprises à propos de leurs pratiques et de leurs offres durables. L’enjeu pour elles est alors de mieux se faire connaître. Pour cela, trois stratégies peuvent être employées :

1- Positionnement clair 2-Forfaitiser l'offre 3- Démarche de certification

Les exemples ci-dessous s’adressent en particulier aux organismes de promotion des destinations, aux voyagistes et aux agences réceptives. Cet article est inspiré d’une conférence que j’ai eu le plaisir de donner lors du congrès annuel de l’association des Agences réceptives et forfaitistes du Québec.

1. Créer un positionnement clair et distinctif

Les voyagistes et réceptifs spécialistes du tourisme durable l’ont bien compris : pour attirer la clientèle, gagner sa confiance et la fidéliser, il est nécessaire d’avoir un positionnement clair, cohérent avec leur offre et distinct de leurs concurrents. Pour illustrer cette stratégie, voici un panorama non exhaustif de voyagistes et réceptifs spécialistes. Leur nom de marque, leur logo et leur ligne éditoriale reflètent ce positionnement. Les mots-clés, utilisés dans leurs communications, sont la promesse de voyages s’inscrivant dans les différentes sphères du tourisme durable.

Revue de 8 forfaitistes avec leur positionnement

Cependant, même sans être positionné sur ce créneau, une entreprise ne devrait pas hésiter à faire connaître ses initiatives durables, tant que la communication est faite de manière transparente et sans fausse promesse.

2. Forfaitiser l’offre en tourisme durable

Forfaitiser l’offre durable d’une destination multiplie les chances d’attirer des voyageurs. L’organisme de gestion de la destination des Îles Vanilles, situées dans l’océan Indien, a mené une démarche concertée et collaborative afin de créer des combinés interîles mettant de l’avant l’écotourisme, une forme du tourisme durable axée sur le respect de l'environnement naturel. Après avoir recensé l’offre, elle a effectué un appel à manifestation d’intérêt d’agences réceptives présentes sur chacune des îles. Elles se sont ensuite réunies pour créer 22 forfaits, présentés notamment sur le site Web des Îles Vanille.

3 forfaits écotouristiques des Iles Vanille
Image: site web des Îles Vanille

3. S’impliquer dans une démarche de certification et de labellisation

Les certifications de tourisme durable permettent aux entreprises et aux destinations d’être accompagnées dans la mise en place de pratiques plus durables. Elles représentent également un gage de confiance pour les visiteurs qui y voient une garantie de produits et services écoresponsables. Il existe de nombreux labels et certifications, comme ceux de Travelife et Agir Pour un tourisme Responsable, dédiées aux voyagistes ou encore celles de EarthCheck et Green Destinations, pour les destinations. Au Québec, Aventure Écotourisme Québec propose l’accréditation Écotourisme pour les activités en milieu naturel des entreprises de tourisme d’aventure et écotouristique.

La communication et la commercialisation de l’offre de tourisme durable sont essentielles, car les voyageurs sont encore trop peu outillés pour faire un choix éclairé. 

Que vous soyez une entreprise qui s’engage dans la voie du tourisme durable ou une qui est déjà bien positionnée, n’oubliez pas que la communication est également indispensable à l’interne. Sensibilisez et formez vos employés de première ligne, afin qu’ils puissent faire valoir votre démarche durable auprès des visiteurs.

Pour aller plus loin sur le sujet, voici une sélection de nos articles:

Le climat change, et vous? Adoption de nouveaux modèles de gestion, diversification de l’offre et soutien à l’innovation… autant de stratégies inspirantes pour composer avec les nouvelles réalités liées aux changements climatiques.

Pandémie et tourisme durable: pourquoi et comment faire évoluer votre organisation en 5 étapes  58 % des consommateurs se soucient davantage de l’environnement maintenant qu’avant la pandémie. Tendances, enjeux et conseils pour enfin passer à l'action.

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Connaissances

Vers de nouvelles stratégies tarifaires pour les attractions

Tendance - Les attractions touristiques s’inspirent de la gestion des revenus dans l’aérien et l’hôtellerie: tarification dynamique, programmes de fidélisation.

Après des décennies à fixer un prix d’entrée unique et à le maintenir toute l’année, les grands joueurs du secteur des parcs à thème s’approprient des modèles de gestion des revenus répandus dans l’aérien et l’hôtellerie, tels que la tarification dynamique et les programmes de fidélisation. Cette analyse lève le voile sur ces tendances applicables à l’ensemble des attractions, tout en présentant préalablement les principales stratégies tarifaires des attractions québécoises.

Stratégies tarifaires des attractions québécoises

En 2017, la Société des Attractions Touristiques du Québec (SATQ) a réalisé un état des lieux des pratiques tarifaires de ses 177 attractions membres. Selon elle, 41 % recouraient à une tarification pour l’admission et à une autre pour des activités ou des services supplémentaires. À l’inverse, seules 11 % d’entre elles n’exigeaient aucuns frais.

Source: SATQ, 2017

Parmi les stratégies tarifaires (hors le tarif simple) des attractions qui exigent un coût d’admission, la vente de forfaits est la plus répandue (57 %), suivie des passeports saisonniers (35 %). Les coupons de réduction et les tarifs réduits en prévente sont les moins privilégiés. Comme le note la SATQ, plus le budget de fonctionnement des attractions est élevé, plus celles-ci ont recours à de telles stratégies.

Parmi les stratégies tarifaires (hors le tarif simple) des attractions qui exigent un coût d’admission, la vente de forfaits est la plus répandue (57 %), suivie des passeports saisonniers (35 %). Les coupons de réduction et les tarifs réduits en prévente sont les moins privilégiés. Comme le note la SATQ, plus le budget de fonctionnement des attractions est élevé, plus celles-ci ont recours à de telles stratégies.

S’inspirer des grands

Parmi les types d’attractions, les grands parcs thématiques font preuve d’innovation en ce qui a trait aux stratégies tarifaires. Ces changements se constatent particulièrement chez les groupes internationaux. Toute attraction, peu importe sa taille et son type d’offre, peut s’en inspirer et adapter ces stratégies à son contexte.

Disney, d’un tarif saisonnier…

Depuis 2016, Disneyland Resort et Walt Disney World proposent une structure de prix saisonniers pour les billets à la journée. La compagnie offre trois gammes de tarifs selon la période de l’année, basées sur un modèle de prévision de l’achalandage des parcs. Par exemple, la gamme la plus élevée est utilisée pour les journées les plus fréquentées.

Six Flags Entertainment Corporation, qui possède 18 parcs en Amérique du Nord, y compris La Ronde à Montréal, pratique cette stratégie depuis 2012 dans la plupart de ses parcs. Elle offre, pour les réservations en ligne, des rabais valables lors des journées les moins achalandées de la semaine.

Le but de cette stratégie, outre l’augmentation des revenus, est de mieux répartir le volume de visiteurs dans les parcs tout au long de l’année et de réduire la surfréquentation aux périodes de pointe. Cette méthode permet également aux clients de connaître les journées moins achalandées afin de profiter davantage de leur expérience. De plus, en réduisant l’attente pour embarquer dans les manèges, les visiteurs ont davantage de temps pour dépenser dans les différents points de vente du parc.

Dans une étude publiée en 2018, Atout France, l’Agence de développement touristique de la France, recommande aux parcs de loisirs de modifier en permanence la tarification. Selon elle, cette stratégie permet souvent des gains en chiffre d’affaires compris entre 5 et 8 %.

… à un tarif dynamique (pas un sous-titre, juste en gras)

En octobre dernier, Disney a dévoilé une stratégie basée sur une tarification dynamique faisant fluctuer ses tarifs selon la journée d’arrivée et la durée du séjour. Voici une vidéo présentant cette nouvelle manière de réserver.

Selon la firme en intelligence d’affaires Skift, il est probable que la compagnie continue de s’inspirer des pratiques du secteur aérien en augmentant les prix à mesure que la date d’arrivée approche. En encourageant les visiteurs à réserver longtemps avant leur arrivée ou bien la veille, un parc planifie plus facilement ses activités.

La tarification dynamique n’est pas sans danger. Une hausse des prix peut susciter du mécontentement chez la clientèle, en particulier chez les plus fidèles clients.

Programmes de fidélisation : une stratégie gagnant-gagnant

Un autre changement entrepris par les grands parcs d’attractions concerne l’ajout d’un programme de fidélisation payant, qui remplacerait de façon éventuelle les abonnements et les passeports de saison. Celui de Six Flags comprend quatre niveaux, pour un tarif variant de 5,99 $ US à 16,99 $ US par mois. Il permet d’accumuler des points afin de profiter d’avantages tels que le stationnement gratuit, un accès plus rapide aux manèges, des rabais aux différents points de vente dans le parc ou encore des laissez-passer pour un ami. La compagnie a récemment rehaussé son programme en donnant la possibilité de gagner des points en embarquant dans un manège, en assistant à un spectacle, en répondant à un sondage ou encore en partageant une publication sur les réseaux sociaux.

Avec cette stratégie tarifaire, Six Flags accède à de multiples informations sur le comportement d’achat et de visite des clients, ce qui lui permet d’offrir plus d’outils pour favoriser leur rétention. Un autre avantage mentionné par l’entreprise est le fait que les membres sont moins réticents à voir les prix augmenter que le reste de la clientèle.

Des exemples à suivre pour le Québec

Experts et médias spécialisés s’entendent pour dire que ces nouvelles stratégies seront de plus en plus présentes. Il est certain que cela nécessite des investissements, d’autant plus que la technologie qui permet d’affiner ces tactiques et d’atteindre de meilleurs résultats peut s’avérer coûteuse pour certaines attractions. Mais celles-ci peuvent emboîter le pas à mesure que ces innovations deviennent plus accessibles.

Il existe de nombreuses autres tactiques tarifaires qui méritent d’être testées. Par exemple, à certains moments de l’année, le Zoo de Granby offre un abonnement saisonnier au prix d’un billet. Ces types d’initiatives attirent inévitablement l’attention des visiteurs et peuvent augmenter la fréquentation tout comme la fidélisation!

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Article initialement publié sur le site du Réseau de veille en tourisme
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Savoir-faire

6 conseils marketing simples pour rebondir en temps de pandémie

Conseils marketing pour les acteurs touristiques: Anticipation des questions, adaptation des photos, messages rassurants, réservation en ligne et politiques flexibles font partie des incontournables.

La pandémie, qui continuera d’affecter les décisions des visiteurs pour l’année à venir, oblige les opérateurs touristiques à repenser leurs outils et pratiques de communication. Anticipation des questions fréquentes, messages rassurants et adaptés aux locaux, réservation en ligne et politiques d’annulation flexibles font partie des incontournables.

Avec les restrictions sur les voyages internationaux toujours en vigueur, bien des Canadiens ne partiront pas sous le soleil cet hiver. Pour eux, et pour tous ceux qui aiment planifier leurs vacances estivales à l’avance, les séjours à proximité seront la norme. À vous de profiter de ces opportunités. L’automne est la période toute désignée pour préparer vos actions marketing.

1- Anticipez les questions de vos clients et rassurez-les

Il est aujourd’hui plus important que jamais d’anticiper les besoins de vos clients. Ils veulent être rassurés sur vos mesures de prévention de la COVID-19 et savoir comment se déroulera leur prochaine visite. Vous devez répondre aux attentes de vos clients sous peine de les perdre lors de la planification ou de générer des frustrations et du stress à leur arrivée.

Destination Think, spécialiste du marketing touristique, suggère de se mettre à la place des visiteurs potentiels, puis de lister les questions qu’ils se posent probablement. Un exercice à faire avec vos employés en contact avec la clientèle. Quelques conseils à ce sujet : 

- Rédigez un message sur la page d’accueil de votre site Web ou une FAQ, comme l’ont fait Kasa Kayak, un opérateur de Saint-Joseph de Madawaska, ou certains DMO comme Tourism Tofino. Le site web est l’outil idéal pour présenter des informations détaillées.  

- Rappelez l’essentiel dans vos courriels de confirmation.

- Mettez à jour ces informations sur toutes les plateformes où vous êtes référencé (ex. : médias sociaux, Expedia, association touristique locale, outils imprimés, etc.). À ce sujet, Google My Business a publié un guide.

- Restez à l’affût des commentaire clients sur TripAdvisor, Google, Facebook et les sites d’agences en ligne (Booking, Expedia). Comme le conseille eTourisme.info, il est important d’y répondre.

conseil 1 - anticiper et rassurer
Publication sur Facebook de Tourism Tofino, 24 août 2020.

2- Adaptez vos photos et vidéos

Comme le suggère Frédéric Gonzalo, consultant en marketing numérique, « on devra repenser le choix des visuels utilisés pour nos promotions, sur le site web, dans nos brochures et dépliants, etc. ». Cela vaut aussi pour les publications sur les réseaux sociaux. Ainsi, voici deux choses que vous devriez faire.

Évitez de montrer des groupes de personnes sans distanciation physique. 

Voici justement un contre-exemple. Le port du masque est obligatoire à bord des bateaux de croisière Hornblower à Niagara et la capacité est réduite. Cependant, les photos montrent toujours des bateaux bondés et des gens sans masques.

Conseil 2 - adapter les photos
Photo: Hornwblower Niagara Cruises
Démontrez l’application des mesures sanitaires et les autres répercussions de la COVID-19 sur l’expérience offerte.

À cet égard, ce que fait le Village Historique Acadien de Caraquet est intéressant! En voici un exemple.

Conseil 2 - adapter les photos
Publication sur Facebook du Village Historique Acadien, 25 juillet 2020. 

3- Offrez la réservation en ligne et en direct

Une majorité d’opérateurs touristiques ont réduit leur capacité afin de respecter les consignes de santé publique. Or, vos visiteurs ne veulent pas être refoulés par manque de place. La réservation permet non seulement d’éviter les déceptions, mais aussi les files d’attente.

Dans le graphique qui suit, on peut voir qu’une grande majorité de Canadiens réserve généralement ou seulement en ligne. Leur en donnez-vous la possibilité? 

Leisure trip booking methods

Les hôtels offrent cette option depuis longtemps. Proposer une plateforme de réservation en ligne facilite la communication avec le client. De plus, cela lui permet de modifier ou d’annuler plus facilement qu’avec une agence de voyages en ligne (OTA). Aujourd’hui, de plus en plus de restaurants, de centres d’attractions et de campings l’instaurent. C’est le cas du zoo de Moncton, qui l’offre dorénavant par l’intermédiaire d’un partenaire, et du Pays de la Sagouine, qui a ajouté une billetterie en ligne à son site web.

conseil 3 - Billetterie en ligne
Billetterie en ligne du Pays de la Sagouine

4- Adaptez vos messages aux résidents

Les résidents et les touristes locaux sont porteurs d’opportunités pour la prochaine année, mais encore faut-il les intéresser.

 Lisez aussi notre article l' ABC d'une opération séduction auprès des résidents.

Dans la revue spécialisée Espace, on apprend qu’ils recherchent souvent des activités, des commerces et des lieux différents, qui les font sortir de leur quotidien. Trouvez au sein de votre offre ce qui répond le mieux à cette clientèle cible et adaptez vos actions de communication. Le projet Ananas de l’Association des hôtels du Grand Montréal cible les Québécois en leur promettant des « lieux inusités » et des « atouts insoupçonnés ». Un bel exemple.

Conseil 4 - adapter le message aux résidents
AHGM. Site web du projet Ananas

N’oubliez pas de former vos employés du service à la clientèle sur les nouveaux points forts à véhiculer! De plus, les locaux veulent qu’on s’adresse à eux en tant que gens du coin. Adaptez, par exemple, les recommandations que vous leur faites.

5- Adoptez des politiques d’annulation flexibles

La sécurité est au sommet des préoccupations des consommateurs aujourd’hui, et cela inclut « l’assurance que, si le voyage ne peut avoir lieu, la transaction est garantie avec la flexibilité de remboursement ou de crédit selon le choix du client », affirme Frédéric Gonzalo dans un billet sur l’ère du déconfinement. Autrement, vous pourriez perdre des ventes, notamment en raison des filtres que les consommateurs peuvent appliquer sur les OTA.

Ce thème est très présent actuellement dans l’actualité touristique. Même certaines compagnies aériennes suivent cette tendance et renoncent aux frais de modification de billets.  

Conseil 5 - politiques d'annulation flexibles sur Booking.com
Filtre de recherche sur Booking.com

6- Amplifiez la portée des campagnes de vos partenaires

La promotion d’une destination est une affaire d’équipe! Opérateurs, vous avez tout intérêt à partager sur vos plateformes les campagnes marketing de vos associations touristiques et autres partenaires de mise en marché de compétence locale, régionale, nationale et sectorielle (et eux, à vous en tenir informés). Plus elles seront vues, plus elles produiront des résultats.

Conseil 6 - amplifier la portée des campagnes Mauricie
Publication sur Facebook du Village du bûcheron, 12 juin 2020

Lorsque vous publiez vos propres contenus, pensez à utiliser les hashtags officiels de votre DMO. Ci-dessous, on voit comment Tourisme Péninsule acadienne utilise les mots-clics des dernières campagnes locales, provinciales et nationales.

Publication sur Facebook de Tourisme Péninsule acadienne, 25 août 2020

Et pour finir, n’hésitez pas à envoyer à ces mêmes associations vos contenus, vos nouveautés et vos campagnes, comme l’a fait l’aquarium ci-dessus, afin qu’elles vous retournent la faveur. 

En espérant que cela vous permettre de mieux rebondir dans les mois à venir! Par quoi allez-vous commencer? 

 Lisez aussi notre article l' ABC d'une opération séduction auprès des résidents.

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Savoir-faire

Comment valoriser le patrimoine culinaire local ?

Tourisme gourmand : 5 priorités et recommandations issues des bonnes pratiques des destinations rurales réputées pour leur offre de tourisme culinaire.

Alors, comment faire pour mettre en valeur le patrimoine culinaire d’une destination et en faire un véritable atout ?

Dans le cadre du programme Enrichir l’expérience canadienne de l’Association de l’industrie touristique du Canada (AITC), la Culinary Tourism Alliance (CTA) a mené une recherche sur les bonnes pratiques des destinations internationales rurales qui sont réputées pour leur offre de tourisme gourmand. Pour accompagner les territoires dans la mise en valeur de leur patrimoine culinaire, cet article détaille les cinq priorités formulées par la CTA au terme de l’étude, avec des exemples concrets à l’appui. Ils ont été sélectionnés pour leur pertinence, mais ils ne sont pas forcément issus des destinations à l’étude.

Priorité 1 : Mettre en valeur les cultures et soutenir les communautés

Le patrimoine culinaire – produits et savoir-faire – fait partie intégrante de l’offre culturelle d’une destination. Le tourisme gourmand peut donc servir à valoriser les traditions locales, les savoir-faire ainsi que les acteurs des circuits alimentaires. Cette mise en valeur passe par la reconnaissance de tous les intervenants du secteur agroalimentaire : les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les restaurateurs, etc. La promotion de produits issus de circuits courts permet également d’avoir un plus grand impact économique, social et environnemental sur la communauté.

Identifier et communiquer

Identifier les produits et mettre des visages sur les personnes qui les créent, c’est le choix qu’a fait le Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie avec la certification distinctive Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est. Les produits de diverses entreprises agroalimentaires sont étiquetés au nom de la marque et commercialisés dans plusieurs épiceries de la région. La campagne d’affichage des photos de producteurs dans les commerces IGA participants s’inscrit pleinement dans cette démarche de valorisation des producteurs de la région et de leurs aliments. La marque est également déployée dans le milieu de la restauration avec les « Restaurants complices », qui mettent à l’honneur les produits locaux dans leur menu.

Restaurants créateurs de saveurs Cantons-de-l'est
Photos :(À gauche) Capture d’écran du site Web des Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est. (À droite) Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est
Transformer les résidents en ambassadeurs locaux

Quoi de plus authentique que des locaux qui partagent leur amour pour leur patrimoine culinaire ? Mettre les résidents au cœur de la stratégie de promotion et en faire des ambassadeurs est une pratique de plus en plus courante. C’est le pari qu'a fait Tourisme Shawinigan en lançant la campagne « Résidents-Ambassadeurs » en 2018, qui propose aux résidents de s’impliquer de plusieurs façons. Elle a mené à la création d’un nouvel outil d’accueil regroupant les bons plans et les trésors cachés des résidents, notamment ceux liés à la gastronomie.

Consultez aussi l'article L’ABC d’une opération séduction auprès des résidents pour des trucs et astuces afin d'attirer cette clientèle.
Le carnet à l'attention des visiteurs regroupe les bons plans des ambassadeurs. Source: Réseau de veille en tourisme

Priorité 2 : Miser sur les saisons intermédiaires

Le tourisme gourmand, c’est également suivre les cycles saisonniers et prolonger la saison touristique en développant une offre tout au long de l’année.

Promouvoir l’autocueillette

Bien qu’elle soit pratiquée principalement par une clientèle de proximité, l’autocueillette est une activité agrotouristique qui s’étend du printemps à la fin de l’automne, dépendamment des régions et des produits. La récolte de fruits et légumes en plein air permet de répondre directement à diverses préoccupations : mesures sanitaires de distanciation sociale dues à la COVID-19, manque de main-d’œuvre pour les entreprises et intérêt grandissant pour l’achat local et les circuits courts. L’expérience de cueillette peut être agrémentée d’autres activités (visites, animations, ateliers). Certains producteurs offrent même la possibilité de venir durant l’hiver pour cueillir son sapin, par exemple, ou pour ramasser des pommes gelées.

Atoceuillette de sapins de Noël et de pommes gelées
À gauche : Autocueillette de sapins de Noël à la Plantation René Matte. À droite: Cueillette de pommes gelées en janvier lors du Festival du cidre de glace au Domaine Lafrance.
Organiser des événements thématiques et saisonniers

Qu’ont en commun le Festival du homard de Shediac (NB), la Fête des vendanges à Magog (QC) et le Festival des champignons forestiers de Kamouraska (QC) ? Ce sont tous des événements thématiques qui mettent en valeur un produit du terroir ou une tradition ancrée dans un territoire. Ils permettent aux résidents et aux visiteurs de se rencontrer et de découvrir le patrimoine culinaire local. Les activités saisonnières qui sont rattachées à une période précise de l’année sont aussi populaires. Intégrée au Réseau des villes créatives de l’UNESCO pour sa gastronomie, Östersund, en Suède, organise chaque année une fête des récoltes. À cette occasion, les fermes ouvrent leurs portes aux visiteurs avec un objectif éducatif, afin de créer un lien entre la population, les visiteurs et les producteurs.

Photo : Compte Instagram @skordefestjh

Priorité 3 : Développer des expériences de qualité

Se former

Une expérience de qualité doit être mémorable et distinctive pour les visiteurs. Cela nécessite une bonne connaissance de leurs attentes et des tendances en matière d’expérience client. Afin de proposer un produit unique, vous pouvez faire appel à des spécialistes qui offrent des formations thématiques sur l’expérience client (conférences, webinaires, ateliers, etc.). Vous êtes une association sectorielle ou un organisme de gestion de destination ? N’hésitez pas à faire connaître aux exploitants les ressources qui sont déjà mises à leur disposition (boîtes à outils, subventions, programmes, etc.), notamment par les associations touristiques provinciales et Destination Canada. À titre d’exemple, Tourisme Nouvelle-Écosse propose plusieurs programmes comme RADIATE, qui accompagne les entreprises dans la création et la mise en marché de forfaits pour les visiteurs des Maritimes.

Être reconnu par un réseau

Devenir membre d’une association ou d’un réseau reconnu pour la qualité de la certification ou des expériences offertes, voilà une autre piste pour valoriser le patrimoine culinaire et pour se distinguer de ses concurrents. Par exemple, la Société du réseau ÉCONOMUSÉE permet de rassembler des artisans qui se démarquent, de faire rayonner leur savoir-faire tout en leur offrant un accompagnement pour le développement et la mise en marché. La marque ÉCONOMUSÉE, reconnue et utilisée à l’échelle internationale, devient alors une vitrine pour la mise en valeur des produits locaux.

Avantages membres Société Économusée
Les 12 avantages de devenir membre de la Société du réseau ÉCONOMUSÉE


Il est également tout à fait envisageable pour les entreprises d’utiliser ou de promouvoir des produits issus de ces réseaux sans forcément en faire partie. Le projet ExcellenceNB encourage, par exemple, les entreprises à identifier leurs produits faits localement ou de collaborer avec des fournisseurs locaux. L’association donne accès à une image de marque et à une boîte à outils pour les exploitants, et elle vend des produits certifiés Excellence NB dans la boutique en ligne pour les particuliers.

Logo Cultivé au NB
Photo : Excellence Nouveau-Brunswick

Priorité 4 : Renforcer la collaboration et les partenariats

Le tourisme gourmand est souvent le fruit d’une collaboration entre le gouvernement et l’industrie. S’il est primordial pour les institutions de mettre en place des mesures facilitant le développement du tourisme gourmand, il est tout aussi intéressant de favoriser la collaboration entre les acteurs de l’industrie pour structurer l’offre.

Créer des réseaux et rassembler les acteurs

Que ce soit à l’aide d’une certification gourmande, d’une marque (ex.: Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est) ou d’un circuit thématique (ex.: les circuits de Taste of Nova Scotia), rassembler les acteurs autour d’un projet est une façon de structurer l’offre et de la faire connaître aux visiteurs. Certains circuits intègrent également l’offre satellite, souvent complémentaire, au réseau dans une perspective de promotion collaborative. C’est le cas du Circuit du Paysan, en Montérégie, et de la Route des vins Brome-Missisquoi avec les «Amis de la Route des vins».

Les « Amis de la Route des vins » sont faciles à repérer grâce à leur fanion.
Favoriser les collaborations avec d’autres secteurs de l’industrie

Le patrimoine culinaire local peut aussi être mis en valeur par des collaborations avec d’autres secteurs de l’industrie comme l’hébergement ou le transport. Au Nouveau-Brunswick, la collaboration entre l’entreprise d’hébergement insolite Cielo Glamping Maritime et la microbrasserie CAVOK Brewing Co. a mené à la conception d’une bière à la lavande. Cielo Glamping Maritime a récolté la lavande qui pousse près de ses dômes pour la confier à la microbrasserie, qui en a fait une bière sûre. La bière sera vendue par les deux entreprises.

Photo : Page Facebook de Cielo Glamping Maritime

Priorité 5 : Mettre en vedette les activités de plein air, la nature et les paysages

L’étude de la CTA révèle que l’environnement naturel et les paysages sont le facteur principal d’attractivité des visiteurs dans les destinations rurales et éloignées qui ont été analysées. Pourquoi ne pas intégrer la découverte du patrimoine culinaire à d’autres activités d’extérieur ?

Le plein air et le tourisme gourmand peuvent s’accorder à merveille ! La Randonnée gourmande de Val-Saint-François en est un bon exemple. Cette randonnée guidée de 10 km allie activité physique, découverte de la région et dégustations de produits locaux.

Randonnée gourmande Val-Saint-François
Randonnée Gourmande édition 2018


Sentier d’interprétation des plantes comestibles du territoire, circuit de découverte agrotouristique à vélo, dégustation d’une recette traditionnelle après une randonnée d’hiver, etc. Les occasions d’intégrer le patrimoine culinaire à des activités de plein air sont nombreuses. À vous de choisir ! Mieux encore : n’hésitez pas à créer des expériences en accord avec la réalité de votre destination !

Pour aller plus loin sur le sujet, voici une sélection de nos articles:

De la ferme à l'assiette : Le succès slovène en agrotourisme durableL’office du tourisme de Ljubljana a gagné son pari de rendre accessibles les produits du terroir slovènes dans les restaurants d’importants hôtels.

Les adeptes d'expériences authentiquesCette fiche synthèse présente des informations de type managérial à propos des adeptes d’expériences authentiques. Comment mettre sur pied une expérience authentique? Qui sont ses adeptes? Comment communiquer avec eux?

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Inspiration

Pandémie et tourisme durable: pourquoi et comment faire évoluer votre organisation en 5 étapes

58 % des gens se soucient davantage de l’environnement maintenant qu’avant la pandémie. Enjeux, tendance et démarche en 5 étapes.

Concilier les intérêts économiques d’une organisation touristique avec les intérêts sociaux et environnementaux de sa communauté dans une vision à long terme, c’est ce qu’on appelle le « tourisme durable stratégique ». Et si c’était justement ce qu’il vous fallait pour répondre aux nombreux enjeux exacerbés par la pandémie ? Voici un survol des tendances observées et des conseils pour entamer une démarche de durabilité en 5 étapes au sein de votre organisation.

Enjeux et tendances

Selon un récent rapport du World Travel & Tourism Council, 58 % des consommateurs se soucient davantage de l’environnement maintenant qu’avant la pandémie, et 73 % prêtent attention aux actions des entreprises en la matière. Ainsi, vos clients ne l’expriment peut-être pas toujours directement, mais ils sont de plus en plus interpellés par les pratiques dommageables, et ils attendent de vous des engagements beaucoup plus importants que... le recyclage.

Par ailleurs, la crise sanitaire a révélé à quel point notre système est fragile et d’autres crises en lien avec les changements climatiques surviendront. Dans les derniers mois, les organisations touristiques, déjà vulnérables en raison d’enjeux depuis longtemps observés, ont été confrontées à d’énormes défis urgents. Afin de développer leur résilience, elles doivent se doter d’une vision à long terme ; c’est indispensable.

Les liens entre ces enjeux et la durabilité sont nombreux. Des recherches et des articles récents permettent d’affirmer que le virage est déjà entamé tant chez les consommateurs que chez les opérateurs touristiques. Ces derniers font preuve d’agilité et de créativité (voir le tableau ci-dessous).

Portrait des enjeux et des tendances en matière de tourisme durable stratégique
Liens vers les exemples dans la liste des sources à la fin de l'article.

Un exemple: Sensibiliser les consommateurs à adopter des pratiques écoresponsables permet de réduire les coûts. Les hôtels Nomad en font bénéficier directement leurs clients.

Par où commencer?

À l’heure actuelle, rendre vos activités plus durables n’est peut-être pas une obligation, mais présente certainement de grandes opportunités comme l’a montré le tableau précédent : réduire vos coûts de matières premières et d’énergie, fidéliser vos clients et vos employés, améliorer vos relations et votre réputation auprès de votre communauté, etc.Certaines actions sont assez faciles à réaliser et ne requièrent pas d’investissements financiers importants. Voici en bref quelques conseils pour démarrer.

L’exemple d’un restaurant fictif sera utilisé pour illustrer les étapes, car beaucoup d’hébergement et d’attraits s’y reconnaîtront aussi.

1— Analysez les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces (FFOM)

Cet exercice permet d’y voir plus clair.

Il s’agit d’abord de lister les forces et les faiblesses qui sont propres à votre organisation. Déterminez ce que vous faites déjà de bien et constitue peut-être un avantage stratégique, mais également ce que vous devriez améliorer. Pensez aussi aux freins à l’action pour vos faiblesses. Pour ce qui est des opportunités et des menaces, elles découlent du contexte dans lequel vous évoluez. Incluez dans votre réflexion les impacts de nature sociale et environnementale de vos activités ainsi que les problématiques exacerbées parla pandémie.

En matière de bonnes pratiques, les critères d’évaluation des organismes de certification environnementale spécifiques au tourisme sont de bonnes sources d’information. Consultez le répertoire Ecolabel index pour les trouver.

Exemple d’un restaurant fictif
2— Choisissez les enjeux sur lesquels vous voulez agir  

Pour aborder la durabilité de vos activités de façon stratégique, choisissez des enjeux sociaux et environnementaux qui vous affectent directement ou indirectement. Vous créerez des bénéfices à la fois pour vous, vos clients et votre communauté. D’après le texte de Porter et Kramer (2007), les enjeux peuvent être classés selon les trois catégories suivantes :

●     Les enjeux génériques : peu d’impact.
●     Les enjeux liés aux activités de l’organisation : impact direct.
●     Les enjeux liés à l’environnement d’affaires : impact indirect.

Exemple d’un restaurant fictif
3— Générez des idées et évaluez-les

Basez-vous sur les résultats des deux exercices précédents pour passer en mode brainstorming. Impliquez vos employés dans la démarche : ils peuvent apporter une perspective intéressante pour cet exercice tout comme le précédent.

En tenant compte de vos priorités et de votre contexte, catégorisez les idées. La matrice des bénéfices (ou impacts) par rapport à la faisabilité, soit l’effort nécessaire(en temps et en argent) est un bon outil. Pensez aux répercussions sur vos affaires et aux bénéfices pour votre communauté. Priorisez les projets à fort impact, faciles à réaliser.

Exemple d’un restaurant fictif
 4— Élaborez un plan d’action

Ensuite, élaborez votre plan d’action qui doit comporter les éléments suivants pour chaque projet :

●     le ou les responsables;
●     les tâches à accomplir et les livrables;
●     un échéancier;
●     des indicateurs de performance mesurables.

Désigner un responsable ou créer un comité vous permettra de déléguer certaines tâches. Cependant, le soutien et l’implication des dirigeants ou des propriétaires sont essentiels à la réussite de toute démarche.

Afin de favoriser la mobilisation, il est recommandé de mener à bien au moins un projet à l’intérieur d’un mois, un autre au bout de trois mois et un de plus grande envergure au terme d’une année.

5— Communiquez

Pour que votre démarche de durabilité porte fruits (ex. : améliorer votre réputation localement, attirer de nouveaux clients, etc.), vous devez la faire connaître, y compris vos progrès réels. Cependant, il est essentiel de rester humble et transparent, pour éviter que vos initiatives ne soient perçues comme du greenwashing.

Un exemple concret

Le traiteur Avec Plaisirs se soucie de son impact environnemental depuis sa fondation en 2001.C’est grâce à une approche pas à pas que l’entreprise a fait grandir chaque année son engagement citoyen et responsable dans sa gestion. Depuis le choix d’offrir seulement du café biologique, la démarche a progressé pour inclure la compensation avec Planetair de ses émissions de GES associés à la livraison, ainsi que le remplacement des boîtes-repas traditionnelles par de nouvelles entièrement recyclables et compostables. Cette approche a permis de vaincre les réticences des employés. Pour les dirigeants, les coûts supplémentaires de certains projets sont compensés par des bénéfices tangibles :de nouveaux clients fidèles et une visibilité supplémentaire. Lire les pages 21 à 25 de l’étude de cas sur la responsabilité sociétale de l’entreprise.

Pour aller plus loin sur le sujet, voici une sélection de nos articles:
3 stratégies pour mieux faire connaître vos pratiques et vos offres durablesLes voyageurs d'aujourd'hui sont à la recherche d'offres durables, mais manquent souvent d'information. Voici 3 stratégies : adopter un positionnement clair, forfaitiser l'offre et obtenir une certification.

Le climat change, et vous?
Adoption de nouveaux modèles de gestion, diversification de l’offre et soutien à l’innovation… autant de stratégies inspirantes pour composer avec les nouvelles réalités liées aux changements climatiques.

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Inspiration

Soyez prêts pour la reprise !

Tendances et solutions d’adaptation pour que les destinations et les entreprises touristiques soient prêtes à accueillir les visiteurs cette année.

L’année dernière, l’industrie du tourisme a été témoin de la naissance de nouvelles pratiques ou de l’essor de certaines déjà bien installées. Comment les entreprises s’adaptent-elles à cette réalité en 2021 ? Cette analyse présente quatre tendances et des solutions d’adaptation pour être prêt à accueillir les visiteurs cette année.  

La flexibilité : un atout pour les entreprises en 2021

Alors que la crise de la COVID-19 a bouleversé les plans de nombreux voyageurs, ces derniers attendent à présent davantage de flexibilité de la part des opérateurs touristiques. 

En 2020, les entreprises touristiques se sont montrées agiles et réactives pour s’adapter continuellement aux normes sanitaires et aux restrictions gouvernementales. Il faudra continuer à faire preuve de flexibilité et afficher ces nouvelles politiques pour tirer son épingle du jeu : politique d’annulation et remboursement, modifications des dates sans frais, réservation de dernière minute, etc. 

Si les secteurs du transport et de l’hébergement restent les plus concernés, tous les opérateurs touristiques doivent innover pour répondre aux attentes des clients. C’est le cas de l’entreprise Roads to Sea au Nouveau-Brunswick qui a adapté son offre de tours guidés pour proposer uniquement des tours privés à une bulle familiale avec un maximum de 10 personnes.

Road to Sea propose à présent des tours guidés privés. Photo : Road to Sea

Technologie et numérique : un duo incontournable

Les nouvelles technologies et le numérique ont su se rendre indispensables dans notre industrie. Sécurité du « sans contact », achats en ligne, expériences virtuelles, la technologie doit être plus que jamais intégrée tout au long du parcours du visiteur.  

La technologie au service de la sécurité

Un chiffre qui en dit long : selon une étude de Booking.com, 67 % des voyageurs canadiens pensent que la technologie va jouer un rôle primordial dans le contrôle des risques sanitaires lors de leurs séjours. La sécurité étant au cœur des préoccupations, les opérateurs doivent adapter leurs pratiques en y intégrant la technologie (ex. : paiement sans-contact, menu en ligne). Utiliser les photos et vidéos pour montrer aux visiteurs à quoi s’attendre est aussi une excellente manière de les rassurer.

Une présence en ligne incontournable 

L’année 2020 a démontré l’importance d’offrir un site Web transactionnel et de maintenir le contact avec sa clientèle en proposant du contenu innovant sur les réseaux sociaux. Ainsi, l’été dernier, le restaurant l’Empreinte-cuisine soignée a utilisé les médias sociaux pour introduire le concept des plats interactifs en faisant participer les clients à la conception du menu.  

Les clients peuvent voter pour la version du plat qu’ils préfèrent et ainsi participer à la conception de la recette. Image : Page Facebook de l’Empreinte-Cuisine soignée
Des expériences virtuelles au programme 

Le tourisme virtuel est devenu un enjeu majeur pour un secteur touristique qui a dû innover pour faire face au confinement imposé par la pandémie de la COVID-19. S’il n’a pas pour objectif de remplacer les visites réelles, il peut contribuer néanmoins à maintenir le lien avec la clientèle et favoriser l’accessibilité. 

Le milieu culturel, avec ses événements et ses institutions muséales, a particulièrement su saisir cette opportunité. Le Cavendish Beach Music Festival a maximisé son partenariat avec Bell, tout en s’offrant une visibilité nationale, grâce à la diffusion d’une soirée de concerts en direct sur le réseau de la compagnie.

Aucune description de photo disponible.
Le Cavendish Beach Music festival a également organisé une série de concerts en auto

Sur son site internet, le réseau Nova Scotia Museum liste les expositions en ligne, des activités de découverte à faire chez soi et d’autres contenus multimédias proposés par les musées du réseau. 

Des offres extérieures pour tous

Les activités en extérieur sont très appréciées et perçues comme étant plus sécuritaires. Même si vous n’œuvrez pas initialement dans le secteur du plein air, il est possible d’adapter votre offre pour répondre à cette tendance !

Musées, concerts, cinéma : pourquoi ne pas exposer ou se produire dehors ? C’est ce qu’a fait le village de Memramcook au Nouveau-Brunswick en organisant un concert extérieur respectant toutes les mesures de distanciation physique en place. 

Concert extérieur à Memramcook avec Laurie LeBlanc, Réveil et Cayouche en septembre 2020. Photos : Gracieuseté de la Société du Monument-Lefebvre

Concert extérieur à Memramcook avec Laurie LeBlanc, Réveil et Cayouche en septembre 2020. Photos : Gracieuseté de la Société du Monument-Lefebvre

D’autres acteurs ont misé sur les partenariats pour élargir leur offre et se diversifier. En Ontario, le théâtre d’été 4 th Line Theatre, a dû annuler sa programmation régulière pour la saison de 2020, mais a proposé d’autres activités extérieures : yoga, cinéma, marché fermier, vente de vêtements d’occasion, etc.

Vente de vêtements et costumes d’occasion au 4th Line Theatre. Photo : Page Facebook du 4th Line Theatre

Ver(t) un tourisme durable

On ne le répètera jamais assez, mais 2020 semble avoir marqué un tournant pour le tourisme durable. L’achat local, le soutien aux entreprises respectueuses de l’environnement, la réduction de l’empreinte carbone sont des préoccupations grandissantes de la population. 

Face à la demande croissante, les entreprises s’adaptent en affichant des pratiques durables. Mettez en valeur vos bonnes actions : approvisionnement en circuit court, économie circulaire, emballage en vrac, culture d’entreprise responsable, etc. ! 

Vous ne savez pas par où commencer ? Consultez l’article de TouriScope rédigé pour Expérience Acadie « Pandémie et tourisme durable : pourquoi et comment faire évoluer votre organisation en 5 étapes ». 

Ça bouge aussi chez les organismes gestionnaires de destination ! 

Les professionnels du tourisme l’ont bien compris, l’avenir du tourisme sera durable. Depuis quelques années, les enjeux environnementaux sont davantage considérés dans les réflexions des destinations. Cette année, Destination Occitanie a justement axé son nouveau plan stratégique sur le tourisme durable. 

Photo issue du plan d’actions de Destination Occitanie

Et vous, quelles solutions d’adaptation avez-vous mises en place pour les visiteurs ? 

Pour aller plus loin sur le sujet, voici une sélection de nos articles:

3 stratégies pour mieux faire connaître vos pratiques et vos offres durables
Les voyageurs adoptent un comportement de plus en plus écologique et s’attendent à des changements similaires de la part des entreprises touristiques.

Le climat change, et vous ?
Adoption de nouveaux modèles de gestion, diversification de l’offre et soutien à l’innovation… autant de stratégies inspirantes pour composer avec les nouvelles réalités liées aux changements climatiques.

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Savoir-faire

Comment faire une veille stratégique sans y passer la semaine

Intelligence d'affaires : 3 bonnes raisons d'intégrer la veille stratégique à votre emploi du temps et comment le faire de façon efficace en 4 étapes faciles.

Pourquoi est-il important de faire une veille stratégique?

Il y a certainement mille et une bonnes raisons d’intégrer la veille stratégique à votre emploi du temps. En voici trois.

1- Stimuler votre créativité et celle de votre équipe

L’arrivée d’Internet et des technologies de l’information a accéléré le rythme de l’innovation dans les organisations. Aujourd’hui, les consommateurs sont connectés et vivent des expériences variées et les partagent avec une multitude de gens. Il n’est plus possible de continuer à faire les choses comme on les a toujours faites, sans se poser de question. 

Stimuler la créativité au sein des équipes est un enjeu important pour bien des organisations. Vous tenir à jour des tendances et bonnes pratiques de votre secteur et de vos concurrents permet d'y puiser une diversité d'idées qui élargiront vos réflexions et stimuleront votre imagination pour vos projets en cours. Et puisque les bonnes idées peuvent surgir de n’importe quel niveau de l’organisation, la veille stratégique ne devrait pas être une activité réservée à la direction. 

2- Rester à l’affût des opportunités

Il est important pour toute organisation de rester à l’écoute des préférences de ses clientèles cibles et d’identifier tout changement de comportement qui pourrait affecter vos activités. Au-delà des tendances de consommation, une veille stratégique peut aussi vous permettre de repérer des partenaires potentiels pour vos projets, des programmes de subvention et d’aide auxquels vous pourriez être admissible, des changements réglementaires, etc.

3- Développer vos compétences et celles de votre équipe

L’industrie touristique est composée en majorité de PME et la main d'œuvre dans ces organisations est généralement amenée à combiner plusieurs rôles et tâches. De plus, les formations en tourisme sont plutôt généralistes. Si c’est votre cas, vos équipes auront avantage à approfondir leurs connaissances et compétences selon les missions que vous leur confiez.

Dans certains domaines comme le marketing, les outils et tendances évoluent à toute vitesse. Il importe donc de maintenir ces compétences à jour.

Source: Pexels.com

Nos conseils

Voici nos conseils d’experts pour mettre en place une veille efficace.

1- Dresser une liste des sources à suivre

En dressant votre liste, recherchez des sources pertinentes pour votre secteur d’activité, vos champs d’expertise et vos marchés cibles.

Les sources généralistes sur l’actualité ou les tendances touristiques sont un bon début. Vous y trouverez une sélection de sujets qui vous toucheront directement ou indirectement.
Quelques exemples: 
- TourismExpress

- Réseau de Veille en tourisme

- Etourisme.info
- La page Articles de TouriScope :) 

Les sources spécifiques à votre secteur d’activité sont des sources d’inspiration plus ciblées en matière de tendances et de bonnes pratiques qui sont souvent directement applicables à votre réalité.
Quelques exemples:
- HRI Mag

- Hospitality Net

- Museum Next

- PAX Nouvelles

Les sources spécialisées dans un champ d’expertise vous permettront d’acquérir ou de tenir à jour vos compétences dans certains domaines.
Quelques exemples:
- Marketing, par exemple le blogue de Gonzo Marketing
- Gestion des ressources humaines, par exemple le CQRHT

Vos associations touristiques vous renseigneront sur leurs campagnes publicitaires en cours, des programmes d’aide auxquels vous pourriez être admissible, des outils et formations qui pourraient vous être utiles, et bien plus.
- Vos organisations de gestion de la destination (Destination Canada, l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, votre ATR, etc.)
- Votre association touristique sectorielle

Les médias locaux et régionaux généralistes parlent souvent d’initiatives locales intéressantes et non couvertes par les autres sources. Par contre, celles-ci sont en quelque sorte noyées au travers des autres sujets d’actualité.

*Truc de pro: pensez à inclure des sources d’information locales, ainsi que d’autres qui vous renseigneront sur vos principaux marchés (Canada anglais, États-Unis, France, etc.).

2- S’abonner aux flux RSS des sources lorsque possible

De nombreux sites Web vous permettent de vous abonner à leur flux RSS, c’est-à-dire recevoir les nouveaux contenus en continu. Pour s’y abonner, vous avez besoin d’un agrégateur RSS, qui rassemblera les contenus de toutes vos sources et vous les présentera sur une même page. 

L’équipe de TouriScope utilise l’agrégateur Feedly. Accessible par un navigateur Internet ou sous forme d’application pour tablettes et mobiles, ses fonctionnalités gratuites permettent d’effectuer une veille efficace. 

Vous pouvez notamment:
- Ajouter de nouvelles sources à partir de Feedly
- Organiser vos sources par thème par exemple,
- Visualiser un aperçu des articles, 
- Sauvegarder les articles qui vous intéressent et les organiser dans des tableaux.

Feedly aggrégateur RSS
Capture d'écran du menu de navigation (gauche) d'un tableau thématique dans Feedly

3- Abonnez-vous à des infolettres

Malheureusement, toutes les sources pertinentes n’offrent pas le flux RSS. Abonnez-vous aux infolettres des sources que vous ne pouvez pas suivre par flux RSS.

4- Recherche par mots clés sur les moteurs de recherche et les réseaux sociaux

Pour compléter vos abonnements RSS et infolettres, vous pouvez dresser une courte liste de mots clés à rechercher sur les moteurs de recherche tels que Google ou les réseaux sociaux. Vous pourriez par exemple vouloir suivre de plus près le sujet de l’agrotourisme, le tourisme culturel, etc. 

Utilisez pour cela la fonction Actualités de votre moteur de recherche. Google vous permet aussi de créer des alertes pour ces mots clés pour que vous receviez les nouvelles directement dans votre boîte courriel. 

Résultats d'une recherche avec Google Actualités.

Nous vous conseillons de réserver un moment chaque jour ou chaque semaine pour consulter votre agrégateur RSS et les infolettres reçues. Vous aurez ainsi le sentiment satisfaisant de maîtriser votre temps, car une tâche effectuée d’un coup est plus efficace qu’une tâche interrompue. 

Vous pouvez aussi déléguer cette tâche à une personne de l’organisation qui aura ensuite pour mission de faire circuler les articles les plus pertinents afin de partager la connaissance et stimuler la créativité de toute l’équipe.

Nos services de veille stratégique

Si malgré nos conseils vous manquez encore de temps pour accomplir une veille digne de ce nom, sachez que nous offrons ce service. Nous pouvons préparer des bulletins hebdomadaires par exemple, composés d’articles tels quels ou accompagnés des parallèles à faire avec votre réalité. Nous pouvons aussi rédiger des analyses exclusives pour vos besoins, à partir des tendances observées pendant ces veilles.

Pour en savoir plus, contactez-nous et il nous fera plaisir de vous aider.

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Savoir-faire

Développer le tourisme durable grâce au canevas du modèle d’affaires

Votre organisation souhaite améliorer sa performance sociale et environnementale ? Voici un outil qui vous aidera à aborder la durabilité de façon stratégique.

Votre impact social et environnemental

Le canevas du modèle d’affaires est un outil largement utilisé, notamment en gestion de l’innovation. Il permet de conceptualiser les facettes principales des activités d’une organisation. Depuis sa création, il a été repris et enrichi par Joyce et Paquin, professeurs à la John Molson School of Business de l’Université Concordia pour permettre d’analyser les activités sous les différents angles du développement durable.

Ainsi, le canevas du modèle d’affaires environnemental permet de réfléchir et présenter de façon organisée les impacts négatifs et positifs des activités, selon la perspective du cycle de vie des produits. Ce canevas peut également être adapté pour analyser vos impacts sociaux, selon la perspective des parties prenantes.

Afin de faciliter leur utilisation par les gestionnaires, les canevas présentés dans le livre blanc contiennent des exemples de questionnements adaptés à l’industrie touristique.

Concrètement, comment s’en servir ?

1- Faire une recherche préliminaire

Nous conseillons d’abord de faire une recherche préliminaire afin d’acquérir une certaine connaissance des enjeux, standards, meilleures pratiques et opportunités en ce qui concerne le tourisme durable pour votre secteur d’activité. Sans quoi, les canevas seront difficiles à utiliser puisqu’ils ne contiennent pas de réponses — plutôt des pistes d’exploration — quant aux actions à mettre en place afin de rendre vos activités plus durables.

La force des canevas, c’est qu’ils permettent d’aborder la responsabilité sociale d’entreprise de façon stratégique plutôt que générique, en allant plus loin que, par exemple, les listes de standards environnementaux que vous trouverez en faisant vos recherches. Une réflexion approfondie a plus de chance de mener à un véritable avantage concurrentiel.

2- Utiliser les canevas pour visualiser les faits saillants du diagnostic

Tout d’abord, téléchargez le document PDF contenant les deux canevas à la fin de cet article. Vous pourrez saisir vos informations directement dans le document.

Utilisez-les une première fois avec une approche descriptive de vos activités telles qu’elles sont présentement, en vous appuyant sur les connaissances acquises lors de votre recherche préliminaire. Suivez l’ordre des numéros dans les cellules. Le résultat devrait être un portrait global de vos impacts environnementaux et sociaux.

Astuce : Vu l’espace restreint, vous devrez probablement faire des choix dans les informations à présenter. Nous suggérons d’utiliser un grand tableau et des post-its, ou encore d’en créer un virtuel avec Microsoft Power Point ou Jamboard inclus avec G Suite. Nous vous conseillons de mettre une idée par post-it (voir ci-dessous le canevas du modèle d’affaires environnemental).

Source : Joyce et Paquin, 2016. Canevas du modèle d’affaires environnemental adapté par TouriScope, 2021
3- Définir une vision et des objectifs

Ainsi, les canevas remplis représentent votre situation de départ. À partir de celle-ci, définissez une vision, c’est-à-dire une description de l’avenir souhaité. Déclinez-la ensuite en objectifs. Lorsque possible, ceux-ci devraient être SMART (spécifiques, mesurables, acceptables, réalistes et définis dans le temps). Par exemple, « atteindre la carboneutralité avant 2030 ».

La vision, tout comme les objectifs, doit être cohérente avec votre mission organisationnelle et bien s’intégrer à votre stratégie globale. Ils doivent aussi répondre aux enjeux repérés dans vos recherches préliminaires et votre diagnostic.

4- Utiliser les canevas pour innover

Les canevas du modèle d’affaires peuvent ensuite être utilisés comme outil lors d’un exercice d’idéation (brainstorm). Nous suggérons d’y placer la vision et les objectifs que vous venez de définir et d’y ajouter ensuite des idées d’actions qui permettront de les atteindre.

Vous pouvez visualisez l'outil en téléchargeant le livre blanc, ici

Et ensuite ?

L’utilisation des canevas du modèle d’affaires environnemental et social devrait se faire dans le cadre d’une démarche plus globale de réflexion autour de la transition de votre organisation vers une économie plus verte et équitable. C’est ce que propose notre livre blanc : 10 étapes pour intégrer le développement durable à votre stratégie.

Le présent article a survolé 4 des 10 étapes du processus :

Étape 1 - Comprendre ce qu’est le tourisme durable

Étape 2 - Considérer les bénéfices pour votre organisation

Étape 3 - Créer une équipe de mobilisation

Étape 4 - S’informer sur les enjeux, bonnes pratiques et opportunités de votre secteur

Étape 5 - Évaluer votre performance environnementale et sociale

Étape 6 - Impliquer vos parties prenantes

Étape 7 - Définir une vision et des objectifs

Étape 8 - Définir les actions à mener pour atteindre les objectifs

Étape 9 - Intégrer les actions à vos plans et stratégies

Étape 10 - Communiquer en continu

À télécharger gratuitement (cliquez sur l'image ci-dessous). N'oubliez pas, vous pourrez éditer vos informations directement dans les documents !

Fichier téléchargeable du canevas de modèle d'affaires environnemental

L’équipe de TouriScope vous souhaite bonne chance et n’hésitez pas à nous contacter pour vous aider dans votre démarche ou simplement pour nous partager vos réussites !

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Savoir-faire

4 pistes pour allonger votre saison touristique

Tourisme et saisonnalité : 4 pistes de solutions pour pallier ses effets et assurer la qualité de l'expérience des visiteurs.

Dans le cadre du programme « Enrichir l’expérience canadienne » de l’Association de l’industrie touristique du Canada (AITC), des ateliers sur le tourisme en saison hivernale et intermédiaire sont offerts pour les acteurs touristiques. Cette initiative vise à rendre le tourisme plus performant en dehors des pics saisonniers, notamment dans les régions éloignées et peu fréquentées qui sont souvent délaissées au profit de l’Ouest canadien, de l’Ontario, du Québec et des destinations soleil.

1- Segmentez pour mieux servir !

Mais qui sont ces touristes qui pourraient profiter des saisons intermédiaires ? Retraités, jeunes adultes, familles sans enfants ou avec enfants non scolarisés, clientèle professionnelle, clientèle étrangère, etc. Connaitre leur profil, leurs attentes et leurs comportements permet de communiquer les bons messages et de leur offrir des produits et services séduisants. La connaissance stratégique amène une compréhension fine de ces clientèles et permet de créer des persona types à l’image des profils du Quotient Explorateur de Destination Canada. N’hésitez pas à demander ces données aux ministères chargés du tourisme dans votre province.

La segmentation est une bonne façon de connaitre la clientèle locale, un marché à ne pas négliger puisqu’elle est à destination toute l’année !

Pour en apprendre plus sur cette clientèle, consultez l’article L’ABC d’une opération séduction auprès des résidents, précédemment publié pour Expérience Acadie.

2- Un mot d'ordre : la diversification

La diversification de l’offre est une avenue à explorer pour étendre la saison touristique. Certaines destinations de plein air se tournent vers le 4 saisons (ex. : centre de plein air du Mont Farlagne), afin d’attirer une clientèle toute l’année. En Mauricie, Le Domaine Enchanteur, initialement réputé pour ses sentiers glacés en forêt, a élargi son offre avec un parc animalier et un labyrinthe suspendu pour être opérationnel plusieurs mois par année. 

Labyrinthe suspendu du Domaine Enchanteur. Photo : Domaine Enchanteur
Organisez des événements 

Plusieurs destinations dans les Maritimes ont fait le pari de l’événementiel en période plus creuse. Avec le Celtic Colours International Festival qui se déroule à l’automne, le Cap-Breton mise sur la combinaison de son patrimoine culturel et naturel. Toujours en Nouvelle-Écosse, la saison du homard amène son lot de festivités l’hiver avec le Nova Scotia Lobster Crawl festival. L’occasion de rassembler les partenaires pour construire une offre originale (ex. : suivre un cours de surf l’hiver). 

En tant qu’opérateurs, faites la promotion des événements de votre région sur vos réseaux et assurez-vous d’y être présent (kiosque, partenaires, etc.). Enfin, bien que la pandémie ait eu d’importants impacts sur l’événementiel, elle a stimulé l’innovation en obligeant de nombreux événements à repenser leur organisation : programmation hybride, places réduites, utilisation du virtuel, etc. (ex. : Festival acadien de Caraquet). 

Lucy le homard, vedette du festival de Nouvelle-Écosse. Photo: Kathy Johnson/Tri-County Vanguard/saltwire.com
Misez sur ce qui vous rend unique

Proposer des expériences uniques qui valorisent les particularités de votre région en dehors de la saison touristique est une bonne occasion d’attirer la clientèle. Terre-Neuve mise par exemple sur la saison des icebergs comme véritable facteur d’attractivité.

Iceberg au Labrador. Photo : Barret & MacKay | Newfoundand & Labrador Tourism

D’autres destinations, comme la Suède, jouent sur leur nordicité en proposant des expériences « arctiques » : observation d’aurores boréales, yoga hivernal, baignade dans des lacs gelés, etc. 

3- Promouvoir la destination

Créez des campagnes saisonnières originales 

Certains organismes de gestion de la destination adaptent le contenu sur leur site Internet en fonction des saisons (ex. : Tourisme Gaspésie, Banff et Lake Louise). En 2019, Fàilte Ireland a lancé la campagne Taste the Island qui vise à répartir le nombre de visiteurs dans toutes les régions du pays tout en étendant la saison touristique grâce à la promotion d’événements gourmands de septembre à novembre. 

Bushmills Distillery
Bushmills Distillery (Ireland). Photo : Tourism Ireland
Adaptez vos tarifs 

En proposant des prix avantageux à des périodes plus creuses, il est possible de faire varier et répartir les flux d’achalandage (promotion, cadeau spécial, etc.).

Dans le cadre d’une promotion saisonnière, Broadleaf Ranch offre la deuxième nuit à moitié prix pour les séjours en semaine en novembre. Photo : Page Facebook de Broadleaf Ranch

En France, l’événement Le Printemps du ski fait la promotion du ski de printemps grâce à des forfaits avantageux. La forfaitisation est aussi l’occasion de faire des partenariats avec des entreprises ouvertes à l’année et d’y inclure des activités exclusives qui ne sont pas disponibles pendant la haute saison. 

4- Ajustez les services et la main-d'œuvre

Fidélisez une nouvelle main-d’œuvre

La saisonnalité exacerbe certains enjeux liés au recrutement et à la rétention des ressources humaines. Les étudiants sont difficiles à retenir ? Tournez-vous vers d’autres bassins de travailleurs comme les retraités et les nouveaux arrivants. Des actions comme reconnaitre la contribution des employés ou offrir des avantages à ceux qui reviennent la saison suivante vous permettront de les fidéliser davantage.

Assurez un accueil constant 

L’accueil, c’est parfois simplement s’assurer de la mise à jour des informations sur les différentes plateformes : horaires des entreprises, événements, etc. Certains outils collaboratifs permettent à chaque intervenant de modifier eux-mêmes leurs données. 

Ne négligez pas l’arrivée des visiteurs ! Une période plus creuse laisse plus de temps pour soigner l’accueil avec une écoute attentive, des petites attentions qu’il est plus difficile de se permettre lors de périodes achalandées. 

Un accueil mémorable au Gîte du Repos à Saint-Quentin : une petite carte de bienvenue réalisée par un enfant de la région ! Photo : TouriScope

Vous n'êtes pas seuls !

L’allongement de la saison et le développement de l’offre en saisons intermédiaires ont été identifiés comme prioritaires par le gouvernement fédéral. Cet enjeu est au cœur des préoccupations du milieu touristique et des mesures sont prises pour soutenir les intervenants (ex. : Fonds pour les expériences canadiennes, programme « Enrichir l’Expérience Canadienne »). Les efforts doivent néanmoins se faire collectivement, dans un esprit de coopétition, car une destination est un écosystème touristique complexe. En effet, les hébergements ne se rempliront pas s’il n’y a pas d’attraits ouverts et les attraits ne pourront pas attirer seuls des visiteurs éloignés qui n’ont nulle part où dormir et manger ! 

Pour aller plus loin sur le sujet, voici une sélection de nos articles:

De la ferme à l'assiette : Le succès slovène en agrotourisme durableL’office du tourisme de Ljubljana a gagné son pari de rendre accessibles les produits du terroir slovènes dans les restaurants d’importants hôtels.

Les adeptes d'expériences authentiquesCette fiche synthèse présente des informations de type managérial à propos des adeptes d’expériences authentiques. Comment mettre sur pied une expérience authentique? Qui sont ses adeptes? Comment communiquer avec eux?

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Connaissances

2020 en rétrospective - tendances et enjeux du tourisme

Importance des données, nécessité de se réinventer, tendances renforcées, nouvelles clientèles convoitées, enjeux de RH & santé et sécurité avant tout.

Les meilleures idées naissent du changement de perspective et l'innovation doit s’appuyer sur des données fiables. C'est ce en quoi nous croyons chez TouriScope et la raison pour laquelle nous avons suivi avec intérêt les événements, enjeux et tendances qui ont marqué 2020. Voici une synthèse de ce qui a retenu notre attention.

La nécessité de se réinventer

Le secteur touristique a démontré sa résilience avec des acteurs qui ont su innover et saisir les opportunités pour s'adapter aux changements. L'incroyable diversité des initiatives (expériences en plein air, développement de produits, etc.) ne nous permet pas d'en brosser un portrait complet. Pour cette section, nous avons donc sélectionné des initiatives liées au numérique et au virtuel, une réalité devenue incontournable pour beaucoup d'acteurs touristiques.

Apprivoiser les outils numériques 

Avec la fermeture contrainte des commerces et attraits, de nombreux opérateurs se sont tournés vers le numérique. Si avant même la pandémie de la COVID-19, la présence en ligne des opérateurs était un enjeu pour nombre d’entre eux, elle est maintenant devenue primordiale pour leur survie.

La pandémie a donc accéléré le virage numérique que beaucoup d’entreprises avaient déjà entamé : modernisation du site web, plateforme transactionnelle, présence sur les réseaux sociaux, etc. Plusieurs initiatives d’accompagnement ont été mises en place pour aider les entreprises à démarrer en ligne. Notons par exemple la mise à disposition d’une conseillère en réseaux sociaux pour les entreprises touristiques de la Nouvelle-Écosse, les ressources de Google pour la petite entreprise ou encore les six vidéos gratuites « Conseils et astuces marketing » de Destination Canada.

- À ce sujet, consultez aussi notre article 6 conseils marketing simples pour rebondir en temps de pandémie

Expériences numériques et virtuelles

Au-delà d’une simple présence en ligne, de nombreux opérateurs touristiques ont joué la carte d’une offre virtuelle, surtout dans le milieu culturel. En effet, bien que la pandémie ait eu d’importants impacts sur l’événementiel, elle a stimulé l’innovation en obligeant de nombreux événements à repenser leur organisation : webdiffusion depuis des lieux insolites, programmation hybride, nombre réduit de places, diffusion en direct sur les réseaux sociaux (ex. : Festival acadien de Caraquet, Festival acadien de Clare). Pour accompagner les organisateurs, EventBrite a publié plusieurs articles abordant par exemple les thèmes de la sécurité des événements en ligne ou des idées d’inspiration

Les musées ont été, quant à eux, parmi les premiers à intégrer des expériences virtuelles dans leur offre : collections en ligne, expositions virtuelles et même visites guidées virtuelles pour les groupes scolaires

expériences virtuelles numériques tourisme
L’exposition virtuelle organisée par Universal Museum of Art UMA et le CLIC France, présentent 150 œuvres prêtées par les musées partenaires.

Les offres virtuelles ne sont néanmoins pas consignées au milieu culturel. L’entreprise Talaysay Tours a par exemple adapté son tour guidé le plus populaire pour le faire vivre virtuellement aux visiteurs. De nombreuses expériences virtuelles sont offertes sur la nouvelle plateforme Amazon Explore (dégustations, tours guidés, etc.) qui offre une opportunité de visibilité à n’importe quel opérateur. Dès le début de la pandémie, la coopérative La Récolte de Chez Nous a créé un marché virtuel pour permettre aux usagers du marché de Dieppe de continuer à commander leurs produits et soutenir les producteurs locaux.

Réflexion sur de nouveaux modèles d’affaires

La multiplication d’offres virtuelles pose néanmoins la question du modèle d’affaire de nombreux acteurs : comment monétiser des contenus et activités numériques ? Cet article fait le tour de bonnes pratiques des institutions muséales et culturelles à ce sujet. Le numérique offre aussi aux musées l’occasion d’innover pour générer de nouvelles sources de revenus à l’image d’un musée allemand qui a fait l’essai d’un tarif « à l’heure » remplaçant les frais classiques d’admission. Enfin, le secteur de la restauration est également en train de se réinventer avec la montée en popularité des repas à emporter sous toutes leurs formes.  

Les plateformes s’adaptent pour devenir des lieux de commercialisation. Ainsi, des grands joueurs comme Facebook ou Zoom proposent désormais une fonctionnalité pour monétiser certains événements en ligne. 

Autres innovations inspirantes 

Les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit d’innover. Alors que certains hôtels se transforment en logements locatifs, d’autres font également preuve de créativité en trouvant de nouvelles façons d’organiser des événements sécuritaires et originaux. Par exemple, L’hôtel Grey Rock à Edmundston souhaite élargir sa clientèle en proposant aux snowbirds des forfaits mensuels pour des suites toutes équipées. 

Certains restaurateurs de Saint John se sont associés pour permettre aux clients de passer et payer des commandes sans contact. D’autres restaurants ont davantage joué avec le concept de distanciation sociale comme l’Auberge Saint-Antoine qui a mis en place des mini serres chauffées.

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Mini serre chauffée de l’Auberge Saint-Antoine à Québec

Les offres éphémères semblent être une tendance populaire cette année comme en témoignent le lancement de ce pub pop-up ou la création du village éphémère Hôtel UNIQ

hébergement éphémère insolite tendance tourisme
Hôtel UNIQ, un concept d'hébergement insolite éphémère qui se déplace à différents endroits

4 tendances touristiques marquées

Cette année le tourisme a été marqué par un enthousiasme grandissant envers certains types de pratiques. Nous en avons sélectionné quatre avec des exemples inspirants !

Le plein air ne s’essouffle pas !

L’engouement pour les activités de plein air a été très marqué cette année et continuera de constituer un levier important dans la relance de l’industrie touristique. Ces expériences ont l’avantage de se pratiquer sans grande proximité avec les autres usagers et s’adaptent ainsi plus facilement aux mesures sanitaires. Parmi elles, les activités sportives telles que la randonnée, l’escalade, le vélo (avec le vélo électrique) et le ski de fond gagnent en popularité.

Nouvelle façon de concilier télétravail et dépaysement chez les jeunes actifs, les véhicules récréatifs ont eu la côte cet été et démontrent l’engouement pour les roadtrips et le camping. Enfin, la qualité des aménagements urbains influence l’expérience plein air de proximité pour les résidents : construction de nouvelles pistes cyclables, aménagement des sites extérieurs, installation de mobilier d’hiver, etc.  

Installation de mobilier d’hiver. Source : Réseau de Veille en Tourisme
Des régions rurales dynamiques qui attirent

Le tourisme rural est une des tendances structurantes du tourisme. Des données comme celles d'Expedia et Airbnb le confirment : ce sont les destinations moins connues, plus petites et éloignées des centres urbains qui gagnent le plus en popularité.

Les destinations rurales et les petites villes sont dynamiques et innovent pour faire face aux défis de la pandémie, par exemple en menant des réflexions sur les infrastructures et les espaces publics ou en créant une monnaie locale. L’offre touristique en milieu rural continue de se développer comme le prouvent les projets de circuits du Osgoode Township Museum en Ontario et de la MRC de Montcalm au Québec. C’est aussi l’occasion pour certaines régions rurales de (re)lancer une stratégie d’attractivité territoriale comme c’est le cas pour le département de la Nièvre en France avec leur campagne « Essayez la Nièvre ! » et d’accompagner les élus locaux dans la mise en valeur du patrimoine rural. 

tendances 2020 - tourisme rural au Canada
Circuit des courtepointes du Osgoode Townships Museum
Tourisme culinaire et tourisme gourmand

La pandémie a fait ressortir l’importance de soutenir l’économie locale. Cette tendance a accentué la popularité du tourisme gourmand et se concrétise notamment dans l’achat de produits du terroir et le soutien aux producteurs et transformateurs locaux. Ainsi, certains producteurs qui offrent des expériences agrotouristiques et des produits du terroir ont enregistré des ventes records cet été. Le tourisme culinaire a été identifié par l’Association de l’industrie touristique du Canada comme un secteur à fort potentiel de croissance qui a mené à la création de 5 formations thématiques créées par la Culinary Tourism Alliance dans le cadre du programme Enrichir l’expérience canadienne.  

Livraison de boîtes gourmandes, rando-bistro pour combiner plein air et plaisirs gustatifs, vendanges touristiques, dégustations de café, etc., le tourisme gourmand inspire et offre de belles perspectives pour les entreprises et les destinations. En suivant certains conseils, ce genre de festivals et d'événements en extérieur peuvent même continuer d’avoir lieu, malgré la pandémie.

Les communautés autochtones peuvent aussi compter sur le tourisme gourmand pour partager tout un pan de leur culture. Ainsi, un partenariat entre l’Indigenous Culinary of Associated Nations et la Culinary tourisme Alliance a vu le jour pour donner plus de visibilité aux expériences agrotouristiques autochtones. La publication du livre de recettes cries « Saveurs Nordiques » par Tourisme Baie-James et Tourisme Eeyou Istchee témoigne également de cette volonté de mise en valeur du patrimoine culinaire. 

tourisme culinaire et tourisme autochtone au Québec
Livre de cuisine « Saveurs nordiques ». Source : TourismExpress
Un tourisme plus responsable 

Que ce soit par le soutien à l’économie locale, l’achat de produits du terroir ou le développement de modes de transports plus écologiques (ex. : road-trip en véhicules électriques, aménagement de corridor de sécurité pour le transport actif), les comportements responsables et écologiques se multiplient. La demande pour des produits et expériences écoresponsables est plus forte que jamais et cette tendance est amenée à prendre encore plus de place puisqu’elle s’inscrit dans une évolution sociétale particulière (enjeux environnementaux, changements climatiques, surconsommation, etc.). 

Les destinations prennent des initiatives afin de guider l’industrie touristique vers un tourisme plus durable. À titre d’exemple, la décision de l’Office de tourisme du Pays basque d’éditer un unique guide papier pour ne plus distribuer les pamphlets de chaque entreprise ou encore la formation au tourisme durable pour les professionnels du secteur, offerte par la région Bourgogne–Franche-Comté en France. 

2 nouvelles clientèles convoitées

En matière de clientèle, l'année 2020 marque un retour sur le marché domestique et les locaux en général, une clientèle un peu oubliée ces dernières années.

Les résidents : vers un tourisme de proximité

Les restrictions aux frontières dues à la pandémie de COVID-19 ont mis à mal les voyages internationaux, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour le tourisme de proximité. La tendance est donc aux microaventures et au soutien à l’économie locale. Airbnb a ainsi lancé sa plateforme Go Near pour répondre à la popularité croissante des voyages domestiques. 

En termes d’inspiration, les résidents sont mis à contribution pour partager plus que jamais leurs bonnes adresses et les « joyaux cachés » avec des initiatives comme la plateforme Rediscover Canada. Cet exemple s’inscrit dans la tendance toujours d’actualité des guides touristiques créés par les locaux

Les destinations et les opérateurs ont été obligés de se tourner vers la clientèle locale et de mettre les résidents au cœur des considérations : sensibilisation et implication dans le développement du tourisme (ex. : Association de l’industrie touristique de l’Î.-P.-É.), prise en compte du bien-être de la population locale (ex. : Tourisme Îles-de-la-Madeleine) et même, mesure de leur bonheur (ex. : région de Thompson-Okanagan). Des initiatives inspirantes qui démontrent la volonté de développer un tourisme durable toujours plus respectueux des communautés d’accueil. 

impact du tourisme sur l'économie locale - achat local
Campagne « That's Tourism » de Tourism Industry Association of Prince Edward Island

- À ce sujet, consultez aussi notre article L'ABC d'une opération séduction auprès des résidents

Les télétravailleurs nomades

La pandémie de la COVID-19 a élargi la pratique du télétravail permettant à une partie de la population active de travailler d’où bon leur semble. Certaines destinations et opérateurs touristiques ont préparé des offres adaptées à cette nouvelle clientèle à l’image du Massif de Charlevoix qui lance un programme, des forfaits et des installations destinés aux télétravailleurs. 

Zoom sur la santé et la sécurité

Le secteur touristique a dû s’adapter aux nouvelles mesures sanitaires et de distanciation sociale mises en place dans de nombreux pays. Un environnement sécuritaire est d’ailleurs la condition exigée pour de nombreux visiteurs et potentiels voyageurs qui attendent par exemple un nettoyage accru de la part des hébergements.

Les gouvernements et les organismes touristiques ont ainsi travaillé à l’élaboration de plans sanitaire, à l’image du Québec qui s’est doté d’un plan complet incluant 34 fiches sectorielles. Les certifications sont également une façon de rassurer les visiteurs et d’uniformiser les normes de sécurité sanitaire. Le programme « Safe Travels » est une certification pour les entreprises du tourisme et de l’hôtellerie disponible dans de nombreux pays. Les opérateurs répondants aux normes sanitaires Safe Travels, deviennent éligibles pour afficher le logo du programme.

Enfin, l’enjeu pour les opérateurs et les destinations touristiques est de maintenir une expérience client de qualité, tout en respectant ces normes de sécurité. Certains intervenants touristiques font preuve d’imagination et d’humour pour informer les visiteurs en maintenant une expérience agréable. Les destinations ne sont pas en reste avec la création de chartes ludiques pour communiquer les consignes de sécurité aux visiteurs. La bienveillance et l’empathie sont aussi au coeur des messages qui se veulent informatif et rassurants.

Extrait de la promesse du visiteur avisé de Tourisme Gaspésie. Source : TourismExpress

Des enjeux de ressources humaines

Aux enjeux de recrutement et de fidélisation de la main-d’œuvre déjà présents dans le secteur du tourisme, de nouveaux enjeux sont apparus avec la pandémie : télétravail, gestion des ressources humaines, mobilisation pour la relance, etc. Dans la perspective de la reprise, les organismes spécialisés offrent des outils pour les entreprises comme RH Tourisme Canada qui organise une série de webinaires gratuits d’une heure pour les aider à poursuivre leurs activités et à être plus résilientes. 

Alors que certains employeurs font preuve de créativité pour recruter de la main-d’œuvre — exemple du Groupe Riotel qui s’est associé à un humoriste pour convaincre des candidats potentiels — il est possible de mobiliser et de fidéliser les ressources en appliquant certains conseils simples comme la planification, la communication, la rétroaction et la reconnaissance non monétaire

Source : Réseau de Veille en Tourisme

L'importance de la connaissance stratégique et de la recherche

L'incertitude avec laquelle a été vécue 2020 a démontré encore plus l'intérêt de la connaissance stratégique et de la recherche. De nombreuses études, sondages et observatoires fournissent ainsi à l'industrie les données dont elle a besoin pour s'adapter continuellement et préparer la reprise.

Les perspectives de reprise

La pandémie et les mesures sanitaires mises en place, notamment la fermeture des frontières, a fortement impacté l’industrie du voyage et du transport aérien. Les OGD ont réalisé plusieurs sondages en prévision de la relance pour mieux comprendre les comportements et craintes des différents marchés. La mise à jour régulière des rapports et des prévisions de Destination Canada permet ainsi aux destinations de planifier le retour à la normale. Le comportement des voyageurs a également fait l’objet de plusieurs études, dont celle de la firme Léger.

L’avenir du voyage

À quoi ressemblera l’industrie du voyage après la pandémie ? C’est une question à laquelle plusieurs organismes tentent de répondre en prévoyant les futures normes du voyage. Booking.com a identifié neuf tendances pour l’année à venir, dont l’importance du concept de workcation et l’augmentation de la conscience environnementale. Sur un plan technologique, Amadeus identifie de nouveaux processus à adopter. L’OMT assure son rôle de chef de file international en identifiant cinq domaines prioritaires pour la reprise du tourisme.

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.


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Inspiration

Et si vous arrêtiez de promouvoir votre territoire ?

Réflexion sur les nouveaux rôles des organismes de gestions des destinations (DMO ou OGD) grâce à une entrevue avec La Tangente qui nous présente leur nouveau modèle d'affaires.

Sur notre planète tourisme, l’adaptation et l’innovation sont les maîtres mots pour faire face à l’évolution des marchés, des crises et des bouleversements.

Les organisations de promotion et de gestion des destinations (DMO/OGD) n’y échappent pas. Leur modèle d’affaires, leurs rôles et responsabilités sont d’ailleurs remis de plus en plus en question. Certains pavent la voie d’un changement qui s’annonce durable, en délaissant la promotion de leur territoire au profit d’un accompagnement affirmé auprès des entreprises touristiques pour soutenir leur développement.

C’est le cas de La Tangente, Agence d’innovation touristique du Nord. Telle une « start-up », ce Comité Départemental du Tourisme (CDT) du Département du Nord en France a entrepris un pivot de son modèle d’affaires en 2020. Il a délaissé son mandat de promotion de la destination auprès de ses marchés de clientèle au profit d’un virage 100% B2B.

Nous nous sommes entretenus avec Bastien Di Cristofaro, Digital, Data & Communication Manager à La Tangente. Nous étions plus que curieux d’en savoir plus sur cette transition et sur leur offre de services dédiée aux acteurs du tourisme .

Nouveau modèle d’affaires et image de marque

En France, les CDT sont des organismes institutionnels qui agissent à l’échelle de leur département, essentiellement pour la promotion et la commercialisation de l’offre touristique de leur territoire. L’accompagnement des entreprises est un service connexe offert par plusieurs d’entre eux. Au cours des dernières années, le CDT du département du Nord a entrepris une réflexion qui l’a mené à poser le constat que l’organisme régional (Comité Régional du Tourisme et des Congrès) et les offices de tourisme étaient mieux placés que lui pour mener des actions de marketing.

Ainsi, depuis l’été dernier, le CDT a changé son image de marque pour devenir La Tangente, Agence d’innovation touristique du Nord. Légalement, l’agence garde le statut de CDT et le même financement par la collectivité territoriale du département. Mais ses services ont été réorientés vers l’ensemble des acteurs du tourisme(publics et privés), en mettant l’accent sur l’accompagnement dans leurs démarches d’innovation. L’ambition de l’agence est de faire le pont entre le monde du tourisme et de l’innovation.

Professionnalisation de l’équipe, au cœur de leur raison d’être

Le maillon principal de ce changement fut la montée en compétences de l’équipe. Une restructuration s’est avérée nécessaire afin de développer des expertises. L’équipe entière en a été transformée : de nouveaux collaborateurs ont été recrutés, des membres de l’équipe existante ont été formés et d’autres ont quitté l’organisation. En parallèle, un plan de formation (en ligne et en visio) a été mis sur pied, afin d’outiller l’équipe en ce qui a trait aux méthodes innovantes de gestion de projets, d’animation et au numérique.

Ils sont aujourd’hui 15 employés aux expertises et compétences bien définies, un nombre qui fait rêver pour une organisation locale au Canada ! Voici quelques-uns des postes :

  • Manager data, digital & communication
  • Coach innovation & design
  • Coach entrepreneur
  • Chargée de communication & rédaction veille
  • Chargée de projets marketing & digital
  • Chargée de projets culture/itinérance/hébergement/développement durable
  • Chargée de veille/tendances

L’extrait ci-dessous de leur « État d’esprit » publié sur leur site Web est révélateur d’une approche différente et de convictions fortes :

« L’écosystème du tourisme connaît de multiples évolutions, dictées par les nouveaux modes de consommation et la digitalisation de l’économie. (...) Avec le Département du Nord, nous sommes donc convaincus qu’il faut anticiper ces mutations et générer des opportunités d’innovation au sein de vos organisations et des territoires. Pour cela, il est essentiel de dédier une structure regroupant des expertises et des méthodologies spécifiques telles que sciences des données, pensée design, effectuation, innovation ouverte, approches agiles et méthodologies de créativité ».

Une gamme de services qui ont du sens 

La Tangente concentre ses services sur :

  • L’accompagnement de projets, avec un focus sur la diversification et l’adaptation de l’offre, particulièrement approprié depuis la COVID.
  • La mise en réseau avec les autres acteurs de l’écosystème touristique, par exemple pour tester une nouvelle offre ou service et pour obtenir des conseils d’un     expert dans un secteur d’activités précis.
  • Le développement de la connaissance stratégique, par des articles de veille et de tendances, webinaires, études, boîte à outils pour la transformation numérique, etc. Et ce qui a attiré particulièrement notre attention : un observatoire touristique jumelé à un service d’accompagnement des entreprises pour mieux gérer leurs données.

Qu’est-ce que le Data Lab ?

Bastien Di Cristofaro et son équipe sont en train de mettre sur pied un Data Lab, qui regroupe l’ensemble des bases de données et outils de traitement ou de diffusion des données de l’agence. Celles-ci seront ensuite rendues disponibles pour les acteurs sur le territoire afin de les soutenir dans leurs activités.

L’équipe vise à agréger et traiter une multitude de sources de données sur la plateforme Opendatasoft, par types de catégories (clientèle, fréquentation, offre, etc.). Les données proviennent d’une diversité de sources : TripAdvisor, Booking.com, Airbnb, Google Mon entreprise, Google Travel Insights, Wifi territorial, trafic routier, météo, DATAtourisme, etc.

L’objectif premier est de disposer d’un portrait à jour de l’offre et de la demande touristique. La Tangente souhaite également affiner les données à l’échelle de chaque territoire et secteur d’activités, ce qui permettrait par exemple de calculer le poids économique du tourisme ou encore d’élaborer des prévisions de fréquentation.

Vous l’aurez compris, cette démarche nécessite une réelle expertise en gestion des données ouvertes. En ce qui concerne le recensement de l’offre touristique d’une destination, des technologies accessibles existent déjà, telles que Apidae en France ou encore MyCity en Suisse qui dispose d’ailleurs d’un bureau à Montréal. De son côté, le ministère du Tourisme du Québec annonçait en janvier dernier avoir choisi le système d’information touristique Tourinsoft pour l’ensemble du réseau des AT.

Création d’un outil d’analyse des données clients

Parmi les projets du Data Lab, l’équipe a mis en place un projet pilote de collecte de données auprès des visiteurs dans les offices de tourisme. Grâce à l’outil AirTable, le personnel d’accueil pose des questions à chaque visiteur (âge, composition du groupe, durée du séjour, etc.) et saisit les réponses dans un questionnaire. Les données sont compilées en temps réel et intégrées dans des graphiques et tableaux.

Ainsi, les premiers offices de tourisme bénéficiaires de l’outil disposent d’une cartographie des flux d’achalandage, du profil et comportement de leurs visiteurs. De son côté, La Tangente peut consulter les données de l’ensemble des offices pour ainsi avoir un portrait global. Une fois cette étape rodée, l’équipe souhaiterait étendre la démarche auprès des entreprises, en développant une solution maison via un espace membre sur leur site Web. L’équipe rêve d’un véritable CRM à l’échelle territoriale, rien de moins !

Un modèle inspirant pour ici ?

Si nous vous avons présenté le modèle de La Tangente, c’est que nous sommes convaincus que ces acteurs du changement pavent la voie d’une redistribution des rôles et responsabilités entre les organismes régionaux et locaux de promotion et de développement. Dans une logique de mutualisation des efforts entre les acteurs, cette initiative se veut inspirante pour nourrir vos réflexions et initier des discussions.

Si vous souhaitez en savoir plus sur La Tangente, ou connaître d’autres modèles de ce genre, n’hésitez pas à nous contacter !

Un grand merci à Bastien Di Cristofaro d’avoir accepté notre entrevue et partagé ces informations sur le parcours et les projets de La Tangente !  

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Savoir-faire

Un sondage réussi en 5 étapes

Connaissances stratégiques : Nos conseils pour les organisations touristiques qui souhaitent effectuer un sondage réussi en 5 étapes.

Un sondage, pour quoi faire ?

Pour éclairer vos décisions ! Un sondage est un outil de collecte de données primaires qui participe à l’amélioration des connaissances stratégiques de votre organisme. Une fois analysées, ces données sont utiles notamment pour l’élaboration de vos stratégies globales et marketing.

Les sondages à la clientèle : un outil, plusieurs objectifs

En tourisme comme dans tous les secteurs d’activité, il est primordial de bien connaître sa clientèle actuelle et potentielle afin d’identifier ses besoins, de comprendre comment répondre à ses attentes et de développer des services et expériences qui lui correspondent. C’est d’autant plus vrai dans un contexte de pandémie qui voit naître de nouvelles clientèles et comportements touristiques.

À titre d’exemple, la clientèle de proximité (ou locale) est encore une clientèle dont les préférences et habitudes de consommation sont peu connues dans l’industrie touristique. Il est alors à propos de les sonder sur leurs habitudes de voyage, leurs centres d’intérêt, les plateformes et médias utilisés, etc. 

Voici une liste non exhaustive d’objectifs précis auxquels peuvent répondre les sondages à la clientèle : 

  • Obtenir un portrait du profil et comportement de vos clientèles actuelles et potentielles ;
  • Mesurer l’intérêt pour un produit/service/destination ;
  • Mesurer la perception ou la notoriété d’un produit/service/destination ;
  • Mesurer la satisfaction des clients ;
  • Connaître l’avis d’une population/communauté à propos d’un projet ;
  • Cerner les nouvelles tendances.

Encourager la collecte de données et la connaissance client à longueur d’année au sein de votre équipe est donc une initiative profitable puisqu’elle vous permet de disposer d’informations nouvelles, exclusives et fiables pour orienter vos décisions stratégiques.

Les sondages auprès des entreprises : pour améliorer les services en B2B

Les clients ne sont pas les seuls à pouvoir vous apporter des informations précieuses. En tant qu’organisation, il est tout aussi pertinent de questionner les clientèles que les membres et entreprises de votre territoire. Les sondages aux entreprises répondent à plusieurs objectifs : 

  • Mesurer la perception ou la notoriété d’un service B2B ;
  • Identifier des pistes d’améliorations de vos services ;
  • Mesurer la satisfaction des employés/des membres ou des partenaires ; 
  • Connaître l’avis d’un secteur à propos d’un projet ;
  • Mesurer l’importance ou le poids économique d’un secteur (ex. : hébergement) ;
  • Réaliser un diagnostic d’un secteur ;
  • Identifier un besoin particulier. 

Nos conseils à chaque étape

La prochaine section détaille les 5 étapes à suivre, de l’identification des objectifs du questionnaire jusqu’à l’analyse des résultats. Bien que cet article mette l’accent sur les sondages en ligne, d’autres méthodes de collecte existent, notamment des questionnaires papiers sur les lieux d’accueil. Les conseils suivants sont donc davantage adaptés à un questionnaire Web. Ces derniers facilitent la compilation des données, même si les formats des questions sont parfois limités par les fonctionnalités de la plateforme choisie. Les deux premières étapes ci-dessous sont néanmoins tout aussi utiles si vous optez pour une option de sondage papier. 

Étape 1 : Identification des objectifs du questionnaire

Voici des exemples de questions à se poser en amont et qui serviront à vous guider durant tout le processus d’élaboration du questionnaire :

- Quelles informations peut-on aller chercher ?
- À quel(s) besoin(s) ces données vont-elles répondre ?
- À qui s’adresse ce questionnaire ? Qui va y répondre ?

Étape 2 : Élaboration du questionnaire

La longueur, la formulation et le type de questions sont des facteurs très importants à prendre en compte car ils influencent le bon taux de réponse. La longueur recommandée pour un questionnaire est d’environ 15 à 20 questions. Si un questionnaire est trop long, il se peut que certains répondants n’aillent pas jusqu’au bout.  À titre d’exemple, un sondage de 10 questions obtient un taux d'achèvement de 89 % en moyenne mais avec 40 questions, ce taux passe à 79 %. Voici quelques conseils :

  • Formulez des questions simples et précises, pour limiter le risque de mauvaise compréhension/interprétation ;
  • Insérez les questions les plus importantes au début pour s’assurer d’avoir le plus grand nombre de réponses à ces questions stratégiques ;
  • Variez le style des questions et les options de réponses pour maintenir l’intérêt des répondants et éviter qu’ils abandonnent avant la fin ;
  • Posez les questions sociodémographiques à la fin.

Misez sur la ludification ! En rendant le processus plus amusant, il est parfois plus facile de susciter l’attention des répondants. Voici quelques idées :

- Formulez des questions surprenantes ou sous forme de défis
Exemple
: Dans le cas d’un restaurant, plutôt que demander quels plats ils aimeraient voir au menu, invitez-les à concocter leur menu 3 services idéal.

- Utilisez des stimulus visuels comme des emojis pour mesurer la satisfaction par rapport à un service ou une expérience
Exemple
: Globalement, êtes-vous satisfaits des services offerts par notre organisme ?

- Récompensez ! Monétaires ou non, les récompenses sont un incitatif à ne pas négliger lorsque vous voulez susciter l’engagement des participants. Vous pouvez par exemple offrir une promotion, un concours ou du contenu exclusif.

Étape 3 : Programmation du questionnaire

Votre questionnaire vous plait ? C’est maintenant l’heure de le mettre en ligne sur la plateforme choisie. Chaque plateforme offre plus ou moins d’options de personnalisation et d’outils d’aide à la programmation. Google Forms et Survey Monkey offrent par exemple des modèles de questionnaire préconçus. Survey Monkey propose également une banque de questions déjà formulées. 

Étape 4 : Envoi du questionnaire

Il existe plusieurs options pour rejoindre des répondants :

  • L’envoi des invitations par courriel. Cette option est à privilégier si vous avez déjà une banque d’adresses courriel (ex. : membres de votre organisme, fichiers clients, abonnés à votre infolettre). 
  • Le partage du sondage sur vos réseaux sociaux. N’importe qui peut alors accéder au sondage à partir du lien ou d’un code QR. Dans ce cas, il est pertinent d’ajouter une question filtre au début du sondage qui permettra de sélectionner les répondants qui correspondent à votre cible. Cette méthode de partage permet aussi d’inviter d’éventuels partenaires à relayer le lien du sondage sur leurs propres réseaux pour augmenter l’auditoire.
    Exemple
    : Dans le cadre d’un sondage pour mesurer la satisfaction des voyageurs, la question filtre pourrait être « Avez-vous effectué un voyage dans la région de X au cours des trois dernières années? ». Dans le cas d’une réponse négative, le répondant ne serait alors pas éligible pour poursuivre le questionnaire. 
  • L’achat d’un panel de répondants. C’est une option proposée par plusieurs plateformes de sondages qui permet de cibler des répondants en fonction de critères sociodémographiques précis. Bien que plus coûteuse que les autres méthodes, cette option permet de cibler plus précisément le profil de répondants qui vous intéresse. Survey Monkey est une des plateformes qui offre cette option. 
    Exemple
    : Dans le cas d’une étude de marché, vous souhaitez connaître l’avis de vos futurs clients potentiels. En achetant des réponses auprès d’un panel, vous pouvez cibler précisément le profil des répondants avec des critères sociodémographiques, géographiques et même par centre d’intérêt ou bien interroger un échantillon représentatif de la population en générale. 
Options de ciblage proposées de Survey Monkey Audience, le panel mondial de la plateforme Survey Monkey.
Étape 5 : Analyse des résultats

Une fois le sondage terminé et les données exportées, vous allez pouvoir faire parler les informations recueillies. Certaines plateformes proposent des outils de présentation des résultats (graphiques, option de croiser les réponses, etc.). N’hésitez pas à explorer ces options pour avoir un premier aperçu des résultats.

  • Concentrez-vous en priorité sur les questions principales, c’est-à-dire celles qui répondent à votre objectif initial. Les questions supplémentaires apportent souvent un complément de réponse ou une explication. 
  • Si les données sont comparables avec de précédents sondages, comparez-les sur plusieurs périodes afin d’avoir un aperçu des tendances. 
  • Enfin, formulez des conclusions à partir des données. Pour cela, vous pouvez regrouper les réponses en catégories et utiliser les liens de causalité pour expliquer la relation entre les différentes variables s’il y a lieu.  

Pour conclure, un seul mot d’ordre : partagez ! En fonction de la nature des résultats, il peut être tout à fait pertinent de les partager avec son équipe de travail, ses partenaires et bien sûr ses clients. Pour ce faire, n’hésitez pas à utiliser des outils comme des tableaux de bord qui rendent l’information plus lisible. Et pourquoi ne pas partager certaines statistiques clés ou faits saillants sur vos réseaux sociaux ? Dans tous les cas, il est nécessaire de garder à l’esprit que les résultats d’un sondage ont une durée de vie limitée et qu’il faut donc répéter le processus sur une base régulière afin d’avoir toujours des résultats pertinents qui reflètent la réalité. 

Nous pouvons vous aider !

Si malgré nos conseils, vous hésitez à vous lancer dans la création d’un sondage ou vous avez du mal à cerner vos besoins et tous les avantages d’un sondage, sachez que nous pouvons vous aider. 

Pour en savoir plus, contactez-nous !

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Connaissances

Démystifier l’utilisation des données numériques des voyageurs

Les destinations doivent compiler et analyser les données sur les visiteurs actuels et potentiels de leur territoire : enjeux, défis et exemples de bonnes pratiques autour de la collecte et gestion des données clients.

Par leur rôle de leader, ces organisations touristiques sont particulièrement bien placées pour compiler et analyser les données sur les visiteurs actuels et potentiels de leur territoire. Mais de quoi parlons-nous vraiment ? Quels sont les défis entourant la gestion de ces données ? Voici quelques éléments de réflexion, ainsi que des exemples bonnes pratiques très révélatrices du potentiel des données clients. 

De nouvelles façons de collecter les données clients

À l’échelle du pays, des provinces ou des régions, les destinations canadiennes collectent beaucoup de données pour mieux connaître leur clientèle. Jusqu’à récemment, il s’agissait essentiellement de sondages, de statistiques provenant des réseaux sociaux, infolettres et sites Web. Mais de nouvelles initiatives voient le jour afin d’obtenir un portrait plus précis du profil et du comportement de leurs visiteurs. Elles misent sur d’autres sources, dont : 

  • Données des moteurs de recherche (ex. : Google Trends)
  • Données mobiles géolocalisées (fournisseurs de téléphonie tels que Rogers, Telus)
  • Données de paiement (transactions Mastercard, Visa)

Le ministère du Tourisme du Québec s’intéresse également de plus près à ces données massives. Dans son nouveau Cadre d’intervention touristique 2021-2025, il affirme vouloir stimuler l’innovation en utilisant les mégadonnées pour comprendre les clientèles. Aux Assises du tourisme fin mai, il a dévoilé son outil Visitor View de Environics Analytics, utilisant les données cellulaires des visiteurs. Le ministère du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture du Nouveau-Brunswick, utilise également cet outil. 

La plateforme Environics Analytics agrège une multitude de bases de données externes pour profiler et segmenter les consommateurs. Pour la segmentation, ils offrent la solution PRIZM, qui se base sur les codes postaux des visiteurs. Il existe une version juste pour le Québec. Cela permet d’obtenir des « profils types » des visiteurs canadiens, notamment leurs comportements de loisirs et de voyage.

Source : PRIZM — Environics Analytics

La mutualisation des données est aussi un des engagements du MTO puisqu’en collaboration avec l’Alliance, il vise à bâtir une base de données clients unique à des fins de marketing relationnel et de connaissance de la clientèle. 

Avantages et défis de l’exploitation des données dans le tourisme

Consacrer des efforts à exploiter les données clients crée des opportunités de collaboration entre l’organisation et son environnement externe (les parties prenantes), mais également à l’interne puisque cela force à casser les silos entre les départements. C’est ce que soulignait Nicholas Hall, fondateur du Digital Tourism Think Tank, lors d’un webinaire/groupe de discussion organisé conjointement avec le European Tourism Futures Institute.

Il y exposait également les trois principaux avantages d’utiliser les données en marketing : la facilitation, l’engagement et le ciblage.

Même si les destinations sont conscientes de ce que peuvent leur apporter les données clients, de nombreux freins les empêchent de passer à l’action et d’explorer d’autres avenues que celles déjà utilisées (mais souvent non satisfaisantes), notamment :

  • Manque de temps, de ressources et de compétences techniques
  • Coût d’achat des données élevé (voire très élevé !)
  • Réticence envers le partage des données entre les acteurs
  • Méconnaissance de la science des données et du processus de création de valeur
  • Frein technologique (dette technologique, systèmes de données non standardisés entre organisations, etc.)

Les deux derniers points m’ont été partagés par deux brillantes start-ups du MT Lab, Gradiant AI et Alpha Premium. J’ai eu la chance de donner une conférence avec eux à l’événement des Territoires connectés de la semaine numériQC pour démystifier la gestion des données clients dans les organisations touristiques.

Utiliser les données pour prédire la reprise touristique

Depuis le début de la COVID, Destination Canada a développé une méthode analytique pour repérer, dans les comportements des consommateurs et de l’industrie, des signes permettant d’estimer où, quand et à quel rythme les voyages et le tourisme reprendront. 

Le rapport, intitulé « Rapport sur les conséquences de la COVID-19 et la reprise des marchés », est mis à jour régulièrement. La diversité des sources de données permet d’obtenir un portrait assez précis et complet de la situation. Les estimations pour chaque province et marché cible se fondent sur :

  • Les dépenses par cartes de crédit et de débit au Canada, normalisées en fonction des données de Statistique Canada 
  • Les données prospectives de réservation et d’annulation de billets aller-retour auprès d’agences de voyages agréées par l’IATA 
  • Les requêtes comprenant des mots-clés liés aux voyages, aux attractions et aux événements sur Google (2020 versus 2019)
  • Les recherches et réservations d’hébergement sur une agence de voyages en ligne
  • Les réservations de vols vers le Canada
  • Le nombre de nouveaux cas de Covid dans chaque pays

Un centre d’expertise en tourisme misant sur les données

Lors du webinaire de DTTT, j’ai découvert le centre d’expertise en loisirs, tourisme et hôtellerie CELTH, aux Pays-Bas. En partenariat avec le Netherlands Board of Tourism & Conventions, ils ont créé le Data & Development Lab Destinatie Nederland. Leurs projets en utilisation des données sont très inspirants et dépassent le cadre de la connaissance client. Voici quelques exemples :

  • Carbon footprint of all types of travel to and from the Netherlands 
  • Comparison tools for visitor management 
  • Customer journey toolkit 
  • Dashboard the State of destination the Netherlands
  • Day Visitor Data Development (activez le traducteur fr de Google)
  • Predictive models for insight into tourism pressures
  • Using GPS to track visitor behavior in tourism
  • Value of online sentiment data for tourism issues 

Par où commencer ?

Les destinations n’ont plus le choix d’utiliser davantage les données clients. Que ce soit pour rivaliser entre elles ou avec les géants du Web qui ont maintenant tous un pied dans le voyage (Google, Amazon). Pour cela, il est nécessaire d’avoir des compétences technologiques et en analyse de données à l’interne, mais je pense qu’il s’agit surtout d’être ouvert à toutes les opportunités et de s’intéresser au sujet (par de la veille, conférences, discussions avec des partenaires, etc.).

Les technologies sont de plus en plus accessibles, des solutions automatisées existent sur le marché, dont certaines sont dédiées aux DMO. Des firmes se spécialisent dans l’utilisation de ces données massives pour l’industrie touristique : Travel Appeal en Europe, Visitdata en France, Rove Marketing au Canada ou encore Arrivalist aux États-Unis.

L’industrie touristique commence à peine à entrevoir le potentiel des données massives. Bien sûr, les enjeux éthiques sont omniprésents et les zones grises sont nombreuses. Les projets d’utilisation des données devront avant tout reposer sur des normes garantissant la vie privée des personnes et la confidentialité de leurs données. Car le plus important est de maintenir une relation de confiance avec nos voyageurs! 

Cliquez ici pour télécharger notre livre blanc sur la collecte de données client.

Si vous souhaitez échanger sur vos projets concernant la connaissance client ou tout simplement discuter de ce sujet, n’hésitez surtout pas à nous contacter!

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Savoir-faire

La forfaitisation, pas à pas

Nos conseils pour accompagner les opérateurs touristiques dans la création d'un forfait : création, commercialisation, communication et partenariats !

Un forfait touristique, c’est un ensemble d’au moins deux prestations de services à un prix global vendu par un seul intermédiaire. Un forfait inclut généralement l’hébergement, la restauration, la visite d’attractions et la participation à des activités. La forfaitisation, qui consiste à offrir une combinaison d’activités et de services touristiques complémentaires dans le cadre d’un forfait, présente les avantages suivants :

  • Attirer et retenir la clientèle de passage et/ou de nouveaux marchés de clientèle;
  • Répartir les flux d’achalandage sur le territoire ou sur toutes les périodes de l'année;
  • Améliorer l’attractivité de son offre et celle de toute la région;
  • Réduire les coûts de commercialisation et de promotion;
  • Améliorer l'expérience client et augmenter leur niveau de satisfaction.

Un forfait doit offrir quelque chose qui serait impossible ou difficile à obtenir si on réservait chacun des produits séparément : réservation simplifiée, prix avantageux, produit exclusif, petite attention, etc.

Voici les étapes à suivre.

La création

1 – Déterminer vos besoins et vos atouts

Énoncez clairement quels sont vos objectifs. Voulez-vous attirer davantage de clients en semaine ? Allonger les séjours des visiteurs ? 

Pensez également à ce que vous pouvez offrir. Quels services proposez-vous ? Voulez-vous développer un thème principal ? Forfait romantique, champêtre, gourmand,  etc. 

N’oubliez pas que les forfaits peuvent aussi s’articuler autour d’événements annuels (Pâques, fête des Mères, semaine de relâche, etc.)

À Montréal, Guidatour propose un forfait Légendes d'automne incluant un tour de ville sur les légendes locales, un souper thématique au restaurant et la visite des expositions thématiques duGrand bal des citrouilles et la Magie des lanternes au Jardin botanique.

Un exemple de forfait vendu par Guidatour, Montréal
2 – Définir la clientèle cible

À qui s’adresse votre forfait ? Familles, couples, sportifs, gourmands ? Vous devez définir les clients que vous ciblez, que ce soit par segment sociodémographique ou par centre d’intérêt. La création de personas peut vous aider à cerner leurs attentes et leurs besoins, qui seront différents d’un segment à l’autre. 

Avec son forfait « En mode télétravail », le spa Eastman s’adresse directement aux travailleurs à distance en misant sur le cadre du site propice à la concentration. L’offre inclut notamment l’hébergement, une connexion wifi ainsi que l’accès aux sentiers et à l’expérience thermale. En contexte de pandémie, quels forfaits pouvez-vous proposer à la clientèle locale ou aux télétravailleurs ?

En plus de ce qui est déjà inclus dans le forfait, le spa Eastman propose de bonifier l’expérience en ajoutant des options comme un massage. Image : Spa Eastman
3 – Créer des partenariats

Une entreprise touristique peut proposer un forfait incluant uniquement ses services, mais elle peut également les jumeler avec ceux d’autres entreprises dans le cadre d’un partenariat, en les choisissant selon la clientèle visée. Pour fonctionner, le partenariat doit être gagnant-gagnant : chacun doit y trouver son compte. Pour ce faire, assurez-vous de bien cibler et formuler ce que vous pouvez apporter à l’autre partie et ce que vous pouvez y gagner. Listez les entreprises qui peuvent compléter votre offre. Assurez-vous de la qualité de ce qu’elles proposent. Partagez-vous les mêmes valeurs et objectifs ? La qualité de vos offres est-elle similaire ? Ciblez-vous les mêmes clientèles ?

Les conditions du partenariat doivent être négociées de façon équitable pour les parties. Dans votre contrat, considérez les éléments suivants: engagements et responsabilités de chacun, tarifs des prestations et détails des inclusions, conditions de réservation et d'annulation, modalités de paiement entre les partenaires, dates et heures de validité de l'offre, capacité (taille des groupes ou limites de vente), etc. Tester les prestations de vos partenaires pour vous assurer quelles répondent à vos attentes.

4 – Concevoir le forfait : de l’élaboration à la description

Lors de l’élaboration du forfait, il est nécessaire de se poser les questions suivantes : 

  • Qu'est-ce qui rend mon forfait original, inusité ?
  • Est-ce qu'il répond à un besoin ou à une offre insuffisante ? Consultez les sites des organismes de gestion des destinations et des agences de voyages spécialisées pour voir ce qui se fait déjà dans votre région ou pour le segment de marché visé.
  • Qu’est-ce qui fait que le client va choisir mon forfait plutôt qu’un autre ? Assurez-vous de bien définir la valeur ajoutée de votre forfait (ex. : cadeau, panier de produits locaux, carte cadeau, bon d’essence, expérience VIP, etc.). 
  • Pensez aussi à développer une offre autour de produits d'appel existants pour bénéficier de l'achalandage généré par ces attraits.

Pour le descriptif, misez sur les émotions ! Trouvez un titre accrocheur et original, soignez les éléments visuels pour que le tout donne envie aux visiteurs de vivre cette expérience. 

Exemples : Forfaits Prends ça relaxe, Bol d’air et Tire la plogue de l’établissement Le Montagnard (QC)

Des noms originaux et accrocheurs pour les forfaits proposés par Le Montagnard

Pour faciliter la prise de décision et réduire les interactions nécessaires avec votre personnel, anticipez toutes les questions des clients dans le descriptif ou la section FAQ de votre site web. Votre descriptif doit contenir toutes les informations suivantes : les tarifs, les périodes de validité, les conditions, la présentation des partenaires, la durée et, au besoin, l’itinéraire, ce qui n'est PAS inclus pour éviter les malentendus.

La commercialisation

5 – Fixer un tarif

L’avantage d’un forfait est souvent associé au prix (moins cher que celui des prestations réservées séparément), mais ce n’est pas nécessairement le cas. L’important, c’est que le client y trouve un avantage : un cadeau, une surprise, etc. 

Exemple : Les forfaits Stay & Play s’adressent aux résidents de Fredericton : l’achat d’un forfait d’au moins une nuitée comprend un bon cadeau à utiliser dans plusieurs restaurants de la ville.

Source : Tourism Fredericton

Il est aussi possible de présenter un forfait de base tout en laissant la possibilité aux visiteurs d’ajouter des options lors de la réservation (ex. : un massage, une bouteille de vin). N’oubliez pas d’ajuster le prix du forfait en fonction de la clientèle cible en offrant des tarifs dégressifs pour les familles, par exemple. 

6 – Mettre en marché 

Deux choix principaux s’offrent à vous selon vos besoins et capacités : commercialiser vous-même le forfait auprès de vos clients ou faire appel à un intermédiaire.

Vente directe : La réservation se fait à travers vos propres points de contact, soit votre site Web transactionnel ou votre personnel aux ventes et aux réservations. Vous ne payez pas de commission et vous pouvez donner un meilleur service avant la vente.

Vente indirecte : La réservation se fait à travers des plateformes de commercialisation moyennant une commission (ex. : agence de voyages en ligne, organisme de gestion de la destination). Recourir à ces intermédiaires permet d’augmenter votre visibilité et allège la gestion de la relation client, sur laquelle vous perdez cependant une partie du contrôle.

7- Communiquer

Fier de votre forfait ? C’est maintenant l’heure de le promouvoir auprès de votre clientèle cible ! Pour cela, misez sur les différentes plateformes numériques : 

  • Faites-en la promotion régulièrement sur vos réseaux sociaux et dans votre infolettre;
  • Ajoutez une section « Forfait » dans votre site internet et maintenez-la à jour;
  • Vérifiez les possibilités de collaboration avec vos associations touristiques (ATR, etc.)
  • Assurez-vous que le forfait est également présenté sur les réseaux et les plateformes des partenaires impliqués afin d’étendre la portée des communications. 

L'évaluation

Gardez en tête qu’un forfait n’est jamais figé dans le temps. Il doit évoluer et rester pertinent pour la clientèle, pour votre entreprise et pour les partenaires concernés. Il est donc primordial de procéder à une évaluation pour voir si le rendement est satisfaisant pour vous et vos partenaires et si les objectifs définis au point 1 ont été atteints. Recueillir l’avis de la clientèle à l’aide de sondages de satisfaction est une bonne méthode pour garder les éléments qui fonctionnent le mieux et enlever les irritants.

Partenariats et coopétition au cœur du processus

La forfaitisation, c’est surtout unir des forces complémentaires pour faire rayonner un secteur d’activité ou une destination. Alors, misez sur les partenariats et la coopétition ! Favoriser la collaboration entre les exploitants et créer des partenariats avec d’autres acteurs qui ne sont pas nécessairement dans le secteur touristique restent la meilleure formule pour un forfait attractif. Cette collaboration peut donner naissance à des forfaits, mais également à d’autres formes de mise en marché, comme des itinéraires ou des routes thématiques à l’image de Taste of Nova Scotia Trails

Peut être une image de texte : « NEW SCOTLA BREWINGCO FOLLOW THE TRAILS Noua CAPTURE THE MOMENTS. COLLECT THE STAMPS. GET THE PRIZES. CHOD Scotia TRAIL »
Image : Page Facebook Good Cheer Trail

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie. Mis à jour le27 février 2023.

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Connaissances

Impact de la pandémie sur la pratique des activités de plein air des résidents des Maritimes

Résultats d’un sondage réalisé par TouriScope en 2020-2021 - Analyse permettant d'aider les acteurs touristiques des Maritimes dans leur planification 2021-2022.

Durant l’été et l’automne 2020, plus d’un résident des Maritimes sur trois (37%) a pratiqué davantage d’activités de loisirs de plein air qu’avant la pandémie, et ce dans un rayon de moins de 5 km de son domicile. Cet hiver, en revanche, la moitié des résidents des Maritimes affirme avoir pratiqué moins d’activités de plein air.

Note : À la période où le sondage a été mené,  la saison hivernale n’était pas encore terminée.

C’est ce que nous révèle un sondage en ligne réalisé du 25 janvier au 15 février dernier auprès de 242 résidents de la Nouvelle-Écosse (47 %), du Nouveau-Brunswick (46 %) et de l’Île-du-Prince-Édouard (7 %).

Quelles activités ont-ils privilégiées et surtout comment envisagent-ils l’évolution de leur pratique cette année ?

Habitude de pratiques des activités de plein air durant la pandémie

On remarque une plus faible pratique d’activités de plein air cet hiver qu’à l’été/automne 2020 (36 % déclarent ne pratiquer aucune des activités proposées). La randonnée pédestre demeure l’activité phare toutes saisons confondues pratiquée au moins une fois par plus d’un répondant sur deux durant l’été/automne 2020 et par près de la moitié des répondants cet hiver (incluant la marche hivernale et la raquette). Sans surprise, la plage et la baignade ont également été pratiquées par plus de 50 % des répondants durant la saison estivale. 

Globalement, les graphiques nous montrent qu’été comme hiver, les activités les plus pratiquées sont les activités dites douces. Les activités culturelles en plein air ont également été populaires cet été avec près d’un quart des répondants qui déclarent y avoir participé au moins une fois durant la saison estivale. 

L’observation de la nature et la randonnée pédestre sont les activités qui ont connu la plus grande hausse de pratique avec respectivement 28 % et 20 % des répondants qui ont déclaré pratiquer ces activités plus souvent qu’avant la pandémie. À l’inverse, 29 % des répondants ont affirmé avoir diminué la pratique d’activités culturelles en plein air et 28 % leurs visites dans les parcs nationaux ou régionaux. La tendance à s’adonner au plein air à proximité du domicile explique possiblement ce chiffre à la baisse.


En termes de fréquence de pratique, un répondant sur cinq s’adonne à son activité favorite une fois par semaine. La fréquence de pratique est plus élevée durant la saison estivale, les températures hivernales étant sans doute un frein pour une pratique plus assidue.

Les résultats du sondage montrent que la pandémie a incité les gens à favoriser les lieux à proximité de leur domicile pour leurs habitudes de plein air. En effet, la majorité des répondants a pratiqué leurs activités de plein air très proche de leur domicile. On note cependant que l’activité favorite en hiver se pratique plus souvent (71 %) très près du domicile que pour l’été/automne (49 %). 

Le télétravail, une opportunité pour les activités de plein air ? Les avis sont mitigés chez les télétravailleurs interrogés : Plus de la moitié (52 %) affirme que cette situation professionnelle ne leur a pas donné l’occasion de pratiquer plus fréquemment des activités de plein air. Mais d’un autre côté, cette situation a été favorable à ce chapitre pour 48 % d'entre eux. Plus d’un quart des répondants en télétravail déclarent malgré tout pratiquer beaucoup plus fréquemment des activités de plein air.

Les prévisions pour l’après-Covid

La seconde partie du sondage s’intéressait aux prévisions après la pandémie concernant la pratique d’activités et les destinations privilégiées dans le cas d’un potentiel futur voyage. 

L’engouement pour le plein air n’est pas près de s’essouffler avec une majorité qui prévoient pratiquer davantage d’activités de plein air : 36 % envisagent garder les mêmes habitudes acquises durant la pandémie et donc pratiquer plus d’activités de plein air qu’avant. Une proportion de 26 % prévoient revenir à leurs anciennes habitudes et pratiquer plus d’activités qu’ils ne le font en ce moment.

Au-delà des activités de plein air, les résidents des Maritimes ont aussi été questionnés sur leur intérêt à pratiquer d’autres types d’activités lors d’un éventuel voyage. Ils sont 22 % à prévoir participer en priorité à des festivals et événements, activité qui semble manquer aux résidents des Maritimes. En revanche, 40 % des répondants ne peuvent pas encore se prononcer sur cette question, l’horizon d’un futur voyage étant probablement encore trop lointain.

Les perspectives de voyages pour 2021, quoi qu’optimistes, sont fortement liées à l’évolution de la pandémie. Une majorité (68 %) des résidents des Maritimes anticipe voyager en 2021, mais seulement 19 % sont prêts à le faire sans égard quant à l’évolution de la pandémie. Seulement 15 % des gens n’ont aucune intention de voyager cette année.  

La tendance des voyages domestiques se confirme puisque 77 % des répondants qui prévoient voyager privilégieront un séjour dans une province des Maritimes. Globalement, deux voyageurs sur trois prioriseront le tourisme de proximité, et ce même lorsqu’il n’y aura plus aucune contrainte liée à la pandémie.

Pour conclure

La pandémie a eu des impacts mitigés sur la pratique des activités de plein air. Dans l'ensemble, les résidents des Maritimes ont pratiqué moins d’activités de plein air qu’avant la pandémie mais pour un nombre non négligeable d’entre eux, la pandémie a au contraire été l’occasion de pratiquer davantage d’activités de plein air.  

Les expériences en plein air sont considérées comme plus sécuritaires et ont l’avantage de se pratiquer sans grande proximité avec les autres usagers et de s’adapter ainsi plus facilement aux mesures sanitaires. L’engouement pour ces activités est donc là pour rester avec une grande proportion de résidents des Maritimes qui prévoient augmenter leurs pratiques après la pandémie. 

Les entreprises touristiques peuvent se préparer dès maintenant pour adapter leur offre en proposant des activités extérieures et ce peu importe leur secteur d’activités (culturel, aventure, restauration, etc.). La clientèle de proximité risque encore de former le cœur de la clientèle des Maritimes lors de la prochaine saison touristique alors il est important d’adapter l’offre, la communication et la mise en marché des activités auprès de cette clientèle. 

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Outils

Personas

Cet outil permet d’affiner le profil des clientèles cibles en marketing ou encore des parties prenantes d'une organisation ou d'un projet.

Rassemblez tout ce que vous savez de vos clientèles cibles ou des parties prenantes de votre projet pour créer des individus fictifs avec un nom, une photo, une vie sociale et des traits de personnalité. Le persona se construit à partir de données quantitatives (sociodémographiques, données de sondages, etc.), mais aussi de données qualitatives qui peuvent être des perceptions ou des éléments glanés lors d’entrevue. 

Cet outil vous permettra d’affiner le profil de vos cibles en ajoutant de la profondeur à leurs attentes et leurs besoins.

Vous souhaitez utiliser les personas pour votre projet? 

Téléchargez gratuitement notre outil pratique et éditable ici!
Fichier téléchargeable sur les personas de vos clients


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Outils

Matrice FOAR

En complément d'un FFOM, l’analyse FOAR (Forces, Opportunités, Aspirations, Résultats) permet de se concentrer sur les points positifs et de visualiser le contexte d'une organisation ou d'un projet.

En complément de l’analyse FFOM, on se concentre ici sur les aspects positifs pour visualiser le contexte de votre organisation ou de votre projet. L’analyse FOAR (Forces, Opportunités, Aspirations, Résultats) vous incite à prendre du recul et à reformuler positivement vos points faibles et les menaces. Cet exercice se réalise collectivement, avec toutes vos parties prenantes et vise ainsi à développer les moteurs de votre organisation et les utiliser pour aller vers le changement.

Cet outil vous permettra d’initier une réflexion collective afin de miser sur les atouts de votre organisation ou de votre projet et ainsi favoriser l’implantation du changement.

Vous souhaitez utiliser l'analyse FOAR pour votre projet ?

Téléchargez gratuitement notre outil pratique et éditable ici!

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Inspiration

Une expérience employé à la hauteur !

Bonnes pratiques et étude de cas en gestion des ressources humaines pour les entreprises touristiques.

En plus des nouveaux enjeux apparus avec la pandémie (télétravail, mobilisation pour la relance, etc.), le recrutement et de fidélisation de la main-d’œuvre restent des défis toujours présents dans le secteur du tourisme. Bien que les associations touristiques provinciales proposent des ressources pour accompagner les gestionnaires et les entreprises, il est également possible de mobiliser et de fidéliser les ressources en appliquant certains conseils simples comme le ciblage, la communication, la rétroaction et la reconnaissance non monétaire.

Avantages de la reconnaissance non monétaire. Source : Réseau de Veille en Tourisme

L’infographie ci-dessus présente de bonnes pratiques à adopter en matière de gestion des ressources humaines tout au long du parcours employé.

Étude de cas : une expérience employé "à la hauteur" au Parc Aventure Cap-Jaseux

Au Saguenay - Lac-Saint-Jean, Parc Aventure Cap-Jaseux a dû faire face à la rareté de main-d’œuvre et à un taux de roulement élevé qui l’a mené à devoir fermer certains services en 2019. Rebecca Tremblay, la directrice générale nous partage les actions de gestion des ressources humaines mises en place avec succès.

Rebecca Tremblay, Directrice Générale du Parc Aventure Cap-Jaseux. Gracieuseté de R. Tremblay.
Quelles actions avez-vous mises en place pour favoriser l’attraction, l’accueil et la rétention de vos employés ?

1 — Attraction et recrutement

Des profils cibles et une communication adaptée

On a utilisé l’outil marketing des persona pour dresser des profils et mieux comprendre les attentes de nos employés cibles (ex. : l’étudiante locale, l’étudiant spécialisé en tourisme [aventure, plein air], les préretraités). On a ensuite adapté notre communication à ces profils notamment dans le choix des plateformes de diffusion de nos offres d’emplois : plateformes des écoles de la région, site web, story sur nos réseaux sociaux, affichage dans les commerces locaux. On a aussi des ententes informelles avec les écoles de la région qui proposent des techniques en tourisme.

Le Camp des guides

Nous offrons la possibilité aux employés de dormir sur place. Cela nous permet d’étendre notre bassin de recrutement vers des régions plus éloignées et d’accueillir des stagiaires internationaux.

Camp des guides. Gracieuseté de Rebecca Tremblay.

Une ambiance de travail à la hauteur

Soirées, activités, proximité… On met en avant et en pratique une ambiance de travail agréable et familiale. De nombreuses activités sont organisées et favorisent un cadre de travail chaleureux. Les employés peuvent également inviter un proche à nos soirées.

Rabais et gratuité

Enfin, l’accès à toutes les activités du parc est gratuit pour nos employés. On leur offre également une gratuité pour chaque mois travaillé qu’ils peuvent partager avec des parents ou amis.

2 — La Communication, au cœur de l’accueil

Triathlon des employés

Depuis 2008, a lieu chaque saison le Triathlon des employés, un événement qui favorise l’accueil et l’intégration. À la suite d’une présentation de l’organisation, tous les employés participent aux activités du site. En plus de la familiarisation avec l’offre de services, cela permet de faire connaissance. La soirée se termine autour d’un feu et on leur offre la possibilité de dormir dans les hébergements habituellement réservés à la clientèle.

Cette année, on propose une formation commune à tous les secteurs d’activités, orientée vers l’expérience client.

Triathlon des employés. Gracieuseté de Rebecca Tremblay.
Compagnonnage

On a également en place un système de compagnonnage grâce auquel les nouveaux employés sont jumelés avec des anciens.

3— La reconnaissance pour une rétention réussie

On a mis en place un comité qui s’assure que les actions qu’on fait déjà demeurent, mais également pour le bonifier et les aligner avec les valeurs de l’organisation. Par exemple, on réfléchit actuellement à un système pour récompenser les bons coups en ce qui touche la santé-sécurité et le développement durable, deux valeurs au cœur de notre ADN. 

Souligner les anniversaires avec de petites attentions, offrir des Popsicles et des produits locaux sont des gestes accessibles qui démontrent qu’on reconnait la valeur de l’individu.

Quels résultats ?

Un taux d’engagement et un fort sentiment d’appartenance très tangibles qui se concrétisent avec la fidélité d’une bonne partie des employés, saison après saison, et surtout d’un important bouche-à-oreille. Nos employés ont vécu une expérience unique et ils en parlent !Cette année on a eu trois fois plus de candidatures que le nombre d’offres d’emplois.

Si vous pouviez donner un conseil pour les gestionnaires de petites et moyennes entreprises touristiques ?

Deux ? *rires*

1 — Ne pas négliger l’engagement de la direction et des gestionnaires dans la démarche. Soutenir les initiatives de nos équipes.

2 — La communication ! Transmettre l’information uniformément et apprendre à communiquer ensemble. On travaille encore là-dessus, c’est en continu.

 

Et vous, qu’allez-vous mettre en place pour séduire et retenir vos futurs employés ?

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.




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Outils

Matrice FFOM

La matrice des Forces Faiblesses Opportunités Menace (FFOM ou SWOT en anglais) permet de dresser un portrait en amont d'une planification stratégique.

Comprenez mieux la situation actuelle de votre organisation dans son environnement et améliorez votre planification stratégique. Listez les forces et faiblesses internes à votre organisation ainsi que les opportunités et les menaces générées par votre environnement externe. Vous obtiendrez un portrait fidèle de votre organisation et serez en mesure de saisir les opportunités et de maximiser vos points forts dans le futur.

Cet outil vous permettra d’élaborer des stratégies efficaces pour atteindre vos objectifs. Il peut être utilisé pour votre organisation, vos concurrents ou pour un projet.

Vous souhaitez utiliser la matrice FFOM pour votre projet? 

Téléchargez gratuitement notre outil pratique et éditable ici!

Fichier téléchargeable de la matrice FFOM


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Savoir-faire

La fidélisation, au cœur de l’expérience client

La rétention de la clientèle est un enjeu majeur pour les petites et moyennes entreprises. Alors, pourquoi et comment se démarquer avec un programme de fidélisation efficace et attractif ?

Combiné à une bonne stratégie de connaissance client, un programme de fidélisation est un outil qui a fait ses preuves en termes de rétention de la clientèle. Mais pourquoi miser sur les programmes de fidélisation ? 

  • Faire revenir vos clients durement acquis ;
  • Augmenter leurs dépenses ;
  • Créer une relation personnalisée avec chacun d’eux ;
  • Renforcer la notoriété de votre entreprise en faisant de vos clients fidèles des ambassadeurs ;
  • Et surtout : alimenter votre base de données clients qui vous servira à améliorer vos services, vos produits et votre programme de fidélisation… Bref un cercle vertueux ! 

Les nouvelles technologies ont hissé les programmes de fidélisation à un autre niveau (collecte de données, personnalisation, gestion de la relation client, facilité d’utilisation, etc.), tout en gardant le même principe de base : offrir à la clientèle des récompenses proportionnelles à leurs dépenses, pour les inciter à revenir.

Un programme papier ou numérique ?

À l’heure du 100 % digital, la classique carte à tampons peut sembler obsolète. Cependant, par la simplicité de mise en œuvre et le modique budget qu’elle nécessite, la mise en place d’un programme de fidélisation avec des cartes papier reste néanmoins une option adaptée pour les petites et moyennes entreprises.

Les programmes de fidélisation avec une carte papier

Les avantages :

  • Simplicité et économie ! Vous n’avez pas besoin de faire appel à un fournisseur de solution numérique. Le budget nécessaire est donc moindre comparé à un programme de fidélisation en ligne. 
  • Accessibilité ! C’est un programme accessible à toutes les clientèles, peu importe leur aisance avec les outils numériques ou leur accès au réseau.

Elles sont adaptées pour un programme sur le mode 10 tampons = 1 item gratuit (ou une réduction).

Exemple : Le café Soko, qui offre aussi des espaces de coworking, utilise des cartes de fidélité papier aux visuels soignés. Le programme se décline en 3 cartes papier en fonction de la clientèle visée. 

Peut être une image de texte : « CARTE FIDÉLITÉ loyalty. COWORKING étudiants enseignants PASSE CLUB VIP SOKO SOKO south KING QUEST SOKO 10e CAFÉ GRATUIT HEURES GRATUITES/ MOIS BAR ESPRESSO ET COWORKING ALEXANDRE SHERBROOKE, OCJ1 4S7 COWORKING- JOURS CAFESOKO.COM ILLUSTRATIONS GOURRIÉREC DESIGN VIVIANA LOERA »
Source : Page Facebook Café SOKO

Les programmes de fidélisation numérique

Un programme de fidélisation numérique répond cependant davantage à l’évolution des comportements des consommateurs et des besoins des entreprises en termes de personnalisation et de collecte de données. Il peut se décliner sous forme de compte en ligne ou d’application mobile. 

Pour la clientèle : un programme mobile et personnalisé 
  • Adapté à ses habitudes numériques : parcours utilisateur de plus en plus axé sur les plateformes mobiles (recherche d’information, réservations en ligne, paiement mobile sans contact, etc.). 
  • Ne plus s’encombrer de supports papier et ainsi éviter la multiplication des cartes dans le portefeuille. Cela évite également les irritants (oubli ou perte de la carte).
  • Un programme plus attrayant grâce aux récompenses personnalisées rendues possibles par la collecte de données.
Pour les entreprises : la collecte de données

Un programme de fidélisation numérique vous permettra de constituer une base de données client indispensable pour personnaliser les offres et la communication en fonction de leur profil (ex. : nouveau client, occasionnel, habitué, VIP). Évidemment, ces derniers doivent consentir à partager ces données. Le fournisseur de la solution technologique choisie peut vous conseiller pour la mise en place d’une politique de protection des données personnelles. 

Programmes de fidélité en partenariats

Comme lors de nombreuses opérations marketing, la création de partenariats stratégiques avec d’autres entreprises est une possibilité à étudier. Vous pouvez mettre en place un programme de fidélisation en partenariat avec une entreprise complémentaire que vos clients fréquentent également. Le partenariat doit évidemment être gagnant-gagnant afin que chaque partie profite des bénéfices de l’opération.  

Image : Starbucks Stories & News

L’achat local étant au cœur des préoccupations, un programme de fidélisation régional peut alors devenir un moyen d’inciter la clientèle à dépenser localement. Embrassez le principe de coopétition en vous regroupant avec d’autres commerces régionaux. 

Des plateformes comme Freebees permettent de développer ce type de programmes régionaux. En achetant dans les commerces participants, les clients accumulent des dollars à dépenser dans un autre commerce participant. La plateforme offre aussi des services aux entreprises (gestion relation client, accompagnement marketing, suivi des performances, etc.).

Le Tazza Caffe (Nouveau-Brunswick) utilise la plateforme Freebees pour son programme de fidélisation

De l'adhésion à la récompense

Pour un programme de fidélisation attractif, deux mots clés sont à retenir : simplicité et générosité ! 

Un système d’adhésion simple

Version papier ou numérique, l’enregistrement doit être le moins contraignant possible pour les clients afin de ne pas les démotiver : misez sur des formulaires courts et invitez plutôt le client à remplir ses informations personnelles plus tard.

Un programme ludique

Le système de points, à l’instar des programmes des compagnies aériennes et des groupes hôteliers, s’est également répandu dans la restauration et le commerce de détail. 

Le principe ? Les clients accumulent des points qu’ils peuvent ensuite échanger contre des récompenses. Attention, la conversion des points doit rester simple ! 

Comment accumuler des points ?

  • À l’achat de produits ou services. Le fonctionnement plus courant repose sur 1 $ dépensé = 1 point accumulé, mais à vous d’établir votre propre système de points en fonction de la valeur que vous attribuez à chaque produit et service. 
  • Lorsque le client effectue des actions spéciales comme laisser un avis sur TripAdvisor, noter l’entreprise sur Facebook ou encore parrainer un ami. 
  • Lors d’événements spéciaux : organisez par exemple des journées durant lesquelles les points sont doublés.
  • En jouant ! Et oui, la ludification (gamification) encourage la participation en stimulant l’esprit de compétition et le sentiment de réussite. 

Chocolats Favoris encourage ses clients à relever des défis pour gagner des points. L’application ChocoFan leur permet de poster des photos des défis relevés, de suivre le nombre de points accumulés et les récompenses qu’ils peuvent échanger. 

Des récompenses attractives

L’attractivité de votre programme de fidélité repose principalement sur la valeur ajoutée perçue par vos clients et les avantages qu’ils en retirent. Ils doivent pouvoir bénéficier des récompenses rapidement. Elles peuvent être définies à l’avance (ex. : après 9 nuitées, la dixième est offerte) ou échangeables en fonction des préférences du client. Essayez de varier les types d’avantages offerts : 

  • Produits ou services : un café, une nuitée, un échantillon, etc.
  • Des rabais ou bons cadeaux sous forme de crédit

Reconnaitre l’engagement des clients les plus fidèles en leur accordant un statut VIP est une stratégie gagnante. Dans son programme Grand Buveur, DAVIDsTEA promet un statut spécial aux clients les plus fidèles. Ces derniers reçoivent des cadeaux, échantillons de thé exclusifs, des invitations à des événements VIP. 

Gardez le contrôle !

Proposer des récompenses attractives, c’est bien, mais assurez-vous que votre programme est rentable. Il est donc primordial de suivre ces quelques conseils avant de se lancer : 

  • Définissez des objectifs quantifiables avant la mise en place du programme ;

Exemples : Augmenter mon chiffre d’affaires de 10 % en un an. Avoir 10 % de clients qui viennent au moins 5 fois par année.

  • Fixez un budget ou une part de votre budget que vous attribuez à la rétention des clients. 
  • Mesurez les résultats de votre programme, à la fois en termes de rentabilité financière, mais également en termes de notoriété et de satisfaction des clients.
  • Restez à l’affût ! En recueillant les avis des clients vous pourrez améliorer votre programme de fidélité en limiter les irritants ou en adaptant les avantages qu’il procure. 

Notre service de sondages

Nous pouvons vous accompagner pour améliorer votre connaissance clients à l’aide de sondages qui vous permettront d’obtenir un portrait actualisé du profil de votre clientèle actuelle, ses habitudes d’achat, etc., dans le but d’améliorer votre expérience client et pourquoi pas évaluer leur intérêt à accumuler des points dans votre établissement dans le cadre d’un programme de fidélisation.

Pour en savoir plus, contactez-nous !

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.


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Lean Canevas

Cet outil permet de vérifier la viabilité d'un projet sur le marché de façon simple et visuelle.

Obtenez une vision concrète de votre projet dans un document simple et complet qui fait écho à la méthode du Lean Startup. Le Lean Startup permet de valider votre projet ou produit par une série d’allers-retours entre vous et le marché cible (panélistes). Le canevas présente notamment les problèmes que les clients potentiels peuvent rencontrer, les solutions à mettre en place, les revenus découlant du projet et la proposition de valeur de votre projet. D’autres informations comme les canaux de distribution, les coûts ou les avantages compétitifs font de cet outil un excellent point de départ pour la rédaction de votre plan d’affaires. 

Cet outil vous permettra de vérifier la viabilité de votre projet sur le marché de façon simple et visuelle.

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Matrice de priorisation des actions

Cet outil permet d’ordonner les actions prioritaires parmi une multitude d’idées et d'éliminer celles nécessitant beaucoup d'efforts pour peu de résultats.

Ordonnez les actions à mettre en place en fonction de leur impact et des efforts nécessaires. La matrice de priorisation est souvent utilisée suite à un brainstorm ayant généré un grand nombre d’idées d’amélioration et permet de prioriser chacune de ces idées. C’est aussi une façon d’éliminer certaines actions nécessitant beaucoup d’efforts mais générant peu de résultats. 

Cet outil vous permettra d’y voir plus clair et d’ordonner les actions prioritaires parmi une multitude d’idées. Un plan d’action peut découler de cette analyse.

Vous souhaitez utiliser la matrice de priorisation des actions pour votre projet ? 

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Matrice des parties prenantes

Cet outil permet de catégoriser les parties prenantes d'un projet selon leur intérêt et leur pouvoir, afin de définir le type d’engagement qu’elles exigent.

Représentez visuellement le type de relations que les parties prenantes entretiennent avec votre organisation ou votre projet ainsi que l’évolution de ces relations. La matrice met en évidence l’influence exercée par les parties prenantes, mais aussi celle que vous exercez sur elles. Elle permet de visualiser l’intensité, la fréquence et le type d’engagement qu’elles exigeront de vous. Bien identifier puis catégoriser les parties prenantes selon leur importance face au projet ou à votre organisation vous permettra de maximiser le potentiel de réussite de vos actions.

Cet outil vous permettra de bien évaluer chacune des parties prenantes et d’élaborer une stratégie d’engagement plus efficace.

Vous souhaitez utiliser la matrice des parties prenantes pour votre projet ? 

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Canevas du modèle d'affaires durable

Visualisez vos impacts environnementaux et sociaux dans un premier temps, puis identifiez des opportunités pour rendre votre modèle d’affaires plus durable.

Visualisez d’une part les impacts et bénéfices environnementaux de vos activités sur l’ensemble de votre cycle de vie, en mettant en perspective les activités préalables à l’expérience client et celles survenant simultanément ou ultérieurement. Observez d’autre part, vos relations avec vos principales parties prenantes et l’influence mutuelle exercée, mettant ainsi en lumière votre impact social.

Cet outil vous permettra d’intégrer une réflexion approfondie de ces deux axes du développement durable à votre modèle d’affaires.

Vous souhaitez utiliser le canevas du modèle d'affaires durable pour votre projet? Téléchargez gratuitement notre outil pratique et éditable en cliquant sur l'image ci-dessous.
Pour savoir comment bien l'utiliser, consultez notre article Développer le tourisme durable grâce au canevas du modèle d'affaires.

Téléchargez le document ici

Outil téléchargeable du canevas du modèle d'affaires durable


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Connaissances

Les voyageurs des Maritimes, sensibles au développement durable ?

La sensibilité des visiteurs locaux des Maritimes aux mesures durables dans les entreprises : sondage, aperçu et bonnes pratiques

C’est ce que nous révèle un sondage réalisé cet été pour Expérience Acadie auprès de 349 résidents de la Nouvelle-Écosse (52 %), du Nouveau-Brunswick (37 %) et de l’Île-du-Prince-Édouard (11 %).

Pour plus de la moitié des répondants, le tourisme durable, c’est avant tout soutenir des entreprises locales et respecter le mode de vie de la communauté d’accueil. 

Le prix, un facteur décisif

Le prix est à la fois le principal facteur qui influence le choix d’une entreprise touristique (89 %), mais aussi un frein à l’adoption de pratiques responsables en voyage qui sont perçues comme plus dispendieuses (38 %).  

Moins influentes que le prix, les initiatives de développement durable pèsent dans la balance avec près de 7 répondants sur 10 qui affirment qu’elles les influencent assez, voire beaucoup dans leur choix d’un hébergement, restaurant ou attrait. 

Notons aussi qu’une grande majorité des répondants seraient prêts à payer au moins 10 % plus cher pour un séjour plus durable (71 %), notamment pour des produits locaux (78 %) et des activités plus responsables (73 %).

Mesures durables influençant le plus les répondants par pilier dans le choix d’une entreprise touristique (3 questions distinctes)

Près de 6 répondants sur 10 affirment être influencés dans leur choix si une entreprise démontre son implication dans la communauté d’accueil. 

Pour la moitié des répondants, la réduction et le tri des déchets, ainsi que l’achat et l’utilisation de produits locaux sont les mesures durables qui les influencent le plus dans le choix d’une entreprise touristique. De plus, puisqu’un quart des répondants disent être influencés par une certification écoresponsable, pourquoi ne pas pousser la démarche jusque-là ? 

En ce qui concerne le pilier économique, les résultats montrent l’importance accordée à la participation à l’économie locale, que ce soit par la création d’emplois de qualité pour les locaux ou en soutenant le tissu économique de la région. 

Une fois à destination

Les principaux gestes écoresponsables posés lors de leurs séjours des trois dernières années sont les voyages de proximité (54 %) et le soutien aux entreprises locales (53 %). Les restrictions de voyage et les campagnes de soutien aux entreprises impactées par la pandémie de COVID-19 expliquent possiblement ces tendances.

Plus d’un tiers d’entre eux affirment avoir utilisé la mobilité douce à destination (ex. : marche et vélo), et plus d’un répondant sur quatre ont déjà utilisé les transports collectifs ou partagés ou des transports électriques une fois sur place (27 %).

Les activités les plus porteuses

L'adoption de pratiques durables passe aussi par le choix d'activités ayant peu d'impact sur l'environnement ou participant au développement local. 

Les activités douces en plein air telles que la randonnée, l’observation de la nature ou encore la planche à pagaie attirent près de 60 % des répondants. L’agrotourisme et la découverte des produits du terroir semblent être le type d’activités qui intéressent le moins les répondants bien que plus d’un quart d’entre eux souhaiteraient les pratiquer. 

Parmi les activités de tourisme gourmand les plus en vue, on retrouve la visite d’un marché public (62 %) et un repas dans un restaurant qui met à l’honneur les produits locaux (50 %). Les résultats montrent également un fort intérêt à participer à des festival ou événements gourmands ainsi qu’à acheter des produits du terroir. 

Quelles opportunités pour les entreprises ?

L’utilisation de produits locaux en restauration est l’option de tourisme durable qui génère le plus d’enthousiasme de la part des répondants. À l’inverse, la possibilité d’avoir accès à des options de régimes spéciaux (ex. : végétarisme) n’est pas une priorité puisqu’elle arrive dernière dans le classement.

Concernant les principaux freins qui limitent l’adoption de pratiques responsables en voyage, les répondants sont unanimes : le manque d’informations est le principal obstacle. La peur de l’écoblanchiment (grennwashing) est également un obstacle pour plus d’un tiers des répondants. 

Passez à l'action !

Ce sondage démontre que les attentes des visiteurs en matière d’engagement responsable des entreprises sont de plus en plus fortes. Voici quelques recommandations pour y répondre.

Informer et communiquer

Vous faites déjà de nombreux gestes responsables dans votre entreprise ? Informez-en vos clients ! Non seulement ils auront une meilleure connaissance de votre engagement, mais ils pourront aussi se laisser inspirer :

  • Adaptez votre ton à votre type de clientèle en évitant d’être trop moralisateur. Nous vous invitons à lire à ce sujet cet article du Réseau de veille en tourisme;
  • Partagez vos bonnes pratiques sur vos réseaux sociaux;
  • Engagez-vous dans une démarche de certification.

La marque ECONOMIC NUTRITION de l’organisme Shorefast est directement inspirée de l’étiquetage nutritionnel des aliments qui permettent aux consommateurs de prendre des décisions éclairées. Appliquée au secteur touristique, cette marque informe les visiteurs sur l’utilisation faite de ses dépenses et comment il impacte l’économie locale.
Cette marque est actuellement utilisée par leur hôtel Fogo Island Inn.

Image :  Fogo Island

Soutenir et s’engager dans la communauté 

  • Faites des partenariats avec des fournisseurs locaux et affichez-les ! Pourquoi ne pas inscrire la liste de tous les producteurs au dos de votre menu ?  
Ici, on affiche les fournisseurs locaux sur une ardoise au mur. Image : Page Facebook Café L'Innocent
  • Mettez en valeur les savoir-faire de votre région, par exemple en exposant les œuvres ou en accueillant des artistes locaux.      
  • Engagez-vous dans un programme pour favoriser l’emploi de personnes en situation de handicap, de nouveaux arrivants ou encore de personnes issues de groupes minoritaires.
  • Créez des partenariats avec des organismes communautaires de la région : mise en place d’un programme de réduction des déchets alimentaires avec une banque alimentaire, accueil de certains événements communautaires, etc.     

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

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Inspiration

Lieux hybrides et tourisme, un maillage nécessaire

Mixité d’usages, lieux hybrides, tiers-lieux qui répondent aux besoin de la communauté… Le secteur touristique devrait s'intéresser un peu plus à ces tendances.

Tiers-lieux et lieux hybrides : de quoi parle-t-on ?

Le concept de tiers-lieux (third place an anglais) a été progressivement adopté il y a une dizaine d’années pour désigner des espaces de rencontres et de pratiques qui favorisent l’hybridation. Puisqu’ « un tiers-lieu ne se définit pas par ce qu’il est, mais par ce qu’on y fait », il existe autant de définitions que de lieux. France Tiers-Lieux présente cependant les 5 éléments qui les caractérisent :

  • Des lieux ancrés dans leur territoire qui naissent d’une volonté d’entreprendre localement et regroupent une diversité d’acteurs locaux.
  • Des lieux d’expérimentation, de création et d’innovation dédiés à la pratique. Ce sont des espaces sont évolutifs et adaptables.
  • Des lieux de coopération et de contribution où les usagers  sont impliqués dans le projet, l’animent et le font évoluer.
  • Des lieux hybrides dans lesquels on retrouve des activités économiques et d’utilité sociale. Les modèles économiques et de gouvernance sont également hybrides.
  • Des lieux ouverts et conviviaux qui ils privilégient l’accueil et facilitent les rencontres. Ce sont des créateurs de liens sociaux.

L’hybridation des usages et des publics est donc l’une des caractéristiques d’un tiers-lieu, mais tous les lieux hybrides ne sont pas des tiers-lieux. Le concept de lieux hybrides est donc plus inclusif que celui de tiers-lieux.

Quels liens entre lieux hybrides et tourisme ?

Dans le cadre de la « Photographie des tiers-lieux » réalisée par la Coopérative Tiers-Lieux en 2016, 32% des tiers-lieux déclarent recevoir des touristes ou vacanciers et 56% accueillent des travailleurs nomades.

Les prochains exemples permettent de comprendre comment le phénomène de lieux hybrides participe à la dynamique touristique d’un territoire.

1. L’hybridation des lieux pour répondre aux besoins de la clientèle

En tourisme, le concept d’hybridation ne date pas d’hier et est devenu un moyen de valoriser de nouvelles expériences (ex. : glamping) et de s’adapter aux évolutions du comportement des clientèles (ex. : workation, staycation, bleisure).  

Le modèle le plus répandu en termes d’hybridation des lieux en tourisme est sans aucun doute le lien entre l’hébergement et la restauration puisque de nombreux établissements d’hébergement proposent également un service de restauration. Mais de nouveaux modèles émergent, offrant des services ouverts à tous·tes et accessibles à la population locale.

Evi Hob : l’hôtellerie rurale

Evi Hob, en France, a créé trois « hob » en milieu rural avec la mission de revitaliser les territoires par une nouvelle offre touristique et de loisirs : produits locaux au restaurant, bar à bières locales, soirées thématiques, concerts et expositions d’artistes locaux, événements ponctuels, etc. Avec son concept, Evi Hob cible autant la clientèle touristique que locale et professionnelle.

2. L’hybridation des lieux pour répondre aux besoins de la communauté – L’exemple du mix tourisme et recherche scientifique

La Station Uapishka située au pied des monts Groulx, au cœur de la Réserve de biodiversité Uapishka est un autre modèle de lieu hybride inspirant. Cette entreprise en cogestion a été formée par le Conseil des Innus de Pessamit et la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU). Elle jumèle une mission d’acquisition de connaissances scientifiques à une vocation écotouristique. Le lieu offre des services d’hébergement, de restauration et d’activités de plein air, de même qu’un soutien logistique associé aux activités scientifiques. Elle accueille ainsi plusieurs types de clientèles(université affiliée, étudiant, instance gouvernementale, etc.).

La station Uapishka, véritable lieu d'immersion et de transmission de la culture et des valeurs innues est également un lieu de recherche scientifique.
3. Les tiers-lieux, acteurs de l’offre touristique d’un territoire

Pour beaucoup de tiers lieux, l’hébergement et la restauration constituent une manière de générer des revenus autonomes. Ils participent alors à l’offre touristique locale.

Ainsi, les Ateliers Jean-Moulin à Plouhinec accueillent les grands groupes et pallient ainsi le manque de capacité d’accueil dans les établissements hôteliers dans la région. Des travailleurs saisonniers sont aussi hébergés sur place.

La Maison Glaz, l’hébergement au cœur du modèle d’affaires

Présentation des espaces de la Maison Glaz

Située sur la presqu’île de Gâvres, en Bretagne sur un ancien site militaire, la Maison Glaz est née d’une volonté de revitalisation du milieu rural. Ce tiers lieu militant se veut un endroit de sensibilisation et de réflexion sur la transition écologique et les changements climatiques. On y retrouve un espace de travail partagé, de l’hébergement pour les groupes et on peut y assister à des ateliers, conférences et concerts. Son modèle économique repose sur l’accueil de la clientèle MICE (séminaires, groupes, etc.)  et la location pour l’événementiel. Avec 12 000 visiteurs annuels, la Maison Glaze peut garder plusieurs employé·es à temps plein toute l’année et attire un « tourisme militant ».

4. Les tiers lieux, des outils de mise en valeur du patrimoine

Avec des vocations environnementales et sociales, de nombreux tiers lieux sont nés de projets d’occupation temporaire de l’espace (terrains en friche) ou de réhabilitation du patrimoine historique et/ou industriel.  Les exemples sont nombreux, comme le Village au Pied-du-Courant à Montréal, La Recyclerie à Paris (ancienne gare) ou encore la Cité internationale de la langue Française qui va voir le jour au Château de Villers-Cotterêts. Ces lieux sont alors l’occasion de redécouvrir le patrimoine matériel et immatériel d’un territoire.

Maison Mère : un exemple inspirant au Québec

Source : Maison Mère

À Baie-Saint-Paul, l’organisme Maison Mère fait figure d’exemple en matière de réhabilitation du patrimoine et de lieux hybrides. Cet OBNL a pour mandat la gestion du complexe patrimonial de l’ancien couvent. Sa vocation ? « Faire de l’ancien couvent des Petites Franciscaines de Marie, le cœur de l’innovation durable à Baie-Saint-Paul ». Aujourd’hui, le complexe est occupé par différentes entreprises innovantes et regroupe de nombreux services :

  • Location d’espaces commerciaux pour les entreprises et associations, location de salles (travail, événement culturel ou corporatif);
  • Un espace de travail partagé favorisant l’entrepreneuriat;
  • Un parcours muséal avec des expositions et l’interprétation qui permet de découvrir l’histoire du lieu et qui s’inscrit dans une perspective de tourisme durable;
  • Un service d’hébergement alternatif offert aux travailleurs, étudiants et stagiaires dans une optique d’attraction et rétention de la main-d’œuvre. Cet hébergement a notamment permis d’accueillir des étudiants de la première cohorte du programme AEC Guide en tourisme d’aventure et écotourisme en collaboration avec Formation continue Charlevoix.
« Maison Mère demeure un partenaire précieux pour l’industrie touristique en vertu de son parcours muséal et de la nature des activités de certains de ses occupants, dont, notamment, l’Auberge des Balcons, le Mousse Café et Cuisine & Cinéma. »

Maison mère va bientôt accueillir l’Espace bleu de Charlevoix dans le cadre du projet gouvernemental des Espaces bleus, un réseau de lieux culturels et patrimoniaux ayant pour but de préserver le patrimoine bâti tout en contribuant à la vitalité économique, culturelle et touristique du Québec.

5. L’hybridation des lieux d’accueil pour animer le territoire
« Souvent l’Office de tourisme de Guéret nous renvoie des gens qui sont plutôt en recherche de lien social, qui veulent connaître les événements culturels ou qui veulent découvrir autre chose ». La Quincaillerie, tiers lieu à Guéret

Aujourd’hui, il existe un réel potentiel de diversifier les usages dans les lieux d’accueil touristiques. En France, de nombreux offices de tourisme œuvrent à devenir des animateurs de territoire et à tisser plus de liens entre visiteurs et résidents. Sans pouvoir être qualifiés de tiers-lieux pour autant, certains offices de tourisme repensent leurs espaces et leurs services (ex. : ludothèque, bibliothèque, musée numérique, espace de travail partagé, parc à vélos, etc.). Je vous réfère à ce sujet à cet article de Jean-Luc Boulin paru sur etourisme.info en avril dernier. Il illustre à travers trois exemples concrets comment les offices de tourisme en France se sont ouverts aux habitants.

L'office de tourisme Cœur d'Ostrevent propose une boutique, un restaurant, un service de location de vélos, des espaces de travail partagés et de réunion et même un jeu d'évasion. Source : Office de tourisme de Coeur d'Ostrevent
Une solution pour un développement touristique et territorial plus durable

À travers ces nombreux exemples inspirants illustrent que la mixité des usages, des lieux et des publics apparaît comme une solution pour développer plus durablement nos territoires. Toujours pas convaincu·e·s ? Voici une liste non exhaustive des bénéfices des lieux hybrides :

  • Répondent aux besoins de la communauté locale (territoire, résidents, entreprises, association) et d’une nouvelle clientèle touristique à la recherche de lieux authentiques et de rencontres;
  • Sont plus résilients, car ce sont souvent des lieux avec plusieurs statuts et sources de financement. Le modèle d’affaires classique est de louer des espaces multi-usages à des associations, entreprises en lancement, etc.
  • L’hybridation des usages et usagers offre l’opportunité de contrer la saisonnalité et de créer des emplois annuels;
  • Maximisent les partenariats avec les acteurs locaux et favorisent l’acceptabilité sociale du tourisme;
  • Participent au développement de l’entrepreneuriat.

Alors qu’est-ce qu’on attend ?

Encore timides au Canada, les tiers lieux sont très courants en France. Si aujourd’hui, la France compte plus de 3000 TL, soutenus par les pouvoirs publics et regroupés en réseau, c’est parce que l’État a reconnu la valeur sociale des tiers-lieux et leur valeur en tant que laboratoire d’innovations.

Par essence, un tiers lieu ne peut pas être imposé à la communauté. Ils naissent par l’action collective locale, en réponse à un besoin ou une problématique du territoire pour ensuite devenir des lieux au service de transitions sociétales plus larges (tourisme, agriculture, numérique, travail, culture, apprentissage).  

Ainsi, si on veut voir se multiplier ce type de lieux sur nos territoires, il ne tient qu’à nous d’approcher nos pouvoirs publics, de les sensibiliser à leur importance. Il ne tient qu’à nous, porteurs de projets et acteurs du tourisme, de travailler davantage en partenariat avec d’autres secteurs d’activités, d’autres acteurs en dehors du tourisme pour créer des modèles hybrides plus attractifs et résilients.

Pour aller plus loin, notre sélection d’articles sur le développement territorial et touristique :

(Re) découvrir son territoire : des initiatives inspirantes !

Consulter les résidents, un incontournable aujourd’hui !

Et aussi

La Coopérative Tiers-Lieux et la MONA (2021). Petit Précis Tiers-Lieux et Tourisme.

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Savoir-faire

Quand 2 entreprises se rencontrent pour échanger sur leurs défis partagés

TouriScope et O Stratégie, 2 entreprises similaires non concurrentes, ont utilisé la méthode du forum ouvert pour être plus créatifs dans la résolution de problèmes.

Discuter avec ses homologues des problématiques vécues au quotidien afin d’y jeter un nouvel éclairage, tel était l’objectif d’un sommet organisé entre TouriScope et O Stratégies. Toutes deux des entreprises de conseil, elles évoluent en parallèle dans des industries différentes avec des expertises différentes. Elles ne sont pas en compétition directe. Elles ont cependant beaucoup en commun. 

L’atelier de trois heures a ainsi été organisé dans le but de profiter de l’intelligence collective du groupe et apprendre les uns des autres. Bien sûr, l’association entre les deux entreprises ne date pas d’hier. Camille Derelle Aubut et Myriane Ouellette se sont connues lors d’une précédente expérience professionnelle et ont fondé leur firme respective en même temps. Elles échangent souvent sur leur réalité, ce qui les aide beaucoup. Leurs entreprises reposent toutes deux sur des valeurs communes telles que le partage, l’écoute et le leadership partagé. C’est donc tout naturellement que leur est venue l’idée de faire se rencontrer leurs équipes pour que tous en bénéficient.

L’équipe de TouriScope souhaite mettre en lumière cette initiative, afin d’inspirer d’autres organisations à y recourir dans le but de stimuler la créativité et l’innovation.

Le forum ouvert

Le format d’atelier retenu pour l’occasion est appelé un « forum ouvert ». C’est une méthodologie de rencontre très flexible qui permet de traiter une thématique complexe en peu de temps. Les participants peuvent y aborder les sujets qui leur tiennent à coeur et prendre leurs responsabilités dans la résolution de problèmes. Même s’il est structuré, on ne sait jamais vraiment ce qu’il va s’y passer. Il est possible de le réaliser en personne ou en virtuel. Voici le déroulé de l’atelier :

1. Le brise-glace

Une première activité brise-glace est nécessaire comme dans tout type de rencontre structurée, afin de se situer pleinement dans le moment présent. C’est d’autant plus important quand tous les participants ne se connaissent pas. Évidemment, il y a plusieurs façons de briser la glace. Par exemple, on peut donner aux participants quelques minutes pour discuter en équipe de deux et ensuite se présenter l’un et l’autre au reste du groupe.

2. Donner le ton à l’atelier 

Même si dans un forum ouvert, on laisse les participants décider des sujets qui seront approfondis, il est important de leur donner un cadre. Cela peut se faire par l’entremise d’un thème ou d’une question pour l’exercice. Dans ce cas-ci, la thématique était de faciliter l’échange de bonnes pratiques entre les deux entreprises. 

C’est aussi le moment de préciser les règles de fonctionnement pour l’atelier. Le forum ouvert repose sur les principes suivants: 

○       Lorsqu’un participant estime qu’il n’apporte plus rien à la discussion ou qu’il n’apprend plus, il est libre de passer à une autre session de travail.

○       Les personnes présentes sont les bonnes personnes. Toutes les interventions sont pertinentes et enrichissent le débat.

○       Ça commence quand ça commence. C'est-à-dire qu’il y a une grande flexibilité dans la gestion du temps et les débats commencent lorsque les participants sont prêts.

○       Quand c’est fini, c’est fini. Une discussion peut se terminer avant la fin du temps imparti. Les participants sont libres de rejoindre une autre session de travail.

○       Ce qui arrive est ce qui devait arriver. Les organisateurs n’interviennent pas dans les discussions et laissent les participants façonner l’activité.

3. Les participants proposent des sujets de discussion

Dans un forum ouvert, il n’y a pas d’ordre du jour établi. Ce sont les participants qui proposent les sujets dont ils veulent discuter et invitent les autres participants à les rejoindre physiquement ou virtuellement dans un espace de réunion. Ainsi, on s’assure que toutes les questions importantes pour les participants seront soulevées. Dans un format d’atelier de trois heures, on peut proposer deux ou trois périodes de discussions avec un temps imparti de 30 ou 45 minutes par exemple. Il faut donc répartir les sujets de discussion par lieux et horaires.

Malgré que chaque organisation ait un contexte qui lui est propre, il est facile d’imaginer une multitude de terrains de réflexion communs. Lors de l’atelier en exemple, il a été question notamment:

○       Du recrutement de candidats en phase avec la culture organisationnelle

○       De la compréhension des besoins des clients

○       De la gestion du temps au quotidien

○       Des techniques et outils de gestion de projets efficace

○       De la communication à l’interne et à l’externe

○       D’apprentissage en contexte de travail, comment le favoriser?

○       etc.

Le cercle de bienvenue, les règles à suivre et la proposition des sujets à aborder (marché des idées) préparés pour notre atelier virtuel sur l'application Miro.
4. Les sessions en atelier de travail

Les participants sont invités à échanger librement. Ceux qui ont proposé un sujet en deviennent “responsables”, entre autres en prenant des notes qui serviront de compte-rendu. Comme tous les participants, ils ont tout de même le droit de quitter cette discussion et d’aller vers une autre, s’ils sentent qu’ils ont obtenu réponse à leur questionnement et préfèrent contribuer à une autre réflexion.

La discussion se termine lorsque tous les participants ont épuisé le sujet. Ceux-ci se dirigent vers les autres espaces de réunion où les discussions sont toujours en cours. Au moment convenu, on passe à la prochaine période de discussion ou au retour en groupe.

Les notes prises lors des ateliers de travail virtuels sur l'application Miro.
5. Le retour en groupe ou la plénière de clôture

Il est important de faire un retour en groupe avec tous les participants, puisque tous n’ont pas participé à tous les échanges. Chacun est invité, s’il le désire, à partager ses impressions et ses apprentissages, les actions concrètes envisagées, etc. Il revient à l’animateur de clore l’atelier et d’inviter les participants à poursuivre la collaboration au-delà de l’activité.

6. Partager les résultats après l’atelier

La prise de notes pendant les ateliers permet de partager ensuite les résultats avec les participants. Cela doit se faire rapidement afin de garder le momentum de l’activité et stimuler l’implication des individus dans la mise en œuvre des solutions identifiées.

                                                                           * * *

Chez TouriScope, nous croyons que les meilleures idées naissent du changement de perspective. Nous croyons aussi qu’il est important de se donner le temps de prendre un pas de recul et de réfléchir collectivement aux problématiques rencontrées afin de faire émerger des solutions auxquelles on n’aurait pas pensé autrement.

Une plus grande collaboration entre les acteurs touristiques d’un territoire ne peut que pousser tout le monde vers le haut ! Et vous, quels sujets aimeriez-vous éplucher avec vos pairs?

  

Pour obtenir un peu plus d’information sur cette méthode d’animation d’atelier, consultez cette ressource.

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Savoir-faire

Consulter les résidents, un incontournable aujourd’hui

2 raisons de consulter les résidents: Orienter le développement touristique / évaluer les perceptions et l’acceptabilité sociale d’une activité ou d’un projet

Dans les dernières années, les destinations se sont tournées vers les habitants pour jouer un rôle d’hôte et d'ambassadeur. Cette quête d’authenticité a teinté les stratégies d’accueil, les efforts marketing et le développement de l’offre touristique. Depuis deux ans, en l’absence de visiteurs venus de plus loin, ces mêmes résidents ont été courtisés par tous les acteurs de l’écosystème. Et si on leur demandait leur avis sur tout ça? En voilà une idée novatrice! Pas tant que ça.

TouriScope réalise de plus en plus d’enquêtes auprès des habitants d’un territoire pour ses clients. Celles-ci prennent souvent la forme de sondages, mais d’autres façons d’aller chercher l’opinion du public sont possibles, telles que des groupes de discussion et des entrevues.

Cette tendance s’observe particulièrement chez les destinations, mais cette démarche est pertinente pour tous types d’acteurs, notamment les promoteurs de projets touristiques ou les dirigeants d’organisations existantes.

Consulter les résidents : 2 grands objectifs

Les raisons de recueillir l’opinion des résidents sont multiples, mais nous pouvons les regrouper sous deux grands objectifs

1. Orienter le développement touristique

2. Évaluer leurs perceptions et s’assurer de l’acceptabilité sociale d’une activité ou d’un projet

1- Orienter le développement touristique

Ici, les résidents sont d’abord sondés en tant que clientèle actuelle ou potentielle. Habitant à proximité, ils représentent des occasions de visites répétées. Il est donc payant de les attirer ! De plus, puisqu’ils se déplacent sur de courtes distances, l’empreinte carbone de leur visite est plus faible que ceux venus de loin. Cela s’inscrit donc en cohérence avec toute démarche de développement touristique durable et d’atténuation des changements climatiques.

On peut concevoir un questionnaire distinct pour eux, ou encore tirer des conclusions spécifiques à leur propos en tant que segment de clientèle d’une étude de marché traditionnelle. Pour ce faire, on s’assure de recueillir un nombre suffisant de répondants locaux en appliquant un critère de localisation géographique.

Quelles questions poser?

On pose les questions typiques d’une étude de marché telles que:

- Quels types d'activités avez-vous pratiquées à (l’endroit étudié)? et durant quelles saisons?
- Quels sont vos coups de cœur?
- Quels types d’activités aimeriez-vous voir davantage (l’endroit étudié) ?
- Quels sont, pour vous, les principaux freins à fréquenter (l’endroit étudié)?
- Etc.

Les travaux que nous avons réalisés pour nos clients ne sont pas publics, mais voici tout de même un exemple glané sur le Web. Dans cette étude visant à développer une vision du développement du Mont-Sainte-Anne, près de Québec, les réponses des résidents ont été isolées sur certaines questions.

Comment se servir des résultats?

Une étude de marché sert en général à affiner sa connaissance de ses différents segments de clientèle en vue d’adapter ses stratégies commerciales. Selon le rôle de l’organisation, il peut s’agir par exemple :

- de mettre en marché certains types d'activités plutôt que d’autres ou d’en soutenir le développement
- d’adapter ses efforts de communication à la clientèle résidente, tel que leur dédier une section sur son site Web, etc.

2- Évaluer leurs perceptions et s’assurer de l’acceptabilité sociale

Dans une telle démarche, les résidents sont considérés, comme ils le devraient, en tant que partie prenante de l’organisation. C’est-à-dire qu’elle juge que ses activités ont des impacts positifs ou négatifs sur ces derniers, dont elle doit tenir compte. C’est un des fondements du volet social du tourisme durable.

 Ainsi, l’organisation derrière la démarche cherche à connaître l’avis des résidents sur différents sujets ainsi qu’à comprendre quelles sont les conditions minimales à mettre en place pour que ses activités s'intègrent harmonieusement dans son milieu naturel et humain.

Quelles questions poser?  

Selon le contexte, on peut chercher à connaître la perception des habitants face au tourisme en général ou à propos d’un projet particulier, ainsi que son impact sur leur qualité de vie. Voici quelques exemples de questions:

Selon vous, le tourisme (à l’endroit étudié) a-t-il un effet plutôt positif ou négatif sur …
Selon vous, le (projet étudié) aura-t-il un effet plutôt positif ou négatif sur…

-   le développement économique local,
-   la qualité de vie,
-   les infrastructures,
-   la culture locale,
-   l’offre de loisirs et de divertissements,
-   la préservation de l’environnement,
-   le transport et les déplacements,
-   le développement immobilier et l’accès à la propriété
-   etc.

Quel est votre niveau d’accord avec les affirmations suivantes?

-  Je suis fier.e de voir des visiteurs se déplacer pour visiter (l’endroit étudié).
-  Le développement touristique de (l’endroit étudié) tient compte de mon bien-être.
-  (l’endroit étudié) devrait poursuivre ses efforts pour attirer plus de visiteurs.
-  etc.

Voici deux exemples à l’international pour vous inspirer.

10XCopenhaguen, Danemark
Tourisme Bordeaux
, France

“ D’une manière générale, vous diriez que le développement du tourisme à Bordeaux génère …”
Graphique de la perception des résidents de Bordeaux face au tourisme
Graphique tiré de l’étude de Tourisme Bordeaux, France  

Une autre démarche nous inspire particulièrement du côté français. Initiée par plusieurs acteurs engagés, cette consultation citoyenne a recueilli l'opinion des résidents et d'un certain nombre de touristes internationaux sur les actions concrètes à prioriser pour rendre le tourisme plus durable. Les participants devaient faire des propositions et voter sur d'autres, puis l'algorithme a regroupés les idées. Voici un aperçu des résultats :

Résultat de la consultation citoyenne - Axe Transport
Consultation Comment agir pour un tourisme plus responsable en France, juin 2021

Davantage en lien avec la pandémie de COVID-19, Destination Canada publie régulièrement le Tourism Sentiment Index. Vous y trouverez des données par province sur la volonté des résidents à accueillir à nouveau les visiteurs et leur sentiment de sécurité. Suivez ce lien pour accéder au plus récent rapport.

Tourism Sentiment Index - Destination Canada
Tourism Sentiment Index, Destination Canada, Février 2021
Comment se servir des résultats?

Le diagnostic posé permet d’approfondir sa compréhension de certains enjeux liés au développement durable de l’offre touristique et ainsi enrichir la réflexion stratégique.

Les données recueillies pourraient vous amener à ...

-   Identifier des actions prioritaires pour tendre vers un tourisme plus durable
-   Collaborer avec d’autres acteurs pour atténuer les irritants afin que le tourisme s’intègre plus harmonieusement dans son milieu
-  Adapter vos activités de promotion et de sensibilisation auprès de vos divers publics cibles
-  Jouer un rôle de leadership auprès des parties prenantes et subventionnaires pour démontrer la pertinence du développement touristique

Si l’exercice est répété, les données colligées peuvent devenir des indicateurs pour mesurer la performance sociale en tourisme durable. Pour approfondir ce sujet, nous vous suggérons notre article Repenser de façon durable la performance du tourisme.

Vous envisagez une telle démarche et aimeriez discuter des possibilités d’accompagnement par notre équipe ? Contactez-nous sans hésiter!

Pour aller plus loin, notre sélection d’articles sur le tourisme de proximité:

L'ABC d'une opération séduction auprès des résidents - 8 conseils
(Re) découvrir son territoire : des initiatives inspirantes !
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Connaissances

La Fresque du climat tourisme - Un jeu comme levier d’action climatique

TouriScope a adapté le jeu «La Fresque du climat» pour le tourisme, un atelier pédagogique sur les changements climatiques et les pistes d'action.

La communication sur les changements climatiques vit son plus grand défi à l’heure actuelle. Comment sensibiliser et engager les acteurs dans la voie de l’action climatique sans être pessimiste, alarmiste, rébarbatif ou fataliste ? Comment le discours sur la transition durable peut-il bien s’adapter pour transformer notre sentiment d’impuissance ou de culpabilité en volonté participative et en gestes concrets ?

Et si ça passait par le jeu plutôt que par les mots ?

TouriScope est formé pour animer la Fresque du Climat (voir les détails de notre service), dont le succès exponentiel en Europe se répand aujourd'hui en Amérique du Nord. Il s'agit d'un jeu de cartes collaboratif axé sur la compréhension des changements climatiques dont l’objectif est de sensibiliser les citoyens aux enjeux climatiques et de les inciter à passer à l’action. Et ça marche !

Atelier ludique et convivial de 3h, il permet aux participants de s’approprier les enjeux des changements climatiques et de prendre conscience de leur capacité d’action. Récemment arrivé au Québec et à l’heure des nombreuses réflexions autour d’un tourisme plus durable et responsable, pourquoi ne pas l’utiliser comme premier outil pour sensibiliser vos employés, collègues et partenaires ?

L’apprentissage par le jeu, ça marche aussi pour les adultes

L’Association de la Fresque du Climat, créée en 2018, est née du constat que le changement climatique est un problème collectif complexe et, encore aujourd’hui, très mal compris par l’ensemble de la population. Mais aussi de la conviction que pour se sentir concerné, il faut en mesurer l’ampleur. Or, c’est prouvé, les enfants apprennent mieux en jouant. Alors, pourquoi pas les adultes aussi !

Qui sont les joueurs ?

Tout le monde peut y participer, des citoyens aux professionnels en passant par les territoires, les municipalités, les institutions et les destinations. Il est un outil éducatif efficace dont les collectivités, les institutions gouvernementales, les entreprises, les écoles, les organisations de développement territorial ou les associations sectorielles se servent pour éduquer et mobiliser.

Déculpabiliser pour agir 

Convaincu que pour agir, il faut comprendre, l’Association mise sur la simplicité des explications et sur l’intelligence collective pour faire émerger des échanges sereins et sans jugement. Le but est(re)mettre tout le monde sur le même niveau de compréhension.

Capture de la version en ligne de la Fresque du climat

On joue à quoi au juste ?

Les participants doivent replacer des cartes dans un ordre précis afin de représenter le « système climatique » dans lequel nous vivons aujourd’hui (d’où l’idée de Fresque).Chaque carte présente un enjeu, un impact ou une conséquence des changements climatiques et est accompagnée d’une courte légende qui permet de définir en quelques mots de quoi on parle.  Une fois ce système complexe reconstitué dans le bon ordre, les participants sont invités à passer en mode solution et voir quels sont les gestes qu’ils pourraient poser collectivement et individuellement.

Partie 1 : on regarde nos cartes :

La première partie du jeu consiste donc à créer d’abord une « fresque » du climat c’est-à-dire une frise cause-conséquence en positionnant les cartes les unes à côté des autres selon un principe de causalité ou d’effet rebond. Structuré en plusieurs« phases de jeu » (4 au total), l’animateur donne au fur et à mesure et à chacun des joueurs une ou deux cartes que l’on doit positionner. Chaque carte représente tour à tour une cause, un impact, un risque ou une conséquence.

Capture de la version en ligne de la Fresque du Climat

Si les participants peuvent connaitre plusieurs enjeux de par leurs connaissances personnelles, ils seront surtout surpris d’en apprendre davantage et autant en si peu de temps. Par exemple, savez-vous de quoi on parle exactement quand on évoque le bilan énergétique ou l’acidification des océans ? Connaissez-vous le forçage radiatif? Et savez-vous vraiment quelles sont les industries qui émettent le plus deCO2 ?

Capture de la version en ligne de la Fresque du climat
Partie 2 : on fait des liens.Ça se complique (juste un peu)!

Une fois les cartes positionnées dans un ordre (causes, impacts, risques, conséquences) qui a du sens pour tout le monde, l’animateur nous invite à faire des liens plus complexes. C’est là que l’intelligence collective démontre encore une fois toute sa plus-value, car le fait de pouvoir échanger, poser des questions, opposer ses idées, renforcer le point de quelqu’un nous met automatiquement dans une position d’ouverture et d’écoute.

Capture de la version en ligne de la Fresque du Climat

Cette phase du jeu est très stimulante, car on se rend compte qu’avec les différentes connaissances de chacun (aussi minimes soient-elles), on finit par être capables d’identifier des liens logiques et de faire des connexions scientifiques et réalistes.  

Capture de la version en ligne de la Fresque du climat
Partie 3 : on compare les secteurs émetteurs de GES

Grâce aux données existantes dans chaque pays où la Fresque du climat se donne, les participants ont la possibilité de comparer certains secteurs d’activités entre eux ainsi que des composantes plus précises. On le sait, ce calcul est un enjeu crucial dans l’atteinte d’objectifs de réduction des GES et pour mener des actions concrètes. Et visuellement, ça a l’impact escompté…

Capture de la version en ligne de la Fresque du climat
Partie 4 : on passe à l’action !

Après une période d’échanges fructueux en contexte d’apprentissage, on passe à l’action et imaginons des actions simples et à notre portée, au niveau professionnel ou dans la sphère privée. En utilisant une matrice de priorisation en fonction du niveau d’efforts versus l'efficacité de la mesure, on est davantage amené à prendre conscience des actions les plus porteuses.

Capture de la version en ligne de la Fresque du climat
De citoyen-participant à citoyen-animateur  

Sensibiliser le plus de citoyens possible aux enjeux climatiques, tel est l’objectif. Et puisqu’un citoyen averti en vaut deux (ou trois ou quatre ou des millions), les fondateurs ont pensé le jeu de façon à créer un cercle vertueux de citoyens apprenants capables de s’approprier les nouvelles connaissances et de les transmettre à leur tour. En bref, n’importe qui peut suivre la formation pour animer cet atelier et sensibiliser à son tour.

Un atelier que TouriScope a adapté pour le secteur touristique !

Parce que nous avons besoin d’une compréhension commune des changements climatiques pour passer à l’action de manière constructive. Les organisations intéressées peuvent nous contacter dès maintenant pour organiser cet atelier.  Notre formatrice peut se déplacer ou l'atelier peut être fait en ligne.

En savoir plus sur notre service La Fresque du climat - Tourisme

 Lien utiles:

La Fresque du climat Québec - Page Facebook officielle
La Fresque du climat -
Site web de l'association internationale

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Inspiration

Le tourisme comme levier de reconnexion au territoire

Commençons par définir la transition socioécologique puis poursuivons avec six leviers dont disposent les organisations touristiques pour favoriser la reconnexion au territoire et à ses habitants.

Nous croyons que le tourisme fait partie des outils à mobiliser pour reconnecter les êtres humains avec le territoire et ses habitants.  En effet, il permet d’ouvrir ses œillères en posant les pieds ailleurs, de s’ouvrir aux autres par le biais de rencontres, d’apprendre et de s’informer. Commençons par définir la transition socio-écologique puis poursuivons avec six leviers dont disposent les organisations touristiques pour favoriser la reconnexion.

La transition socio-écologique en bref

Dans les prochaines décennies, nos sociétés vivront des transformations profondes en raison du réchauffement climatique. Certaines de ces transformations seront choisies, afin de limiter le réchauffement, et d’autres seront subies (événements climatiques extrêmes, pandémies, déplacements de population, etc.). C’est pourquoi il faut dès aujourd’hui adopter une vision à long terme. 

La transition socio-écologique désigne une transformation sociétale qui mène d’un modèle qui priorise la croissance économique, vers un modèle qui a un impact environnemental soutenable à long terme et tient compte des questions sociales d’équité et de justice.

À ce sujet, pour paraphraser Antoine de Saint-Exupéry, l’important n’est pas tant de prédire l’avenir, mais plutôt de s’efforcer de le rendre possible. Le projet Chemins de transition, mené par l’Université de Montréal et Espace pour la vie, a pour mission de mobiliser les savoirs de plusieurs disciplines et d’identifier collectivement les chemins qui ont le potentiel d’engager la société dans sa transition. À travers le volet territoire du projet, une vision du futur souhaitable à l’horizon 2040 se dessine:  

Schéma des 4 piliers de la vision territoire 2040
Chemins de transition : Défi territoire - Une vision souhaitable pour 2040

Le besoin de reconnexion

Ce thème de la reconnexion nous semble particulièrement porteur pour l’industrie touristique, qui a un réel potentiel de contribution. Chemins de transition définit cette connexion ainsi:

« Que la majorité des personnes se sente connectée à son milieu de vie dans ses composantes sociales, culturelles, paysagères et environnementales. Que la solidarité et la collaboration soient au cœur de nos sociétés avec des liens sociaux renforcés à différentes échelles. »

Pourquoi est-elle nécessaire? Pour citer Chemins de transition, les citadins « aiment passer du temps en nature, mais leurs modes de vie sont substantiellement déconnectés des écosystèmes naturels ». En effet, nous vivons dans des maisons confortables, travaillons à l’intérieur pour la plupart et ne dépendons qu’indirectement de la nature pour notre subsistance. Par ailleurs, sur le plan social, le climat ambiant est à l’exacerbation des divisions plutôt qu’à la solidarité. Alors, comment faire pour que le tourisme contribue à renverser la tendance?

Six leviers dont dispose le tourisme pour favoriser la reconnexion

Le désir de se reconnecter à son milieu de vie, que l’on peut définir de l’échelle ultra locale à internationale, et celui de cultiver un sentiment d’appartenance ne sont pas seulement des souhaits pour l’avenir. Il s’agit d’une tendance qui s’observe déjà à travers différents produits et façons de consommer des expériences récréotouristiques. Nous vous présentons six leviers dont disposent les organisations accompagnés d’exemples.

1- Promouvoir les produits locaux et de saison

Les visiteurs d’aujourd’hui recherchent l’authenticité et l’unicité, ce à quoi répondent les produits locaux, notamment l’artisanat ainsi que les aliments frais et transformés. De plus, les produits de saison dans l’offre alimentaire contribuent à reconnecter les individus avec le cycle des récoltes plutôt que de s’attendre à une diversité constante qui repose sur les importations. De plus en plus de restaurateurs s’y intéressent. Projet La Ruche, aux portes de la Gaspésie, allie d’ailleurs agriculture, boutique, table champêtre et valeurs écologiques.

agrotourisme et Cuisine de saison en tourisme Projet La Ruche
Publication Instagram, Projet La Ruche
2- Proposer des excursions éducatives divertissantes

Plusieurs types d’expériences touristiques intègrent très bien la dimension éducative et permettent de développer notre compréhension sur une foule de sujets tout en étant accessibles et amusantes. L’agrotourisme s’y prête particulièrement bien, car il permet de découvrir le territoire par ce qu’il nous offre à manger en fonction des saisons tout en créant des liens notamment entre les citadins et le monde agricole. C’est ce que font l'Abbaye Val-Notre-Dame avec ses activités et ateliers agro-forestiers ainsi que Traktour, une jeune entreprise qui offre des excursions à la rencontre des fermiers.

Forfait agrotouristique et éducatif proposé par Traktour
Image: Site Web de Traktour
3- Présenter des expositions et offrir des outils d’interprétation

Les outils d’interprétation peuvent renforcer les liens avec le territoire autant qu’avec les communautés visitées, cultiver le rapprochement entre les cultures et la solidarité. On aime ce que l’on connaît, dit-on.

Les expositions muséales permettent d’apprendre sur des enjeux, des communautés ou des territoires sans nécessairement s’y déplacer. Des exemples inspirants incluent des expositions telles que Voix Autochtones d’aujourd’hui présentée au Musée McCord de Montréal. Le développement du réseau des Espaces Bleus, projet du gouvernement québécois, a justement pour objectif la promotion de notre héritage culturel et la contribution à l’identité locale.

Les balados peuvent quant à eux s’adresser à un large public qu’il soit sur place ou non. Cet exemple de balado-découverte à propos de Saint-Boniface au Manitoba, propose une visite commentée sur les communautés locales francophone et métisse, permettant d’apprécier l’héritage du lieu.

Les divers panneaux et parcours d’interprétation sont un excellent moyen d’amener les visiteurs à découvrir l’envers du décor qu’ils se plaisent à admirer au moment où ils s’y trouvent, qu’ils soient en milieu urbain ou naturel, à thématique historique, culturelle ou environnementale. À ce sujet, le Parc régional de la Montagne du Diable que j’ai visité cet été m’a impressionné par la qualité et la diversité des informations partagées sur son parcours.

Panneau d'interprétation au Parc régional de la Montagne du diable
4- Favoriser les rencontres

Le renforcement des liens sociaux nécessite parfois de faire tomber des préjugés. Le tourisme peut les exacerber ou contribuer à les déconstruire en favorisant des rencontres authentiques où règne l’ouverture d’esprit.

Cela peut prendre différentes formes, depuis les visites guidées classiques jusqu’à des activités immersives telles que la découverte d’un métier (voici l’exemple d’un forfait d’excursion en mer avec un pêcheur aux Îles-de-la-Madeleine). Certaines formes d’hébergement comme les séjours en gîte ou chez l’habitant constituent aussi des opportunités tout comme les tiers lieux et les lieux hybrides, en répondant à la fois aux besoins des communautés et des visiteurs.

Allez plus loin ! Consultez notre article au sujet des tiers lieux!

Photo : Interprétation Pêche en mer
 5- Organiser des événements et des célébrations

Les événements, qui peuvent être modestes ou de grande envergure, sont une autre façon de célébrer le passage des saisons, le temps des récoltes (par exemple la Fête des Vendanges de Magog-Orford), les traditions locales ou toute autre particularité du territoire, afin de renforcer le sentiment d’appartenance. Ils peuvent aussi favoriser le rapprochement entre des cultures qui cohabitent sur un territoire comme les festivals francophones dans les provinces à majorité anglophone (petite sélection ici) ou les événements culturels autochtones tels que les pow-wow.

Festival Kwe! À la rencontre des peuples autochtones
6- Prôner la reconnexion dans ses campagnes de communication

Les campagnes de communication peuvent contribuer à rendre cette connexion désirable et recherchée par les visiteurs. Le dossier sur le voyage lent (slow tourism) de Bonjour Québec dans le magazine Beside en est un exemple. En effet, cette forme de tourisme invite le voyageur à prendre son temps et à découvrir le territoire par son patrimoine, sa culture, ses savoir-faire et ses produits locaux notamment.

Côté vidéo, nous pouvons penser au nouveau film Résonnances de Vaolo. La campagne Connexions retrouvées de Tourisme Charlevoix exploite également ce filon en mettant en scène différents acteurs du milieu qui parlent de leur relation au territoire charlevoisien unique et invitent les visiteurs à le vivre.

Vidéo de la campagne Connexions retrouvées de Tourisme Charlevoix

Voilà un projet porteur de sens pour toute l’industrie

Pour conclure, cultiver notre sentiment d’appartenance au territoire nous apparaît comme un véritable projet porteur de sens pour toute l’industrie touristique d’ici ! En plus de contribuer à bâtir un avenir meilleur, cette mission est en phase avec de multiples tendances importantes, telles que la popularité du tourisme local, du tourisme lent, de l’agrotourisme et du tourisme de nature tout comme la valorisation de la culture et le regain d’intérêt pour le patrimoine, pour n’en nommer que quelques unes.

De plus, ancrer ses actions en regard du développement durable sur une vision plus globale, c’est bâtir sur une base plus solide.

Il y a sans doute autant de façons de créer du lien qu’il y a d’organisations. Quelle sera la vôtre?

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Savoir-faire

Comment développer de bons projets de mobilité touristique durable ?

Face aux nombreux enjeux environnementaux liés à la voiture individuelle, comment suciter le désir de se déplacer autrement ?

Le sujet est important puisque favoriser les moyens de transports durables est un des piliers du plan d’action pour un tourisme responsable et durable du ministère du Tourisme du Québec. De plus, le déplacement est un maillon important du parcours client. Pour le touriste, il ne s’agit pas seulement de se rendre d’un lieu à un autre, il constitue aussi une manière de découvrir le territoire et d’y vivre une expérience. Cependant, les habitudes en matière de transport sont bien ancrées et ne sont pas faciles à changer. Dans ce contexte, comment développer de bons projets de mobilité durable ? Voici un résumé des réponses proposées dans un numéro dédié de la revue Espaces.

Les enjeux de développement durable en bref

L’industrie touristique est de plus en plus consciente de la nécessité de décarboner les déplacements. À l’échelle mondiale, 49% des émissions de gaz à effets de serre du tourisme seraient liées au transport, et celles-ci sont en augmentation selon SustainableTravel.org. Cependant, on oublie souvent que le transport automobile entraîne d’autres impacts environnementaux et sociaux importants parmi lesquels :

- la destruction de milieux naturels pour faire place aux infrastructures (routes, stationnements) et la pollution visuelle que cela entraîne (paysages défigurés) ;
- les impacts sur la santé : pollution de l’air, pollution sonore, îlots de chaleur ;
- la congestion automobile et l’impact sur la qualité de vie des résidents ;
- les enjeux de sécurité pour les autres usagers : piétons et cyclistes
- les inégalités d’accès pour les clientèles défavorisées ou qui n’ont pas de voiture ;
- etc. 

C’est pourquoi les voitures électriques ne sont qu’une partie de la solution lorsqu’on réfléchit à la mobilité de l’avenir. La voiture individuelle a une place, mais ne doit pas prendre toute la place.
Une rue partagée entre vélo, voiture autobus et piéton
Une rue partagée

Comment développer de bons projets de mobilité durable ? 

Le contenu qui suit présente les faits saillants du numéro 356 de la revue Espaces : Organiser les mobilités touristiques dans la destination. Cette publication s’est concentrée sur la mobilité des visiteurs, et n’aborde pas la mobilité des travailleurs, qui est tout aussi importante, mais comporte des enjeux différents.

1- Comprendre le rôle de la mobilité dans l’expérience client

Le transport est un maillon important du parcours client, puisque tout voyage commence et se termine par un déplacement de son domicile vers sa destination. La mobilité concerne aussi les déplacements à l’intérieur de celle-ci. Voici quelques points abordés dans la revue Espaces:

- les moyens de transport disponibles pèsent dans le choix de la destination et l’expérience d’utilisation impacte le niveau de satisfaction pendant et après la visite.

- pour le touriste, le déplacement n’est pas seulement un moyen d’aller d’un lieu à un autre, c’est aussi une manière de découvrir un territoire et d’y vivre une expérience.

- les nuisances qu’engendre l’automobile affectent la qualité de la destination et son attractivité (ainsi que la qualité de vie des résidents). Ces nuisances sont de moins en moins acceptées comme une fatalité par les territoires. 

- la tendance en Europe est à éloigner les stationnements des sites naturels tels que les plages afin de les renaturaliser, tandis qu’autrefois, leur proximité était le meilleur argument de vente. Cela leur rend beauté et authenticité.

Des touristes visitent une région rurale à vélo
Slovenia Green Gourmet Route à vélo
2- Bien comprendre les besoins en matière de mobilité et connaître son territoire

Bien comprendre les besoins des différentes clientèles potentielles est une condition de succès de tout projet de développement de l’offre en matière de transport. Il faut savoir que les besoins en déplacement des visiteurs ne sont pas les mêmes que ceux des résidents (lieux desservis, horaires et fréquences des passages, etc.).  Voici quelques éléments abordés dans la revue Espaces:

- Tout projet doit partir des besoins AVANT de parler des solutions. 

- Les choix de transports, qui découlent des besoins, correspondent à des contextes et profils de clientèle (selon la composition du groupe, l’âge, le degré d’autonomie, les compétences en matière de voyage). Par exemple, un voyageur peut utiliser le métro le jour, mais préférer le taxi le soir et la nuit.
     + Bonne pratique: Une enquête déplacement menée auprès d’un échantillon représentatif des touristes et/ou excursionnistes sur le territoire.

- Tout projet doit être pensé en collaboration avec une diversité d’acteurs à l’échelle régionale pour favoriser des actions concertées et cohérentes. Sinon, les actions à la pièce risquent d’être des coups d’épée dans l’eau.

- Les possibilités en matière de mobilité dépendent de l’aménagement territorial, du niveau de densification (pour réduire les distances et les temps de déplacement), à quel point il est agréable et sécuritaire de marcher / aller à vélo, etc. De plus, pour s’attaquer à la saturation automobile, il faut remonter à sa source, soit les principales agglomérations d’où viennent les visiteurs, et y proposer des solutions alternatives. 

- Comprendre que le touriste ne connaît pas les lieux. Ses besoins en matière d’information sont donc plus grands que ceux des résidents. Il est donc primordial de leur fournir une information porte à porte et pas à pas. La transformation numérique ouvre la voie à de nombreuses opportunités, grâce à l’accès plus facile aux informations sur les transports disponibles, souvent en temps réel.

Une application téléphone facilite l'utilisation des transports collectifs
La technologie au service de la mobilité.
3- Comment reconnaître un bon projet de mobilité durable?

Après avoir bien considéré les besoins et étudié son territoire, il est temps de penser aux solutions. Quels modes de transport actifs et collectifs susciteront l’intérêt des clientèles cibles? Voici quelques points abordés dans la revue Espaces:

- Pour espérer un changement de mode de transport, il faut proposer des alternatives crédibles, attrayantes et économiques (confortables, faciles à utiliser, etc.).

- Le réseau de mobilité existant peut être adapté.
Les transports en commun peuvent être adaptés aux besoins des clientèles touristiques.
La multimodalité (complémentarité des modes de transport) doit être planifiée pour fluidifier et optimiser les déplacements.
La marche, le vélo et les microvéhicules (ex: trottinettes) peuvent être encouragés.

-  Les modes de transport expérientiels peuvent être promus ou développés:
Les modes de transport qui favorisent la découverte multi sensorielle (odeurs, toucher, etc.), permettent des arrêts et une exploration plus libre : la marche, le vélo, la trottinette, etc.
Les modes de transport ludiques (téléphériques, tramway, navettes fluviales,) publics ou à destination spécifique des visiteurs.

- Les nouveaux vélos et autres engins électriques permettent d’élargir les possibilités sans voiture et de toucher un public plus large. Cependant, ceux-ci peuvent poser des conflits d’usages, notamment s’ils sont utilisés dans des milieux naturels autrefois préservés.

Les trains panoramiques tels que Réseau Charlevoix ou ce tramway historique sont des modes de transport expérientiels et ludiques

En matière de mobilité, on constate que de nombreuses opportunités sont à saisir dès aujourd’hui. Par exemple, l’accès à l’information peut être facilité par la technologie, les micro véhicules électriques permettent d’intéresser un public plus large aux déplacements actifs, etc. Voici trois exemples de destinations inspirantes : la Slovénie, l’Île de Ré (France) et le Mont-Saint-Michel (France). Toutefois, les choix individuels des visiteurs sont fortement dépendants des décisions collectives qui sont prises en regard de l’aménagement territorial, des infrastructures et services publics, etc. Malgré tout, s’il n’y avait qu’une phrase à retenir de ce texte, ce serait la suivante:

‘’L’important est de susciter le désir de se déplacer autrement !’’

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Infolettres

Lumière sur la collaboration, la coopétition et l’économie circulaire

Bulletin de veille thématique sur la collaboration et la coopétition pour atteindre des objectifs commun à plusieurs organisations. Liens avec l’économie circulaire, qui demande de travailler en partenariat pour donner une 2e vie aux ressources.

Édito du 14 juin 2022

Au croisement entre compétition et coopération, la coopétition est une approche relationnelle entre partenaires ou compétiteurs qui s’applique aussi bien à l’échelle des destinations qu’au niveau des opérateurs.

En 2021, j’ai eu la chance d’accompagner cinq microbrasseries du Nouveau-Brunswick. J’ai été rapidement marquée par le fort esprit de coopétition de ce secteur, dans lequel les brasseries partagent régulièrement leurs méthodes, leurs équipements et même, leurs employés. Des stratégies qu’on peut d’ailleurs lier à l’économie circulaire!

D’après mes constats, une coopétition réussie repose sur trois piliers :
-Un enjeu ou un besoin commun (manque de main d’œuvre, attraction de visiteurs, etc.);
-Des valeurs compatibles et un objectif partagé;
-Un engagement de l’ensemble des employés.

Chez TouriScope, nous pratiquons également la coopétition avec une entreprise de conseils en stratégie organisationnelle, O Stratégies. Au fil des années, c’est ensemble que nous avons adressé différents enjeux. Ainsi, nous avons cocréé la méthodologie ART de planification stratégique. Et récemment, nos équipes se sont rencontrées lors d’un exercice présenté ci-dessous.  

La coopétition permet de mutualiser les efforts, de réduire les risques individuels et d’activer l’intelligence collective. Elle pose les bases de liens bienveillants, enrichissants et respectueux entre intervenants d’un même écosystème. À l’aube de cette nouvelle saison touristique estivale, je vous souhaite à tous de bénéficier de telles relations!

Camille

Article TouriScope original

Travail d'équipe, coworking
Quand 2 entreprises se rencontrent pour échanger sur leurs défis partagés

Discuter avec nos homologues des problématiques que nous vivons au quotidien afin d’y jeter un nouvel éclairage, tel était l’objectif d’un sommet organisé entre notre équipe et celle d'O Stratégies. Nos deux entreprises de conseil évoluent en parallèle dans des industries différentes avec une expertise distincte. Nous ne sommes pas en compétition directe, mais avons beaucoup en commun ! Nous partageons concrètement notre expérience dans cet article, avec beaucoup de détails à propos de la méthode du forum ouvert. En espérant vous inspirer à faire de même !

Ailleurs sur le web

Alliance Jamaïque et République domicaine
Des pays caraïbéens coopèrent pour augmenter leur attractivité touristique
La coopétition à l'échelle des territoires se répand

La Jamaïque et la République dominicaine s'allient pour avancer ensemble leur développement touristique. Cet exemple est avant-gardiste, car situé à l'échelle nationale. Cependant, la collaboration entre deux ou plusieurs territoires pour la promotion et le développement touristique devient de plus en plus courante. Cette nouvelle nous rappelle la raison d'être d'Expérience Acadie, notre client de longue date, qui fait la promotion d'expériences et de destinations acadiennes dans trois provinces maritimes depuis plus de 20 ans. On pense aussi à l'association de plusieurs ATR au sein du Québec Maritime. Il y a aussi l'initiative promotionnelle Coeur des Cantons, menée par 3 territoires contigus, dont on a parlé dans cet article à l'été 202

Quelques produits Drasca économie circulaire
Les produits Drasca, issus de l'économie circulaire.
L'économie circulaire au service de nos PMEs : l'exemple de Drasca

Voici un parfait partenariat gagnant gagnant-gagnant! Drasca est une nouvelle entreprise agroalimentaire qui produit des craquelins à partir de la drêche, un résidu de brassage de la bière. Son partenaire, la micro-brasserie Les Trois Mousquetaires, tire un revenu de la vente d'une matière qu'elle devait probablement payer pour enfouir. La municipalité a ainsi moins de matières résiduelles à traiter, ce qui réduit aussi les émissions de GES. Un autre exemple serait celui du fumier du zoo de Granby qui est valorisé sous forme de compost par un agriculteur de la région. Ces partenariats s'inscrivent dans le courant de l'économie circulaire. On les appelle des synergies ou symbioses industrielles. Il en existe 3 types: la synergie de matières (ce que font Drasca et le zoo), le partage de ressources humaines (voici un exemple dans Charlevoix) et le partage d'équipements. Il existe de nombreuses opportunités pour l'industrie touristique. Pour approfondir le sujet, voici un super recueil. Le ministère du Tourisme du Québec en a d'ailleurs fait le 1er axe de son plan d'action pour un tourisme durable et responsable!

L'art de l'invitation - une question d'intention et de clarté
Processus de choix après l'envoi d'une invitation
Un principe d'une bonne invitation : proposer un choix clair et éclairé.

On entend souvent qu'il faut mettre fin au travail en silo, collaborer davantage. Nécessairement, cela repose sur une main tendue, une invitation. Émettre cette invitation, tout comme en recevoir une, peut être une source de stress. Le Percolab nous propose de prendre un instant pour réfléchir à la façon dont nous les abordons et les rédigeons - notamment comment se montrer plus clair et plus inclusif afin de mettre sur pied des collaborations fructueuses et harmonieuses.

Le Percolab nous rappelle aussi d'accepter que l'invité a le droit de décliner. :)

Nos services

S'entourer pour mieux vous servir

Le saviez vous? Afin de répondre aux besoins diversifiés et parfois très pointus de nos clients, nous nous entourons de collaborateurs externes aux expertises variées parmi lesquelles :
- l'expérience client
- la transformation numérique
- l'image de marque et la communication
- l'aménagement territorial
- la consultation publique
- etc.

Nous aimons envisager toute sorte de partenariats. En effet, nous avons par 2 fois travaillé avec une équipe d'experts en environnement dans des projets de mise en valeur récréotouristique de milieux naturels. Et plus récemment, nous avons débuté un mandat en collaboration avec une consultante en muséologie et patrimoine ! N'hésitez pas à nous contacter à propos de vos projets et nous trouverons la meilleure façon de vous accompagner! Apprenez en plus sur nos services ici.

Tavail coopératif sur différents outils
Notre spécialité : les équipes multidisciplinaires !
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Infolettres

Lumière sur la chaleur de l’hiver et l’expérience employé

Notre bulletin de veille thématique sur l'expérience touristique hivernale. Beaucoup de Canadiens ne pratiquent aucune activité hivernale extérieure. Des idées pour faire tomber les barrières.

Édito du 25 janvier 2022

L'hiver m'inspire. Il réjouit mon côté contemplatif autant que mon besoin de bouger! La lumière extraordinaire des journées ensoleillées, la promesse d'aventure des flocons qui s'accumulent… j'en rêve! J'irais jusqu'à dire que quand on aime l'hiver, on est franchement plus heureux! Demandez aux habitants des 7 villes à l'honneur de notre 2e article!

Cependant, cette étude d'Aventure Écotourisme Québec, nous apprend que 27% des Québécois ne pratiquent jamais d'activité hivernale extérieure, et 37% le font moins d'une fois par année. Ces chiffres nous donnent à réfléchir. Comment peut-on faire tomber les barrières ?

D'abord, il faut déconstruire l'idée qu'en hiver, on va nécessairement avoir froid. C'est ce que Tourisme Alberta s'efforce de faire à travers sa campagne hivernale dans le 3e article. Pour sa part, le parc régional Kivi en Ontario a mis sur pied un programme de dons pour permettre l'accès gratuit aux moins fortunés qui en font la demande.

Je termine cet édito avec une pensée pour les opérateurs qui doivent composer avec un manque de personnel cet hiver. Afin de préparer votre stratégie de recrutement et rétention de personnel, nous vous présentons sur notre blogue l'exemple inspirant du Parc aventure Cap Jaseux.

Caroline

Article original TouriScope

Des employés fiers d'afficher leurs couleurs
L'expérience employé au service du recrutement

Avez-vous entendu parler d'opérateurs qui ont dû réduire leurs heures d'ouverture ou leurs services en raison du manque de personnel cet hiver? Les défis de recrutement et de fidélisation des employés qu'on connaissait déjà sont exacerbés par la pandémie. C'est un pensez-y-bien pour la saison estivale à venir. On a vu dans un article publié par l'ASSQ dernièrement comment les stations de ski du Québec innovent pour mieux recruter.

Sur notre blogue, nous vous présentons l'exemple inspirant du Parc Aventure Cap Jaseux.

Ailleurs sur le web

Lieu de patinage au centre de la ville
7 villes qui célèbrent l'hiver comme personne !

Découvrez 7 villes nord-américaines et européennes inspirantes qui ont choisi de célébrer l'hiver plutôt que de le subir. Concerts, marchés, activités familiales et sports d'hiver - ces activités, qu'on devine destinées aux résidents d'abord, insufflent un dynamisme palpable qui a tôt fait de séduire les visiteurs.

Un lieu de rencontre qui surplombe une vue spectaculaire
Quand hiver rime avec chaleur

Personne n'aime avoir froid. C'est pourquoi, dans cette boîte à outils de campagne publicitaire, Tourisme Alberta nous enseigne comment parler de l'hiver de façon chaleureuse et lumineuse. Depuis les conseils pour le choix des photos jusqu'au vocabulaire (en anglais), les acteurs touristiques de tous horizons y trouveront des recommandations concrètes applicables dans leurs propres communications.

Une famille en randonnée de ski de fond
Rendre la nature accessible grâce à un fond dédié

Malheureusement, plusieurs sports d'hiver comportent d'importantes barrières à l'entrée: la nécessité d'acheter ou de louer des équipements, les frais d'accès dispendieux, l'éloignement géographique, etc. L'initiative de ce parc régional ontarien vise à rendre le plein air accessible à ceux qui n'en ont pas les moyens. Cet exemple d'implication sociale en tourisme nous inspire. Et vous, que faites vous pour permettre au plus grand nombre de faire l'expérience des bienfaits de vos activités?

Nos projets

Camille Derelle Aubut accompagne présentement des PMEs de la célèbre Cabot Trail en Nouvelle-Écosse dans le développement d'une offre touristique hivernale. En effet, Destination Cape Breton travaille depuis 2015 à développer le tourisme pendant la saison froide et les progrès sont réels. La nouvelle brochure Winter Adventure Guide en témoigne. On aime la présentation des activités par itinéraires qui répond particulièrement bien aux besoins des visiteurs à l'étape de la planification.

Nos Services

Vous avez un projet lié au tourisme?

TouriScope, en collaboration avec d'autres partenaires spécialisés peuvent vous aider ! Apprenez en plus sur nos services ici

-       Étude de marché

-       Étude de (pré) faisabilité

-       Étude d’opportunité et de potentiels de développement

-       Etc.

Un autre besoin ? Contactez-nous, il nous fera plaisir d'en discuter !

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Infolettres

Lumière sur les données numériques et les indicateurs du tourisme durable

Notre bulletin de veille thématique sur l'utilisation d'outils technologiques en tourisme et la collection de données.

Édito du 30 novembre 2021

Comment mieux travailler ensemble pour exploiter nos données ? C'est la question que se posent beaucoup d'intervenants touristiques. Je constate une prise de conscience grandissante dans l’industrie face à la nécessité de mutualiser les données collectées, que ce soit à propos de l’offre ou de la demande. Ne serait-ce que pour éviter que les Google et Airbnb de ce monde soient les seuls à en profiter… Lors du récent congrès d'Événement Attraction Québec, j'ai assisté à une table de discussion sur l'intelligence d'affaires. Malgré une ouverture à coopérer, deux constats s’imposent : le frein technologique et le manque d’expertise.  

Pour y pallier, pourrions-nous concentrer nos efforts sur une vision commune et un leadership à l’échelle de chaque province ?
Dans le secteur culturel, saluons la création de Synapse C, une OBNL issue d’une initiative du Partenariat du Quartier des spectacles de Montréal et soutenu par les milieux culturels, des affaires et de la science des données. Nous aurions tout à gagner de profiter de l'expertise de Synapse C. Elle offre d’ailleurs un atelier pour développer une stratégie de données, organisé par Événements Attraction Québec en début d’année prochaine! Face à un sujet complexe comme celui-ci, il faut avant tout s’y intéresser pour mieux le comprendre.

Aude

Article original TouriScope

Des visiteurs utilisent leur tablet pour augmenter leur expérience touristique
Les données numériques peuvent fournir de l'information indispensable aux fournisseurs touristiques
Démystifier l'utilisation des données numériques des voyageurs

L’utilisation des données clients à l’échelle des territoires est un sujet qui suscite beaucoup d’intérêts, mais également des questionnements et réticences de la part des organisations de promotion ou de gestion des destinations. Chez TouriScope, nous nous intéressons de près à ce sujet. (Re)découvrez l'analyse d'Aude à ce sujet ici !

Ailleurs sur le web

Kiosque d'information qui eut maintenant se trouver dans votre poche
Avec l'arrivée d'outils technologique, le kiosque d'information n'as plus besoin d'être un lieu physique
Systèmes d'Information Touristiques : nouveaux enjeux

Une information de qualité, mise à jour en temps réel à partir de plusieurs sources de données : un rêve devenu un incontournable pour assurer une expérience visiteur fluide et cohérente. Qualité, interopérabilité, monétisation et gouvernance sont les enjeux auxquels font face les SIT, ces systèmes d'information touristiques populaires en Europe qui visent à rassembler l’ensemble des informations touristiques d’un territoire et à les rendre accessibles à tous. À l'heure où le ministère du Tourisme du Québec et ses partenaires travaillent sur un projet de mutualisation de l'information touristique au Québec, cet article et les enjeux qu'il soulève sont d'actualité!

Public C offre un système de partage d'information
Public C offre une plateforme de partage de données entre organismes culturels
Un nouvel outil d'intelligence d'affaires pour le milieu culturel !

Les données sont des informations stratégiques efficaces, d’autant plus utiles lorsqu'elles sont contextualisées. Mais comment savoir si un total de vente ou un taux de rétention est bon si on ne se compare pas à une référence ? Synapse C, une OBNL dédiée à la valorisation de données, lance l'initiative Public C. C'est quoi ? Axé sur la connaissance des clientèles, Public C est un outil d'intelligence collective qui permettra aux organismes utilisateurs de consulter leurs données et les comparer avec celles de leurs pairs. Puisque cette initiative inspirante n'est ouverte qu'aux organismes culturels, on se prend à rêver de voir déployer un outil similaire à grandeur de l'industrie touristique !

Site de l'ATD avec beaucoup d'information sur le développement durable
Le site de l'ATD offre un guide de bonnes pratiques, enjeux et indicateurs pour le tourisme durable
Un guide pour mesurer autrement la performance touristique

Comment intégrer le développement durable à la mesure de la performance des destinations ? C'est un sujet qui nous tient à cœur chez TouriScope et plusieurs exemples de bonnes pratiques nous ont déjà inspirés. Aujourd'hui, l'association ATD - Acteurs du Tourisme Durable met gratuitement à disposition un guide complet sur les indicateurs d'une destination durable : 10 enjeux, 10 indicateurs et des bonnes pratiques. Si certaines sections du guide sont davantage applicables chez nos cousins français, les bonnes pratiques, les enjeux identifiés et les indicateurs restent absolument pertinents pour toute destination !

Nos projets

Regard vers le loin pour savoir ce qui s'en vient
Un vision éclairée de vos données peut faciliter vos décisions
Une gestion des données efficace pour des décisions éclairées !

Comment tirer profit au maximum des données collectées ? C'est la question que s'est posée Tourisme Gaspésie. L'ATR a accès à de nombreuses données qui font l'objet d'une analyse régulière, notamment des données numériques marketing et des données d'achalandage. Tourisme Gaspésie a alors mandaté TouriScope pour réaliser un diagnostic interne en vue d'obtenir un portrait des pratiques actuelles de gestion des données clients. Ce diagnostic est un point de départ essentiel à la mise en place d'un processus efficace, structuré et cohérent de gestion des données.

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Lumière sur les résidents et leurs rôles multiples en tourisme

Bulletin de veille thématique de Mars 2022 à propos de comment consulter les résidents pour le développement du tourisme, et quels rôles jouent-ils dans l'économie touristique? Consommateur, offreur, citoyen, influenceur et accueillant.

Édito du 1er mars 2022

Le mois dernier, j’assistais à une conférence de Vision Attractivité Estrie, concernant la consultation publique sur le changement de nom de la région. En tant que résidente, je me sens assez concernée par ce sujet, fière ambassadrice de ma région d’adoption. Sans surprise, les résidents constituaient une part importante de la population interrogée sur le sujet. Stratégie d’attractivité territoriale, tourisme de proximité, staycation, etc. : les habitants sont une partie prenante incontournable dont le soutien est nécessaire à la réussite d’un projet de destination.

Les acteurs du tourisme l’ont bien compris. Je ne compte plus les exemples inspirants d’implication de la communauté en tourisme, à l’image de ceux présentés dans cette infolettre, comme le projet de mobilité durable dans les Alpes. Des initiatives qui confirment que si nous voulons promouvoir des destinations attrayantes et durables, nous devons commencer par co-créer des territoires vivants et résilients. Tantôt acteurs, ambassadeurs, créateurs de l’offre touristique et même consommateurs, les résidents ont de nombreuses choses à dire. À nous de les écouter !

Audrey

Article original TouriScope

Une famille s'amuse durant un randonnée en plein air
Consulter les résidents: incontournable aujourd'hui!

Nous réalisons de plus en plus d’enquêtes auprès des résidents d’un territoire pour nos clients, que ce soit pour orienter le développement touristique ou pour évaluer leurs perceptions et s’assurer de l’acceptabilité sociale d’une activité ou d’un projet. Notre dernier article se veut un guide des tendances et bonnes pratiques en la matière.

Ailleurs sur le web

Les différents rôles des habitants sur le territoire touristique
De nombreux rôles pour les habitants de votre territoire !

Cette « boîte à outils habitants » de la MONA (Mission des Offices de tourisme Nouvelle Aquitaine) a de quoi inspirer! Les sujets abordés vont de la stratégie à l'accueil, l'économie collaborative, les profils de consommation et la tourismophobie. Si vous vous demandez encore pourquoi les habitants devraient être au cœur de vos préoccupations, vous y trouverez de nombreuses réponses!

Demande d'opinion des habitants pendant un atelier
Atelier de consultation des habitants
5 leçons tirées d'une centaine d'ateliers avec des résidents

Destination Think a mené plus d'une centaine d'ateliers de consultation en ligne avec des résidents de destinations touristiques canadiennes, américaine et néo-zélandaises dans la dernière année. Dans cet article, ils présentent leurs 5 principaux constats et leurs recommandations pour les organisations de gestion de la destination. À retenir: les défis sont souvent les mêmes, et les gens perçoivent le tourisme comme une opportunité, tant et aussi longtemps qu'il est bien géré.

Capture du Guide pratique sur la mobilité douce
Comment mener des ateliers de consultation avec des résidents?

L'objectif du projet « Mobility.Camp.Alps » en Allemagne était de tester des méthodes novatrices permettant de développer des offres touristiques durables. Afin de faire profiter de l'expérience acquise pendant sa réalisation, les acteurs derrière le projet ont préparé ce guide pratique. Alors, vous voulez démarrer une démarche de consultation avec les résidents sous forme d'ateliers mais ne savez pas comment vous y prendre? Celui-ci vous accompagnera jusque dans les moindres détails.

Nos services

Faites appel à nos services en intelligence d'affaires et sondage.

L'intelligence d'affaires faisait partie de l'expertise des membres de l'équipe avant même le démarrage de TouriScope en 2016. Faites nous confiance pour mener des sondages bien construits et informatifs qui sauront éclairer votre prise de décision. Retrouvez aussi nos conseils pratiques pour lancer votre propre sondage dans notre article paru l'an dernier sur le sujet.

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Lumière sur la créativité et le développement durable

Notre bulletin de veille thématique d'avril 2022 sur la sensibilisation et l'adaptation aux changements climatiques, notamment avec la Fresque du Climat. Ainsi que le lien entre vacances et créativité.

Édito du 5 avril 2022
Avril : un mois pour créer et sauver notre planète

En tourisme, le mois d’avril en est souvent un de bilan. C'est aussi une occasion de planifier la saison estivale, recruter, faire le grand ménage … et moi, j’espère profiter d’un congé de Pâques en ski!

En Avril, il y a deux journées internationales liées à des thématiques très porteuses pour l’avenir du tourisme. Le 21 avril c’est la Journée mondiale de la créativité et de l’innovation et le 22 avril la Journée internationale de la Terre nourricière. Ça m'inspire.

D’une part, les gestionnaires doivent redoubler d’efforts afin de s’adapter à un environnement d’affaires caractérisé par des changements profonds. Résilience, capacité d’adaptation, créativité et innovation devront être au rendez-vous pour faire face aux changements climatiques, technologiques, démographiques et sanitaires, à venir.

D’autre part, l’industrie touristique repose beaucoup sur la qualité de notre environnement naturel, de nos paysages, de la biodiversité. Bref, une planète en santé. Un tourisme réellement durable implique de relever de nombreux défis.À quoi servent ces journées internationales? Elles se veulent des occasions d’informer le public sur des enjeux majeurs, notamment par des activités de sensibilisation et de mobilisation. À votre échelle, ce pourrait être l’occasion d’organiser une activité créative comme un remue-méninge pour trouver une solution à un défi rencontré. Ou encore d’identifier un écosystème de votre milieu pour lequel vous pourriez vous engager en faveur de sa restauration ou sa protection.

Bon mois d’avril créatif, innovant et au service de la planète.

Maurice

Article original TouriScope

un groupe travail sur la fresque du climat
La fresque du climat est une exercice d'apprentissage et conscientisation environnemental interactive
Le jeu comme levier de l'action climatique!

La crise climatique est le plus grand défi auquel l'humanité devra faire face. Les esprits créatifs derrière la Fresque du climat ont développé un jeu accessible à tous, peu importe leur niveau de connaissance. Il s'agit d'un fantastique outil de sensibilisation qui permet aussi de reconnaître comment passer à l'action. Notre collègue Nadège souhaite travailler avec des acteurs d'ici pour adapter le jeu aux enjeux de notre industrie touristique et éventuellement devenir une animatrice de l'atelier!

Ailleurs sur le web

Image du site web de Iberostar
Iberostar partage leur efforts écologiques sur leur site web
Des vacances durables dans le Sud, ça se peut !

Dans l'esprit de bien des gens, il n'y a pas moins durable que des vacances en mode tout inclus dans le sud. Iberostar nous montre comment le secteur peut se transformer avec une vision ambitieuse et une approche basée sur la science: zéro plastique à usage unique depuis 2020, zéro déchet en 2025 et carboneutre en 2030, et bien plus. Ils reconnaissent aussi l'importance de restaurer la santé des écosystèmes côtiers qui supportent leurs propriétés. Chez TouriScope, nous croyons que tous les acteurs et tous les secteurs peuvent prendre le virage vert, pour le bien des visiteurs, des communautés visitées et de la nature.

Slogan et logo de Slow Tourism Lab
Quand innovation et ruralité font la paire!

L'innovation, ce n'est pas que pour les milieux urbains! C'est ce que démontrent les projets soutenus par le Slow tourisme Lab. en France, un réseau d'accompagnement de l'innovation touristique durable adapté aux zones rurales. Des organisations d'ici s'intéressent à ce modèle, notamment Tourisme Haut Richelieu en Montérégie. Nous aimons particulièrement l'approche de communauté où chacun peut proposer ses compétences ou annoncer ses besoins!

Méditation et Relaxation en tourisme
Le calme et la méditation peuvent devenir une source d'inspiration
Quand les vacances alimentent la créativité

Un article sympathique de la revue Gestion HEC qui lie la créativité et la capacité à innover au fait de prendre des vacances, du repos et de trouver de l'inspiration dans ses passions. «Pour être créatif, on doit nécessairement s’intéresser à d’autres problèmes ou à d’autres disciplines que les nôtres. On finit toujours par faire des parallèles surprenants». Y aurait-il des opportunités à saisir là-dedans? On vous laisse y réfléchir!

Nos Projets

Des visiteurs prennent la passerelle jusqu'au Pays de la Sagouine à Bouctouche
Se réinventer sous la menace des changements climatiques

TouriScope a collaboré récemment avec le Pays de la Sagouine, un attrait touristique important en Acadie au Nouveau-Brunswick. Ce village théâtral, basé sur une œuvre littéraire célèbre, est menacé à moyen terme par la montée du niveau des océans causé par le réchauffement climatique. L'équipe dispose d'entre 15 et 20 ans seulement pour mettre en branle des mesures d'adaptation telles que le repositionnement d'une partie de l'offre sur la terre ferme, l'intégration d'infrastructures durables et l'implication des résidents pour mettre le Pays au cœur de leur quotidien. Il n'y a pas de temps à perdre!

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Lumière sur le tourisme francophone et les communautés culturelles en situation minoritaire

Notre bulletin de veille thématique sur le tourisme francophone et dans les communautés culturelles en situation minoritaire.

Édito du 9 août 2022

Puisque la majorité des francophones du Canada vivent au Québec, nous avons tendance à oublier que plus d’un million d’entre eux résident ailleurs au pays ! En juin dernier, j’ai eu la chance de visiter le Nouveau-Brunswick et la Colombie-Britannique, où les communautés francophones et acadiennes sont très présentes. Ces voyages m’ont fait réaliser que la francophonie est un élément de fierté pour bien des Canadien.ne.s dont ce n'est pas leur langue maternelle. Diverses institutions facilitent les échanges et une meilleure compréhension entre les communautés. RDÉE Canada s’emploie justement à valoriser la francophonie dans l’industrie touristique hors Québec. Des provinces comme le Manitoba et le Yukon jouent cette carte et valorisent les expériences culturelles francophones auprès des touristes et des résident.e.s.

Par ailleurs, il est de notre devoir collectif de ne plus oublier les 1,6 millions d'autochtones qui vivent parmi nous. On peut se réjouir d'une ouverture grandissante envers les cultures autochtones constatée par Tourisme Autochtone Québec. À ce propos, notre équipe a visité récemment l’exposition Voix autochtones d’aujourd’hui au musée McCord de Montréal, qui met en lumière leurs savoirs et leurs philosophies. À voir!

Ces rencontres et partages tendent à s’ancrer dans nos habitudes de vie, ce qui est tant mieux puisque c’est aussi l’essence même d’une expérience touristique !

Aude

L'infolettre de TouriScope s'initie à l'écriture inclusive !
Le sujet vous intéresse? Suivez ce lien.

Article original TouriScope

Site Web Salut Canada
Le site Salut Canada offre un portail pour trouver des expériences francophones partout dans le monde
Le patrimoine et la culture francophone comme leviers d'attractivité touristique

TouriScope a réalisé plusieurs mandats pour le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), un organisme dédié à la vitalité des communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire au Canada: stratégies, plan d'affaires, formations, etc. Un des projets phares en la matière est le projet Salut Canada, anciennement le Corridor, dont le site Web permet aux visiteurs de trouver des expériences et des services dans la langue de Molière d'un océan à l'autre. Voyez notre brève étude de cas pour en savoir plus.

Expérience autochtone en nature dans un teepee
Expérience en nature autochtone
Adapter son approche au contexte autochtone

À titre d'expert en tourisme, TouriScope a collaboré avec des partenaires et des représentants des Premières Nations afin d'adapter les programmes et les outils de développement touristique qu'utilise l'Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA). Le tourisme représente en effet une opportunité pour ces communautés qui aspirent à faire découvrir leurs traditions et leur territoire selon leur propres termes.

Ailleurs sur le web

Stratégie touristique du Manitoba
Au Manitoba, la communauté francophone utilise ses attraits historiques pour éduquer ses visiteurs
Le tourisme francophone à l'honneur au Manitoba

La stratégie de tourisme francophone de l'OGD du Manitoba est une inspiration pour toute communauté culturelle en situation minoritaire. Force est de constater que l'histoire et les cultures francophone et métisse locales sont une fierté qui mérite d'être partagée ! Voyez d'ailleurs ce que fait Tourisme Riel, l'organisme responsable du tourisme pour les quartiers francophones de Winnipeg.

Voyage Manitoba a bien compris le potentiel que représente les expériences culturelles francophones notamment pour la qualité de vie des communautés de langue française. Ainsi, sa stratégie de tourisme francophone ne s'adresse pas qu'aux locuteur.trice.s de cette langue: «les touristes anglophones sont également ciblés (...), puisqu’ils peuvent avoir un intérêt pour l’histoire (...)». Les clientèles visées sont donc les adeptes d'expériences authentiques et les explorateurs culturels de toute origine géographique.

Opportunitées francophone à Dawson city au Yukon
Dawson city, Yukon aussi surnommé «Paris du Nord» à l'époque
Quoi faire en français à Dawson City?

Le saviez-vous? Le Yukon est la 3e province où le français est le plus parlé au Canada, après le Québec et le Nouveau-Brunswick : 14 % des habitant.e.s sont bilingues. Afin de faire le plein de touristes cette année, l'Association franco-yukonnaise a d'ailleurs obtenu un budget du gouvernement fédéral pour une campagne promotionnelle auprès de la clientèle québécoise. Du côté de Discover Dawson City, surnommée «Paris du Nord» à l'époque de la ruée vers l'or, on aime cette page Web qui présente les activités offertes en français dans la ville. Votre destination a-t-elle pensé à faire de même pour les activités offertes dans différentes langues ?

Statstiques de Tourisme autochtone
Statistiques sur le tourisme autochtone
Les Québécois.e.s plus intéressés que jamais aux cultures et au tourisme autochtones !

Tourisme Autochtone Québec a dévoilé une étude sur l'intérêt des Québécois.e.s pour les expériences autochtones. Et bien, ils et elles seraient plus que jamais intéressé.e.s à aller à leur rencontre. Dans le contexte actuel, profondément marqué par l'histoire tragique des pensionnats, le tourisme nous apparaît comme une opportunité de vivre des expériences culturelles marquantes près de chez soi tout en favorisant le rapprochement nécessaire entre les peuples. Sans parler du fait que nous avons grandement besoin de leur sagesse millénaire pour affronter les défis environnementaux devant nous!

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Infolettres

Lumière sur la résilience et ses multiples facettes

Notre bulletin de veille thématique de mai 2022 sur la résilience organisationnelle avec des exemples inspirants en tourisme, notamment dans le contexte du surtourisme et des changements climatiques.

Édito du 17 mai 2022

Depuis le début de la crise sanitaire de la covid-19, la question de la résilience de l’industrie touristique a pris beaucoup d'importance. En effet, la crise sanitaire mondiale a forcé les entreprises touristiques à se réadapter à cette nouvelle réalité où les restrictions de voyage, les quotas de visiteurs, les reports des événements et spectacles sont courants.

Pourtant, le sujet de la résilience en tourisme n’est pas nouveau. Le lien entre celui-ci et les changements climatiques est exploré depuis bien avant. C’est notamment avec le tournant vers le tourisme durable que la résilience est devenue une caractéristique de la durabilité. Résilience et durabilité marchent ensemble dans la mesure où il s’agit de maintenir la diversité d’un écosystème, de gérer les événements imprévisibles qui impactent les activités et de s'adapter aux risques.

C'est aussi chercher à comprendre quand, où, et comment il est possible d'intervenir. Ainsi, l’intégration de la résilience en cette période post-covid n’a pas une connotation négative, bien au contraire ! C’est l’occasion, pour nous, acteurs de l’industrie touristique, de transformer cette crise en opportunité ; en adoptant de nouvelles habitudes de gestion, en stimulant l’innovation et en favorisant la solidarité entre individus et entre les organisations.

Aujourd’hui, l’objectif de cette infolettre, c’est justement de vous transmettre un message positif quant à l’avenir qui se dessine pour l’industrie touristique en vous rapportant quelques initiatives de résilience inspirantes !

Clothilde

Article original TouriScope

Paysage enneigé qui sera affecté par les changements climatiques
La saison hivernale est plus à risque en raison des changements climatiques.
La résilience et l'adaptation aux changements climatiques

Cet article portant sur l’adoption de nouvelles pratiques de gestion des sites touristiques en lien avec les changements climatiques a été écrit par Camille Derelle Aubut en 2018. Il résonne encore fortement aujourd'hui. Il présente des initiatives de résilience et de développement durable déjà mises en place partout au Québec. Repenser les modèles de gestion existants, concevoir des offres alternatives et appuyer l’innovation sont autant d'exemples de premiers pas vers ce besoin d’adaptation de l’industrie touristique en cette période post-covid-19.

Ailleurs sur le web

La nature à profité du manque de tourisme pour reprendre ses forces.
Une plage de Thaïlande qui bénéficié d'une diminution d'achalandage.
Récupérer des impacts du surtourisme

Être résilient impose parfois de prendre des décisions drastiques. En raison du surtourisme, la plage paradisiaque de Maya Bay, située en Thaïlande, a été fermée aux visiteurs durant 4 ans. Avec une perte de près de 80% de ses coraux, une période de récupération écologique a été déterminée. Réouvert récemment, la plage s’engage vers la voie de la guérison. Le tourisme peut endommager les écosystèmes, mais ceux-ci peuvent récupérer. Quelles leçons les gestionnaires de sites naturels d'ici peuvent ils en tirer? Dans tous les cas, mieux vaut prévenir que guérir!

On à tous sa place dans la solution
En travaillant ensemble et faisant notre part, on peut trouver une solution
Comment transformer les crises en opportunités?

La résilience nous donne la possibilité de réagir, sans pour autant revenir à l'état initial, de convertir l'épreuve en une opportunité de tracer une nouvelle voie, de s’adapter. Cet article conseille notamment aux organisations de prendre conscience de leurs forces, de stimuler l’innovation, mais également de solliciter la solidarité et l’entraide entre les équipes et les organisations.

Une rencontre à vélo au Mont-Royal.
Des cyclistes se rencontrent au parc du Mont-Royal à Montréal
Montréal: la résilience au service d'une destination harmonieuse

Tourisme Montréal mise sur la résilience dans son plan «Destination harmonieuse»! En effet, la résilience a été identifiée comme l’un des piliers de son cadre d'intervention en tourisme durable, particulièrement pour la reconstruction économique de la destination. Tout en privilégiant la sécurité sanitaire et la confiance des voyageurs, Tourisme Montréal prône l’agilité économique afin de pouvoir s’adapter aux changements rapides et soudains. Parmi ses actions, l’organisation souhaite promouvoir l’achat local et valoriser l’approvisionnement responsable des entreprises touristiques. De plus, elle souhaite contribuer à l’adaptation des entreprises touristiques face aux changements climatiques.

Et voici encore deux autres sources d'inspiration qu'on ne voulait pas manquer de partager pour ceux qui en veulent davantage!

- Le BC Tourism Resiliency Network et sa série de contenus Stories of Resilience.

- Le recueil d'histoires à succès Innovation and resilience in the arts, culture and heritage in Canada.

Nos projets

La belle vue du train de Charlevoix
La vue spectaculaire du fleuve Saint-Laurent et du train de Charlevoix
Appuyer le développement du Train de Charlevoix

Le Train de Charlevoix est un parfait exemple de résilience dans l’industrie. Avant lui, deux trains touristiques ont été en fonction sur ce chemin de fer, mais tous deux ont dû cesser leurs opérations. Depuis la reprise des activités, Réseau Charlevoix, l’organisation en charge de l’exploitation, a fait face à des enjeux de notoriété, d’acceptabilité sociale et de pérennité. Les deux dernières années ont marqué un tournant et aujourd’hui le Train peut se targuer d’être un des principaux produits d’appel de la destination.

TouriScope a eu la chance de les accompagner dans ce virage majeur en réalisant une étude d'opportunité qui a confirmé le potentiel de développement de l’offre et la pertinence de se positionner comme une solution à divers enjeux vécus dans la destination, notamment en matière d’accessibilité. Ainsi, Réseau Charlevoix peut, à présent, affirmer son rôle d’acteur touristique clé pour développer l’attractivité de la destination. Cliquez pour en savoir plus sur le contexte et les étapes de la démarche.

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Infolettres

Lumière sur l'acceptabilité sociale et la participation publique

Notre bulletin de veille thématique sur l'acceptabilité sociale

Édito du 25 avril 2023

Chez TouriScope, nous valorisons l’apprentissage continu sous toutes ses formes. Quelques-unes de nos éclaireuses suivent des formations universitaires. Moi-même je suis en stage, dans le cadre d’une maîtrise en administration des affaires. Notre collègue Florine a particulièrement apprécié son cours de communication et acceptabilité sociale ce semestre et elle nous a donné l’idée de vous en parler! Pour avancer plus vite dans nos projets ou pour d’autres raisons, il peut nous arriver de tenir pour acquis leur acceptabilité sociale. Ce n’est qu’au moment où on se heurte à de l’opposition qu’on prend conscience de ces enjeux. Ces débats se transposent souvent dans les médias. Écouter ces critiques et inquiétudes peut stimuler la créativité et bonifier grandement le projet. C’est pourquoi la participation du public est souhaitable. Après tout, ce sont nos communautés qui reçoivent les touristes chez eux. Exprimer leur opinion est donc très légitime!

Pour des démarches territoriales d’envergure, on ne saurait articuler de vision et de projet mobilisateur sans impliquer tous les acteurs concernés. Chez TouriScope, nous conseillons toujours à nos clients et clientes de solliciter la participation des parties prenantes et d’adapter leurs démarches. Une de nos trois valeurs est d'ailleurs le partage. En interne aussi, notre style de leadership est participatif, empatique et non hiérarchique. Cela se traduit par une ambiance de collaboration et une belle énergie qu’on vous souhaite à toutes et tous!

P.s. Nous vous souhaitons une bonne semaine du tourisme !

Karine

L’acceptabilité sociale est le résultat d'un jugement collectif à l'égard d'un projet, d'un plan ou d'une politique. Pour obtenir un jugement positif, les parties concernées doivent construire ensemble les conditions minimales à mettre en place pour une intégration harmonieuse dans le milieu. Acceptabilité sociale ne signifie pas unanimité, mais ce n'est pas non plus une simple majorité d'appuis si le projet nuit à des groupes vulnérables, par exemple. L'implication du public, quant à elle, fait référence à la participation active des citoyens aux processus décisionnels qui affectent leurs communautés. Dans de nombreux cas, l'acceptabilité sociale et la participation du public sont étroitement liées, car l'opinion du public - à l'échelle locale, régionale ou nationale - détermine ce qui est socialement acceptable. Celle-ci peut changer à tout moment si de nouveaux éléments sont dévoilés.

Nouveau visage chez TouriScope!

Élise Delaplace : Éclaireuse touristique en stage de maîtrise en Développement du Tourisme à l’université de l’ISTHIA à Toulouse, en France. Son attitude dynamique, son implication et sa soif d'apprendre seront des atouts pour notre équipe pendant les prochains mois.

Article original TouriScope

Consulter les résidents, un incontournable aujourd'hui!

Dans une approche de développement touristique durable et responsable, la population résidente d'un territoire est considérée comme une partie prenante légitime dont on doit se préoccuper. Sondages, groupes de discussion et consultations publiques sont différents moyens pour connaître leur opinion afin d'orienter le développement touristique et s’assurer de l’acceptabilité sociale d’une activité ou d’un projet. Dans cet article, découvrez comment TouriScope s'y prend dans ses mandats, quelles questions poser ainsi que des exemples inspirants à l'international.

Ailleurs sur le web

Un guide complet pour mettre sur pied des projets socialement acceptables

Le Conseil Patronal de l'Environnement du Québec propose un guide complet qui répond à de nombreuses questions. Qu'est-ce que l'acceptabilité sociale ? Comment l'évaluer ? Qu'est-ce qui l'influence ? Comment la favoriser ? Le tout accompagné d'exemples de bonnes pratiques de relations avec le milieu, de communication et de participation publique. À télécharger et consulter fréquemment pour mener à bien vos projets !

Une citoyenneté active pour l'avenir des territoires des montagnes

Voici un exemple très inspirant en France. La volonté de faire participer l'ensemble de la population à la définition des orientations régionales a conduit l'Occitanie à développer un vaste mécanisme de consultation publique. La population locale donne son avis sur différents enjeux ou questions, allant des questions de langues à la biodiversité ou à l'éducation. Parmi ces thématiques, une instance de concertation particulièrement d'actualité a été mise sur pied: le Parlement de la Montagne. Par ce mécanisme, les grandes orientations ont été définies dans le Plan Montagne d'Occitanie, Terres de vie 2018-2025. En plus des consultations, les résidents et résidentes ont aussi participés activement au travers du budget participatif visant à financer des projets sur les territoires montagneux en fonction des votes.

Un exemple de gouvernance participative sur la Côte-Nord!

Connaissez-vous la Réserve de biosphère Manicouagan-Uapishka? Voici un exemple inspirant d'une organisation qui se soucie de la participation citoyenne. Il s'agit d'une réserve de biosphère désignée par l'UNESCO située au Québec, reconnue pour ses caractéristiques géologiques uniques et ses approches innovantes de collaboration. L'organisation inclut également le site de la station Uapishka et MU conseils.

La réserve suit le principe d'inclusivité, garantissant que diverses perspectives et connaissances sont prises en compte dans les initiatives de planification et de gestion, ce qui est la clé de la participation publique. Des programmes d’éducation et de sensibilisation sont mis en place afin d’engager le public et lui permettre de comprendre l’importance de la conservation de la biodiversité, ainsi que de la gestion durable des ressources. La participation de la communauté innue de Pessamit aux activités de surveillance et de recherche sur le territoire de la réserve de biodiversité Uapishka est notamment encouragée, ce qui lui donne les moyens de contribuer activement aux efforts scientifiques et de gestion.

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Conservation et tourisme durable au Mont Rigaud

En collaboration avec Nature Action Québec, nous travaillons depuis plusieurs mois à la réalisation d'un nouveau plan directeur de conservation et de développement touristique durable pour le Mont Rigaud, en Montérégie. La montagne fait face à de nombreuses pressions de développement, et les acteurs locaux ont à coeur de proposer une vision d'avenir qui suscitera l'adhésion populaire et préservera ce joyau local au bénéfice des générations futures. C'est pourquoi différentes activités de consultation auprès de la population et des acteurs locaux ont été organisées par Nature-Action Québec. Comme dans tous nos mandats, nous portons une attention à l'acceptabilité sociale de nos propositions. Cela fait partie de notre engagement à être une entreprise-conseil responsable. Revoyez notre engagement RSE ici.

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Savoir-faire

Comment bien concevoir des produits touristiques durables?

Explorez le décalage entre l'intention et l'action dans le voyage durable alors que nous disséquons les obstacles et offrons des solutions.

Aujourd’hui, les voyageurs affirment rechercher de plus en plus des produits et services durables, mais leur comportement d’achat n’est pas toujours cohérent avec leurs intentions. Un rapport du World Economic Forum permet de mieux comprendre cet écart entre les intentions et l’action. Décortiquons ensemble les obstacles que rencontrent les consommateurs sensibilisés puis explorons des solutions pour créer des offres attrayantes.

Selon TouriScope, les entreprises touristiques qui réussiront à mettre sur le marché des offres durables qui répondent aux besoins des consommateurs en matière de prix, de disponibilité et de qualité et dont le processus d’achat est facilité seront bientôt les plus compétitives. En effet, à l’échelle mondiale, les produits touristiques durables sont loin d’être la norme, malgré l’intérêt croissant des clientèles, notamment québécoises, canadiennes et européennes. Consultez d’ailleurs la section des sources à la fin de l’article pour connaître ce qu’elles priorisent comme pratiques durables en tourisme.

Les obstacles dans le processus de planification et de réservation

Le rapport du World Economic Forum s’est basé sur des entrevues avec des experts de l’industrie ainsi que des études sur le comportement des consommateurs pour classifier les obstacles qui expliquent l’écart entre l’intention et l’action en six catégories. Les initiatives qui permettent d’en adresser plus d’un sont celles qui devraient avoir les meilleurs résultats.  

1- La disponibilité limitée : Le manque d’offre de produits durables crée un enjeu de disponibilité pour les individus conscientisés. Pour être compétitives, les alternatives durables doivent répondre à leurs besoins et attentes spécifiques.

2- Le manque de connaissances : Malgré qu’on parle plus que jamais de durabilité, les gens manquent de connaissances sur les enjeux du tourisme durable, les bonnes pratiques qu’eux-mêmes ou les entreprises peuvent adopter ainsi que sur l’existence des produits et leur fonctionnement (par exemple les labels et certifications). Ils et elles ont parfois aussi des préjugés négatifs sur leur prix, leur niveau de qualité, etc.

3- Le manque de crédibilité : Les gens veulent être rassuré.es quant à la crédibilité et à la vérifiabilité des déclarations environnementales. Plus de transparence dans les communications, de meilleures certifications et programmes de labels sont nécessaires pour répondre à cette demande.

4- Les prix plus élevés : Même si ce n’est pas toujours le cas, le tourisme durable est souvent perçu comme étant plus cher. Certaines personnes sont prêtes à payer plus, mais cela fluctue. Le prix demeure le premier facteur de décision pour beaucoup de répondant.es dans les enquêtes.

5- L’expérience d’achat fastidieuse : Les gens veulent des processus d’achat simples et intuitifs. Ils et elles veulent pouvoir identifier facilement les offres durables et ne pas avoir à faire des efforts supplémentaires importants pour obtenir de l’information sur la durabilité des produits et services qui les intéressent.

6- Le manque de récompense et de reconnaissance : Rendre visibles les efforts des clients et clientes qui font des choix écoresponsables les encouragerait à continuer dans cette voie. Ils veulent se sentir récompensé.es physiquement et émotionnellement.Cela veut dire faciliter le partage sur les réseaux sociaux ou encore fournir un produit différencié (par exemple une carte d’embarquement de couleur verte).

L’écart entre ce que les consommateurs disent et ce qu’ils font réellement

Illustration traduite à partir de la Figure 4 du rapport du World Economic Forum
Illustration traduite à partir de la Figure 4 du rapport du World Economic Forum

Les stratégies pour réduire l’écart et stimuler la demande pour les produits et services durables

Le World Economic Forum recommande aux entreprises du secteur du tourisme et du voyage de s’engager dans une démarche en six étapes, afin de surmonter les obstacles présentés plus haut.

1-Créer des offres durables. Investir dans le développement de nouvelles offres et raffiner celles existantes pour s’aligner sur les attentes des clientèles. Il est recommandé de rechercher directement leur avis à travers des sondages, les notes de satisfaction, etc. Créer des produits peut se faire en partenariat avec des fournisseurs, le réseau de distribution, etc. Les offres peuvent être accessoires, forfaitisées ou intégrées (voir plus bas).
Obstacle adressé : Disponibilité limitée

2-Faciliter l’achat grâce à une expérience sans friction : Fournir l’information sur le caractère durable d’une offre là où se trouve déjà la clientèle est la meilleure façon. Faciliter la comparaison des alternatives est un autre conseil.
Obstacles adressés : Expérience d’achat fastidieuse, manque de connaissance

3-Améliorer la proposition de valeur : Le prix demeure un critère décisif. Une entreprise peut s’efforcer de réduire le surcoût en diminuant ses marges, en le voyant comme un investissement pour son succès à long terme. Elle peut aussi travailler avec ses fournisseurs et ses partenaires d’affaires pour faire diminuer le prix de vente. Autre piste; elle peut tenter d’augmenter la valeur de ses produits durables aux yeux de la clientèle en mettant de l’avant leurs bénéfices pour la clientèle (ex.: une motoneige électrique est plus silencieuse, ce qui améliore l’expérience des clients en plus d’être meilleur pour l’environnement).
Obstacle adressé : Prix plus élevé

4-Reconnaître et récompenser la clientèle : À travers différentes formes de mesures incitatives, récompenser les choix écoresponsables (rabais, carte de fidélité, etc.). Informer sur l’impact positif de ces choix pour l’environnement et les communautés (GES évités, $ dans l’économie locale, etc.). Faciliter la mise en valeur de ces choix par la clientèle sur les réseaux sociaux. Cela peut contribuer à faire connaître l’offre auprès du public et améliorer l’image de marque.
Obstacles adressés : Manque de connaissances, prix plus élevé, manque de récompense / reconnaissance

5-Faire connaître les produits et services durables : Informer les clientèles à propos des offres existantes et sur l’impact positif de choisir ces alternatives, par exemple sur l’empreinte carbone. Cela peut se faire en partenariat avec les instances gouvernementales, les associations et OGD, etc. Communiquer également à propos de vos succès auprès de l’industrie pour faire progresser tout le monde.
Obstacles adressés : Manque de connaissance, disponibilité limitée

6-Améliorer la transparence : L’industrie touristique a besoin de travailler de façon coordonnée pour adopter les mêmes indicateurs, méthodes et labels pour faciliter la compréhension et la comparaison des offres par la clientèle. Alors que certaines personnes préfèrent une information sommaire, d’autres recherchent plus de détails pour se sentir en confiance. Il est donc recommandé de fournir différents niveaux d’information sur les bonnes pratiques, leurs résultats et la manière dont ils sont mesurés, etc.

  

Le cycle de développement des produits et services durables en tourisme

Le cycle de développement des produits durables en tourisme
Illustration traduite à partir de la Figure 7 du rapport du World Economic Forum

La durabilité : optionnelle, forfaitisée ou intégrée?

Il est bon de se rappeler que les offres durables peuvent être de trois types, selon ce qui convient le mieux au contexte d’affaires et à la maturité de l’entreprise par rapport au développement durable.

●     Optionnelle : Options ou ajouts à l’offre régulière de l’entreprise. Ces options sont choisies de façon volontaire par la clientèle à différentes étapes du parcours client (option faible en carbone sur un menu, option de réduction du nettoyage de la chambre, compensation carbone, etc.).

●     Forfaitisée : Une offre qui inclut par défaut les prestations durables qui auraient pu être vendues en option. Les clients a peu de flexibilité pour refuser la prestation durable. Par exemple, un voyagiste peut inclure la compensation carbone sur tous ses voyages, diminuant ainsi l’impression de payer un supplément.

●     Intégrée : Une offre qui possède un attribut durable central et qui ne peut en être détaché. C’est simplement comme ça que les choses sont faites dans l’entreprise : usage d’énergie renouvelable, de technologies écoefficientes, etc. 

Des projets pilotes en mode design thinking!

Le rapport conclut avec quelques appels à l’action, dont le suivant : se lancer avec des produits pilotes et des prototypes. Chez TouriScope, nous croyons fermement que l’innovation doit se baser sur des informations fiables. Avec ce rapport et les données récoltées par différentes enquêtes citées en sources ci-dessous, nos entreprises ont tout en main pour foncer ! Pourquoi ne pas commencer par un projet pilote, une expérience de courte durée appelée à être améliorée au fil d’une approche basée sur le design thinking et l’agilité ? Pour voir si cette approche est pour vous, consultez notre bref article sur le sujet.

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Infolettres

Lumière sur l'expérience client et la forfaitisation

Notre bulletin de veille thématique sur la forfaitisation et l'expérience client en tourisme

Édito du 7 mars 2023

Nous passerons bientôt à l'heure d'été. Êtes-vous déjà en mode planification pour la saison estivale ? Au sein de notre équipe, plusieurs ont déjà commencé à réserver leurs vacances et leurs escapades. Pour ma part, je découvrirai deux parcs régionaux du Québec. Guillaume sera au Festival St-Honoré dans l'vent. Nadège s'envolera pour Yellowstone avec son matériel de camping pour toute la famille. Sophie, adepte de slow travel, visitera la Virgine à vélo. Camille fera découvrir à ses enfants leurs origines nord italiennes. Audrey sillonnera l'Argentine, et tient à préciser qu'elle a déjà budgété sa compensation carbone avec Carbone Boréal.

Évidemment, nous noterons dans nos mémoires toutes les offres et petites attentions originales qui nous font vivre une expérience client hors de l'ordinaire. Toutes les bonnes idées aussi qui rendent le tourisme plus durable et les touristes plus responsables.

Nous avons la chance d'être très occupées et occupés par nos mandats en ce début d'année, c'est pourquoi nous vous proposons de relire certains de nos articles mis à jour récemment et qui demeurent très pertinents. Nous avons aussi mis en ligne toutes nos anciennes infolettres sous forme d'articles pour que vous puissiez retrouver les contenus ou les découvrir si vous vous êtes récemment joint à nous.

Bonne lecture !

Caroline

Articles originaux TouriScope

L'été arrive à grand pas et les touristes planifient leurs prochaines excursions
Plusieurs pistes pour attirer les résidents

Ce sera déjà le 4e été depuis le début de la pandémie. Vous avez certainement déjà mis en place plusieurs stratégies pour attirer une clientèle locale. Connaissez-vous bien la perception qu'ils ont de vous? Vous êtes-vous adapté à leurs besoins particuliers ? N'hésitez pas à relire notre article sur le sujet pour y puiser de nouvelles idées :événements et produits à durée limitée, forfaits, privilèges, etc.

Un bon moyen de faire découvrir le meilleur de votre région: Un forfait expérience
La forfaitisation pas à pas

Créer de nouveaux forfaits, voilà une bonne façon de faire connaître votre offre auprès de nouvelles clientèles, d'inciter vos habitués à revenir ou encore d'améliorer l'expérience client. Il s'agit aussi d'une extraordinaire opportunité de développer la collaboration au sein d'une destination, et d'en renforcer l'attractivité quand plusieurs partenaires complémentaires travaillent ensemble. Notre article récemment mis à jour vous guide à travers toutes les étapes de commercialisation de forfaits appuyées de différents exemples.

Ailleurs sur le web

La maison Lavande offre une expérience pour les 5 sens sur leur site ainsi qu'en ligne
L'expérience client au service de votre rentabilité

Saviez-vous qu'une augmentation de 5 % de la fidélisation de la clientèle peut générer 25 % de bénéfices supplémentaires? Qu'est-ce que l'expérience client, comment se bâtit-elle et comment contribue-t-elle à votre rentabilité ? Voici un super article pour se remémorer les réponses à toutes ces questions. Nous croyons que celle-ci doit être au cœur de vos préoccupations.

Nos projets

Une planification stratégique basée sur une analyse approfondie

TouriScope a accompagné l’Écocentre Homarus, un centre d’interprétation qui propose une expérience interactive permettant la découverte du homard et des écosystèmes marins de la baie de Shediac au Nouveau-Brunswick. En 2020, le centre et ses principaux partenaires étaient prêts à aller de l’avant avec la construction d’un nouveau bâtiment afin de faire du modeste centre une attraction touristique majeure. Quelles clientèles viser? Quelles expériences offrir ? TouriScope a réalisé plusieurs analyses : tendances, benchmark, concurrence, etc. afin de mettre la table à une planification stratégique solide. Découvrez la démarche et ses résultats sur notre site web.

Un jeune visiteur interagit avec une des expériences interactives à l'Écocentre Homarus

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Lumière sur la francophonie canadienne et sa mise en tourisme

Notre bulletin de veille thématique sur le le tourisme francophone au Canada et des exemples inspirants.

Édito du 20 juin 2023

La culture francophone au Canada, parce qu’elle représente l’identité de nos ancêtres et la richesse de notre patrimoine, est un élément majeur du tourisme culturel pour l’ensemble du pays. Elle est célébrée partout au Québec, mais également ailleurs au Canada grâce à de nombreux attraits touristiques comme la Route Champlain en Ontario, le Festival des Voyageurs au Manitoba ou encore le Pays de la Sagouine au Nouveau-Brunswick. Il y a une pluralité de cultures francophones au Canada, ce qu’on a peut-être tendance à oublier ici au Québec ! Mais il suffit de lire les livres de l’anthropologue Serge Bouchard pour en prendre toute la mesure, puisqu’il a consacré sa vie à la promotion de la culture autochtone et francophone au Canada. Malgré cela, il est étonnant de constater que notre DMO national, Destination Canada, ne donne aucune vitrine à la culture francophone.


Depuis quelques années, elle a plutôt choisi de reconnaître RDÉE Canada comme le responsable de cette promotion, à travers la plateforme Salut Canada. Malheureusement, celle-ci ne bénéficie pas du même rayonnement que ce que pourrait lui offrir Destination Canada. Après tout, RDÉE Canada est un organisme de développement économique et d’employabilité, et non un instrument marketing. Par cette infolettre, nous souhaitons mettre en lumière l’importance de la francophonie et de ses cultures vibrantes pour l’industrie touristique canadienne. Bonne lecture !

Aude

Article original TouriScope

Regard sur le tourisme francophone au Canada

Il existe une pluralité de cultures francophones à travers le pays, mais cette richesse n’est mise en valeur que depuis quelques années par l’industrie touristique canadienne. La promotion de la culture francophone à l’échelle nationale n’existait pas avant que l’idée germe lors de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne en 2015. Deux ans plus tard, lors du 150e anniversaire du Canada, le ministère du Patrimoine canadien confie à RDÉE Canada la réalisation d’un projet assurant le développement, la mise en valeur et la promotion du tourisme francophone au Canada : le Corridor patrimonial, culturel et touristique francophone, aujourd’hui rebaptisé Salut Canada.  Aujourd'hui, où en sommes nous? Continuez votre lecture ici.

Ailleurs sur le web

Les opportunités des marchés francophones

Selon l'Organisation internationale de la francophonie, il y a plus de 321 millions de francophones dans le monde. Le tourisme francophone et les marchés touristiques francophones domestiques et internationaux représentent une opportunité pour le Canada. Cette étude de RDÉE Canada, présente le profil et le comportement de voyage de chacun de ces marchés ainsi que sur les avantages de les cibler et des conseils sur la façon de le faire. L'étude suggère qu'afin de les attirer, il est important de communiquer en français, que les entreprises les accueillent dans leur langue, de valoriser la culture et le patrimoine franco-canadien et de mettre en lumière l'existence des communautés francophones et acadiennes.

Découvrir la nature canadienne en français?

Le site Web de Salut Canada présente les attraits qui mettent de l'avant le patrimoine francophone à travers le Canada et ceux qui offrent un service en français. Des articles de blogue ajoutent une touche dynamique au site. Un exemple avec cet article qui présente diverses activités incontournables de plein air accompagnées d'un guide francophone. Un gage d'assurance pour des voyageurs qui n'auraient peut-être pas franchi le pas à faire une activité d'aventure sans un accompagnement dans leur langue!

Un festival pour faire rayonner la francophonie

Connaissez-vous le Festival du Voyageur de Winnipeg, dans le quartier francophone de Saint-Boniface? Il s'agit du plus grand événement francophone dans l’Ouest canadien, accueillant plus de 90 000 festivaliers par année. Cette fête hivernale annuelle met en valeur les arts de plusieurs disciplines, soit la musique, la danse, la sculpture et les arts visuels, tout en priorisant les artistes francophones et autochtones. Le festival offre également des expériences éducatives au grand public et aux écoles à longueur d’année, qui sont axées sur l’histoire des Francophones, des Métis et des Premières nations du Manitoba. Très inspirant!

Nos projets

La culture franco-ontarienne à l'honneur

À la demande de la Société Économique de l’Ontario (SÉO), TouriScope, en collaboration avec TourismExpansion, a développé plusieurs parcours-guidés (disponibles sur la plateforme Balado découverte) et mettant en valeur la culture franco-ontarienne. Parmi les parcours, un itinéraire patrimonial, culturel et historique a été créé autour du quartier du Marché By à Ottawa. Il propose sur 4 kilomètres un contenu ludique et exclusif à chaque point d'intérêt. Les visiteurs auront notamment la chance de découvrir l'apport des Premières Nations et de la minorité francophone, au fil du temps. Depuis 2015, la SÉO a initié des projets d’envergure dans le cadre de sa Stratégie du tourisme francophone et bilingue en l’Ontario.

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Infolettres

Lumière sur le tourisme expérientiel

Notre bulletin de veille thématique sur le le tourisme expérienctiel et des exemples inspirants.

Édito du 19 septembre 2023

Alors que la nature commence à changer de couleur et que l’air se charge de fraîcheur, nous nous préparons à accueillir une nouvelle saison. Mais l'automne, c'est bien plus qu'une période de transition, c’est un moment riche en transformations culturelles et personnelles. C'est pourquoi nous dédions la présente infolettre au tourisme expérientiel. Depuis sa popularisation par Pine et Gilmore en 1999, le concept de tourisme expérientiel a évolué et a été adopté par un nombre croissant de voyageurs à la recherche d’expériences plus authentiques et mémorables. Mêlant éducation, découverte, interaction et stimulation, ce créneau très prometteur séduit les acteurs du tourisme qui peuvent ainsi faire preuve d’innovation et de créativité pour attirer les visiteurs. Les visiteurs s’attendent à vivre désormais des expériences porteuses de sens et d’émotions.

Découvrez, dans la présente infolettre, l’expérience vécue par un groupe d’experts de l’Association des Francophonies de l’innovation touristique (FIT) réunis pour un séjour immersif au Village historique de Val-Jalbert afin d’y discuter de stratégie touristique. Voyez comment les attractions touristiques à caractère historique ont le pouvoir de faire vivre des expériences immersives que ce soit à Val-Jalbert, en Acadie ou dans les sites de Parcs Canada. L’été « spécial » que nous avons connu sur le plan climatique nous rappelle qu’il est temps de penser le développement touristique autrement. La façon de faire du tourisme expérientiel, qui apporte plus de sens, peut assurément servir d’inspiration.

Sophie

Nouvelles de l'équipe

2 nouvelles éclaireuses
L'équipe de TouriScope s'agrandit!

L’équipe compte maintenant sur l’expertise de deux nouvelles éclaireuses.

Élise Delaplace: Éclaireuse en transformation touristique.  Dynamique et attentive aux besoins de l’équipe, Élise était, jusqu’à tout récemment, en stage chez nous. Ses voyages et études l’ont sensibilisée au tourisme durable et à la volonté d’aider des entreprises touristiques à porter des projets proposant des offres plus respectueuses de l’environnement, tournées vers les communautés locales.

Réanne Cooper: Éclaireuse en intelligence touristique.  Acadienne des Maritimes, Réanne est ouverte sur le monde et a une grande soif d’apprendre. Récemment diplômée d’une maîtrise en gestion de l’Université de Moncton, elle possède une expérience variée dans la recherche et l’analyse, la communication et l’engagement local.

Ailleurs sur le web

Village touristique de Val-Jalbert
Le pouvoir immersif de l'Histoire

Les gestionnaires du Village touristique de Val-Jalbert souhaitent réinventer leur offre touristique. Plutôt que d’y aller d’une étude traditionnelle, ils ont opté pour une démarche sur le principe d’un cercle d’innovation en immersion avec les FIT. Une vingtaine d’experts se sont imprégnés de l’histoire du site, lui laissant leur révéler ses secrets. Découvrez le ressenti de l’une des participantes qui décrit son expérience comme une véritable immersion dans un lieu hors du temps. Le Village propose également un nouveau parcours olfactif et numérique à la Boucherie de l’époque en collaboration avec TKNL et Stimulation Déjà Vu. C’est dire à quel point des attraits comme les villages d’antan ont le potentiel de faire vivre des expériences immersives aux visiteurs.

Des touristes commencent leur parcours d'Akadi Lumina
Quand technologie, créativité et culture se rencontrent

Le recours à la technologie immersive est une tendance incontournable du tourisme expérientiel. Une étude récente réalisée par Habo sur huit marchés géographiques internationaux atteste qu’il existe un fort intérêt pour ce type d’expérience. L’étude regroupe ces expériences en huit catégories principales, parmi lesquelles on retrouve les parcours extérieurs immersifs, dont la série Lumina, créée par Moment Factory, constitue un bon exemple. Le plus récent à avoir vu le jour est Akadi Lumina à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick. Ce parcours est inspiré par la culture et l'histoire acadienne et les paysages emblématiques de la région. TouriScope est fière d’avoir accompagné Le Pays de la Sagouine dans la création de cette initiative.

Deux enfants apprécient leur mets traditionnel
Touristes gourmands à la recherche de l'unique, de l'inédit

Un autre axe du tourisme expérientiel qui a pris une ampleur remarquable ces dernières années est celle du tourisme gourmand qui évolue avec les attentes changeantes des voyageurs. Une étude d’American Express Travel indique que bon nombre de personnes choisiront leur destination en fonction de ce qu’ils pourront y manger. Les milléniaux et les membres de la Génération Z accordent une plus grande importance à la scène culinaire lors de la planification d’un voyage. Un autre rapport intitulé À contre-courant, portant sur les tendances de voyage les plus inusitées en 2023, souligne le fait que les voyageurs sont maintenant à la recherche d’expériences inédites. Tablant sur ces deux tendances, Parcs Canada propose des expériences culinaires uniques dont plusieurs à caractère historique.

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Connaissances

Le tourisme francophone à travers le Canada : opportunités et enjeux

Il existe une pluralité de cultures francophones à travers le Canada, mais cette richesse n’est mise en valeur que depuis quelques années par l’industrie touristique canadienne.

Saviez-vous que le français est parlé dans l’ensemble des provinces et territoires du Canada, et pas uniquement au Québec ? Et qu’il existe une pluralité de cultures francophones à travers le pays ? Cependant, cette richesse n’est mise en valeur que depuis quelques années par l’industrie touristique canadienne. Dans un pays où le français est l’une des deux langues officielles, cela peut paraitre surprenant, non ?

J’ai voulu comprendre pourquoi celle-ci semble peu mise de l’avant par les acteurs touristiques canadiens hors Québec. Cette réflexion s’applique à tout pays qui souhaite mettre en tourisme sa multiculturalité. Ce qui concerne pas mal de pays, non?

Une question de survie avant tout ?

Au Canada, en particulier en dehors du Québec, on ne parle pas de l’avenir de la langue française, mais plutôt de sa survie...Malgré la Loi sur les langues officielles du gouvernement canadien, qui garantit une égalité de statut du français et de l’anglais, les communautés francophones à travers le pays doivent constamment revendiquer leurs droits, au risque de se voir un jour assimilées à la majorité anglophone.

Même si la grande majorité des Canadiens de langue maternelle française vivent au Québec (85,5 %), près de 1,15 million réside dans les autres provinces et territoires du pays. Mis à part au Nouveau-Brunswick (seule province officiellement bilingue), où les francophones représentent près du tiers de la population, ces Canadiens ne comptent que pour0,5 % à 4,5 % des habitants de leur province ou territoire !

Malgré tout, la francophonie est bien implantée dans l’ensemble du Canada. Il y a plus de 300 communautés francophones en situation minoritaire* qui bénéficient de supports adaptés à leurs enjeux. RDÉE Canada est l’organisme national qui soutient leur développement économique, en collaboration avec leurs partenaires locaux. Il s’agit du Réseau de développement économique et d’employabilité dédié aux communautés francophones et acadienne en dehors du Québec. Le tourisme est une de leurs priorités, tant pour le développement que la promotion touristique.

*Communautés de langue française en situation minoritaire qui possèdent au moins une école dont la principale langue d’enseignement est le français.

Création d’un projet fédérateur

Bien que des initiatives de promotion de la culture francophone soient recensées dans certaines provinces et territoires en dehors du Québec, de tels projets à l’échelle nationale n’existaient pas avant que l’idée germe lors de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne en 2015. Deux ans plus tard, lors du 150e anniversaire du Canada, le ministère du Patrimoine canadien confie à RDÉE Canada la réalisation d’un projet assurant le développement, la mise en valeur et la promotion du tourisme francophone au Canada : le Corridor patrimonial, culturel et touristique francophone, aujourd’hui rebaptisé Salut Canada. 

Il s’agit d’un ensemble de plus de 400 éléments patrimoniaux, produits culturels et touristiques francophones, sélectionnés pour proposer aux visiteurs des services en français. Il a nécessité un investissement de départ de 2,4 millions de dollars et a regroupé 400 partenaires et spécialistes sur 2 ans pour réaliser ce qui semblerait être le premier inventaire du patrimoine francophone matériel et immatériel hors Québec !

Outre la traditionnelle liste d’attraits géolocalisés par thématiques sur une carte, il y a également des fiches présentant l’histoire des communautés francophones

De cet inventaire ont ensuite été retenus les attraits pouvant être mis en marché. Alain Brosius, qui fut responsable de donner vie au Corridor chez RDÉE Canada, m’expliquait en entrevue que pour le commercialiser sur les marchés francophones, il fallait aussi garantir un accueil en français dans ces attraits. Un système de classification des services en français a alors été développé et validé par plusieurs tour-opérateurs français. En plus des attraits culturels et patrimoniaux francophones, le Corridor inclut également les attraits phares de chaque province et territoire qui sont aptes à prodiguer des services en français. Et ce, afin d’offrir une diversité d’expériences aux visiteurs.

Malheureusement, la Covid-19 a bouleversé les plans et aujourd’hui le Corridor n’est toujours pas commercialisé.

Un projet moins flamboyant qu’à ses débuts?

Malgré les très bonnes intentions de départ des différents partenaires impliqués (soulignons le fait que le Corridor est intégré au Plan d’action pour les langues officielles –2018-2023), aujourd’hui il s’agit d’un site Web B2C qui sert principal d’outil d’inspiration. Destination Canada, le DMO national, n’en fait pas même allusion sur son site Web et il semble très peu connu des autres acteurs de l’industrie touristique et des voyageurs. Une statistique* assez éloquente révèle que près de la moitié des Québécois ayant voyagé dans le reste du Canada au cours des cinq dernières années n’ont jamais entendu parler de l’offre touristique francophone et bilingue canadienne en dehors du Québec.

*Enquête sur le tourisme francophone et bilingue au Canada, RDÉE Canada, 2023

Actuellement, les efforts se concentrent davantage à permettre aux touristes francophones de visiter le pays dans leur langue qu’à valoriser la culture et le patrimoine francophone. Chantal Nadeau, responsable de la plateforme chez RDÉE Canada, sensibilise même les attraits anglophones à offrir des services en français, ce qui reste d’ailleurs assez ardu dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre…

Manquant de moyens pour le déploiement de Salut Canada, elle concentre présentement ses efforts à commercialiser la Route Champlain auprès des tour-opérateurs français, en collaboration avec son partenaire ontarien. Il s’agit d’une route touristique en Ontario qui suit le parcours emprunté par l’explorateur français Samuel de Champlain et qui conduit le visiteur vers la découverte du terroir, du patrimoine bâti et d’entreprises de plein air. Le projet est beaucoup plus avancé que Salut Canada et a le potentiel d’agir comme une locomotive pour propulser le reste du projet.

 Malgré les écueils et le ralentissement du projet, certains acquis sont à relever, notamment le fait que le ministère du Patrimoine canadien comprend les avantages du bilinguisme pour le développement touristique. Cependant, il semble difficile d’être optimiste pour l’avenir de Salut Canada. Accès difficile aux ressources et au financement, produits touristiques de qualité inégale entre les provinces et territoires, patrimoine méconnu, manque de vision et d’intérêt des différents paliers gouvernementaux, leadership qui fait défaut, environnement anglophone omni présent, etc. Devons-nous craindre pour sa survie, tout comme la langue française dans le pays ?

Un grand merci à Chantal Nadeau, conseillère en développement économique et employabilité - projets en tourisme – RDÉE Canada et Alain Brosius, expert en développement touristique, marketing stratégique et fondateur de tourismexpansion, pour m’avoir éclairée sur le sujet.

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Infolettres

Lumière sur les produits et services durables en tourisme

Notre bulletin de veille thématique sur la conception de produits est services durables en tourisme.

Édito du 17 octobre 2023

Le développement durable est un sujet d’actualité et est au cœur des valeurs de TouriScope. Le 27 septembre dernier, nous avons célébré la journée mondiale du tourisme. Cette année, l’organisation mondiale du tourisme a souligné l’importance des investissements durables, de l'éducation et de la découverte de nouvelles destinations dans le monde du tourisme. Créer des produits et services touristiques durables a non seulement un impact bénéfique sur l’environnement, mais également sur les deux autres volets du développement durable, soit l’économie et le social. En travaillant avec les communautés locales et en valorisant leur culture, en offrant des expériences uniques et authentiques, en acquérant des produits et services provenant d'entreprises locales, responsables ou à vocation sociale par exemple, ce sont toutes de bonnes actions en faveur de la durabilité. L’offre de services et produits durables peut transformer l’expérience touristique et contribuer positivement à la société plus largement. Dans cette nouvelle infolettre, explorez des conseils sur la création de produits et services touristiques durables, découvrez les bases du storytelling pour la durabilité, et comprenez comment les objectifs de développement durable des Nations Unies sont liés à l'offre touristique. Bonne lecture !

Réanne

Article original TouriScope

Réveil en nature dans un petit chalet
Bien concevoir des produits touristiques durables

Lorsque les bottines suivent les babines… Même si plusieurs consommateurs et touristes sont de plus en plus à la recherche d’expériences, de produits et de services durables, il existe tout de même un écart entre l’intention et l’action. Comment faire pour bien répondre aux besoins de vos touristes ? Dans cet article, TouriScope présente une synthèse des faits saillants d’un rapport du World Economic Forum à ce sujet. Consultez l’article pour en apprendre davantage !

Ailleurs sur le web

Des vélos électriques à louer dans un centre urbain
Créer de la valeur à partir des produits durables

Transparence et authenticité. Ce sont deux aspects importants de la promotion des produits et services durables. Les consommateurs voient de plus en plus de certifications vertes ou responsables. Parfois, le manque de compréhension, de rigueur et de crédibilité peut poser des problèmes. Dans le rapport de Deloitte, Créer de la valeur à partir des produits durables (2023), il est dit que 75% des consommateurs sont plus susceptibles d’acheter des produits ou services qui sont verts ou durables. Selon le rapport, 80% des entreprises affirment que la conception de produits ou services durables est plus coûteuse. Toutefois, il est aussi dit que «le fait de communiquer des faits illustrant pourquoi un produit est considéré comme plus durable séduit 54% des consommateurs». Donc, il est important d’utiliser une communication claire, transparente et honnête pour susciter la confiance des consommateurs.

L'ABCD du storytelling pour la durabilité

Les entreprises et opérateurs touristiques qui souhaitent utiliser le storytelling comme outil de communication pour les produits et services durables peuvent s'inspirer de l’ABCD du storytelling pour la durabilité. La promotion de ces produits et services est désormais importante, mais une organisation doit également faire attention au concept de «greenwashing» ou d’ «écoblanchiment». L’article de The Conversation intitulé «Quand le storytelling de marques se met au service de la durabilité» vous offre différents outils, stratégies et pistes pour vous appuyer dans vos démarches de communication de produits ou de services durables !

Illustration des 17 objectifs en développement durable
Les 17 ODD des Nations Unies et l'offre de produits et services durables

Offrir des services ou produits durables en tourisme peut prendre diverses formes. La promotion de produits biologiques, le soutien à l'achat local et responsable, l'offre d'expériences authentiques en sont des exemples. Selon l’UNWTO, le tourisme durable s’aligne avec plusieurs de 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, notamment les objectifs 8, 12 et 14. Toutefois, en raison de l’interconnectivité des ODD, le tourisme durable peut également contribuer de diverses manières aux 14 autres objectifs. Un exemple intéressant qui est présenté dans l'article est celui de l'ODD #2, soit la Lutte contre la faim. Sous cet objectif, un restaurant ou un opérateur touristique pourrait favoriser «la production, l’utilisation et la vente de produits locaux dans les destinations touristiques et leur pleine intégration à la chaîne de valeur du tourisme». L'article propose ainsi des pistes de réflexion dans le développement de produits et services durables et du tourisme durable pour chacun des 17 ODD. Bonne lecture !

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Planifier l'avenir pour une destination plus inclusive et écoresponsable

Tourisme Outaouais a revu son plan stratégique pour 2023-2027 après une période pandémique complexe. TouriScope a été mandatée pour les appuyer dans l'élaboration de ce plan. Le processus comprenait trois étapes: analyse des enjeux, réflexion collective et transformation organisationnelle. En organisant des ateliers interactifs, des entrevues et un sondage aux membres, un portrait complet fût disponible pour développer leur plan. Le plan stratégique, dévoilé en juin 2023, définit des actions prioritaires alignées sur les défis actuels. Il place l'inclusivité, l'innovation et l'écoresponsabilité au premier plan. Les acteurs touristiques de l'Outaouais s'engagent à faire de la région une destination incontournable, portant ces valeurs. Merci à Julie Kinnear, Directrice générale, et au conseil d'administration pour leur confiance dans cette démarche vers un tourisme plus durable et inclusif.

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Connaissances

Aires protégées et tourisme

Deuxième article qui tisse des liens entre le tourisme et les aires protégées. Découvrons les avantages et enjeux de l'utilisation de ces lieux comme attrait touristique.

Des aires protégées accessibles aux visiteurs

Si vous n'avez pas déjà eu la chance de lire le premier article sur les aires protégées cliquez ici

Les aires protégées ne sont pas toutes synonymes de « cloche de verre ». Ainsi, la plupart des catégories d’aires protégées (sauf catégorie 1) permettent l’accès aux visiteurs dans le cadre d’activités récréatives et touristiques. Ces activités prennent de nombreuses formes comme la randonnée pédestre, l’observation de la faune, ou encore la pratique de vélo de montagne ou de ski de fond.

Ce tableau présente pour chaque catégorie les objectifs, les principales caractéristiques et l’approche privilégiée pour le tourisme

Les impacts du tourisme dans les aires protégées

Les aires protégées accessibles au public permettent la découverte des ressources naturelles et culturelles du territoire et participent ainsi à la sensibilisation aux valeurs de conservation et de protection. Dans de nombreux cas, le tourisme est même essentiel pour la création et la gestion d’aires protégées. Les avantages économiques du tourisme dans les aires protégées peuvent également être un argument de poids en faveur de la conservation. Cependant, cette activité nécessite des infrastructures de base et un système de gestion durable afin de limiter les impacts négatifs qui pourraient menacer la mission primaire des aires protégées. Le tableau ci-dessous résume les avantages et les impacts négatifs potentiels du tourisme dans les aires protégées.

Tableau indiquant les domaines d'impact, leurs avantages et effets négatifs

Pour un tourisme durable dans les aires protégées

Pour aider les gestionnaires et autres décideurs à développer un tourisme durable dans les aires protégées, l’UICN a publié un guide présentant des lignes directrices et une série de meilleures pratiques. Le guide est disponible ici. Les dix principes présentés dans le guide peuvent être résumés comme suit.

Principes 1 à 4 —Une gestion et une planification durables

Le tourisme a forcément des impacts sur le territoire et la communauté de l’aire protégée. La gestion, la planification et la conception des infrastructures doivent être en accord avec les objectifs et les valeurs de l’aire protégée.

  • Se doter d’un cadre de gestion clair et précis (ex. : développement par zonage, mesures de gestion des impacts, normes) ;
  • Mener des évaluations d’impacts environnementaux ;
  • Déterminer les limites de changements acceptables pour le territoire et la communauté (définir des indicateurs et des normes de qualité) ;
  • Choisir des matériaux écoresponsables ;
  • Utiliser des espèces de plantes natives pour l’aménagement paysager.
Principes 5 et 6 —La gestion des flux de visiteurs et des utilisations du territoire

L’utilisation d’outils et de techniques limitant l’utilisation du territoire par les visiteurs permet de s’assurer que les activités touristiques ne compromettent pas l’objectif de conservation de l’aire protégée. Voici quelques pistes d’actions :

  • Étendre l’offre dans l’espace et dans le temps pour une meilleure répartition des flux de visiteurs ;
  • Réduire la demande pour les utilisations problématiques. Par exemple mettre fin à certaines activités (escalade de paroi) à certaines périodes (nidification) ;
  • Utiliser un système de restriction pour l’accès (ex. : système de réservation, tirage au sort, file d’attente) ;
  • Utiliser le zonage qui attribue certaines activités récréatives à des zones ou des plages horaires spécifiques ;
  • Utiliser une tarification variable (ex. : les sites les plus prisés et fragiles sont plus dispendieux).
Principes 7 à 10 — Suivi, engagement et communication : le trio gagnant

Une fois que le cadre de gestion a été établi et que les outils et techniques sont choisis de façon appropriée, les gestionnaires d’aires protégées doivent concevoir et mettre en place un programme de suivi, d’engagement et de communication.

  • Le suivi est essentiel. Un suivi continu, qui surveille les conditions actuelles et évalue l’efficacité des actions, permet de prendre des décisions éclairées et de faire les ajustements nécessaires.
  • L’engagement et la concertation des parties prenantes sont primordiaux dans la gestion d’une aire protégée. Des partenariats entre les organismes de gestion des aires protégées et les ONG, les populations autochtones, les communautés locales et le secteur privé peuvent être très bénéfiques, mais aussi complexes, car chaque groupe peut avoir des objectifs différents.
  • Enfin, la communication est essentielle pour améliorer les connaissances et soutenir la durabilité.

Conclusion

Le tourisme et les différentes utilisations récréatives dans les aires protégées génèrent certains impacts négatifs. Cependant, si elle est gérée durablement, cette utilisation touristique peut également générer des impacts positifs en faveur de la conservation de la nature et pour le développement communautaire. Enfin, en appliquant les meilleures pratiques, le tourisme durable peut aider à défendre de nombreuses valeurs naturelles et sociales qui contribuent à la mission de conservation de l’aire protégée et, lorsque possible, bénéficient aux communautés locales.

Comment TouriScope peut vous aider ?

Un projet de création d’aires protégées? TouriScope et ses partenaires peuvent vous aider ! Venez en savoir plus sur nos services ici

✔     Étude de marché

✔     Étude de (pré)faisabilité

✔     Étude d’opportunité et de potentiels de développement

✔     Étude de retombées

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Infolettres

Lumière sur la quête de sens en tourisme et la transition socioécologique

Notre bulletin de veille thématique sur le potentiel du tourisme pour se reconnecter au territoire, sa pertinence dans le contexte de la transition socioécologique et sur l'urgence de s'adapter aux changements climatiques.

Édito du 18 octobre 2022

Quel rôle puis-je jouer dans la résolution des enjeux qui me touchent ? C'est une question qui m'habite depuis que j'ai amorcé un retour aux études en gestion et développement durable. Une question qui résonne aussi fortement chez toute l'équipe de TouriScope, qui a décidé de commanditer le symposium de Tourisme durable Québec. Nous vous offrons aujourd'hui une infolettre en lien avec les différentes thématiques de cette journée qui se veut rassembleuse et mobilisatrice : adaptation aux changements climatiques, mobilité durable et transition socio-écologique.

Il se dit beaucoup de chose à propos de cette transition. À mes yeux, un aspect en particulier a le potentiel de redonner du sens au voyage et à l'activité touristique. C'est celui de la nécessaire reconnexion des humains avec le monde naturel et avec leurs semblables.

En effet, le tourisme marque une rupture avec le quotidien où on avance tête baissée. Le temps d'une pause, on ouvre les yeux pour être confronté avec d'autres réalités que la nôtre ce qui nous permet d'apprendre, si on le désire. Dans mon article sur le sujet, je mets en lumière des entrepreneur.euse.s et des organisations d’ici qui permettent cette reconnexion au territoire ou en font la promotion.

Pour paraphraser Antoine de Saint-Exupéry: pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prédire, mais de le rendre possible. Et vous, quel avenir rendez-vous possible?

Caroline

Article original TouriScope

Le tourisme pour se reconnecter au territoire
La reconnexion au territoire comme réponse à la quête de sens du tourisme

Quel rôle peut jouer le tourisme dans la transition socioécologique ? Selon nous, il fait partie des outils à mobiliser pour reconnecter les êtres humains avec le territoire et ses habitant.e.s. En effet, il permet d’ouvrir ses œillères en posant les pieds ailleurs, de s’ouvrir aux autres par le biais de rencontres, d’apprendre et de s’informer. Commençons par une définition de la transition et poursuivons avec 6 leviers dont disposent les organisations touristiques pour favoriser la reconnexion. Continuez votre lecture à notre article complet.

Ailleurs sur le Web

Veille sur le changement climatique en tourisme
Un tableau de veille sur l'adaptation aux changements climatiques

Le Living Lab Laurentides s'occupe de votre veille au sujet de l'adaptation aux changements climatiques. Un sujet qui devrait s'imposer parmi les principales préoccupations des gestionnaires, puisque les impacts se font déjà sentir. Le climat qui change affecte la gestion des risques, les frais d’exploitation ainsi que les revenus des entreprises touristiques. Ajoutez le tableau à vos favoris, pour y retourner régulièrement!

Guide pour instaurer des projets de mobilité durable
Des solutions de mobilité durable à implanter dès maintenant

Aujourd'hui, il est impératif de s'intéresser aux solutions de mobilité durable. Faire sa part dans la lutte aux changements climatiques n'est pas la seule raison. En effet, être accessible par une plus grande diversité de modes de transport est un levier d'attractivité démontré auprès de la main-d'œuvre, et auprès des client.e.s aussi ! Voici un guide complet d'implantation de diverses mesures, incluant les étapes pas à pas de mise en oeuvre.

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L'adaptation du tourisme de montagne aux changements climatiques
Plan montagne: un projet en développement durable et adaptation au climat

Le gouvernement du Québec annonçait en avril dernier un investissement dans le plan montagne qui vise à miser « sur le développement ou la consolidation d'une offre touristique quatre saisons; le renforcement des chaînes d'approvisionnement local et la mise en valeur des produits du Québec; la concertation de tous les acteurs territoriaux et l'adoption de pratiques responsables et durables par les entreprises.»

TouriScope réalise présentement un diagnostic et des recommandations pour l'une des 9 ATR concernées. Un projet passionnant comme on les aime!

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Lumière sur la mobilité durable et le slow tourisme

Notre bulletin de veille thématique sur la mobilité touristique durable et le slow tourisme.

Édito du 18 janvier 2023

Pour commencer l'année 2023, j'ai choisi de parler de l'expérience derrière tout déplacement touristique. Ce sujet est inspiré d'un road trip vécu l'été dernier. En famille, nous avons décidé d'emprunter le chemin le plus long pour nous rendre au Manitoba. Mais pourquoi me demanderez-vous? L'expérience me permet maintenant d’y répondre plus clairement. En cours de route, j’ai découvert ce que le chemin le plus court ne peut pas offrir: prendre la véritable mesure de notre pays, sa taille ainsi que tout ce qui le compose. J’ai dormi dans des régions que je n'aurais pas choisies comme destination, mais qui valaient la peine de s’y poser. J’ai mangé à des endroits pas tellement Instagramables, mais authentiques. J’ai pu mieux comprendre le territoire à travers des monuments historiques tels que celui de Terry Fox à Thunder Bay, la forte présence de l’industrie forestière à Kapuskasing ou l’imposante mine à ciel ouvert de Malartic.

En tendant l’oreille, j’ai entendu les langues, les expressions. En ouvrant bien mes yeux, j’ai pu voir les visages de toutes ces communautés. Pour ma part, j’adhère au principe que le voyage ne se limite pas seulement à la destination, mais que le chemin parcouru nous apporte aussi son lot d'anecdotes et d'émerveillements.

Comme vous le lirez dans notre sélection d'articles, c'est particulièrement vrai pour ceux qui voyagent en voiture électriques, qui joignent souvent l'utile à l'agréable pendant leurs arrêts pour recharger. C'est un pilier du slow tourisme. C'est aussi un aspect important à considérer dans le développement de tout projet en mobilité durable comme le démontre notre article TouriScope sur le sujet. Ce peut même être un atout pour recruter du personnel. Bonne lecture !

Article original TouriScope

Navette touristique Ile de Ré

Comment développer de bons projets de mobilité touristique durable?

Face aux nombreux enjeux environnementaux liés à la voiture individuelle, comment inciter les touristes à se déplacer autrement ? Le sujet est important puisque favoriser les moyens de transport durable est un des piliers du plan d’action pour un tourisme responsable et durable du ministère du Tourisme du Québec. De plus, le déplacement est un maillon important du parcours client. Pour le touriste, il ne s’agit pas seulement de se rendre d’un lieu à un autre, il constitue aussi une manière de découvrir le territoire et d’y vivre une expérience. Cependant, les habitudes en matière de transport sont bien ancrées et ne sont pas faciles à changer. Dans ce contexte, comment développer de bons projets de mobilité durable ? Caroline, éclaireuse en développement touristique responsable, résume pour vous le contenu de la revue Espace consacrée à ce sujet.

Ailleurs sur le Web

Escapades sans voiture Grands sites de France

Initiatives en mobilité douce à découvrir

Voici un condensé d'initiatives françaises à consulter pour ceux et celles qui s'intéressent à la mobilité douce sur les territoires. On parle ici de déplacements touristiques sans voiture pour promouvoir l'exploration des territoires en mode slow tourisme. Avec la transition socioécologique qui se met en branle, les expert.e.s s'attendent à voir des services comme celui-ci, ainsi que le covoiturage, l'autopartage, etc. se développer hors des grands centres urbains dans des territoires moins densément peuplés. En effet, ces modes de transport permettent collectivement d'optimiser l'utilisation des ressources et de diminuer son empreinte environnementale. Pour les individus, ils permettent d'économiser.

Tout un dossier sur le slow tourisme !

Pour accompagner le développement du slow tourisme en France, la Direction Générale des Entreprises propose une boîte à outils destinée aux entreprises et porteurs et porteuses de projets touristiques. Cette boîte à outils contient notamment des tutoriels, et vise à accompagner la transition vers le slow tourisme. Par définition, cette façon de voyager favorise les rythmes lents, pour une expérience plus immersive. Un de ses piliers est d'encourager la pratique des mobilités douces, participant ainsi à la réduction des émissions de CO2.
Selon une étude de Booking.com qui y est citée, 62% des touristes internationaux interrogés en 2019 veulent faire un voyage au cours duquel les déplacements font partie intégrante de l’expérience de séjour. Raison de plus pour s'intéresser à notre sujet du jour !


Oregon electric byways circuits véhicules électriques

Attirer les road trippers en voiture électrique

Travel Oregon a mis en marché de superbes itinéraires pour les électromobilistes. Cet État américain possède un des meilleurs réseaux de bornes de recharge et le met en valeur à travers les Oregon Electric Byways, qui sillonnent ses routes panoramiques, entre paysages ruraux et urbains. Au passage, Travel Oregon ne manque pas de recommander les adresses des entreprises écoresponsables. Selon Bornes Québec, «Cette clientèle constitue une niche intéressante considérant que 92 % des conducteurs de VÉ dépensent de l’argent dans les commerces locaux (restaurants, hôtels, boutiques, etc.) pendant la durée de recharge de leur véhicule. » Bon à savoir: dans le cadre d'Explore Québec, des agences de voyages ont proposé des circuits en voiture électrique dans les 2 dernières années.

Guide pour instaurer des projets de mobilité durable

Des solutions de mobilité durable à implanter dès maintenant

Aujourd'hui, il est impératif de s'intéresser aux solutions de mobilité durable. Faire sa part dans la lutte aux changements climatiques n'est pas la seule raison. En effet, être accessible par une plus grande diversité de modes de transport est un levier d'attractivité démontré auprès de la main-d'œuvre, et auprès des client.e.s aussi ! Voici un guide complet d'implantation de diverses mesures, incluant les étapes pas à pas de mise en oeuvre.

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La mobilité touristique durable est une thématique importante dans plusieurs mandats sur lesquels notre équipe travaille actuellement. Lorsqu'une expertise pointue est requise, nous collaborons entre autres avec momentum - consultants en transports. Contactez-nous afin de discuter de vos besoins !

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Connaissances

Démystifions les aires protégées

Les aires protégées sont une priorité pour les gouvernements provinciaux et Fédéral mais que sont-ils exactement? Voici la première partie de deux articles qui démystifient ces lieux naturels.

De quoi parle-t-on ?

L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, l’autorité mondiale en matière de statut du monde naturel et des mesures pour le sauvegarder définit les aires protégées comme suit :

« Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés. »

Les aires protégées sont souvent créées pour protéger les écosystèmes rares, menacés ou en danger, ainsi que pour préserver les sites culturels et historiques importants. L’UICN a élaboré un système reconnu mondialement pour la classification des aires protégées en six catégories. Celles-ci sont des outils importants pour la planification, la création et la gestion des aires protégées. Ensuite, chaque État définit une désignation juridique ou administrative compatible avec les objectifs de l’aire protégée.

Au Québec par exemple, le réseau des aires protégées est réglementé et géré en fonction de 32 désignations juridiques ou administratives reconnues sous la responsabilité de diverses instances gouvernementales, personnes morales ou individus.

Ex. : parc national du Québec, refuge biologique, réserve de biodiversité, etc.

À quoi sert une aire protégée ?

En contribuant à la conservation de la nature et au maintien de la diversité biologique, les aires protégées apportent une grande variété de bénéfices environnementaux, écologiques, scientifiques, socioculturels et économiques. Voici une liste non exhaustive :

●      Conservation de la biodiversité ;

●      Sources de services écosystémiques (ex. : production oxygène, régénération des sols, purification des cours d’eau, filtration de l’air) ;

●      Outils essentiels pour l’adaptation aux changements climatiques ;

●      Laboratoires en milieu naturel qui font progresser la science, la recherche et l’éducation ;

●      Les aires protégées accessibles au public participent à l’amélioration et au maintien de la santé physique et mentale des citoyens ;

●      Opportunités de diversification économique pour les régions par le tourisme et le récréotourisme ;

●     Préservation des valeurs culturelles d’un territoire.

Quand protection de la biodiversité rime avec protection des traditions

Depuis février 2021, le gouvernement du Québec a introduit un nouveau concept : les aires protégées d’initiatives autochtones. Ce concept permet aux communautés autochtones de proposer des projets sur leur territoire afin d’y conserver des éléments de la biodiversité et de leur culture.

C’est le cas de la communauté innue de Pessamit sur la Côte-Nord qui réclame la création d’une aire protégée sur leur territoire ancestral afin de sauver l’habitat des derniers caribous forestiers. Animal sacré pour la communauté, le caribou forestier est au cœur de la langue, culture et des traditions des Innus de Pessamit. Plus que la sauvegarde des caribous forestiers, ils réclament donc la sauvegarde d’un territoire sur lequel ils peuvent poursuivre leurs pratiques traditionnelles.

La régulation des activités dans une aire protégée

Les aires protégées ne sont pas toutes synonymes de « cloche de verre ». En fait, la plupart des catégories autorisent des activités commerciales à « faible incidence » à condition que des mesures de surveillance ou de gestion préviennent les répercussions sur la biodiversité. Parmi les usages autorisés, notons par exemple :

✔     Recherches et explorations scientifiques visant à mieux comprendre l’environnement ;

✔     Construction de sentiers non motorisés, de traversées de cours d’eau ou d’infrastructures d’arrière-pays pour atténuer les effets des activités de loisir ;

✔    Structures mineures en soutien à l’éducation et au tourisme basé sur la nature.

Cependant, la conservation de la nature reste prioritaire :

« Toute activité réalisée dans une aire protégée doit préserver le caractère biologique essentiel de cette dernière. En cas de conflit entre différents objectifs de gestion, la conservation de la nature est prioritaire. » UICN

Bien que la population puisse continuer à profiter d’activités comme la randonnée, le camping et la chasse dans ces aires protégées, les activités industrielles comme la coupe de bois, l’exploration minière, l’exploitation de carrières et l'aménagement du territoire sont interdites .

État des lieux : un sujet épineux et d’actualité

Aujourd’hui où en sommes-nous en termes d’aires protégées ? Tour d’horizon des cibles et enjeux pour la création des aires protégées au Canada, Québec et Nouveau-Brunswick.  

Des cibles ambitieuses

Au Canada, à la fin 2021, 13,5 % des zones terrestres et des eaux intérieures du Canada étaient reconnues comme étant conservées grâce à des réseaux d’aires protégées (12,6 %) et d’autres mesures de conservation efficaces par zone. C’était en dessous de son objectif de 17 % d’ici 2020.

Aujourd’hui, le principal objectif du Canada est d’atteindre 25 % des terres et 25 % des océans du pays conservés d’ici 2025, et 30 % d’ici 2030 en ligne avec les objectifs internationaux fixés lors de la COP15 par l’adoption du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal.

Même ambition à l’échelle provinciale pour le Québec qui s’est engagé clairement vers l’atteinte de 30 % d’aires protégées d’ici 2030. En décembre 2020, c’est pourtant de justesse que le Québec atteignait son précédent objectif de conservation de 17 %. L’objectif a notamment été atteint grâce à la désignation de plusieurs dizaines de réserves de territoires aux fins d’aires protégées (RTFAP), une étape préalable à ce que leur statut légal soit confirmé.

Cependant le Québec fait face à un enjeu majeur : la répartition de ses aires protégées sur son territoire. En effet, la majorité des nouvelles aires protégées sont au nord du 49e parallèle ce qui freine l’atteinte de l’objectif d’un réseau représentatif de la biodiversité du territoire. Dans le même temps, 83 projets d’aires protégées pour la plupart au sud du Québec n'avaient pas été retenus en décembre 2020. Depuis, les choses ont un peu évolué avec l’annonce en février 2022 de 10 nouvelles aires protégées au sud de la province.

Au Nouveau-Brunswick, la cible de 10% pour 2023 a été atteinte notamment grâce à la désignation par le gouvernement provincial de plus de 270 000 hectares supplémentaires de nouvelles aires protégées.

Les freins et enjeux à la création d’aires protégées

Plusieurs facteurs freinent la création d’aires protégées et l’atteinte des cibles fixées. Voici quelques enjeux les plus fréquents auxquels font face les porteurs de projet :

●     Le lobbyisme des industries extractives. Les industries extractives, telles que la foresterie ou les mines, peuvent avoir des intérêts économiques importants dans des zones d’aires protégées. Par conséquent, elles peuvent influencer les décisions politiques pour empêcher la création d’aires protégées. Au Québec, cette résistance est forte surtout au sud du 49e parallèle avec l’industrie forestière qui fait craindre des pertes de revenus et d’emplois.

●      Des communautés locales aussi engagées… que résistantes ! La création d’aires protégées peut entraîner la relocalisation des populations locales, la limitation de leurs activités économiques et l’expropriation de leurs terres, ce qui peut engendrer une résistance de la communauté locale. Dans le même temps, la grande majorité des projets d’aires protégées sont initiés par la communauté.

●     Le processus est long : 10-15 ans en moyenne et pouvant mener à l’essoufflement des projets" par "Le processus est long, 10 à 15 ans en moyenne,  pouvant mener à l’essoufflement des projets.

Conclusion

La création d’aires protégées au Canada est donc une question brûlante dans l’actualité et une priorité dans un contexte de résilience face aux changements climatiques. Afin d’atteindre ces objectifs ambitieux, de nombreux intervenants se mobilisent et du financement est disponible. La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et ses antennes régionales est notamment un organisme qui joue un rôle de chef de file de la conservation au Canada grâce à son expertise, ses activités de sensibilisation du public et de défense des intérêts.

Et le tourisme dans tout ça ?

Restez à l’affût de notre prochain article qui approfondira le lien entre aires protégées et tourisme et présentera quelques bonnes pratiques de gestion pour un tourisme durable dans les aires protégées !

Comment TouriScope peut vous aider ?

Un projet de création d’aires protégées ?TouriScope et ses partenaires peuvent vous aider !

✔     Étude de marché

✔     Étude de (pré)faisabilité

✔     Étude d’opportunité et de potentiels de développement

✔     Étude de retombées

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Inspiration

(Re) découvrir son territoire, des initiatives inspirantes !

Les restrictions aux frontières imposées par la pandémie de COVID-19 ont transformé la façon dont nous voyageons. Le tourisme de proximité a émergé comme une alternative attrayante. Regardons ensemble les bonnes pratiques qui émergent.

Les restrictions aux frontières dues à la pandémie deCOVID-19 ont ouvert de nouvelles perspectives pour le tourisme de proximité. En termes d’inspiration, les résidents sont mis à contribution pour partager plus que jamais leurs bonnes adresses et les « joyaux cachés ».

Les destinations et opérateurs ont été obligés de se tourner vers la clientèle locale, et de mettre les résidents au cœur des considérations : sensibilisation et implication des habitants dans le développement du tourisme, prise en compte du bien-être de la population locale (ex. : Tourisme Îles-de-la-Madeleine) et même mesure de leur niveau de bonheur(ex. : région de Thompson-Okanagan). Des initiatives inspirantes qui démontrent la volonté de développer un tourisme durable toujours plus respectueux des communautés d’accueil.  

Dans cet article coups de cœur, laissez-nous vous inspirer avec des initiatives de destinations qui ont pris un virage pour le tourisme de proximité !

Nos coups de cœur

Le Comptoir Local | Une nouvelle orientation pour renforcer le lien avec les habitants

À l’automne 2019, l’office de tourisme Aunis Marais Poitvin s’est mis à réfléchir à la place des habitants sur le territoire. Ces réflexions ont mené à un changement de cap pour la destination et à plusieurs nouveautés :

  • Brèves de comptoir : une infolettre destinée aux habitants avec des adresses coups de cœur, des événements, des témoignages de personnalités locales;
  • Réinvention du guide touristique : le traditionnel guide touristique s’est épuré, a changé de nom et de format en faisant place à L’Aunisette. Ce magazine hybride entre une revue d’inspiration de voyage et un guide de destination est adapté aussi bien pour les résidents que pour les visiteurs;
L’Aunisette: le magazine 2021 de l’Office de Tourisme.
Source : Site internet de l’Office de Tourisme Aunis Marais Poitevin
  • Un site internet à deux entrées avec du contenu adapté pour les futurs visiteurs en phase de planification et pour les personnes sur place (habitants, mais également visiteurs déjà à destination).
Capture d’écran issue de la page d’accueil du site internet de l’Office de Tourisme Aunis Marais Poitevin

Julie Touya, directrice générale de l’office de tourisme précise : « On va chercher les habitants qui sont des touristes à l’année. Cela permet d’étaler la saisonnalité et de renforcer le lien entre les habitants et leur territoire ».

La prochaine étape consistera à repenser l’espace physique du bureau d’information touristique pour qu’il reflète davantage les valeurs de la région en termes d’offres et de services (ex. : vente de titres de transports en commun, boutique d’art et de produits locaux).

Maison du tourisme Pays des Lacs | Un appel aux artistes de la région

C’est au niveau du développement de l’offre pour un tourisme de proximité que cette destination se démarque. Afin de faire connaître des lieux moins touristiques, l’office de tourisme a lancé un casting à destination des artistes et entrepreneurs locaux pour dénicher de nouveaux porteurs de projets qui viseront à redynamiser l’économie touristique régionale.

« Chaque porteur de projet [a présenté] son offre pendant 5 minutes en l’intégrant dans un contexte touristique : au sein d’un site intérieur (grotte, musée, etc.) ; en milieu naturel (forêts, abords d’un lac, etc.) ou encore sur la place d’un village lors d’un événement. » (Extrait du communiqué de presse du 11 septembre 2020)

L’offre doit s’inscrire dans le concept du slow tourisme et du tourisme créatif. Les entrepreneurs sélectionnés seront accompagnés dans la mise en tourisme de leur activité et dans le choix des lieux potentiels d’accueil de l’activité.

Une belle initiative pour mettre en relation les porteurs de projets qui ne sont pas issus du secteur touristique avec les acteurs touristiques plus traditionnels !

Tourism Jasper | Des vidéos inspirantes sur les résidents de Jasper

Tourism Jasper a lancé une nouvelle série, « Venture Beyond : The Serie », qui présente certains de ses résidents les plus fascinants par le biais de profils détaillés, de vidéos et d’itinéraires de voyage. Chaque histoire porte un regard intime et profond sur les personnes qui font de Jasper un endroit aussi unique.

Partir ici | Une plateforme pour stimuler le tourisme de proximité

En France, Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme va bientôt lancer une plateforme collaborative. Cette plateforme vise à valoriser des expériences touristiques originales, respectueuses du patrimoine naturel, humain et culturel et qui ont un impact positif sur les communautés.

Ce projet répond à un double enjeu : il s’adresse à la clientèle régionale et promeut des offres de tourisme bienveillant et durable.

Ce qui rend ce projet si intéressant est, selon nous, la façon dont la plateforme a été conçue en cocréation. En effet, dès le début du projet, plusieurs parties prenantes ont été impliquées sous forme de consultations publiques avec les habitants, les entreprises touristiques et les organismes publics.

Passeport Attraits | Des rabais pour les Québécois

Depuis l’été 2020, le gouvernement du Québec, Bonjour Québec et Événements Attractions Québec ont lancé le programme Passeport Attraits, un soutien financier aux attraits touristiques pour leur permettre d’offrir un rabais aux visiteurs québécois qui se procurent un passeport à hauteur de :

  • 20 % à l’achat de deux attraits;
  • 30 % à l’achat de trois attraits;
  • 40 % à l’achat de quatre attraits.
Source : Site internet de Québec Vacances. Tourisme Québec.
La Place du village | Nouveau tiers-lieu pour Mont-Saint-Pierre

La municipalité de Mont-Saint-Pierre en Haute-Gaspésie a récemment publié son plan de relance touristique. Parmi les 5 axes du projet, la future Place du Village se veut un lieu de rassemblement pour les visiteurs, les habitants et les entrepreneurs puisqu’on y trouvera un espace dédié à la découverte des activités de la région, un café-bistro et un incubateur d’entreprises. Même si on ne sait pas encore si toutes ces activités partageront le même toit, ce projet semble fortement inspiré de la dynamique des tiers-lieux. Ce sont aussi des espaces comme ceux-ci qui favorisent la rencontre entre les visiteurs et les locaux !

Projection de la future place du village. ©Mont-Saint-Pierre 2021
Avez-vous déjà entendu parler des tiers-lieux ?

Un tiers-lieu est un espace qui a plusieurs fonctions et dans lequel se retrouvent des activités variées. Ce sont des endroits de convivialité, d’échanges, de diffusion, parfois équipés pour le travail ou outillés pour l’expérimentation (type FablLab). Les tiers-lieux sont des espaces qui répondent aux nouveaux besoins spécifiques des citoyens et des territoires. Ils deviennent également des atouts en matière d’attractivité touristique et d’accueil pour les travailleurs nomades.

Favoriser la re(découverte) et la rencontre

Ces exemples nous montrent que les frontières entre visiteurs et locaux se floutent, obligeant les organismes de gestion de destinations à s’adapter. Il est plus que jamais l’heure de prendre en compte les habitants comme partie prenante d’un territoire, d’une expérience qu’on promeut auprès des visiteurs. Il est temps, bien sûr, de les considérer comme de potentiels visiteurs aussi. Et il est plus que temps, aussi paradoxal que cela puisse paraître à l’heure dans un monde encore sous le choc d’une pandémie mondiale, de favoriser l’échange et la rencontre, indispensable à l’acceptation d’un tourisme bienveillant.

Alors, que veulent les résidents ? De quoi ont-ils besoin ? Que peuvent-ils apporter à la destination?  

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Infolettres

Lumière sur notre année 2023

Notre bulletin de veille thématique qui fait un regard vers 2023 et l'approche de gouvernance opale.

Édito du 23 janvier 2024

En ce mois de janvier, empreint de promesses et de perspectives nouvelles, prenons un instant pour réfléchir à la période qui vient de s’achever. Les articles de cette infolettre dressent une rétrospective de 2023, année mouvementée qui a vu s’intensifier les questionnements sur notre industrie et particulièrement sur sa contribution au développement des territoires et à la valorisation des communautés.

Si le changement de paradigme doit venir des différentes sphères décisionnelles, il nous semble évident que l’impulsion doive aussi émerger des organisations qui composent notre écosystème.

Chez TouriScope, l’année 2023 aura été marquée par notre envol vers l’opalité. Ce modèle de gestion horizontale des organisations représente pour nous une évolution essentielle, motivée par notre désir profond de voir s’épanouir tous les membres de notre entreprise et de rester agiles dans un secteur en constante mutation.  

Grâce à une redistribution des responsabilités et une promotion de l’autonomie, les personnes éclaireuses de TouriScope développent activement leurs capacités intrapreneuriales. Le potentiel de chacun.e est libéré pour nourrir notre raison d’être et répondre au mieux au besoin de notre écosystème.

Cette réinvention de notre manière de fonctionner aspire à inspirer d’autres acteurs du secteur. Repenser nos approches contribue à élever les standards de l’industrie en stimulant l’innovation et en se positionnant comme un acteur positif essentiel du rayonnement des paysages touristiques. Que 2024 soit l’année où nous osons remettre profondément en question nos paradigmes pour façonner ensemble une industrie du tourisme plus innovante, bienveillante et résiliente.

Camille

Article original TouriScope

2023 en rétrospective chez TouriScope

Grâce à ses différents mandats en 2023, l'équipe d'éclaireuses de TouriScope a pu constater certains enjeux, évolutions et tendances dans les organisations touristiques des Maritimes et du Québec. Retour sur cette année marquée notamment par la multiplication d'initiatives et d’outils en durabilité, la mise en lumière du tourisme régénératif, le développement de l’accessibilité dans l’accueil et la valorisation des cultures locales. Continuez la lecture de notre article complet ici.

Ailleurs sur le web

L'organisation Opale: le nouveau stade de développement des entreprises


Comme expliqué dans l'édito, l'année 2023 a été synonyme d'un grand changement pour TouriScope qui est passé d'un mode de gestion vertical à horizontal, nommé Opalité. Mis en lumière en 2014 par Frédéric Laloux, ce concept vise à supprimer la hiérarchie et ainsi assurer une égalité des collaborateurs de l'entreprise. L'équipe de TouriScope s'est ainsi réparti des rôles afin de veiller au bon fonctionnement de l'entreprise. Il nous tenait à coeur de vous partager un article expliquant de façon synthétique notre nouveau modèle de gouvernance. Si ce concept vous allume, nous nous ferons un plaisir d'en discuter avec vous!

Perspectives touristiques 2023 par Destination Canada


Destination Canada en collaboration avec Tourism Economics présente dans ce rapport une rétrospective du tourisme au Canada en automne 2023 ainsi que les perspectives touristiques jusqu’en 2030. La demande touristique ne cesse d’augmenter et ce n’est pas terminé puisqu'on prévoit une hausse de 30 % d’ici 6 ans ! Cependant, le territoire n’est actuellement pas en mesure d’accueillir autant de visiteurs, ce qui cause de nombreux enjeux pour l’industrie touristique. Le scénario le plus souhaitable serait de commencer dès à présent à transformer le secteur permettant ainsi de générer 20 milliards de dollars par an d’ici 2030.

S'inspirer du concept français '' l'animation durable de destination ''


Il est indéniable, l’intégration de la durabilité dans l’offre touristique en 2024 est une priorité. Ainsi, nous tenions à vous partager l’exemple inspirant de la MONA (le réseau des offices de tourisme de la région Nouvelle-Aquitaine en France) qui a organisé en décembre dernier une journée bilan, avec une quarantaine d’acteurs du réseau, sur les actions mises en place sur l’Animation Durable de DEStination (ADDES). Cet événement a généré le déploiement de nombreuses initiatives du réseau, de sorte qu’en 2022, pas moins de 149 pratiques exemplaires ont été recensées dans les Organismes de Gestion de Destination (ODG) de la région !

Nos projets

Harmonisation du produit vélo dans le Bas-Saint-Laurent


En 2023, TouriScope a connu une demande croissante de la part de sa clientèle en faveur du développement du cyclotourisme. À la suite de cette tendance, la région touristique du Bas-Saint-Laurent a confié à TouriScope la réalisation d’une étude d’opportunités visant à positionner la région comme une destination incontournable pour les amateurs de vélo. Dans le cadre de cette collaboration, un diagnostic en six phases a été initié pour établir les fondements de la réflexion en vue de l’harmonisation du produit vélo. Ces phases comprenaient un portrait de l’offre actuelle, une comparaison avec des références, des consultations auprès des parties prenantes, une analyse concurrentielle, une étude des comportements des voyageurs, ainsi qu’un diagnostic synthétique. Cette mission a permis d’élaborer une vision régionale pour le développement du cyclotourisme, identifiant des opportunités liées au leadership et à l’harmonisation du produit vélo, tout en mettant en évidence des aspects nécessitant une attention particulière.

Nos services

Le virage vers l'Opalité créé de la valeur ajoutée pour vous et notre offre de services.


En effet, ce mode de gestion favorise une prise de décision rapide et adaptative. Cela se traduit par une capacité à répondre facilement aux changements de cap, aux opportunités et aux défis qui se présentent.


En distribuant les responsabilités, chaque individu a la possibilité de contribuer à l’innovation. Les idées et les talents sont à la bonne place, favorisant la créativité au sein de l’organisation et pour nos clients.

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Connaissances

Repenser de façon durable la performance du tourisme

Article partageant les différentes options de repenser de façon durable la performance du tourisme

L’importance économique du tourisme n’est plus à démontrer, mais en plein cœur d’une crise sanitaire et probablement sociétale, la question de l’impact de l’activité touristique sur l’environnement naturel et bâti, sur les populations locales et les visiteurs se pose.  Heureusement, les destinations tendent de plus en plus à revoir leur stratégie pour s’inscrire dans une démarche profitable à tous et à long terme. Cette nouvelle tendance implique de redéfinir la mesure de la performance des destinations.

Pourquoi revoir la façon de mesurer notre performance ?

Le niveau de performance d’un territoire est intimement lié à son niveau d’attractivité et c’est naturellement que la performance des destinations se mesure traditionnellement par des indicateurs d’achalandage, de provenance ou de retombées économiques. Mais aujourd’hui, les changements climatiques, le sort de la planète et la pandémie constituent un terreau fertile pour faire germer de nouvelles attentes de la part des voyageurs. En effet, les pratiques et l’engagement durables sont davantage pris en compte dans le choix des destinations et des opérateurs touristiques. Les acteurs du tourisme doivent prendre en considération les attentes plus durables des visiteurs et il est alors nécessaire de définir des objectifs sur le long terme et de se détacher de la notion de performance traditionnelle.

L’activité touristique est foncièrement liée au territoire, aux ressources naturelles et aux communautés et il n’est aujourd’hui plus possible de penser le tourisme sans l’associer à la notion de durabilité.  Dans une perspective de développement durable, rappelons qu’il faut prendre en considération trois piliers : économique, social et environnemental. Ainsi, des objectifs sociaux et environnementaux devraient faire partie intégrante des stratégies organisationnelles.

Nouvelle approche de la performance, nouveaux indicateurs pour les destinations

Si l’on décide de voir la performance touristique en 3 dimensions, cela implique également de mettre en place des indicateurs permettant de mesurer ces dimensions précises.

En France, Tourisme Auvergne Rhône-Alpes, en faisant le constat de l’apparition de nouvelles formes de consommation touristique, a pris la tangente du tourisme bienveillant et a défini des indicateurs concrets.

Indicateurs des dimensions sociales et environnementales définis par Tourisme Auvergne Rhône-Alpes

Source : Indicateurs du tourisme bienveillant, Tourisme Auvergne Rhône-Alpes

De la même manière, la nouvelle stratégie 2027 de Turismo de Portugal est axée sur le développement durable. La destination a développé plusieurs indicateurs en s’appuyant sur des recommandations de plusieurs organisations (OMT, Eurostat). 

Différents indicateurs de performance ont été sélectionnés à partir de ceux définis par la Commission européenne en 2013 dans le Système d’indicateurs du tourisme (European tourism indicators system). L’EITS présente 43 indicateurs de base (révisés en 2016) qui couvrent les aspects essentiels de suivis de la durabilité et permettront aux destinations de se comparer entre elles. Des indicateurs peuvent ensuite être ajoutés par les destinations en fonction de leur réalité, par exemple concernant des aspects côtiers ou maritimes, d’accessibilité, etc.

Ci-dessous, voici les indicateurs de durabilité retenus par Turismo de Portugal.

Source : Turismo de Portugal, stratégie 2017-2027

Fixer des indicateurs de performance pour les entreprises

Certaines destinations prennent le pas sur cette nouvelle orientation et commencent à adapter leur stratégie afin d’orienter leurs actions vers un tourisme « de qualité ». On comprend dans ces stratégies que les destinations ne peuvent pas agir seules et l’implication des opérateurs touristiques est primordiale pour atteindre cette nouvelle performance.

Dans le cadre de sa stratégie Swisstainable, Suisse Tourisme propose un programme de tourisme durable avec trois niveaux d’engagements pour les entreprises qui veulent obtenir la certification. Un contrôle de durabilité doit être effectué par les entreprises pour pouvoir prétendre à chacun des niveaux. Le DMO fournit un outil de contrôle de durabilité aux entreprises, on y trouve des indicateurs pour chacun des piliers de développement durable. 

Pour chaque élément décrit, l’entreprise attribue une note de 1 à 5 et obtient ainsi un portrait de son entreprise d’un point de vue durabilité.

En vue d’être en accord avec sa mission et sa vision, l’OBNL Contact Nature, situé au Saguenay-Lac-Saint-Jean, s’est doté d’indicateurs pour mesurer l’accomplissement de chacun de ses objectifs. Si certains indicateurs sont plus connus comme la réduction du nombre de déchets, on retrouve des mesures plus spécifiques comme l’augmentation du nombre de bénévoles ou la mise en place d’actions pour faciliter la collaboration.

Voici quelques exemples d'objectifs fixés à partir des indicateurs utilisés par Contact Nature dans son plan d’action de développement durable 2020-2022 :

  • Augmenter de 25 % le taux de compréhension du développement durable des employés
  • Instaurer 6 nouvelles pratiques de développement durable par année
  • Augmenter de 15 % les retombées sociales
  • Augmenter de 15 % les saines habitudes de vie et la pratique d’activités physiques des employés
  • Mettre en place 6 actions de valorisation du patrimoine
  • Mettre en place 5 actions facilitant la collaboration entre les organismes
  • Augmenter le nombre d’évènements écoresponsables organisés.

La mesure de l’atteinte de ses objectifs sociaux et environnementaux n’est pas toujours complexe et peut être applicable à la réalité de tous types d’organisations.

Comment déterminer de nouveaux indicateurs?

En vue de sélectionner des indicateurs, il est indispensable de définir ce qui constitue la performance au-delà de la rentabilité ou du nombre de touristes qu’une destination ou une entreprise accueille. La notion de performance devrait être alignée avec la raison d’être de votre organisation, c’est-à-dire avec son rôle dans la société au-delà de son activité économique.

Posez-vous les questions suivantes : suis-je performant parce que je rends la destination attractive aux yeux des visiteurs uniquement ? Quels sont les objectifs que j’aimerais atteindre pour considérer mon organisation durable à long terme et performante ? La performance financière ? La plupart du temps cela ne suffit pas, on pense à d’autres éléments comme le bien-être des communautés et des travailleurs, la gestion des déchets, le développement local, la mobilité, etc.

À partir de là, il est primordial d’établir des objectifs clairs qui répondent à votre stratégie (rappelons-nous que les objectifs doivent être SMART : spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et délimités dans le temps). Puis, intervient la définition d’indicateurs qui vous permettront de suivre de façon quantifiée l’atteinte de ces objectifs. On apprend dans la revue Teoros que pour être pertinents, les indicateurs doivent être :

  • Utiles
  • Fiables
  • Ciblés (dans le temps)
  • Comparables

Plus qu’une simple mesure de contrôle, les indicateurs constituent le tableau de bord qui vous permettra de bien piloter votre organisation, ne les négligez pas.

Pour conclure

La performance touristique doit être repensée en prenant en considération la valeur ajoutée que peut apporter l’activité touristique à la communauté et à l’environnement. La performance telle qu’elle est mesurée actuellement (principalement du point de vue économique) est réductrice et ne rend pas compte du réel potentiel de ce qu’offre l’industrie touristique.

Vous souhaitez en savoir plus sur le sujet ? Contactez-nous, nous serons très heureux d’en parler avec vous !

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Infolettres

Lumière sur le récréotourisme

Notre bulletin de veille thématique sur le récréotourisme

Édito du 21 mars 2024

Le printemps pointe (déjà!) le bout de son nez et avec lui ces journées d’ensoleillement qui s’allongent. Des journées où nos activités après le travail ou l’école reprennent doucement vie. Des journées où le temps libre est agréable. Le temps libre… ce temps social ou de loisirs où on peut reconnecter avec les autres, prendre une marche, aller au musée, faire son sport, profiter d’une terrasse avec nos amis, jouer avec ses enfants ou flâner dans un parc en famille.

Les loisirs sont des activités que nous choisissons par plaisir et qui contribuent à notre épanouissement, notre accomplissement et notre enrichissement personnel ou collectif. En dehors des vacances et des voyages (que tout le monde ne peut pas s’offrir, rappelons-le), les temps libres sont, d’après moi, des espaces-temps à se réapproprier dans notre industrie touristique si nous voulons être compatibles avec un tourisme raisonné, responsable, social et local.

Il y a sur nos territoires une panoplie de clientèles, parfois encore invisible à nos yeux (ados, familles, travailleurs, immigrants, personnel de la santé, résidents, commerçants, étudiants, communautés autochtones,

producteurs locaux, artistes, nouveaux arrivants, personnes aux revenus modestes, etc.) qui ne demandent qu’à profiter de nos attraits, nos paysages et nos activités. Dans nos ateliers de réflexion avec les locaux, nous sommes encore surpris de leur méconnaissance de leur propre région!

Revalorisons le temps libre et ces activités récréatives qui peuvent être manuelles, artistiques, culturelles, sportives ou de plein air. Comme vous le verrez dans nos articles choisis, elles contribuent à notre mieux-être et notre bonheur au quotidien. Élargissons nos réflexions avec l’ensemble de ces acteurs pour un développement plus cohérent et harmonieux.

Si vous êtes comme moi sensible à ce glissement naturel et nécessaire d’un développement et d’une économie touristique vers une économie davantage récréotouristique, je vous laisse à votre temps libre… de lecture !

Nadège


Article original TouriScope

Le  tourisme comme levier de reconnexion au territoire

Dans un monde en mutation, où la transition socio-écologique émerge comme un impératif, l'industrie touristique se positionne comme un levier puissant pour rétablir le lien entre les individus et leur territoire.

Cette transition sociétale, guidée par une vision à long terme, cherche à évoluer d'un modèle de croissance économique vers un équilibre durable, tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux. Ainsi, le tourisme se révèle comme un moyen privilégié pour encourager cette reconnexion fondamentale. Or, le récréotourisme s’avère une avenue importante pour cette conciliation.

Dans cette perspective, nous vous invitons à découvrir les six leviers du tourisme visant à favoriser cette reconnexion. De la promotion des produits locaux à l'organisation d'événements célébrant le patrimoine régional, en passant par des excursions éducatives divertissantes et des outils d'interprétation enrichissants, chaque initiative contribue à tisser des liens profonds entre les voyageurs et leur environnement. Découvrez sans plus attendre notre article à ce sujet, qui aborde la reconnexion avec la terre en passant par des exemples de récréotourisme.

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Le récréotourisme dans l'est de Montréal

Découvrez une analyse approfondie sur le potentiel récréotouristique de l'est de Montréal. Cette étude offre un aperçu détaillé de la variété d'expériences possibles dans cette partie de la ville et de la mosaïque de visiteurs qui pourraient s'y intéresser. L'article met en lumière les défis actuels et les opportunités prometteuses pour augmenter l'impact économique du récréotourisme. Les recommandations stratégiques s'appuie sur une vision récréotouristique 2030 audacieuse qui vise à transformer radicalement le paysage touristique de l'est de Montréal par la valorisation des espaces dont les usages et les expériences sont autant bénéfiques pour les citoyens que les visiteurs.

La récréothérapie par la nature


De la pratique sportive à la contemplation en pleine nature, chaque immersion peuvent influencer notre mieux-être. Ces activités offriraient des bienfaits uniques, stimulant les hormones du bonheur et favorisant une connexion profonde de soi avec les lieux visités. L'article explore également les preuves scientifiques derrière les bienfaits du plein air sur la santé mentale. En effet, l'Organisation mondiale de la santé confirment que le temps passé dans la nature réduit le stress, renforce la confiance en soi et améliore même nos capacités mentales, augmentant ainsi notre créativité et notre concentration. Cinq initiatives du Québec sont présentés ici et peuvent servir d'inspiration à créer et offrir des expériences récréotouristiques de proximité en tenant compte des bienfaits que cela peut apporter à tous.

Pratiquer ses loisirs en vacances

En anglais, on appelle ça les "hobbiday". Cet article parle d'une véritable tendance de 2024 : faire des activités récréatives simples qui nous procurent de la dopamine et qui contribuent simplement à notre bien-être, en voyage. Jardinage, poterie, cuisine, danse, peinture, pêche, randonnée... ces activités qui d'habitude composent notre quotidien sont aussi ce que recherchent les touristes en voyage, privilégiant maintenant leur santé mentale avant tout. Ode au temps lent et aux activités récréatives!

Nouveaux imaginaires: la valeur du temps libre et des loisirs

Les vacances au soleil, loin de chez nous surtout, ont longtemps été l'apanage du bonheur et de la déconnexion. Et si on redorait l'image des activités récréatives comme pilier de notre équilibre au quotidien ? Et si on en faisait un véritable "art de vivre" ? Cet article questionne notre rapport au temps libre et nous apporte quelques éléments de réflexions autour de son utilisation. Alternative à la surfréquentation, temps de reconnexion aux autres si important dans notre contexte de fracture sociale, solution à la crise climatique... Le questionnement de l'auteur sur le temps libre nous amène à notre rapport au temps en général. Quelle valeur allons-nous lui donner ?

Nos projets

Pôle récréotouristique, nautique et culturel - Canal Lachine

TouriScope est fière d'avoir contribué aux premières étapes des réflexions pour transformer l'ancienne marina de Lachine en véritable parc récréotouristique, nautique et culturel desservant en priorité les citoyens. En effet, la volonté était de permettre aux résidents de se réapproprier le site et d'aménager le parc riverain et les abords du Canal Lachine de façon à démocratiser l'accès à l'eau, à protéger les berges et à redynamiser cet espace pour en faire un milieu de vie vibrant. Le projet vise surtout à améliorer la qualité de vie de la population en favorisant l'activité physique et les loisirs ainsi qu'en revitalisant ce secteur patrimonial du Vieux-Lachine et du Lieu historique national du Canal-de-Lachine. TouriScope a contribué à ce projet d'envergure avec un benchmark qui a permis aux partenaires de s'inspirer de bonnes pratiques qui se faisaient ailleurs et des retombées positives que cela avait eu. Aujourd'hui, la transformation de ce site se poursuit concrètement et des travaux d'importance se poursuivent.

TouriScope au Forum québecois du loisir 2024

L'une de nos éclaireuses, Sophie Monnier, a récemment participé à la 8e édition du Forum québécois du loisir. Cet événement annuel se veut un lieu d'échange pour réfléchir aux défis et enjeux du milieu, notamment l'accès aux loisirs. Un segment était consacré au récréotourisme et plus particulièrement à la transition vers le régénératif où le conférencier nous invitait à repenser notre rapport aux territoires et à tisser des liens autrement. Après un constat assez tranché sur le tourisme durable, les initiatives régénératives sont selon lui bien plus nécessaires et positives. Cela demande de revoir complètement notre façon de penser : les idées doivent venir du milieu et les initiatives doivent répondre avant tout aux attentes des locaux. Si le territoire est dynamique pour les locaux, il le sera pour les touristes. Ainsi, régénérons la culture, les modes de vie, les paysages ou les traditions. Travaillons sur cette capacité à régénérer ces ressources non marchandes et favorisons les activités de proximité.

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Infolettres

Lumière sur l'équité, la diversité, l'inclusion et l'accessibilité

Notre bulletin de veille thématique sur l'équité, diversité et inclusion (ÉDI)

Édito du 16 mai 2024

Savez-vous que dans la structure opale de TouriScope, un rôle est désormais dédié à l’Équité, la Diversité et l’Inclusion (ÉDI) ? Bien que l’intégration de ces principes soit une responsabilité partagée, le rôle ÉDI vise à garantir que TouriScope demeure ouverte à la diversité et sensible aux réalités de chacun·e.

Nous avons récemment formalisé notre engagement en rédigeant une charte ÉDI. Cette charte témoigne de notre détermination à intégrer ces valeurs dans chacune de nos actions, que ce soit au sein de notre équipe, avec nos partenaires ou auprès de notre clientèle.Formations, intégration progressive de l’écriture inclusive, partage d’initiatives favorisant des expériences inclusives, représentation de la diversité, ateliers plus accessibles… Nous serons humbles dans notre apprentissage, conscient·e·s qu’il y aura des expérimentations et peut-être quelques erreurs, mais notre engagement demeure ferme : nous serons des agents de changement dans notre industrie.

Nous croyons profondément que notre industrie a le pouvoir de catalyser le changement vers un monde plus juste et inclusif. Et les exemples ne manquent pas pour nous donner raison : un spa accessible et un lieu sécuritaire pour les personnes de la communauté 2SLGBTQ+ et des hôtels qui croient fermement au potentiel infini de la neurodiversité. Lumière sur ces initiatives et ces études qui participent à rendre notre industrie meilleure.

Merci pour votre soutien continu dans cette démarche essentielle et surtout merci à toutes les personnes actrices de changement !

Audrey


Nos projets - TouriScope

L'ÉDI à Jolie Vie Spa Welness Retreat


TouriScope a été mandaté par Jolie Vie Spa Wellness Retreat, situé au Nouveau-Brunswick, pour élaborer un plan stratégique. L'objectif du projet est d'améliorer l'expérience de détente, à favoriser l'inclusion et maintenir sa position en tant que spa centré sur les besoins de la communauté. En effet, le spa est entièrement aménagé pour accueillir une clientèle à mobilité réduite. De plus, il est certifié Rainbow, ce qui signifie que le spa fournit un environnement sûr et accueillant la clientèle et au personnel LGBTQ+. TouriScope a contribué à ce projet en accompagnant l'équipe dans des réflexions sur la raison d'être, la mission, la vision ainsi qu'en identifiant les objectifs, actions et priorités.

Ailleurs sur le web

Des initiatives hôtelières au service de la communauté


Grâce à la vision de son directeur général, le Manoir d’Youville à Châteauguay a adopté une approche de recrutement inclusive, intégrant des personnes neuroatypiques souffrant d’autisme ou de déficiences intellectuelles. Cela démontre un engagement profond envers l'inclusion et la diversité. En plus des gestes écologiques et des initiatives locales, le Manoir propose une expérience hôtelière enrichissante, où chaque membre du personnel contribue à une atmosphère chaleureuse et accueillante. Cette approche a valu à l'établissement plusieurs reconnaissances et inspire d'autres hôtels à suivre le même chemin. Ces efforts transforment l'hôtellerie en un secteur plus inclusif et solidaire, offrant des expériences uniques et enrichissantes à la clientèle tout en créant des opportunités pour des populations souvent marginalisées sur le marché du travail.

Favoriser des liens authentiques avec les voyageurs noirs


Une récente étude publiée dans Afar magazine et Tourism Geographies met en lumière les désirs des voyageurs noirs pour une représentation plus authentique et une véritable connexion avec la communauté noire. Les résultats montrent que les personnes noires en voyage recherchent des entreprises touristiques détenues par des personnes noires, ainsi que des guides et des expériences qui reflètent leur diversité et leurs identités croisées. En mettant l'accent sur l'authenticité, les entreprises touristiques peuvent créer des expériences plus inclusives et significatives. Ces voyageurs remarquent les petits détails qui contribuent à une expérience où ils se sentent valorisés et reconnus. Des gestes symboliques ne suffisent pas ; il faut un véritable engagement envers la diversité et l'inclusion.

Dépasser les frontières culturelles: Une nouvelle approche de la diversité et de l'inclusion


Alors que la conversation autour de l'équité, de la diversité et de l'inclusion est de plus en plus présente, de nombreuses organisations cherchent des moyens tangibles pour favoriser des environnements de travail plus inclusifs. Mais où commencer? Dans ce paysage, l'agilité interculturelle se distingue comme une voie prometteuse, offrant une approche bienveillante qui peut avoir des impacts significatifs à long terme.

Qu'est-ce que l'agilité interculturelle ? C'est la capacité à reconnaître et à accepter les différences culturelles en profondeur, afin de mieux s'adapter et naviguer dans des contextes multiculturels. Cela implique de développer une compréhension approfondie de sa propre culture pour mieux saisir les réalités différentes de la nôtre. Apprenez-en davantage en consultant cet article !

Nouvelles TouriScope

TouriScope participe à un webinaire sur le tourisme inclusif et durable

Elise, notre éclaireuse, a récemment pris part à un webinaire sur l'accessibilité dans le tourisme durable, orchestré par Kéroul en partenariat avec l’UQAM. Cette rencontre a été marquée par la présence de plusieurs intervenantes de renom.

Voici les moments forts à retenir :

  • Le Palais des congrès de Montréal soumet leur plan d’action à l’Office des personnes handicapées du Québec qui révise le plan.
  • Festivoix ouvre les portes d'un festival révolutionnaire, offrant jusqu'à 9000 places assises accessibles et des expériences culturelles adaptées à tous.
  • Le Conseil Égalité Handicap en Suisse partage ses défis et ses succès, incluant l’ajout de traduction de paroles vers la langue des signes..

Pour Elise, cette expérience a été une source d'enrichissement, où l'innovation et l'inclusion ont été au cœur des discussions sur l'avenir du tourisme durable. Et pour ceux qui souhaitent en savoir plus, le webinaire est désormais disponible en ligne.

L'ÉDI chez TouriScope


Lors de notre retraite stratégique en avril dernier, l'équipe de TouriScope s'est rassemblée pour une activité de réflexion et de brainstorm sur l'équité, la diversité, l'inclusion et l'accessibilité. L'objectif était de discuter des moyens concrets pour transformer nos pratiques, comportements, services et bien plus encore. Nous avons abordé plusieurs points cruciaux, dans le but de définir des actions tangibles qui seront intégrées à notre nouveau plan d'action RSE (Responsabilité sociale des entreprises). Comment s'engager envers l'EDI à travers nos animations d'ateliers, nos livrables, nos relations avec nos partenaires, etc.? Cette réunion a été une étape importante pour notre engagement envers l'ÉDI et nous sommes en mesure de mettre en oeuvre nos premières actions!

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L’entrepreneuriat collectif en tourisme, un incontournable pour nos destinations?

Découvrez l'impact de l'entrepreneuriat collectif en tourisme au Québec, avec des exemples de coopératives aux multiples retombées pour le territoire. Cet article met en lumière les initiatives innovantes et les réussites de projets collectifs.

Connaissez-vous l’entrepreneuriat collectif ? Au Québec, cela regroupe les coopératives et organismes à but non lucratif (OBNL) marchands, présents en grand nombre dans le secteur touristique. Ces modèles ont fait leurs preuves et ont un immense potentiel. Pourtant, ils sont encore relativement méconnus en tourisme et leurs retombées sont sous-estimées. C’est pourquoi la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ) a lancé un plan d’action pour les secteurs stratégiques tourisme et loisir. Et depuis, les projets et les résultats s’accumulent.

Dans cet article, nous mettons en lumière ces acteurs de changement pour nos territoires, avec un zoom sur les actions structurantes de la CDRQ et les coopératives en tourisme.

Un écosystème de soutien proactif

J’ai eu la chance de m’entretenir avec Andrée Pelletier, en charge de la mise en œuvre du Plan d’action pour les secteurs stratégiques tourisme et loisir (PASTEL) à la CDRQ et véritable porte-parole de l’entrepreneuriat collectif en tourisme et loisir au Québec ! Elle m’a partagé des détails sur la genèse et l’avancement du PASTEL et m’a parlé avec passion des histoires des entrepreneurs soutenus par son organisation. 

La CDRQ a pour objectif de vitaliser les territoires québécois par le développement de l’entrepreneuriat collectif. Partant du constat que l’entrepreneuriat collectif n’était pas assez connu en tourisme et loisir et que son impact économique était sous-estimé, la CDRQ a lancé en 2023 un plan d’action pour ce secteur, le PASTEL : 

Le Plan d’action secteurs stratégiques tourisme et loisir vise à caractériser, mettre en réseau et consolider les entreprises collectives existantes, à développer une culture d’utilisation de l’entrepreneuriat collectif pour la mise en valeur des territoires, et à répondre aux enjeux de l’industrie par le biais de cette approche misant sur la collaboration entre de forces vives et la mise en commun d’expertises et de ressources.

Par le PASTEL, la CDRQ vise à susciter l’intérêt des entrepreneurs touristiques pour le modèle de coopérative et d’OBNL marchand. Également, l’objectif est de faire prendre conscience aux associations touristiques régionales et sectorielles de même qu’aux acteurs du développement territorial des retombées sociales et économiques pour la population.

Au total, 1,3 million de dollars canadiens ont été et vont être investis pour des actions de promotion et de formation, un appel de projets pour soutenir 10 entreprises (150 000 $), le financement de missions d’apprentissage pour les entreprises collectives (50 000 $), le soutien à des projets de mutualisation et l’organisation d’un Symposium, qui a eu lieu en mai dernier. J’ai eu la chance d’assister à cet événement où j’ai été témoin des très beaux échanges entre les acteurs de l’économie sociale, du tourisme et des loisirs !

Source : Tourismexpress

Zoom sur les coopératives, un modèle porteur pour nos territoires

Les coopératives sont des entreprises collectives qui répondent avant tout aux besoins et aux enjeux de la communauté locale, en particulier de leurs membres. Elles présentent de multiples avantages comparativement à une entreprise privée, dont le fait qu’elles offrent une plus grande longévité, comme le démontrent les chiffres (québécois) : après 5 ans, 64 % des coopératives sont toujours en activité, comparativement à 33 % des entreprises privées !

Source : Présentation de la CDRQ lors du Symposium de Tourisme durable Québec 2022, issue d’une étude du CQCM

Il existe plusieurs modèles de coopératives touristiques :

  • Coopératives de travailleurs (par. ex. : certaines microbrasseries)
  • Coopératives de producteurs, telles que le réseau Ôrigine artisans hôteliers qui rassemble des hôteliers indépendants, ou encore le Voisinage du bout du monde qui regroupe, à l’initiative de l’auberge Le Baluchon, des entreprises locales offrant des services à leur clientèle.
  • Coopératives de solidarité qui incluent au moins deux catégories de membres. Selon plusieurs études, ces coopératives participent à la cohésion sociale et semblent créer un terreau très favorable à l’innovation sociale. Voir les exemples ci-dessous.
3 exemples de coopératives de solidarité

Ce qui est particulièrement intéressant est le fait que les coopératives agissent comme un outil de développement territorial. C’est particulièrement le cas des coopératives de solidarité, qui permettent de réunir une diversité d’offres touristiques au sein d’un territoire. Leur raison d’être tourne autour du rassemblement et de l’action collective. Elles sont animées par des valeurs de solidarité, de coopération, de respect de l’environnement et du bien-être de la communauté locale. Leur mission dépasse le cadre touristique comme vous allez le constater dans les exemples suivants. Les coopératives de solidarité ne peuvent laisser personne indifférent ! 

  • l’Affluent, pour un lieu vivant et rassembleur

Le tout récent projet de coopérative de solidarité l’Affluent vise à mettre en valeur et gérer un site patrimonial, le domaine historique à Liguori, situé dans la région de Charlevoix, par l’entremise, entre autres, d’une auberge de jeunesse, d’un café culturel, d’un camping, d’un marché public, d’une érablière et d’activités écotouristiques.

Aucune description de photo disponible.

Source : l’Affluent

Extrait de sa mission :

Par une approche inclusive, elle cherche à favoriser les initiatives communautaires, culturelles et environnementales vouées à tisser des liens de solidarité intergénérationnels et interculturels qui rassemblent la communauté locale et qui célèbre les échanges avec les visiteurs de passage. 

La notion de « cœur de village » semble résonner parmi ses membres et guider le choix de leurs projets. De plus, la conversion du site en lieu touristique permet de valoriser un élément du patrimoine de la région et également de maintenir en vie une des dernières érablières de Charlevoix. L’offre touristique devient ainsi un prétexte à la préservation de la culture et des savoir-faire.  

  • Vallée Bras-du-Nord, conciliateur des divers usages sur un territoire

Depuis plus de 20 ans, Vallée Bras-du-Nord propose des activités de plein air et des hébergements sur 4 saisons dans la région de Québec. La coopérative est née d’un besoin de structuration des réseaux de sentiers dans la municipalité. Dès le départ, elle avait l’objectif de favoriser la cohabitation entre les résidents, les travailleurs et les producteurs (prestataires d’activités). Une de leurs priorités était de coordonner les droits de passage, leur territoire étant constitué de terres publiques et privées. Ainsi, parmi les membres de soutien, la coopérative compte des propriétaires qui offrent un droit de passage. Aujourd’hui, elle est reconnue pour sa capacité à concilier les différents usages de son territoire. Voici son modèle :

Source : Présentation lors du Symposium de Tourisme durable Québec 2022

Je ne pourrais passer sous silence leur implication sociale et leurs retombées dans la communauté, grâce à leurs nombreux projets, dont :

Source : Vallée Bras-du-Nord

  • Parc Aventures Cap Jaseux, diversification 4 saisons 

Ce site sur la rive nord du fjord du Saguenay appartient à la municipalité de Saint-Fulgence et est géré, entretenu et développé depuis près de 25 ans par la coopérative de solidarité du Cap Jaseux. Ce qui distingue cette coopérative est sa capacité, au fil des années, à réinventer son offre et innover. 

Elle est un des rares attraits touristiques de la région à offrir une si grande variété d’activités de plein air et d’écotourisme sur 4 saisons : kayak de mer, via ferrata, parcours d’hébertisme, cueillette de champignons, massothérapie, pêche, randonnée pédestre, fatbike, pêche sur glace, offre d’hébergements (cabanes dans les arbres, dômes vitrés, sphères suspendues, cabines équipées en bois rond, camping rustique, etc.), etc. 

Source : Cap Jaseux

Selon elle, cette diversification fut possible grâce à son modèle de coopérative. Notamment, cela lui a permis d’aller chercher 10,6 millions de dollars de financement en 2022 pour améliorer ses infrastructures d’accueil et ajouter une offre hivernale.

Dans ces trois exemples, le modèle de coopérative correspondait aux besoins initiaux des projets et fut un puissant levier de développement. Cela dit, il ne faut pas perdre de vue que leur succès provient également d’un travail de longue haleine et que le modèle présente son lot de défis. 

L’entrepreneuriat collectif est une façon de penser et d’agir au-delà de la seule santé de son entreprise. Chaque coopérative ou OBNL marchand fait bénéficier à toute une communauté des fruits de leurs efforts. Pour ainsi dire, il s’inscrit dans la lignée de l’approche régénératrice, qui signifie prendre soin de la destination en posant des actions qui auront pour effet de régénérer la vitalité des lieux, des populations, des entreprises, des communautés, des systèmes écologiques et d’enrichir les visiteurs.

Quoi de plus inspirant ?...

Remerciement à Andrée Pelletier de la CDRQ pour ses généreux partages d’informations.

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Infolettres

Lumière sur l'entrepreneuriat collectif en tourisme

Notre bulletin de veille thématique sur l'entrepreneuriat collectif

Édito du 17 juillet 2024

L’entrepreneuriat collectif fait partie des choses de la vie qui s’imposent comme une évidence. Ancré dans des valeurs humaines et voué au bien commun, il se présente de façon convaincante comme la solution à de nombreux défis, non seulement pour les organisations en question (coopératives et OBNL), mais aussi plus largement pour la communauté. Comme vous le constaterez à travers cette infolettre, les bénéfices collectifs sont nombreux : vitalisation économique et sociale des territoires, développement d’un sentiment d’appartenance envers la communauté, plus grande attractivité touristique, mutualisation des ressources, levier d’innovation, etc.

Nous vous présentons ici des coopératives touristiques inspirantes qui ont su tirer leur épingle du jeu, et leur modèle d’affaires n’y est pas pour rien !

Sites de plein air et d’aventure, fermes agrotouristiques, auberges, offre de séjours d’aventure guidés, service de location de vélos électriques, centres touristiques autochtones ou encore festivals, les exemples ne manquent pas.

Au Québec, la Coopérative de développement régional du Québec croit au potentiel pour l’industrie touristique et mène plusieurs actions en ce sens. En Nouvelle-Écosse, un organisme de promotion de la destination a été créé sous un modèle de coopérative et fait la promotion de ses entreprises membres. Bref, si ce n’est pas déjà le cas, cette infolettre vous convaincra que l’entrepreneuriat collectif est un modèle parfaitement adapté au secteur touristique !

Aude

Article exclusif - TouriScope

L'entrepreneuriat collectif en tourisme, un incontournable pour nos destinations

Connaissez-vous l’entrepreneuriat collectif ? Ce modèle regroupe des coopératives et des OBNL marchands, nombreux dans le secteur touristique. Ces entités ont prouvé leur efficacité et leur immense potentiel, même si elles restent encore relativement méconnues et leurs bénéfices sous-estimés. Pour changer cette dynamique, la Coopérative de développement régional du Québec a lancé le Plan d’action pour les secteurs stratégiques, tourisme et loisir, accumulant depuis de nombreux projets et résultats. Découvrez sans plus attendre notre article à ce sujet!

Ailleurs sur le web

Les coopératives rurales du sud-est du Mexique visent un tourisme réconciliateur


Ana Piña, guide touristique de Tekit, Yucatán, réalise son rêve d’enfance en unissant les gens par le tourisme, directement au bénéfice de sa communauté. Dans un contexte où le tourisme contribue à plus de 6 % du PIB mexicain, avec 90 % de la production touristique attribuée aux services, les excursions et les forfaits des agences de voyages émergent comme des sources de profits considérables. Ce phénomène ouvre la voie à un développement durable et équitable par la revalorisation culturelle. Ana fait partie de la coopérative Yaax Tekit qui promeut un tourisme communautaire et participatif. Malgré ses doutes initiaux, elle a suivi une formation et découvert ce modèle, qui engage les visiteurs dans la vie quotidienne de la communauté. Aujourd’hui, Ana et ses collègues partagent les richesses de leur culture maya avec les touristes, impliquant jusqu'à cinquante familles locales. Le tourisme en coopérative rurale, comme pratiqué par Ana, transforme les perspectives et enrichit les liens culturels. Consultez l'article pour en savoir plus.

Économie sociale et tourisme durable au Québec


L’économie sociale, ou entrepreneuriat collectif se développe rapidement au Québec, touchant environ 12 000 entreprises et 220 000 travailleurs. Ce modèle d’affaires repose sur une gouvernance démocratique et collaborative, réinvestissant les bénéfices dans la communauté et défendant le bien commun. La coopérative de solidarité du GéoParc de Percé offre des activités et hébergements variés, contribuant à l’économie locale. La coopérative Vallée Bras-du-Nord, avec son programme d’insertion socioprofessionnelle, est un exemple de l’impact positif de ce modèle sur la communauté. Pour en savoir plus sur l’importance de l’économie sociale en tourisme et découvrir des exemples concrets, consultez l'article complet ici.

La coopérative touristique de la Rive-Sud: Un modèle inspirant


Depuis 2012, la Coopérative touristique de la Rive-Sud en Nouvelle-Écosse est un exemple de succès dans l’entrepreneuriat collectif en tourisme de la province. La coopérative réunit des entreprises locales, des festivals, des musées et des activités tout le long de la côte, de Barrington à Peggy’s Cove. Grâce à une collaboration efficace et à ses efforts de promotion de la destination, elle réussit à augmenter les taux d'occupation et les revenus, tout en prolongeant la saison touristique. Les coopératives, comme celle de la Rive-Sud, montrent comment une approche collective peut renforcer les communautés locales et mettre de l'avant les acteurs touristiques d'une destination. Pour en savoir plus, visitez leur page Web

Réveillez le potentiel de la communauté avec l'entrepreneuriat social touristique collectif


Le modèle d’Entrepreneuriat social touristique collectif (ESTC) est une approche innovante qui combine développement économique et renforcement communautaire. L’ESTC débute par l’identification des contraintes en ressources. Plutôt que de se résigner, la communauté utilise le tourisme comme levier pour surmonter ces obstacles. En mobilisant les ressources disponibles, des solutions sont élaborées et mises en œuvre collectivement. Cette participation active motive les membres et renforce l'engagement communautaire. Pour les opérateurs touristiques, adopter ce modèle offre une voie prometteuse pour revitaliser les communautés et créer un impact social durable. L'ESTC démontre que tourisme et entrepreneuriat social peuvent collaborer pour un changement positif.

Projets -  TouriScope

La coopérative récréotouristique du Madawaska


TouriScope est fière d'avoir accompagné la Coopérative récréotouristique du Madawaska dans la transformation du centre de plein air du Mont Farlagne en une destination quatre saisons. Ce projet ambitieux, porté par une coopérative, met en avant l'importance de la collaboration communautaire et des partenariats structurants avec des associations et organismes locaux. Grâce à l'implication active des membres de la coopérative et à leur volonté de répondre aux besoins de la communauté, ce projet est un exemple inspirant de ce que l'entrepreneuriat collectif peut accomplir.

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Connaissances

Science et tourisme, le duo au service des baleines

Contrairement à LA fameuse croyance populaire, le développement touristique peut faire partie de la solution face aux enjeux environnementaux, sociétaux et économiques d’une communauté. Mais pour que ce développement puisse se faire et se pérenniser,

Pour illustrer cette réflexion, je vous emmène au Québec, plus précisément sur la Côte-Nord à Tadoussac, troisième destination touristique de la Province et l’un des meilleurs endroits au monde pour l’observation des mammifères marins.

Le tourisme au service de la recherche et de la conservation

Je ne vous parlerai pas tant de tourisme, mais plutôt de recherche, d’éducation et de conservation. Depuis 1985, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) à Tadoussac est voué à la recherche scientifique sur les baleines du Saint-Laurent et à l’éducation pour la conservation du milieu marin. Dans le cadre d’un projet, j’ai eu la chance de rencontrer le cofondateur, Patrice Corbeil. À mesure que j’en apprenais sur leurs initiatives, le caractère distinctif de cet organisme devenait de plus en plus évident, de par ses multiples retombées, dont touristiques.

En effet, quelques années après sa création, le GREMM fonde le Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM), une institution muséale dédiée à la sensibilisation et à l’éducation sur les mammifères marins du Saint-Laurent. Cela lui a permis d’affirmer de manière encore plus évidente son rôle d’éducation. 

Le GREMM utilise le CIMM comme un véhicule pour répondre à sa mission et sensibiliser à des enjeux environnementaux. En retour, les revenus générés par le Centre d’interprétation (droits d’entrée, boutique) profitent à la recherche scientifique. Avant de vous présenter deux projets porteurs, voici un petit portrait du CIMM.

Un musée à la rencontre des baleines et scientifiques

Le CIMM se distingue par…

  • Sa plus grande collection de squelettes de baleines du Canada, incluant un cachalot de 13 mètres et une baleine noire de l’Atlantique Nord. Grâce à un superbe jeu de lumière, leur salle d’exposition rend honneur au caractère grandiose de ces mammifères.

  • Sa localisation sur les rochers entre l’estuaire du Saint-Laurent et l’embouchure de la rivière du Saguenay, offrant une vue panoramique pour observer les bélugas, rorquals, phoques, etc. 
  • La possibilité d’interagir avec des scientifiques, que ce soit l’équipe du GREMM qui revient de mer et partage ses observations ou celle du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins qui vient présenter certains cas en cours.

Combiner recherche scientifique et expérience visiteur

  • Baleines en direct

Créé en 2000 par le GREMM, BaleinesEnDirect.org s’est imposé comme le site incontournable pour la sensibilisation et l’éducation du public envers les baleines du Saint-Laurent. Ce portail combine une encyclopédie exhaustive sur les cétacés et un magazine d’actualité et de vulgarisation scientifique. Des chercheurs, bénévoles et passionnés contribuent à transmettre des informations, à travers des observations sur le terrain, des photographies et des articles. 

Source : baleinesendirect.org

C’est une belle façon de maintenir un lien avec les visiteurs du CIMM et de susciter l’intérêt de divers publics pour une future visite. Cette plateforme permet de poursuivre l’expérience d’observation de façon virtuelle, par exemple grâce à cette carte mise à jour régulièrement : 

Source : baleinesendirect.org

  • Fenêtre sur les bélugas 

Le GREMM porte le tout nouveau projet collaboratif « Fenêtre sur les bélugas ». Il s’agit d’une expérience immersive et innovante d’observation des bélugas à partir de sites terrestres sur le bord du fleuve et au CIMM. Des drones et des hydrophones captent et diffusent en direct les sons et les comportements des bélugas, offrant ainsi une alternative écologique à l’observation en mer. Au CIMM, les images et sons sont diffusés sur grand écran et des naturalistes commentent en direct, fournissant ainsi des explications sur les comportements observés.

Ce projet, en collaboration notamment avec Ocean Wise, répond à des objectifs de conservation en limitant l’impact des embarcations nautiques sur les bélugas, tout en enrichissant les connaissances scientifiques sur leurs comportements sociaux. En combinant recherche et éducation, cette initiative s’inscrit dans la mission du GREMM, en transformant les résultats de la recherche en une expérience éducative accessible au grand public. 

Source : baleinesendirect.org

Engagement dans la communauté

Le CIMM a également à cœur son appropriation par la communauté. L’entrée est gratuite pour les résidents de Tadoussac, dans le but de créer un réseau d’ambassadeurs. Elle leur organise également des événements « hors cadre » : soirées cinémas et jeux vidéo grâce au nouveau grand écran de Fenêtre sur les bélugas. L’hiver, elle ouvre les portes du musée à la demande, pour les résidents ou les visiteurs de passage.

Les baleines fascinent, et le GREMM a très vite compris qu’elles lui permettraient d’attirer des visiteurs pour ensuite les sensibiliser sur des sujets d’importance comme la protection de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques. 

La raison d’être du Centre d’interprétation des mammifères marins dépasse bien largement le cadre touristique et des visées financières. C’est un exemple inspirant pour apporter plus de sens dans notre secteur ! 

Bonus :

Le GREMM a collaboré avec l’auteure québécoise des romans jeunesse à succès, India Desjardins, pour la rédaction de son livre documentaire pour enfants sur les baleines, Les baleines et nous. Encore une autre implication lui permettant d’atteindre un plus large public et de transmettre son message « hors les murs ».

Source : La Presse

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Infolettres

Lumière sur le marché des réunions et congrès

Notre bulletin de veille thématique sur le marché des réunions et congrès

Édito du 12 septembre 2024

Le marché des réunions et congrès est un secteur captivant, à la croisée de l’innovation et du développement touristique. Il contribue non seulement à dynamiser les destinations tout au long de l’année, mais aussi à ouvrir la voie à de nouvelles idées et collaborations. Dans un contexte où la flexibilité et l’adaptation sont primordiales, les événements d’affaires deviennent des tremplins pour façonner le futur du tourisme.


Dans cette infolettre, nous explorons comment le tourisme de congrès évolue pour répondre aux besoins actuels. Découvrez les tendances émergentes qui transforment l’expérience des participants, permettant aux organisateurs de maximiser les retombées de leurs événements. Voyez aussi comment les congrès et réunions s’adaptent aux attentes des participants afin de les attirer.

Par exemple, dans le milieu professionnel, le bien-être est désormais une priorité majeure, reflétant une tendance significative

Enfin, apprenez-en plus sur l’importance du tourisme de congrès pour l’attractivité des destinations grâce à l’exemple de la Costa del Sol, une destination phare de l’Espagne, qui renforce sa position sur ce marché compétitif.


En espérant que ces perspectives élargiront votre compréhension du secteur et susciteront une réflexion stimulante pour vos prochaines initiatives.


Sophie

Lumière sur une réalisation de TouriScope

Comment faciliter l'attraction d'événements d'affaires d'envergure internationale

Dans le cadre d’une étude pour Tourisme Laval et le ministère du Tourisme du Québec, nous avons élaboré une analyse comparative d’incitatifs visant l’attraction d'événements d'envergure internationale au Québec, en collaboration avec #MEET4IMPACT. Un premier livrable a permis de dresser un portrait des acteurs impliqués, des types d’événements concernés, de l’importance des incitatifs dans les critères de sélection des destinations et les conditions d’obtention. Une corrélation fut effectuée entre les attentes et besoins des organisateurs et l’offre d’incitatifs des destinations. Enfin, certains enjeux et tendances furent détaillés. Un deuxième livrable a mis la lumière sur les programmes d’incitatifs de quinze destinations à travers le monde. L’analyse de ces programmes, jumelée aux éléments soulevés dans le premier livrable, a permis d’émettre des recommandations afin d'élaborer un programme d'incitatifs pour attirer des événements d'affaires internationaux au Québec.

Ailleurs sur le web

La technologie et l'innovation au coeur des événements

L’article de Cvent identifie les tendances majeures de l'industrie événementielle en 2024, soulignant une convergence entre technologie, durabilité, et contrôle des coûts. Au tout début de cette liste de tendances se trouve l'importance de l'aspect humain dans les événements et congrès. Selon l'article, "les expériences en présentiel offrent davantage d'opportunités pour un engagement plus profond, du réseautage et des interactions, ce qui les rend essentielles pour les affaires". La technologie devient essentielle, avec des outils comme les diagrammes de salles partagés, facilitant la collaboration entre les organisateurs et les fournisseurs, tout en optimisant les budgets serrés​. Enfin, les événements deviennent également plus soutenables et accessibles, répondant aux attentes croissantes des consommateurs pour des actions responsables. Bien que le coût reste un obstacle, des actions telles que la réduction des plastiques et la sélection de fournisseurs locaux offrent des solutions abordables​. Cet article présente les façons dont les tendances actuelles peuvent transformer vos prochaines réunions.

Congrès internationaux, innovation et legs importants

Le tourisme d’affaires continue d’évoluer à Montréal, une ville qui, selon le Palais des congrès, accueille 56 % des évènements internationaux tenus au Canada. Comme l’illustre ce récent article de La Presse, les événements de grande envergure laissent des legs importants, tant pour l’économie que pour le tissu social et culturel local. L'accueil de ces congrès permet non seulement de générer des retombées économiques substantielles pour les entreprises locales, mais aussi de renforcer les capacités locales en matière de recherche, d’innovation et de formation. Tout ça ayant des retombées importantes sur le capital humain des destinations. Ces événements internationaux favorisent également les échanges de connaissances et créent des réseaux qui perdurent au-delà de la tenue des événements. Pour en apprendre davantage sur les objectifs et les ambitions de Montréal dans ce secteur, nous vous invitons à consulter l'article complet ici.

Pousser la saisonnalité touristique grâce aux réunions

Le tourisme d’affaires continue d’évoluer à Montréal, une ville qui, selon le Palais des congrès, accueille 56 % des évènements internationaux tenus au Canada. Comme l’illustre ce récent article de La Presse, les événements de grande envergure laissent des legs importants, tant pour l’économie que pour le tissu social et culturel local. L'accueil de ces congrès permet non seulement de générer des retombées économiques substantielles pour les entreprises locales, mais aussi de renforcer les capacités locales en matière de recherche, d’innovation et de formation. Tout ça ayant des retombés importants sur le capital humain des destinations. Ces événements internationaux favorisent également les échanges de connaissances et créent des réseaux qui perdurent au-delà de la tenue des événements. Pour en apprendre davantage sur les objectifs et les ambitions de Montréal dans ce secteur, nous vous invitons à consulter l'article complet ici.

Nouvelles -  TouriScope

TouriScope au Congrès mondial acadien 2024

Nos deux éclaireuses Réanne et Camille étaient présentes au Congrès mondial acadien 2024, qui s'est tenu dans les régions acadiennes de Clare et Argyle en Nouvelle-Écosse au mois d'août. Étant déjà de la région, Réanne était fière de représenter et partager son beau coin de pays durant cet événement. Lors du Forum économique du CMA, organisé par le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse et l'Université Sainte-Anne, Camille a participé à un panel sur le tourisme durable. Cet événement a été l'occasion de faire de réseautage, de découvrir des entreprises et acteurs économiques ainsi que de profiter du territoire en découvrant la culture, la nourriture et les gens !

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